Famille de Cornulier

Gustave Chaix d'Est-Ange fait mention d'un certain Hamelin de la famille des seigneurs de Cornillé qui vivait en 1060 et qui était "croit-on un puîné de la maison de Biard, au comté de Mortain, en Normandie"[1]. Ce personnage "prit part à la bataille d'Hastings en 1066"[1]. Toutefois cette filiation n'est pas prouvée avec la famille de Cornulier.

Selon la tradition rapportée par du Haillan, historiographe sous Henri III, la maison Cornulier, souvent orthographiée Cornillé, serait issue en juveigneurie de Grégoire de Cornillé, Sr de la Bichetière, habile chasseur de cerfs, auquel le duc Jean IV de Bretagne changea les armes vers 1380[1]^,[2]^,[3]^,[4].

Régis Valette fait mention d'une noblesse d'ancienne extraction sur preuves de 1487[5]. Il ne mentionne pas de titre de noblesse régulier pour cette famille[5].

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit : "Les travaux de Lainé et de Potier de Courcy, d'accord avec les jugements de maintenue de noblesse du XVII^e siècle, font remonter la filiation de la famille de Cornulier à un Pierre Cornullier, sieur de la Haudelinière, en la paroisse de Nort, marié vers 1490 à Marie de Concoret, qui était en 1487 capitaine des arquebusiers de François de Laval, baron de Châteaubriant. D'après le travail de M. Ernest de Cornulier-Lucinière, ce Pierre Cornullier devrait être identifié avec un Pierre qui était le troisième fils de Guillaume II de Cornillé."[1].

Pierre de Cornulier, seigneur de Lucinière, grand-veneur et maître des Eaux et forêts en Bretagne de 1642 à 1656, maintenu noble d'ancienne extraction en Bretagne, le 17 novembre 1668[6].

Elle est admise à l'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) en 1946.

• Pierre de Cornulier de la Touche, mort en 1588, fut général des finances et maire de Nantes de 1569 à 1570.
• Claude de Cornulier (1568-1645), seigneur des Croix, de la Haye, de Gravelle et de la Touche, né à Nantes en 1568, mort dans la même ville le 15 novembre 1645, fut conseiller du roi, général des finances en Bretagne et maire de Nantes de 1605 à 1606.
• Pierre Cornulier (1575, Nantes - 22 juillet 1639, manoir des Trois-Croix, Rennes[7]) est abbé de l'Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne en 1612, puis est évêque de Tréguier de 1617 à 1619 puis évêque de Rennes de 1619 à 1639.
• Claude de Cornulier (1633-1700), conseiller au Grand Conseil en 1655[4] et président à mortier au Parlement de Bretagne, s'installa au château du Plessis-de-Vair en 1664, où il devint marquis en 1683 sur ordonnance royale[8].
• Toussaint Charles François de Cornulier (1740-1779) président au parlement de Bretagne.
• Toussaint François Joseph de Cornulier (1771-1794), fils de Toussaint Charles François, entré dans la garde constitutionnelle de Louis XVI, guillotiné à 23 ans (1791-1792)[9]
• Toussaint Jean Hippolyte de Cornulier (1789-1862), fils de Toussaint François Joseph, il acquit le duché d'Albret[10]
• Charles-René de Cornulier, président au parlement de Bretagne.
• Jean Baptiste Théodore Benjamin de Cornulier-Lucinière (1773-1824), officier et maire de Nort-sur-Erdre.
• Louis-Auguste de Cornulier (1778-1843), chef vendéen, colonel et chevalier de Saint-Louis.
• Ernest de Cornulier-Lucinière (1804-1893), officier de marine, directeur de l'observatoire de marine au port de Lorient, écrivain.
• Hippolyte de Cornulier-Lucinière (1809-1886), militaire et homme politique.
• René de Cornulier-Lucinière (1811-1886), amiral et homme politique d'orientation monarchiste, maire de Nantes en 1874.
• Auguste de Cornulier de La Lande (1812-1886), maire de Saint-Hilaire-de-Loulay, conseiller général, sénateur de la Vendée de 1876 à 1886, siégeant sur les bancs monarchistes.
• Alfred de Cornulier-Lucinière (1822-1855), militaire, servit en Algérie sous les ordres de Louis Juchault de Lamoricière, avant de participer à la guerre de Crimée sous les ordres de Patrice de Mac Mahon. C'est durant ce conflit qu'il fut tué à la Bataille de Malakoff en septembre 1855, alors qu'il était chef de bataillon des chasseurs à pied de la Garde Impériale. La rue de Cornulier à Nantes, a été baptisée en son honneur[11]^,[12].
• Gontran de Cornulier (1825-1898), député du Calvados. Il participe à la fondation en 1864 de la société d’encouragement pour l’amélioration de la race du cheval français de demi-sang dont il devient le premier directeur[13].
• Stanislas de Cornulier (1828-1876), camérier secret du Pape et prélat romain avec le titre de Monsignor à la Trinité (1858).
• Raoul de Cornulier-Lucinière (1838-1898), général de division
• Gustave de Cornulier-Lucinière (1855-1929), général de division. Il commandait en septembre 1914, la 5^e division du corps de cavalerie rattaché à la VI^e armée du Général Maunoury, commandement auquel il avait succédé au Général Bridoux, lui-même nommé à la tête du corps de cavalerie en remplacement du général Sordet. Il s'illustra durant la bataille de l'Ourcq qui permit la victoire de la Marne, réalisant, avec un raid mené, le 9 septembre, jusqu'à l'Ourcq entre les lignes allemandes, « un des plus beaux faits d'armes à l'actif de la cavalerie »[14]^,[15].
• Benoît de Cornulier-Lucinière (alias « L. van Licorne » et « R. Reboudin ») est un linguiste français, professeur émérite de l'Université de Nantes, spécialisé en métrique et en pragmatique.

• 
  M^gr Pierre Cornulier (1575-1639)
• 
  Le Président de Lucinière
• 
  Jean-Baptiste Théodore Benjamin de Cornulier-Lucinière (1773-1824)
• 
  Louis-Auguste de Cornulier (1778-1843).
• 
  Ernest de Cornulier-Lucinière (1804-1893)
• 
  Hippolyte de Cornulier-Lucinière (1809-1886)
• 
  L'amiral René de Cornulier (1811-1886).
• 
  Théodore Gabriel Benjamin Charles de Cornulier-Lucinière (1817-1870)
• 
  Alfred de Cornulier-Lucinière (1822-1855)
• 
  Gontran de Cornulier (1825-1898).

Les principales alliances de la famille de Cornulier sont : de Montbourcher, Le Lou du Breil, de Goulaine, de Charette, d'Escrots d'Estrée, Giraud, de Biré, Champion de Cicé, de La Nouë de Vair, Le Meneust, Le Tourneulx, de Becdelièvre, Boux de Casson, Libault, Cassard, d'Oilliamson, de La Roche-Saint-André, de Monti, de Sesmaisons, du Bahuno du Liscoët, de Lambilly, Law de Lauriston, Potiron de Boisfleury, de La Monneraye, de Villebois-Mareuil, de Couëtus, Rolland de Rengervé, de Lorgeril, du Breil de Pontbriand, Hay des Nétumières, du Couëdic de Kergoaler, de La Tour du Pin Chambly de La Charce, de Guillebon, de Montmorency, de L'Espinay, de Mauduit du Plessix, de Miollis, de Blocquel de Croix de Wismes, Nielly, Oudot de Dainville, du Bouays de Couësbouc, d'Anselme, Desfriches Doria, de Grimouard de Saint-Laurent, Richard de La Pervenchère, Le Gualès de Mézaubran, de Saint-Pern, de Cussy, de Mauléon, du Dresnay, etc.

• Hôtel de Cornulier, à Rennes
• Rue de Cornulier, à Nantes
• Prix de Cornulier (en l'honneur de Gontran de Cornulier (1825-1898))

• Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIX^e siècle, impr. de C. Hérissey (Évreux), 1903-1929, tome 11, pages 418 à 423, Cornulier (de)
• René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, volume 10
• A. Apuril, Louis Marie Chauffier, Ch Berger, A du Bois de la Villerabel, J. Plihon, 1808.

• Liste des maires de Nantes

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