Christian Dior (entreprise)
Christian Dior SE est une holding cotée à la bourse de Paris, qui détient 41,23 % du capital et 56,54 % des droits de vote de la société LVMH SE[11].
Christian Dior SE | |
Logo de Dior | |
Décorations de Noël de la boutique Dior, avenue Montaigne à Paris. | |
Création | 8 octobre 1946[1] création de la société Christian Dior |
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Dates clés | 1985 Bernard Arnault devient président-directeur général de Christian Dior SA[2] |
Fondateurs | Marcel Boussac Christian Dior |
Personnages clés | Yves Saint Laurent Marc Bohan Gianfranco Ferré John Galliano Raf Simons Sidney Toledano Maria Grazia Chiuri |
Forme juridique | Société anonyme (Christian Dior SE) |
Action | Euronext : CDI (pour Christian Dior SE) |
Siège social | Paris France |
Direction | Bernard Arnault (président-directeur général de Christian Dior SE[3]) Sidney Toledano (président-directeur général de[4] Christian Dior Couture jusqu'en 2017) Pietro Beccari (président-directeur général de Christian Dior Couture (2018)[5] Claude Martinez (président-directeur général de Parfums Christian Dior[6]) Serge Brunschwig (président-directeur général de Dior Homme) |
Directeurs | Bernard Arnault |
Actionnaires | Financière Agache et Le Peigné : 97,5 % (2021) |
Activité | Mode, vins et spiritueux, parfums et cosmétiques, joaillerie, horlogerie, distribution sélective[7] (pour Christian Dior SA) |
Produits | Collections haute couture, prêt à porter, joaillerie, horlogerie (pour Christian Dior Couture), cosmétiques (pour Parfums Christian Dior) |
Société mère | Agache SE[8] |
Sociétés sœurs | John Galliano SA (appartient à Christian Dior Couture) |
Filiales | LVMH (dont Parfums Christian Dior) Christian Dior Couture (filiales jusqu'en 2017) |
Effectif | Environ 119 000 (30 juin 2014)[9]- (pour Christian Dior SA) |
SIREN | 582110987[10] |
Site web | www.dior.com |
Capitalisation | 89 Md€ au 11 mars 2021 |
Chiffre d'affaires | 44 651 millions d'euros en 2020 |
Résultat net | 1 933 millions d'euros en 2020 |
Héritage du couturier Christian Dior, bénéficiant du label « haute couture » au sein de sa filiale Christian Dior Couture fondée en 1946 par Marcel Boussac, la société comprend désormais des entreprises de cosmétiques, de parfums, de bijoux, de maroquinerie (chaussures et sacs à main), de vin, de spiritueux, et de distribution sélective, en complément de la couture. Contrôlée par Agache SE (anciennement le groupe Arnault) et contrôlant elle-même 41,23 % du groupe LVMH[12], Christian Dior SE, communément appelée Dior, est l'une des entreprises les plus importantes au monde dans le secteur du luxe[13].
Il faut distinguer donc, sous des appellations proches, le holding Christian Dior SE coiffant LVMH SE, (Parfums Christian Dior SA appartient à 100 % à LVMH SE[14]), et Christian Dior Couture propriété à 100 % du holding : trois sociétés différentes, séparées, mais imbriquées. Christian Dior Couture est finalement intégrée à LVMH en 2017 par un montage financier où le groupe de luxe achète pour 6,5 milliards d'euros Dior Couture. Cette somme servant pour la famille Arnault à se renforcer au sein de LVMH[14],[15],[16].
Histoire
Débuts
Créée le 8 octobre 1946, l'entreprise est inaugurée le 9 décembre suivant[17]. Elle est fondée par le couturier Christian Dior avec la participation de Marcel Boussac qui investit 60 millions de francs et lui accorde une maison de couture à son nom, au 30, avenue Montaigne dans un hôtel particulier[N 1]. Il se lance ainsi dans la mode et la haute couture. Marcel Boussac, Trimard du tissu, avait bien choisi son poulain : de trois mètres pour faire une robe auparavant, il en faut tout à coup vingt pour faire une robe Christian Dior.
Le New Look
Le 12 février 1947, Christian Dior présente son premier défilé de mode, conçu en collaboration avec son équipe, dont Pierre Cardin, alors premier tailleur. La collection redessine la silhouette féminine, dont la ligne va à l’encontre de celle qui prévalait avant-guerre : taille cintrée, poitrine haute et ronde, épaules étroites, jambes couvertes[N 2] jusqu’à 40 cm au-dessus du sol. Le tailleur Bar[18] est le modèle phare de la collection printemps-été de 1947[N 3].
En 1954, le couturier présente la ligne H, surnommée flat look ou « haricot vert ». À l’inverse de ses collections précédentes, celle-ci adopte un style tout en longueur et une taille peu marquée.[réf. nécessaire] Parmi toutes les lignes créées par le couturier (Corolle et En 8, puis de nouveau Corolle, Envol et Zig Zag, Ailé, Trompe-l'œil, Milieu du Siècle, Verticale, Oblique, Naturelle, Longue, Sinueuse, Profilée, Tulipe, Vivante, Muguet, H, A, Y, Flèche, Aimant, Libre et Fuseau) on peut toutefois distinguer trois grandes périodes dans le style de Christian Dior : la première est marquée par l’influence du New Look, surnom donné à la toute première collection, présentée en 1947. La deuxième, qui s’étend de 1950 à 1953, est caractérisée par des courbes moins voluptueuses, où la taille et les hanches sont moins marquées. La dernière correspond à la ligne H de 1954, où la taille semble disparaître et où les courbes sont sensiblement gommées, dans une esthétique qui rappelle le style des années 1920[19][réf. incomplète].
Sur les conseils d’un ami d’enfance, il lance, en même temps que sa maison de couture et sa première collection, une société de parfum, financée, elle aussi, par Boussac. Une évidence pour le couturier qui écrit « à mon avis, il est aussi important pour une femme d’avoir un parfum subtil que des tenues élégantes ». La première fragrance, lancée en édition limitée en 1947, s’appelle Miss Dior.
Il part pour les États-Unis à la conquête de ce marché en plein boom dès 1947, soit moins d'un an après le lancement de sa première collection. S’y rendant d’abord pour recevoir l’Oscar qui lui est décerné par la maison Neiman Marcus pour sa première collection, il y ouvrira plus tard Christian Dior New York Inc. Il ouvre des bureaux de relations publiques à travers le monde, organise des défilés à l'échelle planétaire, il utilise la radio et la télévision pour faire connaître la marque. Il est le couturier des stars et habille notamment Marlène Dietrich, Liz Taylor, Ava Gardner ou Marilyn Monroe. En 1957, sa maison assure plus de la moitié des exportations de la couture française, et Time Magazine le consacre à sa Une, posant avec ses ciseaux pour gaucher. Il est également le premier à mettre en place le système de licences, permettant à des fabricants d'accessoires de griffer leurs produits de son nom[20]. C’est de cette manière que sont lancés les bas Dior en 1949, un exemple parmi d’autres de l’esprit d’entrepreneur de Christian Dior, qui inaugure alors un modèle économique inédit pour l’époque[21].
En onze ans, son activité s'étend dans quinze pays et assure l’emploi de plus de deux mille personnes. Pendant cette période, cent mille robes sont vendues[17].
Yves Saint Laurent
Au décès soudain de Christian Dior, en 1957, le jeune Yves Saint Laurent, âgé de vingt et un ans, et entré en 1955 au service de Christian Dior, reprend la direction artistique[22] de la maison parisienne sur les indications du couturier tandis que Marc Bohan supervise les créations Dior à Londres et New York à partir de 1958.
Si Yves Saint Laurent n’est présent que depuis deux ans dans la Maison, il peut compter sur Raymonde Zehnacker, Marguerite Carré, Mitzah Bricard, et Suzanne Luling, qui ont entouré Christian Dior depuis le début et dont la présence rassure le public. La première collection d'Yves Saint Laurent, « Ligne Trapèze », est présentée le 30 janvier 1958. C’est un véritable triomphe, comme en témoignent ces titres de presse : « A 21 ans, le successeur de Christian Dior gagne en une journée ses galons de grand couturier », « 178 robes, 2 lignes opposées d’Yves Saint Laurent, l’héritier spirituel… ».[réf. nécessaire]
La réussite de cette opération de succession est d’autant plus remarquable que jusqu’alors, comme le rappelle Marcel Boussac en 1958, « aucune maison de couture n’avait survécu à son fondateur »[23].
Parmi les autres faits d’armes de Saint Laurent chez Dior, on peut aussi noter qu’il dessine la robe de mariée de la princesse héritière du Japon ainsi que celle de Farah Dhiba.
En 1960, Yves Saint Laurent est appelé sous les drapeaux et doit quitter son poste chez Dior.
Marc Bohan
C'est alors Marc Bohan qui reprend l'entière responsabilité de la direction artistique et présente l'année suivante sa première collection « Slim Look ». Le style qu’il insuffle à la maison Dior s’inspire de la femme contemporaine, et plus particulièrement d’icônes comme Jackie Kennedy. Un tel souci de la modernité s’accorde parfaitement avec les mutations qui sont à l’œuvre dans le milieu de la mode : la femme aspire à plus de liberté, avec des robes qui ne corsètent plus la silhouette, mais la laissent libre de ses mouvements, et la clientèle traditionnelle de la haute couture se raréfie.
En 1967, Dior lance Baby Dior, puis Christian Dior Monsieur quelques années après.
La même année, Marc Bohan créé la toile monogramme dite « toile oblique ». Ce motif en biais apparaît pour la toute première fois sur un sac rectangulaire de la collection haute couture printemps-été 1969, réalisé en toile jacquard appelée « tapisserie de Flandres », contrastée d’un cuir végétal.
En 1975, la Maison crée sa propre ligne d’horlogerie. Jusqu'en 1988, soit près de trois décennies, Marc Bohan veillera au respect scrupuleux des traditions d’élégance du maître. À son départ, la maison Dior demeure la première maison de couture de Paris et totalise 15 % de la clientèle de la haute couture, comptant parmi ses fidèles acheteuses de grands noms comme Liz Taylor et la famille de Monaco.
Gianfranco Ferré
Gianfranco Ferré, premier couturier de nationalité étrangère à intégrer Dior, s’inscrit dans le prolongement du style signature de la Maison, mêlant coupes architecturales et exubérance. Sa première collection, à l’automne-hiver 1989, est un hommage à Christian Dior : le créateur propose sa propre version du tailleur Bar et utilise des matières et des coupes chères à Christian Dior.[non neutre]
Tout va s'accélérer véritablement peu avant les années 1990, au moment où la société passe sous le contrôle de Bernard Arnault qui rachète en 1984, le groupe de textile Boussac Saint-Frères propriétaire de la marque Christian Dior[24] et en devient PDG en 1985. Devenu président du groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton en 1988, il réunifie en 1989 les Parfums Christian Dior, anciennement propriété de Moët-Hennessy, et la couture, séparés depuis 1968, au sein du holding Christian Dior SE[N 4]. C’est lui également qui fait appel en 1996 au couturier John Galliano[N 5] « l'enfant terrible de la mode anglaise », puis à Victoire de Castellane en 1998, pour la Haute Joaillerie, afin de redonner à Dior du punch et de la visibilité, poursuivant l’idée de luxe global dont Christian Dior est à l’origine.
John Galliano
Dandy provocateur et imprévisible, plein d'humour, n'hésitant pas à se mettre en scène à chaque clôture de ses collections, John Galliano rend ses défilés pour Dior incontournables et électriques, comme des spectacles[25]. La première robe qu’il dessine, bleue, coupée en biais[1], est pour la princesse Diana, qui la porte lors de l'inauguration de l’exposition des 50 ans de la marque Dior au Metropolitan Museum of Art de New York (décembre 1996)[N 6]. Galliano fait de l'accessoire une composante fondamentale, et voue un culte au maître. Il n'est pas rare de l'entendre parler de la présence intemporelle de Christian Dior dans l’esprit de ses collections, où il utilise les codes du couturier tels que la palette de couleurs, l'imprimé panthère, les fleurs, les illustrations de René Gruau[26], mélangeant sa créativité aux fondamentaux de la maison[N 7]. Alors qu'il commence à s'éloigner discrètement de la création à partir du premier semestre 2007[27],[28], la collection automne-hiver 2007-2008 reste l'une des plus marquantes avec la robe rouge Sirène. D'autres défilés ont également marqué son passage dans la maison, comme le premier de 1997 appelé le « nouveau New Look » ou celui de 1999 intitulé « Clochards », inspiré par les SDF[1],[29], et qui l'a fait passer « des pages mode aux pages politique des journaux »[30]. Après quelques saisons marquées par la tendance du « porno chic », John Galliano fait défiler pour sa propre marque des nains et des obèses au milieu des mannequins comme « hommage à la différence ». Enfin, le défilé sexy, mais sobre de 2009 reprend les fondamentaux de la marque[31].
Si les créations de John Galliano font autant scandale que recette, cette réussite est étroitement liée à ses créations de maroquinerie et accessoires. La plus emblématique de ses créations est le sac « Saddle ». Créé en 2003, ce petit sac en forme de selle de cheval décliné dans de nombreuses matières est un succès planétaire dans les années 2000. La déclinaison « Gaucho » du Saddle inspirée des gardiens de troupeaux des plaines sud-américaines est un succès commercial inédit pour la marque. Le Saddle est finalement retiré de la vente en 2009 et ne reviendra qu'en 2018, réinventé par Maria Grazia Chiuri.
Dans la stratégie de rajeunissement de la marque voulue par la direction, John Galliano réinvente également la classique toile « oblique » de 1967 sous de nombreuses formes et matières (maroquinerie, prêt à porter, accessoires, articles de sport...).
Les créations de Galliano donnent alors un coup de fouet à cette maison de couture traditionnelle et contribuent au rayonnement et au développement de Dior à l'international.
À la suite de ses déboires judiciaires, John Galliano est remercié le 1er mars 2011, alors âgé de 50 ans. Entre sa première collection en 1997 et la dernière, le chiffre d'affaires de Christian Dior Couture est multiplié par quatre[27].
La direction de Dior aspire à la fin des années 2000 à monter en gamme les collections de maroquineries en les axant principalement autour du motif « cannage ».
Raf Simons
Après le départ de John Galliano en mars 2011, Dior n'a plus de directeur artistique[N 8], le Belge Raf Simons, anciennement chez Jil Sander, est annoncé le 9 avril 2012[34] comme le nouveau directeur artistique[35],[N 9]. S'opposant à son prédécesseur par son minimalisme[36], la première collection haute couture signée Raf Simons, bien que respectant les codes de Dior, reçoit des avis mitigés[37],[38],[39].
Ce premier défilé constitue un retour aux fondamentaux. La silhouette New Look est reprise de manière très structurée par le couturier, qui a en commun avec Christian Dior une passion pour l’architecture. Les lignes A et H sont aussi à l’honneur, tout comme le rose et le rouge, couleurs privilégiées de Christian Dior, ou encore la coupe corolle des jupes, dans des robes bustier sculpturales. Le décor du défilé, constitué de murs tapissés de fleurs, évoque le jardin de Granville où a grandi Christian Dior, une manière d’évoquer un retour aux sources d’inspiration du couturier qui a fondé la Maison. Raf Simons ajoute à la collection plusieurs touches contemporaines, comme un pantalon cigarette noir qui contraste avec les nombreuses robes, des matières métallisées et des coupes asymétriques. L’attitude décontractée des mannequins, les mains dans les poches de leur robe, est aussi très contemporaine[40].[style à revoir]
Depuis, Raf Simons donne dans chaque défilé de prêt-à-porter et de haute couture son interprétation personnelle et moderne de la femme Dior et des codes de la maison. S’inspirant tour à tour des « femmes-fleurs » imaginées par Christian Dior[41],[42], de la passion du couturier pour l’art[43] ou des clientes de la maison[44],[45], le directeur artistique revisite l’histoire de la mode, du XVIIIe siècle[46] à l’époque de la conquête spatiale[47] et aux années 1970[48], et réinterprète aussi l’atmosphère des différentes villes où se déroulent les défilés Dior : New York[49] pour la collection croisière 2015 ou Tokyo pour la collection Esprit Dior Tokyo 2015[50]. En 2014, Raf Simons a été récompensé du prix international du Council of Fashion Designers of America pour l’ensemble de son travail chez Dior[51].
Le départ de Galliano marqua la volonté de la marque à plus de classicisme aussi dans ses collections de prêt-à-porter, maroquineries et accessoires. La direction de Dior aspire à la fin des années 2000 à monter en gamme la maroquinerie en axant les collections principalement autour du motif « cannage ». Le motif en toile oblique et le sac Saddle, pourtant emblématiques de la marque, sont mis de côté.
Le 22 octobre 2015, Raf Simons annonce son départ de la Maison Dior, après trois ans de collaboration avec la marque française.
Maria Grazia Chiuri
Le 8 juillet 2016, Maria Grazia Chiuri est nommée directrice artistique de la marque[52].
Première femme à la direction artistique de la maison Dior, Maria Grazia Chiuri apporte un souffle nouveau à la marque. Son premier défilé pour Dior fut présenté le 30 septembre 2016. La créatrice puise son inspiration dans les archives de la maison Dior en réinventant notamment la toile « oblique » créée par Marc Bohan en 1967 et absente des collections depuis 2009. À la différence des créations tonitruantes de John Galliano et des sages créations de Raf Simons, le travail de Maria Grazia trouve son équilibre entre respect des traditions et esprit contemporain. Contrairement aux créations de Galliano, la toile oblique réinventée par M.G. est en tout point identique à celle des années 1970. La créatrice redonne vie à de grands classiques de la maroquinerie Dior tout en adaptant le motif à des articles plus contemporains.
Créé en 2017, le sac « Dior Book Tote » est la première création originale de maroquinerie de l'artiste. Ce grand cabas en toile marque par sa singularité et est dès sa sortie un véritable best-seller. Son tarif en France passe de 1 480 € en 2018 à 2 200 € en 2020[pertinence contestée].
En 2018, c'est au tour du sac « Saddle » d'être réinventé par Maria Grazia Chiuri. D'abord imaginé en toile oblique, le sac est vite décliné en de nombreux cuirs et couleurs. La qualité de fabrication du sac est en tout point supérieure à celle du « Saddle » commercialisé de 2003 à 2009. Le tarif du « Saddle » original en toile oblique était en 2005 de 575 €[pertinence contestée]. Le « Saddle » réinventé en toile oblique en 2018 est alors vendu au tarif de 2 100 €[pertinence contestée]. Fort de son succès, son tarif atteint 2 600 € en 2020[pertinence contestée]. Un petit modèle est décliné dans les mêmes finitions que le format classique et commercialisé au tarif de 1 800 € en 2018 et 2 100 € en 2020[pertinence contestée].
Dynamisme et développement à l’international
En 1996, Dior possède 160 boutiques à travers le monde et plus de 230[N 10] en 2011[53]. En 2012, est ouvert à Taipei (Taïwan) le plus grand point de vente à l'enseigne Dior, avec une surface de vente proche de 1 800 m2.
En 2000, le chiffre d’affaires de Christian Dior Couture s'établissait à 296 millions d’euros ; en 2010, il passe à 826 millions d’euros[27] pour la Couture, et est toujours en progression.
La force de Dior dans les années 2000 et 2010 vient de la diversité des produits et de la créativité de ses créateurs. Kris Van Assche dirige la ligne Dior Homme de 2007 à 2018, succédant ainsi à Hedi Slimane, après le départ de ce dernier. Depuis le 19 mars 2018, Kim Jones dirige la ligne homme à la place de Kris Van Assche.
En parallèle, Victoire de Castellane dirige la joaillerie. Les lignes Joaillerie ou Horlogerie prennent une importance grandissante, à l'image de la montre « D de Dior » sortie en 2003, de la première montre homme « Chiffre Rouge » en 2004, ou de « Dior Christal » en 2005[54]. La « Dior VIII » est lancée en 2011.
Les parfums sont aussi des produits essentiels de la marque Dior, J'adore restant l'une des meilleures ventes au monde[réf. nécessaire]. Le parfumeur créateur exclusif de Dior est François Demachy.
Les recettes qui ont fait et qui font actuellement le succès de la maison Christian Dior sont très caractéristiques du milieu du luxe : créations qui mettent en avant l'outrance, qualité, passion, innovation, culture, notion du rêve et sensibilité artistique[réf. nécessaire]. Cette alchimie du produit, alliée à une bonne gestion financière, permet à cette maison de haute couture de s’inscrire dans la durée. Car derrière les figures emblématiques que sont Christian Dior, Yves Saint Laurent, Marc Bohan qui est resté 28 ans chez Dior, Gianfranco Ferré, John Galliano ou Raf Simons, il faut quelqu’un pour se montrer maître des finances et de la stratégie. Chez Christian Dior Couture, c’est Sidney Toledano, peu connu du grand public, qui remplit cette fonction de président-directeur général[55] et qui a pour mission de canaliser dans la bonne direction les forces créatrices.
Filiales
Ses principales filiales à la suite de l'absorption de la Financière Goujon sont :
- LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton (47,3 % du capital en 2020 et 58,02 %) ;
- Christian Dior Couture, maison de haute couture et prêt à porter, de maroquinerie, de lunettes, d'horlogerie, de joaillerie et d'accessoires est présidée par Sydney Toledano, Serge Brunschwig en est le directeur général. Elle représente, avec 826 millions d'euros en 2010, soit alors 4 % du chiffre d'affaires de Christian Dior SE[56].
À noter que Montres Dior est géré depuis 2008 sous la forme d’une coentreprise entre le groupe d’activités Montres et Joaillerie de LVMH et Christian Dior Couture[57] et que l’activité Dior Joaillerie fait partie de Christian Dior Couture. La société Parfums Christian Dior est une filiale à 100 % du groupe LVMH[58]. Les activités Dior Homme et Baby Dior font partie de Christian Dior Couture.
Actionnaires
Liste des principaux actionnaires au 17 octobre 2019[59].
Arnault (famille) | 97,4% |
McKinley Capital Management | 0,42% |
William Blair Investment Management | 0,22% |
Allianz Global Investors | 0,16% |
Christian Dior (autocontrôle) | 0,16% |
BKF Asset Management | 0,12% |
Thompson, Siegel & Walmsley | 0,059% |
Fayez Sarofim | 0,052% |
Carlson Capital | 0,047% |
Enseignants retraités du Texas | 0,036% |
Production
En 2018, Dior obtient un score de 0 % de transparence sur la traçabilité et sa politique sociale et environnementale au Fashion Transparency Index élaboré par Fashion Revolution (en), soit l'un des plus bas des 150 entreprises du textile les plus importantes à l'échelle mondiale[60].
Quelques égéries publicitaires
Autres
- Gisele Bündchen (2004 et 2009)[61]
- Sharon Stone : produits de beauté (2005), et horlogerie (2007) ligne Christal[62]
- Rihanna : campagne « Secret Garden IV » en 2015 puis mannequin et créatrice pour une paire de lunettes de soleil en 2016
Maroquinerie
- Marion Cotillard : Lady Dior (sacs), depuis 2008[63]
- Mila Kunis : Miss Dior (sacs), campagne de publicité 2012[64]
- Jennifer Lawrence : Miss Dior et Be Dior (sacs) campagne 2013[65]
Joaillerie
- Emilia Clarke : Rose des vents campagne 2015
Notes et références
Notes de contenu
- De nos jours, le siège est toujours situé à cette même adresse.
- Les robes créées par Christian Dior en 1947 sont plus longues que celles qui étaient à la mode les années précédentes. En effet, depuis le début de la Seconde Guerre mondiale la mode s’était adaptée à la pénurie de tissu en raccourcissant les longueurs des jupes.
- Collection printemps-été présentée le 12 février.
- C'est en 1995 que l'activité couture est définitivement apportée comme une filiale, propriété à 100 % de la holding, qui prend alors l’appellation de « Christian Dior Couture ».
- Rapidement, Galliano deviendra le directeur artistique de la totalité des lignes femmes de Dior : la haute couture et le prêt-à-porter, la maroquinerie et les chaussures, la lingerie et les maillots de bain, la publicité, et même les vitrines des boutiques.
- Elle porte cette robe en 1997. Auparavant, la princesse Diana avait fait du sac Lady Dior un objet culte en le portant en 1995.
- John Galliano revisite le célèbre tailleur « Bar » en 2009[18].
- Le défilé du 4 mars 2011 s'est fait sans le couturier John Galliano. Mais la maison continue les défilés haute couture[32] sous la responsabilité de Sidney Toledano[33] et de Bill Gaytten l'ancien « bras droit » de John Galliano, présent depuis seize ans chez Dior[2].
- L'annonce est faite en février 2012 pendant la Fashion Week de Milan, annonce officialisée par sa prise de fonction le 9 avril ; il prend la responsabilité des collections de haute couture, du prêt à porter et des accessoires féminins.
- Le 230e magasin a ouvert fin 2011 au Maroc, à Casablanca.
Références
- « Découvrir Dior »
- « Dior finances, historique »
- « Bernard Arnault »
- « Sidney Toledano »
- « Le PDG de Dior, Sidney Toledano, va quitter son poste », sur challenges.fr, Challenges
- « Claude Martinez »
- « Rapport financier semestriel au 31 décembre 2014 »
- « Bernard Arnault, biographie »
- « p.57 du rapport annuel Christian Dior SA »
- Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
- https://www.lvmh.fr/actionnaires/lvmh-en-bourse/structure-du-capital/
- Zone Bourse, « LVMH Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )
- « Marques de luxe les plus influentes du monde » La Dépêche, 20 janvier 2012
- « Luxe : LVMH absorbe la prestigieuse maison Dior », sur Le Point, (consulté le ).
- « La famille Arnault réorganise la structure du géant du luxe LVMH », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
- D.P., « Un chef-d’œuvre de haute couture financière », Challenges, no 520, , p. 36 (ISSN 0751-4417)
- Jean Watin-Augouard (préf. Maurice Lévy), Marques de toujours, Paris, Éditions Larousse/VUEF, , 237 p. (ISBN 2-7441-7580-3), « Christian Dior »
- « » ykonne.com
- Farid Chenoune, Dior, 60 years of style, Paris, Assouline, , 383 p. (ISBN 978-0-500-51389-7)
- « Dior (Marque de mode) », Les Marques et Enseignes, sur tendances-de-mode.com, (consulté le )
- Guillaume GARNIER, « SAINTLAURENT MATHIEU SAINT-LAURENT dit YVES - (1936-2008) : Chez Christian Dior », sur Universalis (consulté le )
- « Yves Saint Laurent chez Dior »
- « dior ressources financières », sur tuinenfilipcasier.be, (consulté le )
- « Arnault : le plus riche des Français » La Dépêche, 11 mars 2011
- [image] Estelle Foerster, « Les années Galliano chez Dior » Madame Figaro, 25 février 2011
- Pauline Simons, « Dior, 48 heures chrono : René Gruau, le trait virtuose » Madame Figaro, 29 janvier 2011
- Anne-Laure Quilleriet, « La descente aux enfers de John Galliano » L'Express Styles, 5 mars 2011
- Olivier Wicker, « Pour John Galliano, la fin de l’âge Dior approche » Next Libération, 1er mars 2011
- Valentine Pétry et Géraldine Dormoy, « 7 choses à retenir de l'ère Galliano chez Dior » L'Express Styles, 9 mars 2011
- « John Galliano raconte 60 ans de Dior » L'Express Styles, 12 janvier 2007
- « Haute couture: retour aux racines de la maison Christian Dior » La Dépêche, 6 juillet 2009
- Katrin Acou-Bouaziz, « Mais qui remplacera John Galliano ? » L'Express Styles, 21 avril 2011
- Pascale Denis, « Dior, sans John Galliano, rend hommage à ses ateliers » Le Point, 4 mars 2011
- « Welcome Mr Simons »
- Élodie Lepage, « Dior mise sur Raf Simons », Le Nouvel Observateur, no 2475, , p. 30 (ISSN 0029-4713)
- « Pour Raf Simons, l'époque Galliano chez Dior est « datée » », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
- (en) Lauren Milligan, « You're Not Galliano », News, sur vogue.co.uk, Condé Nast, (consulté le ) : « Raf Simons should stop trying to be Christian Dior or John Galliano and just be himself, so says legendary fashion commentator Colin McDowell. »
- Marie Poussel, « Dior : après Galliano, premier défilé fleuri pour Raf Simons », La Parisienne, sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- « Dior, ils adorent », Style, sur lemonde.fr, M, (consulté le )
- « « Nouvelle couture » le premier défilé de Raf Simons pour Dior »
- « Spring 2013 Couture, Christian Dior », Style.com,
- « Spring 2014 Ready to wear, Christian Dior », Style.com,
- « Fall 2013 Ready to wear, Christian Dior », Style.com,
- « « Dior mondialise la haute couture », L’express Style, 2 juillet 2013 »
- « Spring 2014 Couture, Christian Dior », Style.com,
- « Défilé Christian Dior Haute couture Automne - Hiver 2014-2015 », Madame Figaro
- « Défilé Christian Dior Prêt-à-porter – été 2015 », Madame Figaro
- « « Retro-Futuriste », Dior mag, 27 janvier 2015 »
- « L'énergie du défilé Croisière Dior à New York »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Elle, - (archivé sur archive.md)
- « « L’esprit Dior frappe (fort) à Tokyo », Les Echos, 19 décembre 2014 »
- « « Raf Simons distingué par le CFDA », LVMH, 4 juin 2014
- Marie Périer, « Maria Grazia Chiuri nommée directrice artistique de Dior », sur Vogue, (consulté le )
- Francine Rivaud, « Et Dior créa la femme », Challenges, no 284, , p. 98 à 100 (ISSN 0751-4417, lire en ligne)
- « « Interview de Laurence Nicolas, présidente de Dior Horlogerie », Luxsure, 16 août 2012
- « « Dior présente sa couture à Shanghai »
- Rapport Financier Semestriel 2011 sur le site institutionnel de Dior.
- « Rapport financier semestriel LVMH 2008 p. 10 ».
- « Organigramme simplifié p. 6 du document de référence LVMH 2014 ».
- Zone Bourse, « Christian Dior : Actionnaires », sur www.zonebourse.com (consulté le )
- (en) « Fashion Transparency Index »,
- (en) Amy Odell, « Gisele Bündchen Lands Dior Spring 2009 Campaign », The Cut, sur nymag.com, New York Magazine, (consulté le )
- « La DIOR Christal De Sharon Stone » Le Figaro, 16 novembre 2007
- Tiphaine Lévy-Frébault, « Dior investit le Parti communiste », Next, Libération, (consulté le ) : « le retour de la comédienne dans son rôle d'égérie, après un bref interlude »
- « Dior succombe à Mila Kunis » Paris Match, 5 janvier 2012
- Élodie Bousquet, « Jennifer Lawrence, nouvelle égérie Miss Dior », Styles, sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard Uféras, Dior, 30 avenue Montaigne, Terre Bleue, , 300 p. (ISBN 978-2-909953-16-8, présentation en ligne)
- Isabelle Rabineau, Double Dior : Les vies multiples de Christian Dior, Paris, Denoël, , 368 p. (ISBN 978-2-207-10884-0, présentation en ligne)
- Caroline Bongrand et Florence Müller (préf. Irina Antonova), Inspiration Dior : [exposition, Moscou, Musée des beaux-arts Pouchkine, 26 avril-24 juillet 2011], Paris, Éditions de La Martinière, , 322 p. (ISBN 978-2-7324-4623-3, présentation en ligne)
- [image] Ingrid Sischy et Fabien Baron (trad. de l'anglais), Dior Couture : Patrick Demarchelier, New York/Paris/Milan, Rizzoli International publication, , 240 p. (ISBN 978-0-8478-3768-7, présentation en ligne)
- (en) Kate Betts, American Dior, Éditions Assouline, , 168 p. (ISBN 978-2-7594-0487-2, présentation en ligne)
- Farid Chenoune (préf. Bernard Arnault, photogr. Laziz Hamani), Dior, 60th Anniversary : Fall 2012, Paris, Éditions Assouline, , 383 p. (ISBN 978-2-7594-0136-9, présentation en ligne)
- Françoise Giroud (photogr. Sacha Van Dorssen), Dior, Paris, Les Éditions du Regard, (1re éd. avril 1987), 323 p. (ISBN 978-2-903370-32-9, lire en ligne)
- Christian Dior, Collectif, Dior : 60 années hautes en couleurs, Versailles, Artlys, , 126 p. (lire en ligne)
- Jerry Stafford et Marc Ascoli, Dior, l'art de la couleur, Rizzoli, 2017.
Ouvrages dédiés
- Marie-France Pochna, Christian Dior, Paris, Flammarion, , 387 p. (ISBN 978-2-08-068779-1)
- Jérôme Hanover, Star en Dior, Rizzoli, , 231 p.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la mode :
- (en) Europeana Fashion
- Ressource relative aux organisations :
- Site institutionnel
- « Les égéries à la rescousse de Dior » L'Express Styles, 13 janvier 2012
- [image] « 1947-2012 : Dior en sept créateurs », Obsession, sur nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le )
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