Famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno
La Famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno est un institut de vie consacrée contemplatif et monastique de droit pontifical qui comprend une branche féminine et une branche masculine[1].
Famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno | |
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Ordre religieux | |
---|---|
Institut | Ordre monastique |
Type | contemplatif |
Spiritualité | Type cartusienne |
Règle | Règle monastique |
But | Prière |
Structure et histoire | |
Fondation | 1951 Chamvres |
Fondateur | Odile Dupont-Caillard |
Abréviation | Famille monastique de Bethléem |
Autres noms | Moines et moniales de Bethléem |
Fin | Contemplation et prière |
Patron | Notre-Dame-de-l'Assomption et saint Bruno le Chartreux |
Site web | www.bethleem.org |
Liste des ordres religieux |
Elle est fondée initialement comme une fraternité dominicaine, « les petites sœurs de Bethléem », avant que la communauté se sépare en 1971 de l'Ordre dominicain[2] et se rapproche des chartreux.
Elle a pris un grand essor dans les années 1970-1990 dans le sillage des communautés nouvelles. Une visite apostolique initiée en 2015 a révélé de graves dérives dans la communauté se traduisant par des abus de conscience et d'autorité[3].
Historique
La fondatrice
La première prieure et fondatrice est Odile Dupont-Caillard (1922-1999) issue d'une famille aisée du Havre. Elle serait la cousine des dominicains Thomas et Marie-Dominique Philippe[4],[note 1]. Elle entre en 1946 chez les Sœurs dominicaines des Tourelles à Montpellier et prend le nom de sœur Marie[2]. Dispensée de vie commune[note 2] et invitée à réfléchir sur sa vocation par sa prieure[5], elle se fait ermite en 1949[6]. Elle rejoint en 1950 le couvent de l’Épiphanie des dominicaines des Tourelles à Soisy-sur-Seine[5], « à quelques pas de l'Eau vive »[7], centre de formation fondé par Thomas Philippe.
Selon son propre récit fondateur[note 3], la famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno a pris naissance le , sur la place Saint-Pierre de Rome, au Vatican, lors de la promulgation du dogme de l’Assomption de la Vierge Marie par le pape Pie XII[Bethléem 1]. Marie-Dominique Philippe, de dix ans son aîné, encourage sœur Marie dans la création d'une communauté dans l'esprit du dogme de l'Assomption[3],[5],[note 4]. Il sera par la suite l'enseignant extérieur quasi exclusif de la communauté[8].
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Les dominicaines de Notre-Dame de la Nativité (1951-1971)
Avec l'autorisation de Frédéric Lamy, évêque de Sens, sœur Marie fonde avec sœur Marie-Liesse Djakeli[note 5] une première communauté féminine le 2 février 1951[1] à Chamvres dans l'Yonne[2] sous le nom des « dominicaines de la Nativité »[3] couramment appelée « Bethléem ».
La maison de Chamvres étant devenue trop exiguë, les religieuses déménagent à Méry-sur-Oise en 1954[2] « non loin du couvent dominicain du Saulchoir » où enseigne alors Marie-Dominique Philippe[3]. La communauté est reconnue comme « pieuse union » tout d'abord par l'évêque de Sens, puis par Alexandre Renard, évêque de Versailles.
Les premières fondations « de solitude » datent de 1957. En 1968, deux fraternités d'étudiantes voient le jour à Paris et à Fribourg en Suisse. La communauté de Bethléem s'installe en 1971 dans la forêt de Nemours sur la route de Poligny[2].
Les moines et moniales de Bethléem
Les Sœurs de Bethléem se séparent de l'Ordre dominicain dont elles dépendent en 1971[1] jugeant « que la vie dominicaine n'avait pas un caractère suffisamment monastique et que « l'ouvriérisme » marquait trop certains de ses représentants »[2]. Elles s'orientent vers une vie de style semi-érémitique avec la mise à disposition en 1973 de la Chartreuse de Currière à Saint-Laurent-du-Pont par l'Ordre des Chartreux[6].
La branche masculine est créée en 1976[1]. En 1981 la famille de Bethléem est autorisée par les Chartreux à se référer à leur spiritualité[6]. À la demande de sœur Marie, le dominicain Marie-Dominique Philippe rédige en 1983 la règle de vie de la Fraternité séculière de Bethléem et de l'Assomption de la Vierge selon le témoignage de Philippe Rouvillois[note 6] qui en était membre. Le dominicain a été leur prédicateur pendant plus de dix ans[9]. En 1986, la famille de Bethléem est reconnue comme institut de droit diocésain par Gabriel Matagrin, évêque de Grenoble, puis de droit pontifical par le Saint-Siège en 1998[6]. La famille de Bethléem compte alors vingt-huit monastères féminins et trois monastères masculins, pour environ 500 membres[4].
À la mort de la fondatrice qui aura été prieure générale pendant 48 ans, sœur Isabelle[note 7] lui succède[10]. En 2017, le Saint-Siège accepte la démission de sœur Isabelle qui est remplacée par sœur Emmanuel[note 8] nommée par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée[11]. Dans la branche masculine, le frère Silouane a succédé au frère Patrick, gouvernant pendant dix-sept ans. En octobre 2018, le frère Jean-Baptiste a été élu prieur général de la branche masculine[Bethléem 2].
Règles de vie
La vie conventuelle s'inspire du modèle des Chartreux. Elle est régie par les « constitutions » écrites par la fondatrice, « un gros tome de plus de 900 pages »[12],[13]. Les moines et moniales de Bethléem prient, travaillent, étudient, prennent leurs repas et dorment en cellule. Les religieux se lèvent au cours de la nuit pour les matines, suivies des laudes. Avec la messe et les vêpres, ce sont les seuls temps de célébration liturgique vécus en commun. Les offices s'inspirent du rite byzantin.
Abus de conscience et d'autorité
De nombreuses alertes auprès de la hiérarchie catholique
En février 2001, sous la plume de Laurent Grzybowski, le magazine La Vie publie une enquête intitulée « Des gourous dans les couvents » qui dénonce « des dérives sectaires » dans « cinq communautés religieuses françaises » dont la famille monastique de Bethléem. L'article évoque le cas d'une jeune femme entrée à 26 ans dans la communauté et ressortie « invalide psychiatriquement ». Contactée par La Vie, la prieure générale, sœur Isabelle, reconnaît « une grande faute » qui l'a conduite à demander pardon à la mère de la jeune femme « et même à Rome, l'affaire étant remontée jusqu'au Vatican »[14].
Dans son numéro de novembre-décembre 2005 sur La face cachée des « Petits gris », le magazine Golias publie le témoignage anonyme d'une ancienne sœur de la famille de Bethléem qui dénonce la manipulation, l'infantilisation, l'exaltation de la souffrance et l'endoctrinement qui régneraient au sein de la communauté[15],[16].
Fin octobre 2013, une quarantaine de victimes de dérives sectaires de communautés nouvelles, parmi elles d'anciens membres de la famille monastique de Bethléem, lancent un appel aux évêques réunis en assemblée plénière à Lourdes[17].
En 2014 et 2015, l'AVREF[note 9],[18] et le site internet L'envers du décor[19] publient une longue série de témoignages faisant état de dérives sectaires dans la famille monastique de Bethléem, notamment celui d'un ancien supérieur, Fabio Barbero[12]. Ce dernier décrit un « sentiment de supériorité et [de] défiance compulsive à l’égard de l’Église » se traduisant par « un niveau apparent, en conformité avec l’Église et un niveau secret, caché. » Il dénonce également un maximalisme marial favorisant l'ascendant et l'emprise de la prieure générale « en [qui], la Vierge est présente in persona, personnellement » aux yeux de la communauté[20]. Dans un droit de réponse publié par L'envers du décor, le frère Silouane, prieur général de la branche masculine, qualifie le témoignage de « dossier mensonger et à charge » dont l'auteur se prévaut d'un « pseudo statut de victime et de lanceur d’alerte »[12].
En avril 2015, d'anciens membres de la famille monastique de Bethléem, témoins de nombreux dysfonctionnements de la communauté, créent l'association Accueil et Soutien aux Ex-Membres de la communauté de Bethléem[21],[22].
La visite apostolique de 2015 et ses suites
A la demande de la famille monastique de Bethléem[23], une visite apostolique[24] est engagée fin mai 2015 en réponse aux critiques d’anciens membres publiées sur Internet, tandis qu'un collectif de proches de la Famille de Bethléem publie un blog, sansdecor.com[25], destiné à défendre la communauté. Cette visite apostolique est menée par Jean Quris, ancien secrétaire général adjoint de la conférence des évêques de France (CEF)[26] et par sœur Geneviève Barrière, bénédictine et ancienne abbesse de Jouarre de 2007 à 2014. Elle fait suite à plusieurs plaintes d’anciennes sœurs, « qui font état de graves dysfonctionnements et que la CEF comme le Vatican [...] prennent “très au sérieux”. » Sont dénoncés « une pression dans le discernement, une rupture excessive avec l’extérieur, une culture de culpabilité, une centralisation des pouvoirs dans les mains de la prieure générale, l’absence de réelles élections au niveau local et une pensée unique qui n’autorise aucun recul » ainsi que le manque de distinction entre for interne et for externe[13].
À l'issue de cette visite apostolique, la Congrégation pour les instituts de vie consacrée préconise des adaptations pour mettre fin à ce qui apparaît « comme des abus d’autorité, voire des abus spirituels ». En février 2017, une nouvelle prieure générale est nommée par Rome et six moniales désignées par le Saint-Siège prennent place au conseil permanent avec le père Jean Quris et sœur Geneviève Barrière nommés assistants apostoliques. Ces derniers appellent en novembre 2020 la famille monastique de Bethléem à s'engager publiquement dans « une reconnaissance claire des erreurs et fautes du passé »[27]. Par un communiqué du 5 janvier 2021, la communauté annonce avoir « pris conscience des blessures et des traumatismes que de tels dysfonctionnements ont provoqué ». Elle met en place une cellule d'écoute indépendante et entame un chemin de réforme qui passera par un travail de révision des constitutions.[Bethléem 3] Au terme du chapitre général tenu en novembre 2021, où « la question des abus d’autorité et des abus spirituels a été au cœur des interventions, des échanges, [et] des décisions », la communauté nomme explicitement les « dysfonctionnements [...] qui ont pu aboutir à des abus ou des emprises » et annonce le vote de nouvelles constitutions soumises à l'approbation de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée.[28],[Bethléem 4] Selon le magazine Golias, toutefois, certaines anciennes sœurs se verraient frustrées par la communauté d'indemnisations auxquelles elles auraient droit[29].
Parutions récentes
Le livre Risques et dérives de la vie religieuse[30] publié en 2020 par le supérieur général des Chartreux, Dysmas de Lassus « a été conçu et écrit directement en lien avec l’actualité de la communauté des sœurs et des frères de Bethléem » à partir de témoignages d'anciens membres[31].
Dans son livre paru en 2021, La Trahison des pères[32], la journaliste à La Croix, Céline Hoyeau, suggère que selon « une théologie faussée » développée par sœur Marie et son entourage, « les sœurs devaient se départir de leur psychisme pour devenir des "petites Vierges Marie en miniature" » dépersonnalisées[3].
En mai 2022, à l'occasion de la réédition de son livre-témoignage, 15 ans dans l'enfer de la famille monastique de Bethléem[33], paru en 2020, Patricia Blanco-Suarez est invitée pour la première fois à s'exprimer en public dans une église de Lausanne sur ce qu'elle a vécu : « Mon noviciat, qui devait canoniquement durer deux ans, s’est prolongé durant neuf ans. On m’a mise en solitude, j’ai vu toutes les dérives sectaires, les manipulations. [...] J’ai fugué trois fois, plusieurs sœurs se sont suicidées. »[34],[note 10]
Membres et monastères

La famille monastique de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge et de saint Bruno compte environ 600 membres, répartis comme suit :
- 30 monastères de moniales situés en France, en Belgique, en Italie, en Espagne, en Autriche, en Israël, aux États-Unis, en Allemagne, en Argentine, au Canada, en Lituanie, en Pologne, au Portugal, au Chili, à Chypre, et bientôt un monastère supplémentaire au Mexique et un nouveau en Jordanie. Environ 550 moniales[Bethléem 5].
- 3 monastères de moines (la branche masculine a été fondée en 1976) en Italie, en France et en Israël, comptant 35 moines[Bethléem 5].
- 1976, France – Monastère de l’Assomption-Notre-Dame – Currière-en-Chartreuse, Saint-Laurent-du-Pont (Diocèse de Grenoble-Vienne)[Bethléem 6]
- 1989, Italie – Monastero dell'Assunta Incoronata - Monte Corona, Umbertide (Archidiocèse de Pérouse-Città della Pieve)[Bethléem 7]
- 1999, Israël – Monastère de Notre-Dame de Maranatha - Bet Shemesh (Patriarcat latin de Jérusalem)[Bethléem 8]
- 1967
France – Monastère de Notre-Dame des Voirons, Boëge (Diocèse d'Annecy)
- 1970
France – Monastère de Notre-Dame de Bethléem - Poligny (Diocèse de Meaux)
- 1971
France – Monastère de Notre-Dame-de-l’Unité - Pugny (Archidiocèse de Chambéry, Maurienne et Tarentaise)
- 1974
France – Monastère de Notre-Dame-du-Buisson-Ardent – Currière-en-Chartreuse, Saint-Laurent-du-Pont (Diocèse de Grenoble-Vienne)
- 1976
France – Monastère de Notre-Dame-de-la-Croix-Vivifiante – Boquen (Diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier) - jusqu'en 2010
- 1977
France – Monastère de Notre-Dame-de Pitié - Mougères, Caux (Archidiocèse de Montpellier)
- 1978
France – Monastère de Notre-Dame-du Torrent de Vie – Le Thoronet (Diocèse de Fréjus-Toulon)
- 1981
Italie – Monastero della Madonna del Deserto – Monte Camporeggiano, Mocaiana (Diocèse de Gubbio)
- 1982
France – Monastère de Notre-Dame-d’Adoration – Le Val Saint-Benoît, Épinac (Diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon)
- 1982
France – Monastère de Notre-Dame-de-Clémence – Collobrières, ancienne chartreuse de la Verne (Diocèse de Fréjus-Toulon)
- 1982
Israël – Monastère de Notre-Dame-de-l’Assomption – Bet Gemal, Bet Shemesh (Patriarcat latin de Jérusalem)
- 1985
Autriche – Kloster Maria im Paradies – Kinderalm, Sankt Veit im Pongau (Archidiocèse de Salzbourg)
- 1985
Espagne – Monasterio de Santa María Reina – Sigena (Diocèse de Barbastro-Monzón)
- 1986
France – Monastère de Notre-Dame-de-la-Présence-de-Dieu, 9 place Victor-Hugo, Paris 16e (Archidiocèse de Paris)
- 1987
États-Unis – Monastery of Bethleem – Our Lady of Lourdes – Camp Road, Livingston Manor, Comté de Sullivan (New York) (Archidiocèse de New York)
- 1988
France – Monastère de l’Assunta Gloriosa – Sari (Diocèse d'Ajaccio)
- 1991
France – Monastère de Notre-Dame-du-Saint-Désert-en-Chartreuse, Saint-Laurent-du-Pont (Diocèse de Grenoble-Vienne)
- 1991
Allemagne – Kloster Marienheide - Wollstein (Diocèse de Fulda)
- 1992
Argentine – Monasterio de Santa María en la Santísima Trinidad, Merlo (San Luis) (Diocèse de San Luís)
- 1993
Canada – Monastère de Sainte-Marie-Reine-des-cœurs, Chertsey (Québec) (Diocèse de Joliette)
- 1994
Lituanie – Monastère de Notre-Dame-de-l’Aurore – Paparčiai, Municipalité du district de Kaišiadorys (Diocèse de Kaišiadorys)
- 1998
Pologne – Monaster Najświętszej Dziewicy na Pustyni - Szemud (Archidiocèse de Gdansk)
- 1998
France – Monastère du Désert-de-l’Immaculée - Saint-Pé-de-Bigorre (Diocèse de Tarbes et Lourdes)
- 1999
Belgique – Monastère de Notre-Dame-du-Fiat - Zutendaal (Diocèse de Hasselt)
- 1999
Chili – Monasterio de Santa María del Paraiso – Casilla, Casablanca (Chili) (Diocèse de Valparaiso)
- 2002
Espagne – Monasterio de Belén - Cartuja Nuestra Senora de la Defension - Jerez de la Frontera (Diocèse de Cadix et Ceuta)
- 2004
Chypre – Monastery of Bethlehem, of the Assumption of the Virgin, and of Saint Bruno - Paphos (Patriarcat latin de Jérusalem)
- 2006
Israël – Lavra Netofa - moniales de Bethléem - Deir Hanna District nord (Israël-Golan) (Patriarcat latin de Jérusalem)
- 2009
Israël – Sanctuaire Notre-Dame-de-Palestine - Bet Shemesh (Patriarcat latin de Jérusalem)
- 2011
Mexique – Monjas de Belén - Valle de Vázquez, Tlaquiltenango, Morelos (Diocèse de Cuernavaca)
- 2013
Portugal – Mosteiro de Nossa Senhora do Rosário – Vale Côvo, Couço (Archidiocèse d'Évora)
Notes et références
Notes
- Ce lien de parenté est contesté.
- Le témoignage d'une amie de jeunesse dans son récit de famille « Histoire des Dupuy » (consulté le ), p. 42-43 fournit quelques indications sur les difficultés rencontrées par Odile Dupont-Caillard dans sa vie conventuelle aux Tourelles de Montpellier. Elles peuvent expliquer que sa prieure l'ait exemptée de la vie commune des sœurs en l'autorisant à partir en ermitage dans les Pyrénées, loin de sa communauté d'origine. Cf. Olivier Landron : « [Elle] suivit son goût pour la solitude en se faisant ermite en 1949 [...] » D'autres lieux de séjour mal identifiés sont cités dans le témoignage. Probablement, entre autres, le couvent des Tourelles au sud de Paris en 1950. Cf. Marie-Christine Lafon : « La moniale, 28 ans alors, [...] rejoint d'abord les Dominicaines de l’Épiphanie, à Soisy-sur-Seine, près d'Étiolles. » Son parcours précis et ses motivations personnelles entre 1946 et fin 1950, juste avant qu'elle se fixe à Chamvres avec sr. Marie-Liesse Djakeli restent pour l'heure mal connus.
- Ce récit est largement sujet à caution et semble avoir été élaboré a posteriori : de manière significative, il est absent de l'historique de la communauté dans la plaquette de présentation publiée en 1960 (p. 25). Il n'apparaît pas non plus dans le livre d'Olivier Landron, ni dans celui de Marie-Christine Lafon cités en bibliographie.
- Le nom choisi pour la communauté ne fait cependant pas référence à l'Assomption, mais à la Nativité. Dans les « Extraits des statuts de la Fraternité » écrits en 1954 (40 pages au format A5), on trouve cette simple évocation : « Elles [les sœurs] prennent pour celà [sic] un appui spécial sur le Dogme de l'Assomption de N.D. dans les Cieux. »
- Sœur Marie-Liesse Djakeli a rapidement quitté la communauté : elle ne fait pas partie des huit à dix sœurs de Chamvres présentes à Méry-sur-Oise en 1954.
- Il est le père du fr. Samuel Rouvillois entré en 1982 à l'âge de 21 ans dans la Communauté Saint-Jean fondée par Marie-Dominique Philippe. « Biographie de Samuel Rouvillois », sur Organisation de coopération et de développement économiques, (consulté le )
- Née Isabelle Flye-Sainte-Marie.
- Née Rose Armelle Lorenchet de Montjamont le 30 juillet 1949, elle entre dans la famille de Bethléem en 1971. Proche de la famille royale de Belgique, elle a été prieure du monastère de Marches-les-Dames en 1981, puis du monastère d'Opgrimbie en 1999 (construit sur un terrain offert par le roi Baudouin) et ensuite assistante de sœur Isabelle à Beit Gemal en Israël. Cf. Céline Hoyeau, « Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem », La Croix, (lire en ligne)
- Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles.
- Fabio Barbero, ancien supérieur, témoigne également du suicide en juin 1998 d'une sœur polonaise de 27 ans qui s'est immolée par le feu au monastère de Camporeggiano, en Italie. Fabio Barbero, « Communauté de Bethléem : les révélations accablantes d’un ancien supérieur », sur lenversdudecor.org, (consulté le ). Ce suicide est évoqué également dans l'article de La Croix du 8 juin 2015 : « Jeanne met surtout en cause la culture du silence et du secret, citant douloureusement le cas d’une religieuse polonaise qui s’est immolée en 1998 : « Je n’ai cessé d’alerter sur son état de santé psychique et sur le risque de suicide, en vain… Ce qui m’a fait le plus mal, c’est que l’on cache sa mort. » »
Références externes
- « Famille monastique de Bethléem, de l'Assomption de la Vierge et de saint Bruno », sur IdRef,
- Olivier Landron, Les communautés nouvelles: nouveaux visages du catholicisme français, Editions du CERF, (ISBN 978-2-204-07305-9, lire en ligne), p. 26
- Céline Hoyeau, La Trahison des pères, Bayard, (ISBN 978-2-2274-9870-9, lire en ligne), p. 49-51
- Joachim Bouflet, Bernard Peyrous et Marie-Ange Pompignoli, Des saints au XXe siècle : pourquoi ?, Éditions de l'Emmanuel, (ISBN 2-915313-41-5, lire en ligne), p. 80-82
- Marie-Christine Lafon, Marie-Dominique Philippe - Au cœur de l'Eglise du XXè siècle, Desclée de Brouwer, (ISBN 978-2-220-06630-1, lire en ligne), p. 293-294
- Olivier Landron, Les communautés nouvelles: nouveaux visages du catholicisme français, Editions du CERF, (ISBN 978-2-204-07305-9, lire en ligne), p. 180-181
- Antoine Mourges, Des "sages et des savants" aux "tout petits" Aux origines des communautés de l'Arche, 1945-1965, , p. 68
- Céline Hoyeau, « L’influence des frères Philippe sur les communautés nouvelles. », sur La Croix, (consulté le )
- Marie-Christine Lafon, Marie-Dominique Philippe - Au cœur de l'Eglise du XXè siècle, Desclée de Brouwer, (ISBN 978-2-220-06630-1, lire en ligne), p. 376-377
- « Les petites sœurs de Bethléem », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- Céline Hoyeau, « Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem », La Croix, (lire en ligne)
- L'envers du décor, « Communauté de Bethléem : les révélations accablantes d'un ancien supérieur » (consulté le )
- Céline Hoyeau, « Les sœurs de Bethléem sous le coup d’une visite canonique », La Croix, (lire en ligne, consulté le )
- Laurent Grzybowski, « Des gourous dans les couvents », La Vie, (lire en ligne)
- Christian Terras (dir.), « Enquête : La face cachée des « Petits Gris » », Golias Magazine, no 105, (lire en ligne)
- « Apologie de la souffrance, culpabilisation et infantilisation (Témoignage) », sur lenversdudecor.org, . L'épilogue du n°105 (pp 59-62) de Golias Magazine est publié par l'Envers du décor.
- Céline Hoyeau, « Les victimes des dérives sectaires dans l’Église se disent « enfin entendues » », La Croix, (lire en ligne)
- AVREF : « Témoignages concernant la communauté Bethléem », sur http://www.avref.fr,
- « Famille monastique de Bethléem », sur lenversdudecor.org
- Sandrine Plaud, « La famille monastique de Bethléem poursuit son chemin de rédemption », Golias, (lire en ligne)
- Création « Détail d'une annonce d'association », Journal officiel de la République française, (lire en ligne). Modification « Détail d'une annonce d'association », Journal officiel de la République française, (lire en ligne)
- « ACSEMB-Accueil », sur acsemb.org (consulté le )
- Raphaël Zbinden, « Haute-Savoie: Les Sœurs de Bethléem sous le coup d’une visite canonique », sur cath.ch,
- Cette visite présentée par l'article de La Croix du 8 juin 2015 comme une « visite canonique » est en réalité une visite apostolique. Cf. Céline Hoyeau, « Que sont les visites canoniques ? », La Croix, (lire en ligne) « À côté de ces visites « ordinaires » [apostoliques ou canoniques], le Vatican peut demander une visite « extraordinaire », appelée alors visite apostolique, assurée par une autorité extérieure à la communauté. Cela arrive notamment lorsque Rome a reçu des plaintes pointant des dysfonctionnements, abus en tous genres ou dérives sectaires. [...] Pour les communautés religieuses ou les associations de fidèles, il arrive aujourd’hui que deux visiteurs, un homme et une femme, soient nommés, comme ce fut le cas pour les sœurs de Bethléem. » Voir aussi : « Communiqué de presse : Les sœurs de la Famille monastique de Bethléem mettent en place une cellule d’écoute et font le point sur leur chemin de conversion », sur bethleem.org, (consulté le ) « Depuis 2017, les moniales de Bethléem poursuivent un chemin de conversion selon les orientations données par le Dicastère de la Vie consacrée à la suite de la visite apostolique initiée en 2015. »
- « Venez et voyez ! : blog destiné à toutes celles et tous ceux qui souhaitent partager dans la joie et dans la paix au sujet de la Famille Monastique de Bethleem », sur sansdecor.com
- Église catholique de France, « Mgr André Dupleix, le père Antoine Hérouard et le père Jean Quris nommés secrétaires généraux adjoints de la Conférence des évêques de France ».
- Christophe Henning, « Abus d’autorité : les sœurs de Bethléem à l’écoute de leurs victimes », La Croix, (lire en ligne)
- Clémence Houdaille, « Nouvelles constitutions et promesse d’un « changement de mentalité » pour les sœurs de Bethléem », La Croix, (lire en ligne)
- Christiane Paurd, « Sœurs de Bethléem : repentir ou poudre de perlimpinpin ? », Golias, (lire en ligne)
- Dysmas de Lassus (préf. José Rodríguez Carballo), Risques et dérives de la vie religieuse, Le Cerf, , 446 p.
- Véronique Lauliac et Elisabeth Barrault, anciennes religieuses de la Famille Monastique de Bethléem, « Présentation du livre de Dom Dysmas de Lassus, Risques et dérives de la vie religieuse », sur Avref,
- Céline Hoyeau, La Trahison des pères. Emprise et abus des fondateurs de communautés nouvelles., Bayard, , 352 p. (ISBN 978-2-2274-9870-9) .
- Patricia Blanco Suarez (préf. Pierre Vignon), 15 ans dans l’enfer de la famille monastique de Bethléem, Les Impliqués, , 244 pages
- Olivier Schöpfer, « Présentation du livre 15 ans dans l’enfer de la famille monastique de Bethléem », sur cath.ch, Centre catholique des médias Cath-Info,
Références aux publications de la communauté
- « Naissance de la famille monastique de Bethléem », sur bethleem.org (consulté le ).
- « Un nouveau prieur général pour les frères », sur bethleem.org (consulté le )
- « Les sœurs de la Famille monastique de Bethléem mettent en place une cellule d’écoute et font le point sur leur chemin de conversion », sur bethleem.org,
- « Déclaration finale du Chapitre Général des sœurs de Bethléem »,
- « La gouvernance », sur www.bethleem.org (consulté le )
- Page du monastère
- Page du monastère
- Page du monastère
Voir aussi
Bibliographie
- Chronique des Petites sœurs dominicaines de Notre-Dame et Bulletin de l'Association Bethléem, vol. 1, , 20 p. (BNF 32741700, SUDOC 172737249)
- Chronique des Petites sœurs dominicaines de Notre-Dame et Bulletin de l'Association Bethléem, vol. 5, , 20 p. (BNF 34476006)
- Plaquette de présentation des Petites sœurs dominicaines de Notre-Dame (Bethléem), , 52 p. (lire en ligne)
- Frédéric Lenoir (préf. Albert Decourtray), Les Communautés nouvelles : interviews des fondateurs, Paris, Fayard, , 365 p. (ISBN 2-213-02118-X, BNF 36147829), p. 261-281
- Olivier Landron, Les communautés nouvelles : nouveaux visages du catholicisme français, Paris, Éditions du Cerf, , 478 p. (ISBN 2-204-07305-9, BNF 39285745, lire en ligne)
- Joachim Bouflet, Bernard Peyrous et Marie-Ange Pompignoli, Des saints au XXe siècle : pourquoi ?, Éditions de l'Emmanuel, , 263 p. (ISBN 2-915313-41-5, BNF 40065671, lire en ligne), p. 80-82
- Inès de Warren (préf. Chantal Delsol), Cet amour que le monde oublie, Paris, Salvator, , 325 p. (ISBN 978-2-7067-0966-1, BNF 43538161)
- Marie-Christine Lafon, Marie-Dominique Philippe - Au cœur de l'Eglise du XXè siècle, Paris, Desclée de Brouwer, , 839 p. (ISBN 978-2-220-06630-1, BNF 44262455, lire en ligne)
- Dysmas de Lassus (préf. José Rodríguez Carballo), Risques et dérives de la vie religieuse, Le Cerf, , 448 p. (ISBN 978-2-204-13791-1, lire en ligne)
- Patricia Blanco Suarez (préf. Pierre Vignon), 15 ans dans l'enfer de la famille monastique de Bethléem, Paris, Les Impliqués, (réimpr. 2022), 242 p. (ISBN 978-2-343-21248-7, BNF 46685510, lire en ligne)
- Céline Hoyeau, La Trahison des pères, Paris, Bayard, , 351 p. (ISBN 978-2-2274-9870-9, BNF 46738563, lire en ligne), p. 49-51
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