Franleu
Franleu est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Franleu | |||||
Le bâtiment de la mairie, au fond de sa cour. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CA de la Baie de Somme | ||||
Maire Mandat |
Bertrand Martel 2020-2026 |
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Code postal | 80210 | ||||
Code commune | 80345 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Franleusiens | ||||
Population municipale |
530 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 63 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 05′ 56″ nord, 1° 38′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 38 m Max. 90 m |
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Superficie | 8,43 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Friville-Escarbotin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Abbeville-2 | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Description
Franleu est un village picard du Ponthieu proche du littoral de la Manche, situé à 17 km à l'ouest d'Abbeville, à mi-distance entre cette ville et Le Tréport.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
En 2019, Franleu est desservi par la ligne d'autocars no 2 (Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) et la ligne no 8 du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].
Communes limitrophes
Arrest | Mons-Boubert | |||
Ochancourt | N | Quesnoy-le-Montant | ||
O Franleu E | ||||
S | ||||
Valines | Chepy |
Urbanisme
Typologie
Franleu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Friville-Escarbotin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,4 %), prairies (13,8 %), zones urbanisées (7,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Les érudits du passé, tel dom Grenier, y ont vu un Francorum locus « lieu des Francs »[9], c'est-à-dire *Francorum locus, cette forme latinisée n'étant pas attestée.
Il s'agit plus vraisemblablement de l'ancien picard franc + leu « lieu », d'où le sens global « lieu franc » c'est-à-dire « lieu jouissant de franchise »[10],[11]. Cette formation toponymique est analogue à celle de Fransart « terre libre défrichée » dans le même département[12],[13].
Histoire
Ancien Régime
Au XVIIIe siècle, le village de Franleu, du bailliage d'Abbeville, tiers en Ponthieu comptait soixante-dix-huit maisons, mille six cent quinze journaux de terre, relevait du doyenné de Saint-Valery. Valines était sa succursale[réf. nécessaire].
Époque contemporaine
En mai 1825, un incendie ravage plusieurs maisons. Son importance émeut la duchesse de Berry qui adresse 200 francs au sous-préfet d'Abbeville pour soulager les familles les plus éprouvées[14].
En 1828, la communauté des sœurs de la Sainte-Famille d'Amiens bénéficie de dons provenant de Franleu, accordés par un propriétaire d'une part, Sanson de Frière qui lui cède un terrain sur lequel s'élève un bâtiment, et par la fabrique de la paroisse d'autre part, qui lui alloue 1 200 francs[15].
En 1838, la foudre tombe sur l'église et endommagea le clocher.
- Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, lors de la Bataille d'Abbeville, du 1er au les soldats du 7th Bn Argyll & Sutherland Highlanders se retranchent dans Franleu. Après plusieurs combats dans le village, les Écossais réussissent à traverser l’encerclement allemand, au prix de plusieurs victimes dans leurs rangs, et de la mort de plusieurs civils[16].
Un vitrail de l'église signé du maitre-verrier amiénois, Pierre Pasquier rend hommage aux victimes de mai-juin 1940[17].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
- Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Abbeville du département de la Somme.
Après avoir été chef-lieu de canton de 1793 à 1801, Franleu faisait partie depuis lors du canton de Saint-Valery-sur-Somme[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
- Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Abbeville-2
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription de la Somme.
Intercommunalité
Franleu était membre de la communauté de communes Baie de Somme Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1997 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, celle-ci fusionne avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération de la Baie de Somme dont Franleu est désormais membre.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2019, la commune comptait 530 habitants[Note 3], en augmentation de 0,95 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Le maximum de la population a été atteint en 1866 avec 771 habitants.
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,4 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,6 % la même année, alors qu'il est de 26,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 269 hommes pour 272 femmes, soit un taux de 50,28 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
Jusqu'en juin 2019, la commune faisait partie d'un regroupement pédagogique intercommunal (RPI), géré par un syndicat intercommunal à vocation scolaire, (SISCO), qui regroupait les écoles de trois communes : Franleu, Ochancourt et Valines.
En 2019, un nouveau RPI est créé, associant les communes de Boismont, Franleu, Mons-Boubert et Saigneville. À la rentrée de septembre, deux classes de maternelle seront à Mons-Boubert, les autres communes accueilleront une classe élémentaire. La communauté d'agglomération Baie de Somme attend 110 enfants à la rentrée de septembre. Un service de repas pour le midi sera mis en place dans chaque collectivité[27]
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La mairie est non loin de l'église. Contrairement à beaucoup d'autres villages, ce n'est pas une grande place qui les sépare mais une petite rue.
- Église Saint-Martin[28],[29],[30] :
L'église était autrefois plus vaste et comportait deux bas-côtés ; celui du nord n'existe plus. L'édifice est principalement en pierre. Son chevet est en brique, et à cinq pans. Il a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2014[31]
- Monuments dans le périmètre de l'ancien cimetière
Comme partout ailleurs, le cimetière d'origine entourait autrefois l'église. Depuis le transfert imposé par l'administration préfectorale et pour suivre les recommandations relatives à l'hygiène, le cimetière actuel se trouve à la sortie du village, en direction de Campagne et de Quesnoy-le-Montant.- Tombes subsistant près de l'église : Les seules tombes sont celles de Benoît Alexandre Gabriel de Bonijol du Brau (décédé le 21 mars 1887, à 77 ans) et de Jeanne Gabrielle Josèphe Marie de Bonijol du Brau (décédée le 10 juillet 1906, à 30 ans). Des écus sont accolés.
- Croix sur fût de pierre : Une grande croix remarquable, en pierre, est formée d'un fût cylindrique, monolithe, sur un pied qui passe du cylindre à l'octogone.
- Tombes militaires : L'autre entrée (face à la mairie) permet d'accéder directement, à gauche, aux tombes des soldats britanniques morts pour la libération de la France pendant la Seconde Guerre mondiale. Les 28 stèles sont dressées sur deux lignes, contre la clôture nord du périmètre de l'ancien cimetière, face à l'église.
- Monument aux morts et stèle :
Juste à l'entrée principale avec ses quelques marches, sur la gauche et un peu en avant des deux tombes restées, se dresse le monument aux morts, dédié aux soldats et civils tués lors des deux guerres mondiales. Il est de facture assez sobre et décoré d'une simple et très classique Croix de guerre 1914-1918 qui le surmonte.
Sur la droite, près du chevet de l'église, une stèle dédiée à la mémoire des anciens combattants d'Algérie, de Tunisie et du Maroc fut inaugurée le 11 novembre 2004.
Personnalités liées à la commune
- Antoinette Mallet[pourquoi ?], religieuse, qui fonda en 1464 l'ordre des Sœurs grises d'Abbeville[réf. nécessaire].
- Jeanne de Chauny, religieuse, missionnaire en Afrique au début du XXe siècle, issue de la famille Mallet de Chauny demeurant au château de Franleu. Madame Joséphine de Chauny et son autre fille, mademoiselle Marie de Chauny, ont été très dévouées pour l'église et faisaient alors le catéchisme[réf. nécessaire].
- Les seigneurs successifs, dont les noms nous sont parvenus sont
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- « Gazette franleusienne de l'EPJE », numéro de 2004 (Brochure d'une douzaine de pages, éditée par l'association Entente-Plaisir-Jeunesse-Espoir, 2 numéros parus)
- Bulletin municipal (2 numéros parus : 2006 et 2007)
- Archives communales de Franleu
Liens externes
- Franleu sur le site de l'Institut géographique national
- MemorialGenWeb.org pour le monument aux morts français et pour le carré militaire des Britanniques tués en 39-45
- Les Morts pour la France - Somme
- « Dossier complet : Commune de Franleu (80345) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Franleu », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Friville-Escarbotin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Abbé E. Caron, Histoire de Saint-Valery, extrait consultable en ligne.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 302b.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne)
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 303a.
- Ernest Nègre, op. cit.
- L'ami de la religion et du roi, tome 46, page 253 consultable en ligne.
- Bulletin des lois, consultable en ligne.
- Benjamin Radeau, « Bataille en 1940. Des dessins d'écoliers en attendant une nouvelle plaque à Franleu : Des Écossais périssaient à Franleu (Somme) en juin 1940. Une cérémonie devant révéler une nouvelle plaque a été annulée à cause de la Covid-19. Les écoliers ont pris le relais », L'Éclaireur du Vimeu, (lire en ligne, consulté le ).
- « Vitraux commémoratifs des deux guerres mondiales », Patrimoine des églises, Le Petit patrimoine en Pays de Somme (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Liste des "Morts pour la France" de Franleu », sur le site Mémorial - Morts pour la France - Somme (consulté le ).
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 2 avril 2014, p. 15..
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Franleu (80345) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Somme (80) », (consulté le ).
- Matthieu Herault, « Un nouveau regroupement d’écoles entre Boismont, Saigneville, Franleu et Mons-Boubert : La communauté d’agglomération Baie de Somme a entériné la création du nouveau regroupement pédagogique intercommunal de Boismont, Franleu, Mons-Boubert et Saigneville », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « La fermeture des écoles de Boismont et Saigneville avait été évitée en 2018 au prix d’un projet de regroupement pédagogique intercommunal (RPI) regroupant les écoles de Boismont, Franleu, Mons-Boubert et Saigneville : jeudi 27 juin, la communauté d’agglomération Baie de Somme a officiellement entériné la création du fameux RPI ».
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise de Franleu, d'après nature, 4 juillet 1850 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise de Franleu : 2e vue, d'après nature, 16 novembre 1881 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Culture.gouv.fr pour accès en ligne à quatre photos anciennes sur verre de l'église.
- « Église Saint-Martin », notice no PA80000079, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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