Cottenchy
Cottenchy est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Cottenchy | |||||
Saint-Marcel. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Montdidier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Avre Luce Noye | ||||
Maire Mandat |
Jérémy Gawlick 2020-2026 |
||||
Code postal | 80440 | ||||
Code commune | 80213 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cottenchynois | ||||
Population municipale |
571 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 53 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 48′ 36″ nord, 2° 23′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 31 m Max. 112 m |
||||
Superficie | 10,73 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ailly-sur-Noye | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
Liens | |||||
Site web | http://www.mairie-cottenchy.fr/ | ||||
Géographie
Localisation
À une dizaine de kilomètres au sud-est du centre d'Amiens, Cottenchy est desservi par les routes départementales 75 et 116.
La commune est traversée par le méridien de Paris.
Communes limitrophes
Boves | ||||
Sains-en-Amiénois | N | Fouencamps et Dommartin | ||
O Cottenchy E | ||||
S | ||||
Grattepanche | Remiencourt et Estrées-sur-Noye |
Urbanisme
Typologie
Cottenchy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,1 %), forêts (17,2 %), zones urbanisées (3,4 %), zones humides intérieures (3,4 %), prairies (1,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), eaux continentales[Note 3] (0,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Roger Agache a découvert grâce à la photographie aérienne des substructions d'une villa gallo-romaines au Bois de Cottenchy[9].
Au XVIe siècle, les artisans du village réparent la flèche de la cathédrale d'Amiens après un incendie[10].
En 1653, lors de la Fronde, les Espagnols ravagent le village et le détruisent presque complètement[10].
Des pèlerinages sont organisés vers l'église Saint-Marcel pour vénérer saint Druon qui accomplit régulièrement des miracles[10].
- Première Guerre mondiale
Le village a subi des destructions durant la Première Guerre mondiale[11].
La commune a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [12].
- Deuxième Guerre mondiale
Hébérgé par le docteur Antonin Mans, résistant, Jean Moulin réside à Cottenchy en mai 1941[13].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouvait de 1793 à décembre 2016 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme[14], date à laquelle elle a été rattachée à l'arrondissement de Montdidier[15]. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la deuxième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Boves[14]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton d'Ailly-sur-Noye.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes du Val de Noye, créée par un arrêté préfectoral du [16], et qui succèdait, conformément aux dispositions de la Loi Chevènement, au district du Val de Noye, créé en 1994.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[17], la préfète dévoile en octobre 2015 son projet qui prévoit la « des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[18],[19]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[20] et de la commission départementale de coopération intercommunale en janvier 2016[21] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du 22 décembre 2016[22], qui prend effet le .
La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].
En 2019, la commune comptait 571 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
L'école primaire locale fait partie du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) constitué des communes de Cottenchy Dommartin, Fouencamps, Guyencourt-sur-Noye, Remiencourt. L'aspect financier est géré par un SISCO (syndicat scolaire intercommunal)[29].
L'école maternelle établie à Cottenchy compte 22 élèves pour l'année scolaire 2016-2017[30].
La commune abrite le lycée professionnel d'enseignement agricole du Paraclet[31].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts : le nom de 18 soldats tués y est gravé.
- Église Saint-Marcel[32], du XVe siècle. C'était un lieu de pèlerinage à saint Druon que l'on invoquait pour la gravelle et les maladies des intestins. Dans le chœur, se trouve une dalle en mémoire de Louis Cardon, charpentier de Cottenchy qui réalisa la première flèche en bois de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens[33].
- Si le village a compté jusqu'à quatre moulins sur la Noye, il n'en compte plus qu'un, le moulin du château, de la fin du XIXe siècle, situé rue de l'Abreuvoir[34],[35],[36]. Seize charpentiers ont été dénombrés dans le village, par le passé[10].
- Ferme du Paraclet. C'est à l'origine l'abbaye du Paraclet des Champs fondée en 1219 par Enguerrand II, seigneur de Boves[37]. Elle est abandonnée en 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans devant la menace des Espagnols. Elle est détruite en 1714 et reconstruite après la Révolution française pour devenir une école d'agriculture en 1886[38]. La Vierge à l'enfant en pierre date du XIVe siècle. Elle est classée monument historique[39].
- Le Paraclet comprend une zone humide de 28 hectares dont 20 ont été classés Natura 2000, avec une trentaine d’étangs alimentés par un canal de dérivation de la Noye. Il abrite un centre de formation technique pour les professionnels de l’environnement et de la nature[40].
- Le lycée agricole a ouvert en 2015 une boutique qui distribue ses productions, ainsi que celles de 3 autres établissements et de 23 producteurs locaux[41].
Héraldique
Blason | Écartelé : aux 1er et 4e de gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or, aux 2e et 3e d'azur à la fasce d'argent chargée de trois hures de sanglier de sable, accompagnée de trois étoiles d'or ; à la crosse d'abbesse d'or brochant sur le tout. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Il s'avère que le conseil municipal n'a pas connaissance de ces armoiries, et envisageait d'en faire composer (entretien avec un adjoint).
Personnalités liées à la commune
- Sébastien Boucher, porcher de la commune, a effectué ses campagnes de guerre avec l'empereur Napoléon Ier[10].
- Henri Magny (1910-1944), officier de la France Libre, mort au combat en Italie, y est inhumé
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Cottenchy sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Cottenchy (80213) », Recensement général de la population de 2014, INSEE, (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
- Morts pour la France
- Morts pour la France, le Paraclet
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Photographie aérienne de Roger Agache : Sur la lèvre du plateau, villa gallo-romaine à cour rectangulaire orientée au sud est. La maison du maître, de dimensions modestes (26 x 16 m), a un plan très simple, avec une enfilade de pièces précédées d'une galerie de façade. De grands bâtiments sur semelle de craie sont visibles sur l'aile nord, tandis que l'aile sud, plus floue; présente des bâtiments sur semelle de craie ou sur solins de silex sur une longueur d'environ 200 m. Au sol, tuiles, scories de fer et de plomb. Occupation : début Ier-milieu du IVe s », notice no ARR22_sd803193ZA, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- « L'adjoint passionné assure les visites guidées du village », Le Courrier picard, édition maritime, 1er octobre 2015, p. 19.
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 4 novembre 1920, p. 17349.
- Site de la commune, section Histoire.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
- « CC du Val de Noye (N° SIREN : 248000523) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
- Cécile Latinovic, « HAUTE-SOMME Moreuil exclue des projets de fusions intercommunaux? », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
- « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- Carlos Da Silva, « Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand : Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
- « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
- « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Avre Luce Noye issue de la fusion de la communauté de communes Avre Luce Moreuil et de la communauté de communes du Val de Noye à compter du » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
- « Profil Copains d'Avant », (consulté le ).
- Le Courrier picard, édition Région d'Amiens du 29 mars 2008.
- « Jérémy Gawlik succède à Marie-Christine Maillart à la mairie », Courrier picard, , p. 12.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Site communal, section « écoles ».
- L'école sur le site de l'éducation nationale.
- La ferme du Paraclet.
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : A) Eglise de Cottenchy, d'après nature, avril 1870 B) Cottenchy. Chapiteaux de l'ancienne église (Extrait de "La Picardie historique et monumentale") », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- « Cottenchy », sur http://www.valdenoye.com (consulté le ).
- « Moulin à farine dit Moulin du Château », notice no IA00076449, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Photographie de Thierry Lefébure (1989) : Moulin du Château, Vue générale, flanc nord-est », notice no IVR22_89800289V, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- « Photographie de Thierry Lefébure (1988) : Vue du bâtiment d'eau et de la roue hydraulique verticale », notice no IVR22_89800290X, base Mémoire, ministère français de la Culture.
- C. Pinsard. Lithographie J. Moncourt, Amiens, « Aquarelle : Boves et ses seigneurs : Abbaye du Paraclet des champs - Carrelage de l'église, XIIIe siècle (au quart) », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 201 (ASIN B000WR15W8).
- « Statue : Vierge à l'Enfant, dite du Paraclet », notice no PM80000499, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Émilie Da Crux, « Un site unique à découvrir à Cottenchy : Une partie du site du Paraclet, à Cottenchy, a été classée Natura 2000. Des opérations de sensibilisation vont être lancées pour le grand public. De quoi admirer des espèces rares », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Audrey Genjusz, « Le lycée agricole de Cottenchy sait se vendre : Ouvert il y a près d’un an et demi, le magasin de produits locaux du lycée agricole le Paraclet, veut voir plus loin », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : A) Cottenchy. Chapiteau transformé en pied de croix (Extrait de "La Picardie historique et monumentale") B) Chapelle de Cottenchy, d'après nature, 19 avril 1870 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Portail de la Somme
- Portail des communes de France