Famille Jourdain
La famille Jourdain est une famille française, originaire de Picardie, et dont trois branches subsistent au XXIe siècle : les souches Jourdain de Thieulloy, Jourdain de Muizon (installée en Champagne), et Jourdain de l'Étoille[1]. Ces trois branches appartiennent aux familles subsistantes de la noblesse française[1].
Pour les articles homonymes, voir Jourdain (homonymie).
Famille Jourdain Jourdain de Thieulloy Jourdain de Muizon Jourdain de L'Étoille | |
Armes de Robert François Jourdain de Thieulloy, en 1737 | |
Blasonnement | D'or, au daim passant, au naturel ; à un arbre de sinople à trois couronnes, à dextre, terrassé de même à une étoile d'argent en une nuée d'azure à sénestre. |
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Devise | Ducit in Viam |
Branches | de Thieulloy de Cannetière de Muizon d'Héricourt de L'Éloge de L'Étoille de Prouville |
Période | XIVe – XXIe siècles |
Pays ou province d’origine | Picardie Champagne |
Fiefs tenus | Liste
Cottenchy
Châtellenie d'Airaines (Wimeu) Warleu Sénarpont Avelesges Thieulloy La Bailly Gentel Bacouel Wavilles Mametz Saint Gratien Méraumont Lamothe en Santaire Cannetières Héricourt Laval Léloge L'Étoille Condé Folic Bouchon Prouville Valloires Saint Esleur Aboval Carnoy Muizon Courcelles Lès Rosnay |
Demeures | Château de Thieulloy Château de Saint-Gratien Château de Raincheval Château de Muizon Château de Cagny Château de Bosc-Oursel Château de Saint-Léger Château de Bourberouge Château de Vandœuvre |
Charges | Maïeur d'Amiens Maire Conseiller général |
Fonctions militaires | Commandant du 4e régiment de chasseurs |
Preuves de noblesse | |
Autres | ANF-1981 |
Histoire
La famille Jourdain est originaire de Picardie, où elle est connue et sa filiation est attestée depuis 1340[2],[3],[4]. Elle a tenu fiefs nobles aux environs d'Amiens , qui sont attestés dès 1409 : Cottenchy (1409)[5],[4],[6], Wimeu, la Châtellenie d'Airaines (XVIe siècle)[6], Warleu (1557)[5], Sénarpont (1575)[5],[7],[6], Avelesges (1584)[5],[6], etc.
Par la suite, elle a tenu les fiefs nobles de Thieulloy, La Bailly, Gentel, Bacouel, Wavilles, Mametz, Saint Gratien, Méraumont, Lamothe en Santaire, Cannetières, Héricourt, Laval, Léloge, L'Étoille, Condé, Folic, Bouchon, Prouville, Valloires, Saint Esleur, Aboval, Carnoy, Muizon, Courcelles, Lès Rosnay.[6]
Robert II François Jourdain (1685-1757) (fils de Robert Ier Jourdain et Marie Madeleine Colette d'Herville), marchand, échevin d'Amiens, a été anobli par charges le 20 décembre 1737 par le roi Louis XV[1]. Il a ainsi assuré la charge de secrétaire du roi, maison et couronne de France près la Grande Chancellerie de France, de cette date à sa mort (-1757)[8],[9]. En 1736 il avait reçu d'une tante en donation la seigneurie de Thieulloy, dont il prit le nom[10].
Des 13 enfants qu'il eut avec Marie-Thérèse Hoschédée d'Attencourt, 5 firent souches et portent le nom de leurs terres. Ce sont les branches de Thieulloy, Canessières, Muizon, Héricourt et l'Éloge. De cette dernière branche sont aussi issues les branches L'Étoille et Prouville.[1] Il ne subsiste au XXIe siècle que trois de ces branches : Thieulloy, Muizon et L'Étoille.
Branche Jourdain de Thieulloy
En 1856 Edmond Jourdain de Thieulloy (1801-1886) a été fait comte romain par bref pontifical, issu par le pape Pie IX[11],[1].
Armoiries | Blasonnement | Devise |
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En 1856, la branche Thieulloy a décidé de modifier les armoires de sa branche, en ajoutant à ses armes un chef de sinople chargée d'une croix ancrée d'or, et en modifiant l'arbre à trois couronnes par un Mai au naturel[1]
Cette branche porte aujourd'hui : D'or, au daim passant, au naturel, terrassé de sinople adextré d'un Mai (arbre) au naturel, et senestré d'une nuée d'azur mouvant de l'angle senestre du chef chargée d'une étoile d'argent au chef de sinople chargée d'une croix ancrée d'or. |
Ducit in viam |
Personnalités
- Robert Jourdain (1685-1757), négociant, échevin d'Amiens (1724-1725), anobli par charges, hérite de la seigneurie de Thieulloy (Picardie)
- Jean-Baptiste Jourdain de Thieulloy (1712-1786), maire d'Amiens (1767-1768 et 1771-1776)
- Edmond Jourdain de Thieulloy (1801-1886), fait comte romain et comte Jourdain de Thieulloy en 1856
- Charles Jourdain de Thieulloy (1835-1888), maire de Thieulloy (1878-1888), conseiller général du canton de Poix-de-Picardie (1886-1888)
- Guillaume Jourdain de Thieulloy (1973), journaliste
- Pierre Jourdain de Thieulloy, colonel dans l'armée de terre, commandant du 4e régiment de chasseurs (2017-2019)[12]
Alliances
Les principales alliances de cette famille sont : Fournier de Brecques (1641), Colette d'Orville (1683), Hoschédé d'Attencourt (1711), Beauvain (1746), Lasnier de L'Étoile (1757), Poujol (1771), de Héricourt (1800), Godart d'Argoules (1807) , de Rouvroy de Libessart (1827), de Léry (1846), de Pracomtal (1858), de Bérenger (1884), Lucas de Lestanville (1889), du Maisniel, Faton de Favernay, de Jouvencel, Ethis de Corny (1922), de Mare (1927), de Baglion de La Dufferie (1947), Le Filleul des Guerrots, d'Irumberry de Salaberry, de Talhouët-Roy, de Cassagne de Beaufort de Miramon, de Lagarde Montlezun, de Castelbajac, de Garnier des Garets (2022), etc.
Branche Jourdain de Muizon
La branche de Muizon est issue du mariage de Charles Louis Jourdain de Thieulloy, seigneur de Muizon, avec Madeleine Charlotte Berthe de Tracy, en 1753[1]. Elle s'est installée en Champagne, au château de Muizon, ainsi qu'à Reims et Paris.
Armoiries | Blasonnement | Devise |
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Charles Louis Jourdain de Muizon, cadet de Jean-Baptiste Jourdain de Thieulloy a brisé, comme il convient, les armes Jourdain, en substituant un champ d'argent au champ d'or de son aîné. Les Muizon portent ainsi :
D'argent, au daim passant, au naturel ; à un arbre de sinople à trois couronnes, à dextre, terrassé de même à une étoile d'or en une nuée d'azure à sénestre. |
Ducit in viam |
Personnalités
- Jean-Baptiste Jourdain de Muizon (1758-1824), écuyer, Seigneur de Muizon, Courcelles, Les Rosnay, les Vaultes, etc..., Avocat au Parlement de Paris, receveur des finances en l'élection de Reims. Prit part à l'assemblée de la noblesse du baillage de Reims pour les États généraux de 1789. Sert dans l'armée des Princes, au sein de la coalition de la noblesse de Champagne ; émigre à Halle sur invitation du Grand-Duc de Magdebourg ; Maire de Muizon de 1815 à sa mort.
- Joseph Jourdain de Muizon (1890-1958), joueur de rugby à XV.
Alliances
Les principales alliances de cette famille sont : Berthe de Tracy (1752), Aubert de Godart (1783), Nau de Champlouis (1823), Lespagnol de Bezannes (1827), de Billy de Bussy (1830), de Paul de Saint Marceaux (1836), Silvestre de Chanteloup (1848), Wagner (1875), Dufaur de Gavardie (1877), de Miniac (1908), Campaing de La Tour Girard (1910), Motais de Narbonne (1934), de Martrin-Donos (1941), de Miniac (1949), etc.
Branche Jourdain de L'Éloge
Armoiries | Blasonnement | Devise |
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Les Jourdain de l'Éloge, Jourdain de l'Étoile et Jourdain de Prouville portent des armes dérivées du blason de la famille Jourdain, qui se blasonne comme suit :
D'azur au cerf passant d'argent, accompagné à dextre d'un arbre d'or et au canton sénestre du chef, d'une étoile aussi d'or. |
Ducit in viam |
Personnalités
- Ambroise-Léopold Jourdain de l'Éloge (1728-1808), négociant
Possessions[13]
- Château de Boscoursel, Letteguives (1889)
- Château de Saint-Léger, Saint-Léger-de-Rôtes
- Château de Bourberouge, Saint-Jean-du-Corail (1858)
- Seigneurie et Château de Muizon, Muizon
- Château de Vandœuvre, Fay
- Seigneurie (1736) puis château de Thieulloy (1842)
- L'Étoile
- Château de Saint-Gratien (1778)
- Château de Raincheval, Raincheval (XXe siècle)
- Château de Cagny, Cagny
Le château de Saint-Gratien Le château de Thieulloy Le château de Raincheval Le château de Saint-Léger
Notes et références
- Michel Authier, Jacques Della'Acquo, Alain Galbrun, État de la noblesse Française Subsistante (1940-1975) Volume 5, Nîmes, Presses du Castellum, , 190 p. (ISBN 2-85907-005-2), p. 77
- M. de La Gorgue Rosny, Recherches Généalogiques, Amiens
- A. Janvier, Livre d'Or de la Municipalité Amiénoise, Amiens, p. 65, 77
- V. de Beauville, Documents inédits sur la Picardie, Paris, , 4 tomes, tome IV, page 433
- Les dates affichées représentent le document le plus ancien attestant de manière certaine la tenue d'un fief noble. Le fief noble est donc sûrement confié à la famille Jourdain depuis une date plus ancienne à celle affichée.
- Charles Claude Le Febvre du Grosriez, Généalogie Manuscrite de la famille Jourdain, Bibliothèque d'Abbeville
- Comte de Louvencourt, État des fiefs de Ponthieu au début du XVIIIe siècle, Amiens,
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, 2002, page 106.
- Nicolas-Philippe Piot, Noms dits et autres friandises : recueil à l'usage de ceux qui veulent distinguer dans la France d'aujourd'hui le vrai noble du faux noble ou du noble d'apparence, Paris, Patrice du Puy, , 429 p., texte imprimé, monographie, 1 vol., 21 cm (ISBN 978-2-908003-48-2 et 2-908003-48-1, OCLC 556946534, BNF 42119193, présentation en ligne)
- Christine Favre-Lejeune, Les secrétaires du roi de la Grande Chancellerie de France. Dictionnaire biographique et généalogique (1672-1789), Paris, Sedopols, 1986, 3 vol. (ISBN 2-904177-07-8)
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 4, page 357 Tome 4.
- « Le “4” a changé de chef », sur Le dauphine libéré, (consulté le ).
- La date entre parenthèses est celle de l'entrée dans la famille.
Bibliographie
- Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 4, page 357, n°20283
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 106
Articles connexes
- Liste des familles subsistantes de la noblesse française (A à K)
- Liste des familles de la noblesse française d'Ancien Régime (A à K)
- Liste des familles françaises subsistantes de la noblesse pontificale
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