Gare du Creusot TGV

La gare du Creusot TGV, portant le nom officiel de Le Creusot - Montceau - Montchanin[1], est une gare ferroviaire française de la ligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV), située à proximité de Montchanin, sur le territoire de la commune d'Écuisses, dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. Par la route, la gare est à km au nord du croisement entre la route nationale 80 et la route nationale 70, à km du Creusot et à 15 km de Montceau-les-Mines.

Ne doit pas être confondu avec Gare du Creusot.

Le Creusot - Montceau - Montchanin

Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Écuisses
Adresse Avenue de l'Europe
71210 Écuisses
Coordonnées géographiques 46° 45′ 54″ nord, 4° 29′ 59″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87694109
Site Internet La gare du Creusot TGV   sur le site de la SNCF
Service TGV inOui
Caractéristiques
Ligne(s) Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV)
Voies 4 (dont 2 centrales sans arrêt)
Quais Quai 1 : 428 m
Quai 2 : 421 m
Transit annuel 729 324 voyageurs (2017)
Altitude 318 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Mobigo 702, 706, 707, 708
Cars Région X13
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : France

Avec Mâcon-Loché TGV, Le Creusot TGV est la première gare de France construite sur le réseau à grande vitesse.

Situation ferroviaire

Établie à 318 mètres d'altitude, la gare du Creusot TGV est située au point kilométrique (PK) 273,816 de la ligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV).

La gare est reliée à la ligne de Nevers à Chagny par un raccordement non électrifié, qui n'est donc pas utilisé par les relations commerciales.

Histoire

Création

Le Creusot TGV est issue d'un compromis entre la logique de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), qui souhaitait réaliser une ligne à grande vitesse de Paris à Lyon sans arrêt intermédiaire (une simple halte technique était prévue à Montchanin) et celles des collectivités locales qui se sont mobilisées lors de l'étude d'impact de la LGV pour valoriser l'aménagement de leur territoire. Pour la SNCF, le potentiel de clientèle ne justifiait pas l'investissement dans des raccordements pour une desserte des gares centrales[2]. Le projet de construction de la gare est notamment défendu par André Jarrot, ancien ministre, sénateur et député, à l'époque maire de Montceau-les-Mines.

Le , la LGV Sud-Est est officiellement inaugurée en gare du Creusot TGV par François Mitterrand[3]. Le 27 septembre, la LGV, ainsi que la gare du Creusot TGV, sont ouvertes au service commercial. Cette nouvelle ligne permet une liaison directe à Paris en 1 h 20, alors qu'il fallait auparavant 3 h 40 en empruntant une correspondance à Dijon ou à Nevers. Il en est de même vers Lyon, avec un temps de trajet réduit à 40 min contre 1 h 30 via des correspondances à Chagny ou Chalon-sur-Saône[2].

Effets territoriaux

Conformément au consensus politique qui existait alors en France sur les effets structurants des infrastructures de transport, il y avait localement de grands espoirs sur les effets positifs de cet équipement sur le développement de l'aire urbaine. La DATAR appuie ainsi la création d'une gare, avec l'espoir qu'elle permette d'atténuer les effets de la crise dans la région. On espérait en effet qu'elle allait attirer de nouvelles entreprises qui auraient pris le relais de l'industrie sidérurgique[2].

Les élus décident ainsi du classement des terrains agricoles environnant en ZAD et de la création d'une ZAC de 2,5 hectares sur le site. En dépit d'une forte promotion de la SNCF et de la communauté urbaine Creusot Montceau, on observe seulement trois implantations à la fin des années 1980. En 1984, l'agence de développement économique « Creusot-Montceau Développement », regroupant les acteurs locaux (CCI, intercommunalité, etc.), se voit confier le développement du site de la gare. En 1989, elle impulse le projet « Coriolis » qui prévoit deux zones : 4 ha autour de gare pour des activités tertiaires (hôtels, centre de congrès, immeubles de bureau, etc.), 45 ha plus à l'ouest pour des unités industrielles (production et R&D)[2].

Si les subventions de l'État et l'Union européenne pour aider la reconversion industrielle permettent d'attirer quelques entreprises, avec au total une quinzaine d'établissements présents sur le site, le résultat reste cependant bien en deçà des attentes. Les établissements industriels sont ainsi des sites de production banalisés, sans grande valeur ajoutée. La plupart des projets d'infrastructures tertiaires ont été suspendus, elle se limite à deux immeubles de bureaux que la communauté urbaine envisage de reconstruire[2].

Il n'y avait pas de volonté politique pour favoriser l'implantation d'entreprises autour de la gare, les deux villes du Creusot et de Montceau souhaitant favoriser le développement des zones existantes sur leurs territoires respectifs. Les acteurs locaux affirment ainsi que le TGV a été un élément majeur de la reconversion de l'aire urbaine. Il a permis d'attirer des entreprises nouvelles, qui se sont majoritairement installées sur les anciens sites industriels[4].

Fréquentation

À la mise en service, 900 000 voyageurs annuels étaient attendus par la SNCF. La fréquentation réelle a été beaucoup plus faible, avec 250 000 voyageurs en 1982. Elle était alors utilisée à 75 % pour des trajets vers Paris, et 25 % vers Lyon[4].

La fréquentation s'est par la suite améliorée, avec 780 000 voyageurs en 2008. La gare présente un usage professionnel assez important, avec une proportion d’abonnements Fréquence supérieur à la moyenne nationale, la part des destinations semblant rester dans une proportion 3/4 pour Paris contre 1/4 pour Lyon[4].

Lors de l'anniversaire des 30 ans de la gare TGV le , Gares & Connexions annonce une fréquentation annuelle de l'ordre du million de voyageurs, correspondant à une moyenne quotidienne de 2 700 voyageurs.

En 2017, selon les estimations de la SNCF, la gare a accueilli 729 324 voyageurs, après un nombre de 707 764 voyageurs en 2016[5].

Service des voyageurs

Accueil

Le bâtiment voyageurs dispose d'un espace d'accueil commercial SNCF, avec points d'information et de vente des titres de transports, salle d'attente, service des objets trouvés, de Wi-Fi, d'un défibrillateur et de toilettes payantes[6]. D'autres services commerciaux sont proposés, notamment un distributeur de friandises et de boissons, une boîte aux lettres et un Relay[7].

Desserte

Principalement desservie par les trains Paris Lyon, elle bénéficie aussi de l'arrêt de quelques intersecteurs.

Intermodalité

À l'ouverture de la gare, des navettes par autocar desservaient Le Creusot, Montceau-les-Mines, Autun, Chalon-sur-Saône et Roanne. Faute de rentabilité suffisante, seule la liaison vers Roanne fut maintenue durant les années 2000.

Depuis début 2010, sous l'impulsion du conseil général de Saône-et-Loire et de la communauté urbaine Creusot Montceau, toutes ces navettes ont été remises en service.

Service de transport par autocar
RéseauLigneDestinationDesserte journalière
Mobigo702Chalon-sur-Saône100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation)
Mobigo706Autun6 A/R en semaine – 1 A/R le week-end
Mobigo708Montceau-les-Mines100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation)
Mobigo707Le Creusot100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation)
Mobigo719Étang-sur-Arroux100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation)

La desserte par trains TER de la gare est envisagée depuis longtemps. Elle est en effet située à environ km de la gare de Montchanin, établie sur la ligne de Nevers à Chagny à laquelle elle est reliée par une voie de service[8]. L'étude d'un barreau ferroviaire a été actée dans le CPER État-région 2000[9].

L'interconnexion a été évoquée dans le cadre du débat public concernant le projet de voie ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA) ; sa rentabilité serait négative et l'impact environnemental important. Ainsi, SNCF Réseau devrait faire part de sa décision en [10].

Le , la région Bourgogne-Franche-Comté a annoncé un financement de 142 000 euros pour réaliser des études de raccordement au réseau classique[réf. souhaitée].

La gare est aussi desservie par les transports locaux, dont une ligne nommée "TGV" permet de relier la gare vers Le Creusot, Montchanin et Montceau-les-Mines.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Gare-de-Lyon Paris-Gare-de-Lyon TGV inOui Lyon-Part-Dieu Saint-Étienne-Châteaucreux
Paris-Gare-de-Lyon Paris-Gare-de-Lyon TGV inOui Mâcon-Loché-TGV
ou Lyon-Part-Dieu
Lyon-Perrache
Bruxelles-Midi Marne-la-Vallée - Chessy TGV inOui Lyon-Part-Dieu Lyon-Perrache
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