Gapennes
Gapennes est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Gapennes | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Abbeville | ||||
Intercommunalité | CC Ponthieu-Marquenterre | ||||
Maire Mandat |
Daniel Fouconnier 2020-2026 |
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Code postal | 80150 | ||||
Code commune | 80374 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gapennois | ||||
Population municipale |
280 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 11′ 02″ nord, 1° 57′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 44 m Max. 102 m |
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Superficie | 11,37 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Abbeville (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Abbeville-1 | ||||
Législatives | 3e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Situé sur la D 10e, le village se trouve à 14 km d'Abbeville et 47 km d'Amiens, à proximité de la D 12 qui permet de joindre Crécy-en-Ponthieu à 11 km.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
De formations ternaire et quaternaire, le sol n'est pas très perméable. Souvent, une couche végétale de 20 à 40 cm recouvre des couches d'argile. Les coteaux, au sud, présentent de la marne sous cette couche végétale. Vers Brailly, le sable est davantage présent. Dans le sud du village, au contour des haies, on trouve un sable rugueux utilisé au XIXe siècle par les faucheurs pour aiguiser leurs faux[1].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Gapennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,6 %), prairies (12,8 %), zones urbanisées (3,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Gatinae, Gaspennae, signifie probablement « gué entre deux plaines »[1].
Quant à Le Quesnoy, étymologiquement, il correspond à un lieu planté de chênes[1].
Histoire
Préhistoire-Antiquité
Des armes de pierre et des poteries romaines ont été trouvées[1].
Moyen Âge
En 831, la seigneurie était possédée par l’abbaye de Saint-Riquier[1].
Le village est brûlé en 1524 et 1632 par les Espagnols. Lors de ces guerres où l'Espagne et la France se disputent le Ponthieu, l'église (seul subsistera le clocher) et le château ne sont guère épargnés[1].
De vieilles monnaies (billons) d'or et d'argent ont été retrouvées au XIXe siècle. Elles sont supposées avoir été enfouies en 1582[1].
Temps modernes
L'école existe déjà en 1763[1].
À la restauration, royalistes et bonapartistes s'affrontent violemment. Le maire, Jules de Carpentin doit intervenir pour faire cesser l'agression à la ferme du Quesnoy tenue par Jean-François Dufestel. Des coups de feu sont tirés[1].
Pendant la Guerre franco-allemande de 1870, dix-sept jeunes combattent. Un d'entre eux trouve la mort, un autre est blessé[1].
Fin XIXe siècle, une briqueterie fournit à Gapennes et aux villages environnants le nécessaire pour les constructions nouvelles[1]. Gapennes comprend alors un hameau, le Quesnoy, qui correspond à une vieille ferme autrefois entourée d'un mur et d'un fossé dit de « circonvallation »[1].
Lors d'un bombardement visant la rampe de lancement de V1, l'église est complètement détruite en 1944.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2019, la commune comptait 280 habitants[Note 3], en augmentation de 8,95 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
En matière d'enseignement primaire, les enfants du village sont accueillis au sein du regroupement pédagogique intercommunal de la vallée de l'Épine qui compte trois écoles à Agenvillers, Canchy et Millencourt-en-Ponthieu, accueillant 123 élèves pour l'année scolaire 2018-2019. Les écoliers sont originaires d'Agenvillers, Canchy, Gapennes, Millencourt-en-Ponthieu, Domvast et Neuilly-l'Hôpital[16].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption[17] : construite une première fois vers 1700, elle subit plusieurs effondrements.
Reconstruite en brique après les destructions de la Première Guerre mondiale, son clocher semble indépendant.
Sous l'église se trouve un souterrain-refuge ou muche composé de trois rues principales et 42 chambres[18]. Ces souterrains dont l'accès a été oublié ont servi de refuges pour les habitants au cours des différentes guerres[1].
- Château bâti en 1650, dans le style du premier Mansard[1].
- Écurie de Gapennes : centre équestre.
- L'église de Gapennes.
- Le monument aux morts.
- Château.
- Salle communale.
Personnalités liées à la commune
- Aléaume de Gapennes trouve la mort à la bataille d'Azincourt en 1415[19].
- Jean-François Dufestel (1747-1821), député de la Somme.
Né le 17 janvier 1747 à Gapennes (fils de J.-François Dufetel et de Catherine Goddé, et filleul de Charlotte Dufestel). Mort à 74 ans 4 mois et 6 jours, le 23 mai 1821 à Gapennes, place de l'Église. Éduqué, il sait parfaitement écrire. Laboureur en 1776/1787. Cultivateur à la ferme du Quesnoy (1811/1821).
Député de la Somme en 1792, révoqué par l'assemblée électorale après sa nomination, il est rétabli par la Convention dans la séance du 1er octobre 1792.
Membre de la Convention, il était « propriétaire cultivateur » à Gapennes (Somme) et père de onze enfants, lors de son élection à la Convention (10 septembre 1792), par ce département, la 9e sur 13, avec 258 voix sur 360 votants. Il siégea parmi les modérés et, dans le procès de Louis XVI, motiva comme il suit son vote au 3e appel nominal : « Je déclare n'avoir reçu aucun pouvoir de juge, puisque la même assemblée électorale, en me nommant, a nommé deux hauts-jurés, et qu'il n'entrera jamais dans mes principes de voter la peine de mort contre mon semblable. Je prononce la réclusion et le bannissement. » Suspect à la Montagne, il acheva de se perdre en protestant contre les Journées du 31 mai et du 2 juin 1793, et fut décrété d'arrestation à la suite de ces journées. Il remit sa démission le 5 frimaire an II (), en raison des préoccupations que lui causait sa nombreuse famille. Il est remplacé par Dequem le 30 frimaire an II ()[20].
- À la suite du décès de Jules de Carpentin, châtelain et maire, le comte François-Marie Alof de Louvencourt hérite du château. Il est nommé en 1851 lieutenant de louveterie de l'arrondissement d'Abbeville[21].
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
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Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Notice historique et géographique rédigée par l'instituteur, M. Sannier, 1899, Archives départementales, Amiens.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Abbeville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'écho du canton, communauté de communes du canton de Nouvion, 4e trim. 2000, édit. Norsud S.A. Saleux - 80480.
- « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Magali Mustioli-Hercé, « Grogne autour de la réorganisation des écoles », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 8 (lire en ligne).
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise de Gapenne [Gapennes], d'après nature, 2 septembre 1857. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Calque d'Oswald Macqueron, « Plan de l'église de Gapennes levé les 7 & 10 juillet 1834 sur lequel on a indiqué par une ligne ponctuée & une teinte rouge les rues & les chambres des carrières situées à 14 mètres environ au-dessous du sol. Voir l'ouvrage intitulé : "Cryptes de Picardie" par Bouthors, greffier en chef de la Cour Royale d'Amiens. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Lire en ligne.
- La révolution dans la Somme. Conventionnels, jacobins et soldats, Robert Legrand, 1988, p. 124.
- Jacques Dulphy, Les loups dans la Somme, janvier 1988, imp. Colombel, Amiens, p. 329.
- « Les armes décrites dans l'Armorial de France » (consulté le ).
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