Foussais-Payré

Foussais-Payré est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Foussais-Payré

Hôtel de ville (ancien prieuré)

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Fontenay-le-Comte
Intercommunalité Pays-de-Fontenay-Vendée
Maire
Mandat
Jean-Marie Arnaudeau
2020-2026
Code postal 85240
Code commune 85094
Démographie
Gentilé Foussaisien(ne)s
Population
municipale
1 157 hab. (2019 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 31′ 52″ nord, 0° 40′ 58″ ouest
Altitude 96 m
Min. 38 m
Max. 117 m
Superficie 34,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Fontenay-le-Comte
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fontenay-le-Comte
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Foussais-Payré
Géolocalisation sur la carte : France
Foussais-Payré
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Foussais-Payré
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Foussais-Payré
Liens
Site web Site officiel

    Ses habitants sont appelés les Foussaisiennes et Foussaisiens[1],[2].

    Géographie

    Carte de la commune.

    La commune de Foussais-Payré est située à 12 km au nord de Fontenay-le-Comte, à l'est de la forêt de Mervent-Vouvant. Les paysages rencontrés sont ceux du Bas-Bocage vendéen.

    La rivière Vendée longe le territoire sud de la commune.

    Le territoire municipal de Foussais-Payré s’étend sur 3 458 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 86 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 38 et 117 mètres[3],[4].

    Urbanisme

    Typologie

    Foussais-Payré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,9 %), zones agricoles hétérogènes (34 %), forêts (11,6 %), prairies (10,2 %), zones urbanisées (2,2 %), cultures permanentes (1,7 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    L'origine du nom de la commune de Foussais proviendrait du nom gallo-romain Fusciacus (constitué de l'anthroponyme Fusci et du suffixe -acus signifiant « domaine de »)[1].

    L'origine du nom de la commune de Payré proviendrait du nom d'un colon gallo-romain Petrus[12]. Cependant, l’étymologie pourrait être liée au mot latin Petracum signifiant « lieu pierreux » en français[13].

    Histoire

    Lors de la période gallo-romaine, le site voit l'implantation de la ville gallo-romaine Fusciacus[1].

    En 990, Guillaume IV d'Aquitaine donne la Court et l'église de Foussais à l'abbaye de Bourgeuil[1].

    La première mention historique du village de Payré date d'avant 1306[14].

    Durant la Renaissance, le village de Foussais vit des activités de tissage (filatures et tanneries) ainsi que de l'agriculture. Cette période est alors très faste pour la localité dont les habitants exportent les productions en direction de l'Allemagne et de la Hollande[1].

    Le , les deux communes de Foussais et de Payré-sur-Vendée sont réunies en une seule commune, Foussais-Payré, dont le chef-lieu se situe à Foussais[1],[2].

    Dans les années 1980, une « Opération Village » est lancée dans la commune, permettant ainsi de restaurer les éléments patrimoniaux[1].

    Chef-lieu de canton jusqu’en l’an X (canton de Foussay), la commune de Foussais a ensuite été intégrée dans le canton de Saint-Hilaire-des-Loges, puis à celui de Fontenay-le-Comte.

    Sortie de messe à Foussais en 1920.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Parti : au premier, d'azur aux deux clefs d'or passées en sautoir ; au second, d'argent aux deux étoiles de gueules rangées en fasce, soutenues d'un croissant du même.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      mars 1983 Maurice Coirier    
    mars 1983 mars 2001 Auguste Moinard[Note 4]    
    mars 2001 mars 2008 Jean Coirier Les Verts - Divers gauche retraité
    mars 2008 mai 2020 Daniel Aubineau[Note 5],[15] Divers droite arboriculteur retraité
    mai 2020 En cours Jean-Marie Arnaudeau   retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2019, la commune comptait 1 157 habitants[Note 6], en augmentation de 1,22 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0611 3261 2351 2661 3361 3051 3591 4021 411
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3881 3961 4971 4151 4301 4251 4401 4651 496
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4981 5261 4261 3401 2881 2161 2331 1431 122
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 1471 0901 3101 2301 2301 1921 1871 1861 143
    2018 2019 - - - - - - -
    1 1471 157-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,4 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 554 hommes pour 593 femmes, soit un taux de 51,70 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,16 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[20]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    1,2 
    11,4 
    75-89 ans
    13,8 
    21,7 
    60-74 ans
    21,6 
    22,0 
    45-59 ans
    22,9 
    14,6 
    30-44 ans
    14,2 
    11,0 
    15-29 ans
    10,5 
    18,2 
    0-14 ans
    15,9 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[21]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,1 
    8,4 
    75-89 ans
    11 
    19,5 
    60-74 ans
    20,4 
    20 
    45-59 ans
    19,4 
    18 
    30-44 ans
    17,1 
    14,9 
    15-29 ans
    13,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,8 

    Lieux et monuments

    La Crucifixion d'Audebert sur la façade de l'église
    • L'église Saint-Hilaire[22] construite entre 1040 et 1080, incendiée et pillée entre 1225 et 1232, reconstruite vers 1300, mise à sac et incendiée (destruction des voûtes) en 1562 ou 1568. Elle reste aujourd'hui encore défigurée. La façade occidentale date du dernier quart du XIIe siècle. L'église Saint-Hilaire est classée en tant que monument historique à partir de 1862[23]. Sa façade est ornée d'une Crucifixion remarquable sculptée et signée par l'artiste Giraud Audebert de Saint-Jean-d'Angély[24].
    • L'ancien prieuré de Foussais des XIe, XIIe et XIVe siècles[1] dans lequel a pris place l'hôtel de ville dès 1980. Ce prieuré, sous la dépendance de l'abbaye de Bourgueil pendant une longue période, est habité par les moines jusqu'à la Révolution[1]. L'ancien prieuré de Foussais est inscrit en tant que monument historique depuis le [25].
    • L'ancien prieuré de Payré, dont il subsiste le porche roman de la chapelle. Ce porche est sauvegardé au début du XIXe siècle en étant remonté dans le jardin de la Ventinière[1].
    • La Maison François Laurens (riche tanneur de Foussais) datant du 3e quart du XVIe siècle[1]. Elle est inscrite en tant que monument historique depuis le [26].
    • Les anciens fours à chaux de Payré du XIXe siècle. Ils sont inscrits en tant que monument historique depuis le [27].
    • La Bigotière, terre de François Viète.
    • Le logis de la Touche du XVe siècle[1].
    • Le logis de la Rialière des XVe siècle, XVIIe et XVIIIe siècles. Ce logis possède notamment deux portes à fronton datant du XVIIe siècle ainsi qu'un lavoir et une fontaine dans son jardin[1]. Le site était un fief vassal de la seigneurie de Vouvant[28].
    • Le grand logis datant de 1604-1605 et situé rue Sainte-Catherine. Un porche possédant une porte pour piétons et une porte adaptée aux véhicules permet d'accéder à la cour intérieure[1].
    • Le château de Sérigny édifié dès le XVIe siècle. Entouré sur deux côtés par des douves, ce château comporte deux tours à l'arrière donnant sur le jardin ainsi qu'une troisième tour datant du XIXe siècle à l'avant. Il possède également une fontaine du XVIe siècle à son entrée[1].
    • La porte de l'ancienne auberge Sainte-Catherine située le long de la rue éponyme et datée des XVe et XVIe siècles[1].
    • La rivière Vendée.
    • La forêt de Mervent-Vouvant.

    Personnalités liées à la commune

    Blason de François Viète (portail).
    • Brunet : famille de commerçants en tissus arrivée à Foussais (la Rialière à Payré et au château de Sérigny) avant le XVIe siècle. Elle donnera naissance à la famille Brunet de Sairigné (Sérigny) dont le plus célèbre descendant est le héros de Bir Hakeim, Gabriel, lieutenant-colonel de légion étrangère, mort en Indochine en 1948, et dont la fille Guillemette, journaliste, a écrit l’épopée.
    • De Fontaines : famille patricienne arrivée à Foussais (château de Sérigny) au milieu du XIXe siècle : Eugène (1825-1886) fut député de la Vendée de 1871 à 1876. Son fils Raymond (1859-1949) a été député de 1902 à 1910 et de 1914 à 1923, sénateur de la Vendée de 1923 à 1944.
    • François Viète, mathématicien fondateur de l'algèbre nouvelle (1540-1603).
    • Paul de Vendée, seigneur de Vendée et du Bois-Chapeleau (situés respectivement à Payré et à la Chapelle-Thireuil), auteur d'un intéressant journal : Journal d'un capitaine huguenot. Décédé au Siège de La Rochelle (1627-1628).
    • Pierre Encrevé, linguiste, historien d'art, auteur d'une thèse d'enquête à Foussais.
    • Philippe Barbié de Préaudeau (1921-2008), ancien directeur du haras national de la Roche sur Yon, contrôleur général des haras nationaux, auteur de nombreux ouvrages sur les chevaux (Le Cheval arabe, Éditions du Jaguar 1987, Les Chevaux du Royaume, Éditions Daniel Briand 1990, Les Chevaux d’Europe, Éditions du Perron 1991, Les Haras de Bretagne (Lamballe et Hennebont), Éditions Ouest-France 1994).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Réélu en 1989 et 1995.
    5. Réélu en 2014.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Collectif, Le patrimoine des communes de la Vendée, t. II, Flohic, (ISBN 284234118X et 9782842341183, OCLC 56068972), p. 1060 à 1063.
    2. « Foussais-Payré - Dictionnaire historique des communes - Archives départementales de la Vendée », sur www.communes-archives.vendee.fr (consulté le ).
    3. « Commune 27943 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    4. « Foussais-Payré », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Fontenay-le-Comte », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. « Histoire & Patrimoine - Ville de Foussais Payré en Vendée », sur www.foussais-payre.fr (consulté le ).
    13. « Foussais-Payré > Payré-sur-Vendée (le) - Dictionnaire toponymique de la vendée - Archives départementales de la Vendée », sur www.toponymes-archives.vendee.fr (consulté le ).
    14. « Payré-sur-Vendée - Dictionnaire historique des communes - Archives départementales de la Vendée », sur www.communes-archives.vendee.fr (consulté le ).
    15. Site officiel de la préfecture de la Vendée - liste des maires(doc pdf)
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Foussais-Payré (85094) », (consulté le ).
    21. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
    22. Thierry Allard - Saint-Hilaire de Foussais. Le programme sculpté de la façade - pp.31-43, dans Congrès archéologique de France. 151e session. Vendée. 1993 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1996
    23. « Eglise », notice no PA00110120, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Voir Charles Dangibeaud, « L'école de sculpture romane saintongeaise », Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques, vol. 1, , p. 35 (lire en ligne) et François Eygun et Jean Dupont, Saintonge romane, Zodiaque, coll. « La Nuit des temps », , p. 19.
    25. « Prieuré de Foussais (ancien) », notice no PA00110121, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. « Maison dite de François Laurens », notice no PA00110294, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. « Fours à chaux de Payré (anciens) », notice no PA00110122, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « Foussais-Payré > Rialière (la) - Dictionnaire toponymique de la vendée - Archives départementales de la Vendée », sur www.toponymes-archives.vendee.fr (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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