Gaston Quitaud

Gaston Quitaud, né le à Monistrol-sur-Loire, dans la Haute-Loire, et mort le , au camp de concentration de Dachau, en Allemagne, est un résistant français, responsable départemental de Franc-Tireur pour la section de la Loire à la suite de Jean Nocher.

Gaston Quitaud
Naissance 25 février 1898
Monistrol-sur-Loire
Décès 16 mai 1945 (à 47 ans)
Dachau
Origine française
Allégeance Armée Secrète
Conflits Deuxième Guerre mondiale
Distinctions Déporté résistant - Mort pour la France
Autres fonctions Responsable départemental Loire de Franc-Tireur

Biographie

Né le , à Monistrol-sur-Loire, Gaston Quitaud fait ses études à l'École Pratique d'Industrie pour garçons de Saint-Etienne (Loire).

Il est appelé sous les drapeaux en 1917 comme mécanicien d'aviation à Ambérieu-en-Bugey puis passe deux ans en Allemagne comme soldat d'occupation durant lesquels il commencera à apprendre l'allemand.

Le , il épouse Suzanne Heurtier avec laquelle il aura trois enfants : Raymond (né en 1924), Danielle (née en 1926) et Bernard (né en 1933).

Puis, quelques années plus tard, il s'établit comme armurier à Saint-Etienne. En 1933, il dépose deux brevets à l'Union des Inventeurs et Artistes Industriels de la Loire, dont notamment un pour un fusil de chasse superposé à verrou baptisé "Super-Quitaud".

Après 1933, il est contraint de fermer son atelier et travaille dans d'autres entreprises à Saint-Etienne dont la Société de construction et d’équipement de matériels et de moteurs (SCEMM) en tant qu'agent de maîtrise[1].

Résistance, arrestation et déportation

Il entre dans le groupe Franc-Tireur fondé par Jean Nocher après l'appel du 18 juin 1940 en tant que "Délégué à la Propagande de la presse clandestine" pour le journal clandestin L'Espoir. À la suite de l'arrestation de Jean Nocher en , il se voit confier la responsabilité du mouvement pour le département de la Loire[2].

Le mercredi 3 février 1943, à Saint-Étienne, à la suite d'une dénonciation, il est arrêté par le Kommandeur Hugo Geissler lors de sa participation à une réunion clandestine des cadres de l'Armée Secrète Loire au 31 rue Basse-des-Rives[3]. Il était en compagnie d'autres dirigeants de mouvements locaux tels que :

  • Gaëtan Vidiani, premier chef départemental de l'Armée Secrète de la Loire,
  • Denis Paret (et son épouse), chef départemental Loire de Combat,
  • Antoine Rambeaud, membre de Franc-Tireur, et membre du comité directeur de « 93 » (mouvement de résistance ligérien),
  • Roger Laporte, membre du comité directeur de « 93 », et chef de l'Armée Secrète pour le secteur de Saint-Étienne, uniquement.

Il est d'abord incarcéré temporairement à la prison de Montluc[4]. Il sera ensuite déporté au camp de concentration de Natzweiler-Struthof par l'opération « Nacht und Nebel » (« Nuit et brouillard ») via le convoi N.N. 186, sous le matricule 4513[5].

Il finit sa vie au camp de concentration de Dachau le , quelques jours après la libération du camp.

Hommages

Le , il a été promu au grade de « Lieutenant au titre de la Résistance Intérieure Française ».

Le , il a reçu à titre posthume : la Médaille Militaire, la Croix de Guerre avec palme, la Médaille de la Résistance française et la Médaille de déportation et de l'internement pour faits de Résistance[6].

Son nom (orthographié « Gaston Quittaud ») est présent sur le monument de l'Armée Secrète de la Loire à Estivareilles[7].

Notes et références

  1. Gérard Aventurier, ANTOINE JOUVE (1919, Izieux-2004, Ecotay-l’Olme) de Combat à l’Armée secrète, Cahiers de Village de Forez, (lire en ligne), Page 27
  2. René Gentgen, La Résistance civile dans la Loire, Edition Lyonnaise d'art et d'histoire, (lire en ligne), Page 80
  3. Philippe Aziz, Histoire secrète de la Gestapo française dans le Lyonnais, Famot, , Pages 47-48
  4. Association des rescapés de Montluc, « BULLETIN DE L’ ASSOCIATION DES RESCAPÉS DE MONTLUC », Mensuel, , p. 3 (lire en ligne)
  5. « MémorialGenWeb Fiche individuelle », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
  6. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  7. « Commémoration des combats d'Estivareilles - Vidéo dailymotion », sur Dailymotion (consulté le )
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