Bundeswehr
La Bundeswehr (traduit en français par « Force de Défense fédérale » mais littéralement « Défense fédérale ») est l'armée nationale de la République fédérale d’Allemagne depuis 1955. Les forces armées de la République fédérale sont contrôlées en temps de paix par le ministère de la Défense (Verteidigungsministerium). Le ministre de la Défense est le seul civil qui peut donner des ordres aux militaires, ce qui assure le primat du politique sur le militaire[3].
Force de Défense fédérale Bundeswehr | |
Croix noire de la Bundeswehr. | |
Fondation | 1955 |
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Forme actuelle | 1990 |
Branches | Heer (terre) Luftwaffe (air) Deutsche Marine (marine) |
Quartier-général | Berlin (Bendler Block), Bonn |
Commandement | |
Commandant en chef (Oberbefehlshaber) | Chancelier Olaf Scholz (en temps de guerre) |
Ministre fédéral de la Défense (Bundesminister der Verteidigung) | Christine Lambrecht (en temps de paix) |
Chef d'État-Major des armées (Generalinspekteur) | General Eberhard Zorn (19 avril 2018) (Heer) |
Main-d'œuvre | |
Âges militaires | 17 ans |
Disponibles au service militaire | 18 529 999 (16-49 ans) (2010)[1] hommes 17 883 543 (16-49 ans) (2010)[1] femmes |
Aptes au service militaire | 15 027 886 (16-49 ans) (2010)[1] hommes |
Atteignant l'âge militaire chaque année | 405 438 (2010)[1] hommes 384 930 (2010)[1] femmes |
Actifs | 182 873 (2021) (et 81 843 employés civils) (26e en 2020) |
Déployés hors du pays | 3 301 () |
Paramilitaires | 0 |
Budgets | |
Budget | 45,2 milliards d'€ (2020, hors pensions)[2] |
Pourcentage du PNB | 1,38% (en 2019) |
Articles annexes | |
Histoire | Histoire militaire de l'Allemagne |
Grades | Grades de l'armée allemande |
La Bundeswehr est un organe de l'exécutif, ce qui explique que le parlement (le Bundestag) dispose de moyens de contrôle particuliers qui lui garantissent un droit de regard sur le fonctionnement interne et l'emploi des forces armées[4]. Ces moyens sont principalement : la possibilité pour la commission parlementaire en matière de défense (Verteidigungsaussschuss) de se constituer elle-même en commission d'enquête parlementaire, le travail de contrôle du commissaire parlementaire aux forces armées (Wehrbeauftragter des deutschen Bundestages), les dispositions particulières concernant l'armée dans le droit du budget.
Histoire
Guerre froide
Après la défaite en 1945 de l'Allemagne nazie et son armée, la Wehrmacht, au terme de la Seconde Guerre mondiale, qu'elle avait déclenché avec l'invasion de la Pologne en 1939, la proposition d'une remilitarisation de l'Allemagne de l'Ouest face à la menace soviétique dans les années 1950, lors de la guerre froide face au bloc de l'Est, provoqua une polémique majeure, essentiellement entre le SPD et la CDU : était-il moral qu'après la dictature hitlérienne, l'Allemagne pût jamais disposer d'une armée ?
Après l'échec de la ratification du traité instaurant la Communauté européenne de défense en 1954, la Bundeswehr fut créée en 1955 et fut intégrée au dispositif de l'OTAN, avec l'aval de ses membres, par les accords de Paris (1955).
Les premiers effectifs furent constitués à partir d'officiers et de sous-officiers ayant servi dans la Wehrmacht. Tous les officiers d'un rang au moins égal au grade de colonel devaient obtenir l'assentiment du Personalgutachterausschuss (de), une commission de trente-huit personnalités de la vie publique choisies par le président sur proposition du gouvernement et après confirmation par le Bundestag (chambre des députés). La fonction du Personalgutachterausschuss peut être considérée comme un succès puisqu'aucun officier supérieur ne fut poursuivi pour des crimes liés au nazisme. À partir de 1957, des nouvelles écoles militaires dont l'Académie de commandement de la Bundeswehr forment les cadres de la Bundeswehr.
Réunification allemande, réduction des effectifs et missions à l'étranger
La réunification de l'Allemagne entraîne l'intégrations de l'armée populaire nationale de la République démocratique allemande au sein des forces ouest-allemandes qui atteignent au 3 octobre 1990 un effectif de près de 600 000 soldats[5] (avec 1 300 000 réservistes actifs [6]), dirigés par 193 généraux[7].
La fin de la guerre froide provoque un rapide désarmement, une réduction des effectifs, et permet de bénéficier des dividendes de la paix.
Au zénith de la guerre froide, la Bundeswehr comptait 12 divisions (avec 20 000 à 30 000 soldats/division) de l’armée de terre avec 36 brigades et plus de 7 000 chars de combat, 15 escadres d'avions de combat dans l’armée de l’air et la marine avec environ 1 000 avions de guerre, 18 bataillons de missiles antiaériens et des unités navales avec environ 40 patrouilleurs lance-missiles, 24 sous-marins et des frégates. La contribution matérielle et du personnel aux forces terrestres de l’OTAN et à la défense aérienne intégrée était d’environ cinquante pour cent[6].
En 2011, une loi met fin à la conscription obligatoire, qui avait été introduite en 1956[8].
Le , la Cour constitutionnelle allemande autorise la Bundeswehr à utiliser des moyens militaires sur le territoire national contre d'éventuelles menaces terroristes sous strictes conditions[9].
En , le ministre de la Défense, Thomas de Maizière, annonce une réduction de 35 000 personnes de l’armée la faisant passer de 220 000 à 185 000 soldats (dont 170 000 professionnels et 15 000 volontaires), les effectifs civils diminuant de 20 000 postes passant de 75 000 à 55 000 équivalents temps plein.
Le tout associé à une réorganisation de la chaîne de commandement devait permettre d’accroître le nombre de soldats pouvant être envoyés à l’étranger de sept mille à dix mille[10].
Le dernier appel de conscrits a lieu le 3 janvier 2011 [11]. Il n'y a pas de service militaire obligatoire depuis juillet 2011. Les derniers conscrits ont quitté l'armée en septembre 2011[11].
- Formation de Leopard I.
- Canons automoteurs M110A2 : manœuvre REFORGER 1985.
- Atterrissage d'un Hercules C-130 sur une autoroute : manœuvre Highway 84.
- Nike Hercules (système de défense aérienne).
Époque actuelle et remilitarisation face à la Russie
Après l'annexion de la Crimée par la Fédération de Russie en 2014, la mission de la Bundeswehr se concentre sur la défense nationale et les partenaires de l'OTAN. Plus d'argent est investi dans l'armée. Le nombre de soldats augmente, de nouveaux chars de combat sont livrés et de nouveaux matériels et équipements sont achetés. De plus, de nouveaux projets d'armement sont lancés (MGCS, FCAS, MEADS, etc.)
En , alors que le nombre de militaires est de 166 500[12], la ministre de la Défense Ursula von der Leyen, annonce que les effectifs seront portés à 198 000 militaires et 61 000 civils en 2024[13].
Mais au premier trimestre 2019, les effectifs atteignent seulement 181 000 personnes, alors que l’objectif était de 185 000 en 2017. Sur ce total, un peu plus de 36 000 personnes sont en formation : nombre d’entre elles pourraient ne pas rejoindre définitivement les rangs[14].
En 2019, les effectifs sont de 197 000 militaires dont 215 généraux[7].
Arrivé au pouvoir dans un contexte de vives tensions entre l'OTAN et la Russie concernant notamment l'Ukraine, le nouveau chancelier fédéral allemand, Olaf Scholz tente comme d'autres de ses homologues européens d'établir une médiation pour résoudre la crise diplomatique[15]. Après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, il annonce le 27 février suivant devant le Bundestag, un investissement inédit de 100 milliards d'euros pour renforcer la Bundeswehr, portant le budget de la défense allemande à 2% du PIB[16],[17].
Mission
La Loi fondamentale de la République fédérale d'Allemagne investit la Bundeswehr de la mission de défense de l'Allemagne et de ses alliés. L'armée possède des missions annexes[18] :
- protection des citoyens allemands dans le monde ;
- assistance en cas de catastrophe ;
- participation aux missions humanitaires ;
- faire progresser la stabilité et l'intégration européenne ;
- œuvrer à la paix et à la sécurité internationale dans le cadre de la Charte des Nations unies.
Ces missions annexes constituent depuis quelques années l'essentiel du travail des forces armées[19]'[20].
Composition et déploiement
Selon le ministère fédéral de la Défense allemand, la Bundeswehr est composée en de 182 873 militaires[21], dont :
- 62 231 dans la Heer (l'armée de terre) ;
- 27 253 dans la Luftwaffe (l'armée de l'air) ;
- 16 168 dans la Deutsche Marine (la marine) ;
- 19 640 dans le Zentraler Sanitätsdienst (le service médical central) ;
- 27 792 dans le Streitkräftebasis (le service logistique et organisationnel) ;
- 14 369 dans le Cyber- und Informationsraum (CIR) ;
- 81 843 employés civils.
Elle dispose d'un service de renseignement militaire, le Amt für den Militärischen Abschirmdienst, comptant 1 169 employés en 2018.
Budget de la défense
La tendance générale à l'augmentation des budgets de défense amorcée en 2017 en Allemagne se poursuit dans la plupart des pays d'Europe. Selon les documents budgétaires officiels d'Allemagne, le budget de la défense passe de 38,5 en 2018 à 43,2 milliards d'euros en 2019 (progression de 12,2 %). Le budget allemand est à la première place, reléguant le Royaume-Uni à la seconde place. France est à la troisième place (35,8 milliards pour 2019)[22]. Le budget de défense de la Russie est plus élevé que celui de chacun de ces trois pays.
Selon les données de l'OTAN et de l'EDA, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France sont les trois États d'Europe occidentale qui ont le plus gros budget militaire en valeur absolue entre 2010 et 2020. L'atteinte ou non de l'objectif fixé en 2020 que chaque pays de l'OTAN consacre au moins 2 % de son PIB à la défense est mesurée par rapport aux données publiées par l'OTAN. En proportion du PIB, l'Allemagne est dépassée par les autres États européens membres de l'OTAN.
Programme | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Budget de la défense [Mrd. €] | 31,11 | 31,55 | 31,87 | 33,3 | 32,4 | 33,0 | 34,3 | 37,0 | 38,5 | 43,2 | 45,2 |
% Défense / PIB | 1,22 | 1,18 | 1,18 | 1,19 | 1,23 | 1,24 | 1,38 | ||||
Variation annuelle | +1,4 | +1,0 | +4,5 | -2,7 | +1,9 | +3,9 | +7,9 | +4,1 | +12,2 | +4,6 | |
Comparaison France :
Crédits de Paiement (hors CAS « Pensions ») |
31,15 | 31,73 | 32,44 | 34,20 | 35,90 | 37,60 | |||||
Sources | [23] | [24] | [25] | [26] |
Armes nucléaires
Des ogives nucléaires américaines sont présentes en territoire ouest-allemand depuis 1954[27], l'URSS faisant de même sur le territoire de la République démocratique allemande. Le « contrat de fonctionnement » du partage nucléaire de l’OTAN transforme automatiquement, en cas de conflit, des avions de la Bundeswehr en porteurs d'armes nucléaires américaines. Depuis 2005, la seule base disposant de cet arsenal réduit, en date de 29, à une vingtaine de B-61 est la base aérienne de Büchel[28]. En 2020, l'Allemagne cherche un nouvel avion pour remplacer le Tornado. Les aéronefs de Boeing (45 avions de type F/A-18E/F et EA-18G Growler) et 90 Eurofighters sont discutés en tant que remplaçants[29].
Grades de l'Armée allemande
En 2019, 24 grades et 85 désignations de grades sont définis pour la Bundeswehr. Les désignations de grade des équipages des libérés sont identiques dans toutes les régions de la Bundeswehr. La structure des grades de l'Armée allemande est ajustée à la structure hiérarchique de l'OTAN. Contrairement à ses prédécesseurs, l'Armée allemande moderne n'utilise pas le rang de colonel général. Le rang le plus élevé pour un officier de l'Armée est lieutenant général, alors que le rang de général est réservé pour le chef des Forces armées du personnel ou des agents agissant comme officiers de l'OTAN.
Armée de terre (Allemand: Heer)
Officiers de l'Armée de terre allemande
Code OTAN | OF-10 | OF-9 | OF-8 | OF-7 | OF-6 | OF-5 | OF-4 | OF-3 | OF-2 | OF-1 | OF(D) | Élève-officier | ||||
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Allemagne (modifier) |
pas d'équivalent |
|
Grade des hommes de rang mais avec un bouton argent et cordon indiquant la carrière du cadet | |||||||||||||
General | Generalleutnant | Generalmajor | Brigadegeneral | Oberst | Oberstleutnant | Major | Stabshauptmann / Hauptmann | Oberleutnant | Leutnant | Oberfähnrich / Fähnrich / Fahnenjunker |
Sous-officiers et hommes du rang de l'Armée de terre allemande
Code OTAN | OR-9 | OR-8 | OR-7 | OR-6 | OR-5 | OR-4 | OR-3 | OR-2 | OR-1 | |||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Allemagne (modifier) |
||||||||||||||||||||||||||||||||||
Oberstabsfeldwebel | Stabsfeldwebel | Hauptfeldwebel | Oberfeldwebel | Feldwebel | Stabsunteroffizier | Unteroffizier | Oberstabsgefreiter | Stabsgefreiter | Hauptgefreiter | Obergefreiter | Gefreiter | Soldat |
Marine (Allemand: Deutsche Marine)
Officiers de la Marine allemande
Code OTAN | OF-10 | OF-9 | OF-8 | OF-7 | OF-6 | OF-5 | OF-4 | OF-3 | OF-2 | OF-1 | OF(D) | Élève-officier | ||||||
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Allemagne (modifier) |
pas d'équivalent | Admiral |
Vizeadmiral |
Konteradmiral |
Flottillen- admiral |
Kapitän zur See |
Fregatten- kapitän |
Korvetten- kapitän |
|
Oberleutnant zur See |
Leutnant zur See |
|
À compléter |
Armée de l'air (Allemand: Luftwaffe)
Officiers de l'Armée de l'air allemande
Code OTAN | OF-10 | OF-9 | OF-8 | OF-7 | OF-6 | OF-5 | OF-4 | OF-3 | OF-2 | OF-1 | OF(D) | Élève-officier | ||||||
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Allemagne (modifier) |
pas d'équivalent |
|
|
Grade des hommes de rang mais avec un bouton argent et cordon indiquant la carrière du cadet | ||||||||||||||
General | Generalleutnant | Generalmajor | Brigadegeneral | Oberst | Oberstleutnant | Major |
|
Oberleutnant | Leutnant |
|
Sous-officiers et hommes du rang de l'Armée de l'air allemande
Code OTAN | OR-9 | OR-8 | OR-7 | OR-6 | OR-5 | OR-4 | OR-3 | OR-2 | OR-1 | ||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Allemagne (modifier) |
|||||||||||||||||||||||||||||||||
Oberstabsfeldwebel | Stabsfeldwebel | Hauptfeldwebel | Oberfeldwebel | Feldwebel | Stabsunteroffizier | Unteroffizier | Oberstabsgefreiter | Stabsgefreiter | Hauptgefreiter | Obergefreiter | Gefreiter | Flieger |
Organisations internationales
Ces commandements sont pour les groupements de combat de l'Union européenne, de la Force de réaction de l'OTAN et les Nations unies si le besoins en troupes sont nécessaires.
- Eurokorps à Strasbourg (France)
- Éléments allemands de deux bataillons permanents et une compagnie d'état-major
- 10. Panzerdivision à Veitshöchheim
- 1. Deutsch-Niederländisches Korps à Münster
- Éléments allemands de deux bataillons permanents et une compagnie d'état-major
- 1. Panzerdivision à Oldenburg
- Multinationales Korps Nord-Ost à Szczecin (Pologne)
Déploiements opérationnels
L’armée allemande après avoir été réservée à un rôle de défense de son territoire a commencé à opérer à l'étranger depuis la fin de la guerre froide et déploie en 2011 dans le monde plus de treize mille hommes dans le cadre de missions de maintien de la paix. La revue des effectifs déployés en date du est la suivante[30] :
- Afghanistan : 4 998 militaires dans le cadre de la FIAS ainsi qu'un observateur militaire dans le cadre de la MANUA;
- Liban : 232 militaires dans le cadre de la FINUL ;
- Kosovo : 1 023 militaires dans le cadre de la KFor ;
- Bosnie-Herzégovine : cent onze militaires dans le cadre de la mission EUFOR Althea ;
- Soudan du Sud : huit observateurs militaires dans le cadre de la MINUSS ;
- Somalie : treize militaires dans le cadre de l'EUTM Somalie ;
- République démocratique du Congo : trois observateurs militaires dans le cadre de l'EUSEC RD Congo ;
- Géorgie : trente-six observateurs militaires dans le cadre de la mission européenne en Géorgie
- Depuis juin 2005, Air Policing Baltikum (Baltic Air Policing).
- Depuis juin 2010: Air Policing Island (protection de l'espace aérien islandais par l'Otan).
- Depuis février 2016 Groupe maritime permanent OTAN 2.
- Depuis janvier 2017 OTAN-Battlegroup Lituanie
Projets franco-allemands
- Roland (missile de courte portée sol-air) Allemagne: 115 MAN, 143 Marder / France: env. 180 AMX-30R
- Eurofighter Typhoon avec l'Italie, l'Espagne et l'Angleterre et la France; la France a quitté les programmes en 1984
- MEADS (Medium Extended Air Defense System) avec les États-Unis, l'Allemagne, la France et l'Italie; la France a quitté le programme
- Airbus A400M Atlas : Allemagne: 60, France: 50, Espagne: 27, Royaume-Uni: 25, Belgique: 7, Luxembourg: 1, Turquie: 10, Malaisie: 4
- GTK Boxer (véhicule blindé de transport de troupes multirôle) avec la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Angleterre; la France a quitté le programme en 1999
- FCAS (Future Combat Air System) avion de combat de nouvelle génération (New Generation Fighter)
- MGCS Main Ground Combat System
- Maritime Airborne Warfare System (MAWS) est un projet d’avion de patrouille maritime visant à remplacer, à l’horizon 2030, les avions de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine française et les P-3 Orion de la Marine allemande. Abandonné en 2021.
- Drône MALE
- Lanceur de missiles Roland.
- Lancement de missile sol-air de la MEADS.
- Avion de combat FCAS.
- Drône EuroMALE.
Monument aux morts
Le monument central aux morts des Forces armées fédérales est situé à Berlin. Le Monument aux morts est destiné au public. Le livre du souvenir, inauguré en 2014, se compose de 20 plaques de bronze. Les noms de tous les morts de la Bundeswehr sont inscrits sur les plaques de bronze. Les décès individuels sont affichés dans la « Salle d'information ».
- Le monument aux morts de la Bundeswher (Das Ehrenmal der Bundeswehr) devant le ministère fédéral de la Défense.
- Couronnes dans le monument aux morts de la Bundeswher.
- Plaques de bronze exposées dans le livre du souvenir (Buch des Gedenkens).
Controverses
En 2019, devant la menace du terrorisme d’extrême droite, 49 membres de la Bundeswehr ont été démis de leurs fonctions en raison de leur proximité avec des groupes extrémistes. Quatorze sous-officiers et six officiers ont été également licenciés pour cette raison. Un bureau spécifique a été créé au sein du ministère de la Défense pour suivre la situation[31].
Le chef des renseignements militaires reconnait en 2020 l'existence « de réseaux et de structures » d’extrême droite au sein de l’armée. En mai, les autorités font une découverte « spectaculaire » de munitions dans le logement d'un membre des forces spéciales. Le ministère de la Défense annonce en juillet la dissolution d’une compagnie du commando d’intervention spéciale de l’armée en raison d'un « leadership toxique », d'une « gestion trop laxiste des munitions » - des quantités de munitions et d’explosif du commando auraient disparu –, et d'une proximité revendiquée avec l’extrême droite[32].
Galerie
- Späwagen Fennek
- TPz Fuchs "ELOKA"
- TPz Fuchs - "Hummel"
- Eurocopter EC665 Tigre (hélicoptère d’attaque)
- EMT Aladin
- KZO
- AirRobot AR-100B
- KC-130J
- Eurocopter Cougar
- CH53
- Eurocopter EC645
- Wiesel 2 Ozelot
- IAI Heron
- EMT Luna
- AirRobot AR 100-B
- Classe Bremen
- Classe Korvette K130
- Einsatzgruppenversorger Classe 702
- classe Rhön
- Le Gorch Fock II (voilier-école de la marine allemande)
- Le Planet (navire océanographique militaire)
Notes et références
- CIA World FactBook.
- « Verteidigungshaushalt 2020 », sur Bmvg.de (consulté le ).
- État des lieux sous l’angle de la sociologie militaire cahier de la pensée mili-Terre (20 mai 2019).
- Principes fondateurs et particularités de la Bundeswehr, armée fédérale et démocratique.
- (de) « Geschichte der Bundeswehr », sur www.bundeswehr.de (consulté le )
- (de) « Die Bundeswehr im Kalten Krieg », sur www.bundeswehr.de (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Trente ans après la chute du Mur, la Bundeswehr n’a que deux généraux nés en ex-Allemagne de l’Est », sur OPEX360, (consulté le ).
- (de) « Site de l'armée allemande »
- La Bunderswehr peut intervenir localement, Le Figaro, 17 août 2012.
- « Entre les lignes de la révolution militaire allemande »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), 9 août 2011, Nicolas Gros-Verheyde.
- (de) « Letzte reguläre Einberufung: Rund 12.000 Wehrpflichtige müssen am 3. Januar antreten », sur LVZ - Leipziger Volkszeitung (consulté le )
- « Un budget allemand à 2% ou 3% ? », sur ttu.fr, (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Berlin décide une hausse de ses effectifs militaires plus importante que prévu », sur opex360.com, (consulté le ).
- https://club.bruxelles2.eu/2019/08/pour-larmee-allemande-la-remontee-en-puissance-sannonce-difficile/.
- « Ukraine: la médiation incertaine d’Olaf Scholz pour désamorcer le conflit », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Allemagne : une enveloppe de 100 milliards d'euros pour moderniser l'armée allemande », sur France 24, (consulté le )
- « Guerre en Ukraine : en Allemagne, la révolution du chancelier Olaf Scholz sur la politique de défense », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Prolongation de sept missions : Où les soldats allemands effectuent-ils des missions à l’étranger ? Quelles sont leurs tâches ? Un aperçu (2018).
- Prolongation d'un an des missions de la Bundeswehr au Mali, mai 2019.
- Participation de l’Allemagne à des missions à l’étranger.
- « Personalzahlen », sur Bundeswehr.de (consulté le ).
- Nicolas Gros-Verheyde, « Le Royaume-Uni, premier budget de défense en Europe ? Vrai ou Faux », B2 Le blog de l'Europe politique, (consulté le ).
- (de) Stefan Bayer, « Der Verteidigungshaushalt – Trendwende bei den Verteidigungsausgaben? | bpb », sur bpb.de (consulté le ).
- (de) admin, « Bundeshaushalt 2018 - Bundesfinanzministerium - Presse », sur Bundesministerium der Finanzen (consulté le ).
- (de) « Verteidigungshaushalt 2019 », sur www.bmvg.de (consulté le ).
- (de) « Verteidigungshaushalt », sur www.bmvg.de (consulté le ).
- https://nsarchive.gwu.edu/briefing-book/nuclear-vault/2020-07-21/us-nuclear-presence-western-europe-1954-1962.
- (en) Hans M. Kristensen et Matt Korda, « United States nuclear forces, 2019 », Bulletin of the Atomic Scientists, vol. 75, no 3, , p. 122–134 (ISSN 0096-3402, DOI 10.1080/00963402.2019.1606503, Bibcode 2019BuAtS..75c.122K).
- (de) Karl Schwarz, « Tornado-Nachfolge gesplittet: F-18 und Eurofighter für die Luftwaffe? », sur www.flugrevue.de, (consulté le ).
- , sur operationspaix.net
- « Terrorisme : le parti d'extrême droite allemand sur le banc des accusés », sur Les Echos, .
- Rachel Knaebel, « La multiplication de groupes d’extrême droite dans la police et l’armée inquiète les autorités allemandes », sur Basta, .
Voir aussi
Articles connexes
- Politique étrangère de l'Allemagne
- Liste des pays par dépenses militaires
- Liste des armées nationales par effectif
- Forces armées allemandes dans l'histoire :
- Forces armées de l'Empire allemand
- Kaiserliche Marine (1872-1919)
- Deutsches Heer (1871-1919)
- Reichswehr (1919-1935)
- Wehrmacht (1935-1946)
- Nationale Volksarmee (1956-1990)
- Volksmarine
- Landstreitkräfte der Nationalen Volksarmee (armée de terre)
- Luftstreitkräfte der Nationalen Volksarmee (armée de l'air)
- Bundeswehr (1955)
- Forces armées de l'Empire allemand
Liens externes
- (de) Site officiel
- (de) Site du Ministère de la Défense
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