Le Tréport

Le Tréport est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Le Tréport

Le Tréport, vue panoramique depuis Tréport-Terrasse.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC des Villes Sœurs
Maire
Mandat
Laurent Jacques
2020-2026
Code postal 76470
Code commune 76711
Démographie
Gentilé Tréportais
Population
municipale
4 582 hab. (2019 )
Densité 677 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 03′ 41″ nord, 1° 22′ 19″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 110 m
Superficie 6,77 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Eu
(ville-centre)
Aire d'attraction Eu
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Eu
Législatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Le Tréport
Géolocalisation sur la carte : France
Le Tréport
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Le Tréport
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Le Tréport

    Avec Eu et Mers-les-Bains, elle est l'une des trois principales villes de l'unité urbaine d'Eu qui fait entièrement partie de l'intercommunalité dénommée communauté de communes des Villes Sœurs.

    Géographie

    Localisation

    Située dans le nord du département et au bord de la Manche, la commune du Tréport possède une plage de galets au pied des falaises de craie et un port. La commune a pour origine l'estuaire de la Bresle, petit fleuve côtier, long de 72 kilomètres[1].

    Station balnéaire, la commune dispose d'un casino, de restaurants et de brasseries.

    Avec Eu et Mers-les-Bains, elle fait partie des « trois villes sœurs ».

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Transports routiers

    La localité est desservie par les lignes d'autocars no 1 et no 2 (Mers-les-Bains - Oisemont - Amiens et Mers-les-Bains - Friville - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[2].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 769 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[9] et qui se trouve à 26 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 33 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,6 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Tréport est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Eu, une agglomération inter-régionale regroupant 6 communes[19] et 16 718 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[20],[21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Eu, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[25],[26].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,6 %), zones urbanisées (26,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (14,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), forêts (2,7 %), prairies (0,9 %), zones humides côtières (0,6 %)[27].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 4 195, alors qu'il était de 4 197 en 2013 et de 4 153 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 57,1 % étaient des résidences principales, 33,3 % des résidences secondaires et 9,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 53,6 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 45,9 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Tréport en 2018 en comparaison avec celle de la Seine-Maritime et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (33,3 %) supérieure à celle du département (3,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 43 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (41 % en 2013), contre 53 % pour la Seine-Maritime et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement au Le Tréport en 2018.
    Typologie Le Tréport[I 1] Seine-Maritime[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 57,1 88 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 33,3 3,9 9,7
    Logements vacants (en %) 9,7 8,1 8,2

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ulteris portum, Ultris portum, Ulteris portu en 1059 ; Ulteriori Portu et Ulterisportus au XIIe siècle, Ulterisportensis en 1149, Ulterisportum en 1150 ; Ulterisportensi en 1152 ; Ultrisportus en 1153 ; Ecc. Ultrensis Portus au XIIe siècle ; Ecc. Ultriportus en 1161 ; De abbate de Tresport en 1184 ; Au Troisport en 1286 ;Ecc. Sancti Jacobi de Ulteriori Portu en 1200 et 1202 ; Saint Michiel du Tresport en 1282 ; « L'abbé et le convent du Troiport » en 1292 ; Au Treport en 1307 ; Au Troisport et le Tresport en 1339 ; Le Trepport en 1340 ; Par. du Trepport en 1384 ; Le Tresport en 1390 ; Treport en 1715 (Frémont) ; Le Tréport en 1757 (Cassini)[29].

    Mentionné au XIe siècle sous les formes latinisées Ulteris portum et Ultris portum, d'un bas latin non attesté *Ultrensis portus « le port qui est au-delà », celui-ci se situant en aval de la ville d'Eu. La forme picarde le Troiport, parfois citée au Moyen Âge, ne s'est pas maintenue[30].

    Histoire

    L'abbaye Saint-Michel du Tréport, fondée en 1053 par les bénédictins, a disparu à la Révolution.

    La ville fut desservie par un tramway électrique dès 1902. L'exploitation du Tramway d'Eu-Le Tréport-Mers cessa en 1934.

    La vocation de station balnéaire du Tréport a débuté sous le règne de Louis-Philippe, quand la famille de ce souverain, résidant régulièrement à Eu, inaugura la mode des bains de mer. La grande bourgeoisie parisienne ne tarda pas à faire construire des villas sur le front de mer et à y mener une vie mondaine jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le tramway a été installé à cette époque en corollaire.

    La gare du Tréport - Mers, ouverte le , permit l'accès des Parisiens à la station balnéaire et favorisa son développement.
    On voit ici les voyageurs descendus d'un train de plaisir, avant la Première Guerre mondiale.

    La plupart des villas ont été détruites lors des opérations militaires de 1944, ce qui explique la présence d'une architecture typique de la Reconstruction, particulièrement en bord de mer.

    Un collège du Tréport porte le nom de Rachel-Salmona, en mémoire d'une fillette de 10 ans déportée en , subissant le sort de son père Vitali quelques mois après lui, au camp d'Auschwitz avec sa sœur, sa mère et sa grand-mère, après avoir été internée à Dieppe et au camp de Drancy.

    L'armée allemande craignant pendant l'ensemble de la Seconde Guerre mondiale un débarquement en Normandie, a fait percer la falaise de plusieurs galeries pour y bâtir des défenses dirigées vers la mer. Ces galeries, dont l'ensemble porte le nom de Kahl-Burg, sont accessibles et visitables aujourd'hui[31].

    La paix et la reconstruction ont ramené un retour du tourisme populaire et de la vie balnéaire.

    Une huîtrière, où l'on dégustait les produits de la mer à la sortie même des bassins, se situait tout au bout de la jetée, juste au-dessous des falaises, après le funiculaire. Lieu pittoresque et populaire, l'huîtrière ferma ses portes dans les années 1970.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Dieppe du département de la Seine-Maritime.

    Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Eu[32]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton d'Eu.

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de la Seine-Maritime.

    Intercommunalité

    Le Tréport est membre de la communauté de communes des Villes Sœurs, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 sous le nom de communauté de communes du Gros Jacques et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité a porté la dénomination de communauté de communes interrégionale de Bresle maritime de 2009 à 2017.

    Tendances politiques et résultats

    Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans la Seine-Maritime, la liste PCF-PS-EELV menée par le maire sortant Alain Longuent obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec 1 440 voix (66,35 %, 24 conseillers municipaux élus dont 6 communautaires), devançant très largement celle FN menée par Pierre-Étienne Lemarechal (730 voix, 33,64 %, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin, 42,47 % des électeurs se sont abstenus[33].

    Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans la Seine-Maritime, la liste PCF-PS-EELV menée par le maire sortant Laurent Jacques  élu en 2016 après la mort de son prédécesseur Alain Longuent , obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec 1 203 voix (72,99 %, 24 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant très largement celle SE menée par Cédric Mompach (445 voix, 27 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 54,49 % des électeurs se sont abstenus[34].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1864   François Papin    
    1936 1940 Paul Danger Radical Conseiller général d'Eu (1938 → 1940)
    Les données manquantes sont à compléter.
    1944 mars 1977 Louis Boisson[35] SFIO
    Radical
    UDF
    Receveur puis inspecteur central des PTT, Résistant
    Député de la Seine-Maritime (1962 → 1967)
    Conseiller général d'Eu (1945 → 1982)
    mars 1977 1998 Jean Garraud[36] PCF Professeur d’éducation physique
    Conseiller général d'Eu (1995 → 2008)
    1998 janvier 2016[37],[38] Alain Longuent[39] PCF Retraité
    Vice-président de la CC Bresle maritime (2014 → 2016)
    Décédé en fonction
    janvier 2016[40] En cours
    (au 17 février 2021)
    Laurent Jacques PCF Député suppléant de Sébastien Jumel (2017[41] → )
    Vice-président de la CC des Villes Sœurs (2018 → )
    Président du Pays Bresle-Yères (2018[42] → )
    Conseiller départemental d'Eu (2021 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[43]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[45].

    En 2019, la commune comptait 4 582 habitants[Note 8], en diminution de 10,44 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 0001 5271 4461 8552 2672 4192 7433 0183 131
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 2913 6983 7113 8403 8194 2154 4674 5694 748
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 9494 9854 8995 8585 7195 3855 1685 1195 429
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    6 1366 3286 8166 4556 2275 9005 7195 6985 255
    2015 2019 - - - - - - -
    4 9354 582-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[46].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le port « départemental »[47] du Tréport a été construit sur l'embouchure de la Bresle, fleuve qui marque historiquement la limite entre la Normandie et la Picardie. Mers-les-Bains est donc sur la partie picarde de ce petit estuaire dont la partie sud fait fonction de port de pêche, de port de plaisance et de port de commerce (bois, argiles et phosphates essentiellement). Il fut géré par la chambre de commerce et d'industrie du Littoral normand-picard.

    Le Tréport fut le siège de la chambre de commerce et d'industrie du Tréport jusqu'en 2006. La gestion de l'aérodrome du Tréport et de son port est dévolue désormais à l'antenne de la chambre de commerce et d'industrie Littoral Hauts-de-France.

    L'activité de pêche au Tréport est ancienne, partagée avec d'autres ports dont celui de Dieppe[48]

    Un projet d'éolien offshore qui était à l'étude depuis plusieurs années, porté par EMDT, filiale du groupe Engie, et appuyé par le conseil régional de Normandie, a reçu le feu vert du gouvernement le  : il s'agit d'un parc éolien de 62 éoliennes (de 8 mégawatts (MW) chacune[49]) qui sera implanté, entre 14 et 24 m de fond, à 17 km au large de Dieppe et à 15,5 km du Tréport[50]. Le , après deux enquêtes publiques ouvertes en octobre, le conseil départemental de la Seine-Maritime a également émis (à l'unanimité) un avis favorable au projet, estimant qu'il s'agit d'un « projet d'avenir, aux enjeux économiques importants, qui s'inscrit dans l'objectif du Grenelle de l'Environnement qui fixe à au moins 23 % la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique d'ici 2020 »[51]. La production attendue est de 2 000 gigawatt heures (GWh) d'électricité par an, de quoi alimenter environ 850 000 personnes (environ les deux tiers de la population de Seine-Maritime, selon EMDT)[49]. Malgré les études montrant l'« existence d’un effet de type « récif artificiel » associé aux fondations des éoliennes, très nettement observée au sein des parcs déjà construits, et ce après un an seulement. Selon ces observations, l’implantation de parcs éoliens en mer semble favoriser l’augmentation locale de biomasse et de biodiversité marine, ce qui pourrait avoir un effet positif sur les communautés de poissons »[52] (par exemple, selon une étude danoise, au pied des parcs éoliens de Horns Rev et Nysted, la biomasse en organismes benthiques fixés sur le substrat a augmenté d'un facteur 50 à 150[53]), ce projet a reçu de vives critiques des pêcheurs locaux (relayés par leurs municipalités de Dieppe et du Tréport), qui craignent[54] que ce parc fasse fuir les poissons ou les rende plus difficiles à approcher[49].

    La mise en exploitation est prévue pour 2021 (son autorisation [55] prendra fin si les installations ne sont pas mises en service dans leur intégralité le ). Le Département de Seine-Maritime en attend 120 emplois directs sur le bassin Dieppe-Le Tréport, pour l'exploitation, la maintenance, le contrôle et la surveillance, alors que « l'implantation d'usines de fabrication d'éoliennes au Havre permettra quant à elle la création d'environ 750 emplois et le recours à plus d'une soixantaine d'entreprises locales durant la phase de construction ».

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le funiculaire du Tréport est inauguré le . Après une longue interruption, il est rénové depuis 2006.

    Patrimoine naturel

    ZNIEFF de type 1
    • Les ouvrages militaires souterrains du Kahlbourg et du centre Calamel[60].
    ZNIEFF de type 2
    Site classé

    Le Tréport à la télévision et au cinéma

    La cité portuaire, à l'image de quelques villes environnantes, attire souvent les caméras. Y sont tournés entre autres :

    Représentations artistiques de la ville et de ses environs

    Évariste Carpentier,
    L'heure du bain.
    Jules Noël,
    L'arrivée d'une diligence au Tréport.

    Personnalités liées à la commune

    Paul Paray est un chef d'orchestre et compositeur français, né le au Tréport et mort le à Monte-Carlo. Son père, sculpteur sur ivoire, remplit aussi les fonctions de maître de chapelle au Tréport. Paul Paray composa en hommage à sa ville natale sa symphonie no 2, Le Tréport, (1936-1939).

    Georges Onésime Choquart est un résistant français, né le au Tréport et mort le à Mers-les-Bains.

    Jean Garraud est maire du Tréport de 1977 à 1998. C'est sous sa magistrature que fut impulsée la rénovation urbaine de la ville et un fort développement du tourisme[64].

    William Sheller mentionne Le Tréport dans sa chanson Photos-souvenirs.

    Le chanteur Allan Vermeer chante Le Tréport dans la chanson du même nom, présente dans l'album Je vous ai attendue (2005, Marianne Mélodie / Sony BMG).

    Héraldique

    Blason
    D’azur aux deux navires de sable, équipés d’argent, pavillonnés de gueules, voguant sur une mer de sinople mouvant de la pointe, quittant la jetée du port d’argent, maçonnée de sable, sur laquelle un guetteur, aussi de sable, tient haut un pavillon de gueules, le tout accompagné au canton senestre du chef d’un croissant contourné d’or adextré d’une étoile du même [65]. Devise : « sequanae inferioris ulterior portus ».
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Désiré Le Beuf, Eu et Le Tréport : guide du voyageur dans ces deux villes, le Livre d'histoire, (réimpr. 2006), 175 p. (ISBN 978-2-84373-967-5, BNF 40967080).
    • Dany Laurent et Gérard d'Aboville (avant propos) (préf. Alain Becchia), Le Tréport et ses gens de mer aux XVIIIe et XIXe siècles : étude d'histoire démographique et sociale d'un port normand, aspects généraux, Le Tréport, Association Les enfants du Vieux Tréport, , 157 p. (BNF 41103662).
    • Alain Minard, Histoire du Tréport : une ville normande : des premiers âges à l'aube du XXe siècle, Ault, Association Aquarello découvertes, , 249 p. (ISBN 2952503109, BNF 41458718).
    • Jules Périn et Paul Cagé, Le Tréport & Mers-les-Bains à la Belle époque, Inval-Boiron, la Vague verte, coll. « Jusant », , 94 p. (ISBN 2356370307).
    • Christophe Belser, Les villes sœurs : Eu, Le Tréport, Mers-les-Bains, Patrimoines & médias, coll. « Il y a 100 ans, en cartes postales anciennes », , 132 p. (ISBN 978-2-36459-042-7, ISSN 1956-5917, BNF 44288941).

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Le Tréport », Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, .

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. SANDRE, « Fiche cours d'eau La Bresle (G01-0400) » (consulté le ).
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
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    43. Xavier Togni, « Laurent Jacques réélu maire du Tréport : Réuni dans l’immense salle Reggiani, lundi 25 mai, le conseil municipal a réélu Laurent Jacques maire du Tréport. Il a appelé l’opposition à se montrer constructive », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Arrivé largement en tête du premier tour, avec 73 % des voix, il a tout de même pointé le fort taux d’abstention, de nombreux Tréportais n’ayant pas osé se déplacer à cause du virus, et reconnu qu’il avait « forcément influencé le résultat ». (...) Laurent Jacques a été reconduit avec 24 voix, contre trois à Cédric Mompach, chef de file de l’opposition ».
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