Gignat
Gignat (Ginhac en occitan) est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Gignat | |||||
Mairie de Gignat. | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Issoire | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Agglo Pays d'Issoire | ||||
Maire Mandat |
Jean-Louis Besson 2020-2026 |
||||
Code postal | 63340 | ||||
Code commune | 63166 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
241 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 28′ 51″ nord, 3° 13′ 16″ est | ||||
Altitude | Min. 415 m Max. 564 m |
||||
Superficie | 3,49 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Issoire (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Brassac-les-Mines | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
Ses habitants se sont nommés les Gignacaires, le nom usuel est finalement devenu Gignatois.
Géographie
Située à quelques kilomètres au sud d'Issoire, la commune de Gignat s'étire sur la rive gauche du Lembronnet, petit affluent de l'Allier. Elle occupe des terroirs de plaine et le versant occidental du plateau de la Chaux. Sa superficie est de 349 hectares et son altitude moyenne de 450 m, culminant à 552 m sur la Chaux.
Les terres fertiles de la plaine maintiennent l'exploitation agricole. Les terrains plus arides des pentes, jadis cultivés en vignes, sont aujourd'hui abandonnés à la friche.
L'extrémité sud de la Chaux présente un intérêt écologique en tant que zone naturelle protégée pour la richesse de sa flore.
Urbanisme
Typologie
Gignat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Issoire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,4 %), forêts (9,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
- GIGNIACUM en 910,
- GIGNIAC en 932,
- GIGNAC en 990,
- GINNACUM en 1095,
- GINHAC en 1510.
Histoire
Préhistoire
Quelques découvertes montrent que le secteur a connu une occupation humaine pendant la préhistoire.
Antiquité Gallo-romaine
Le toponyme Gigniacum serait formé en 910 à partir du patronyme Gennius et du suffixe -acum. Il serait d'origine celtique ou gallo-romaine.
On a découvert au XIXe siècle des substructions, des vases et des briques à rebords d'époque gallo-romaine. Deux inhumations à Peyrelatte ont été classées comme gallo-romaines.
Le village était certainement implanté en bordure d'une voie antique, reliant Clermont-Ferrand à Saint-Paulien (Le Puy-en-Velay).
Haut Moyen Âge
Une villa carolingienne dite « Gigniaco » est vraisemblablement à l'origine du village actuel.
L'église, mentionnée depuis le début du Xe siècle, était dédiée en 910 à saint Julien (dotation du duc d'Aquitaine, Guillaume le Pieux, qui l'avait acquise quelques années auparavant).
En 927 son successeur, Acfred, exclut l'Église dans sa donation de tout ce qu'il possédait dans la région du Lembron au vicomte Robert. Elle figure alors parmi les dépendances de la cour de Sauxillanges. À la fin du Moyen Âge elle n'est plus dédiée à saint Julien mais à saint Pierre patron du monastère de Sauxillanges.
Comme toutes les villes gallo-romaines et carolingienne, Gignat était dans la vallée. Après les invasions normandes du Xe siècle, les magnats d'Auvergne commencèrent à résider en hauteur à la pointe des rochers et fondèrent notamment Chalus qui était donc le refuge de Gignat. Gignat était le chef-lieu du territoire. Les années passèrent, différents mariages et accords eurent lieu, Chalus pris de l'importance mais les seigneurs de Gignat et de Chalus restèrent très mêlés.
Gignat subit les violences de Armand de Nonette et de Maurice I, fils d'Hugues IV d'Usson, qui envahit Gignat, y tua un moine et incendia une partie des maisons.
Armand de Nonette devint seigneur de Gignat en 1030 puis succédèrent Bertrand Comtor de Gignat 1030-1060, Robert Comtal 1060-1090, Pierre Comtal 1090-1114 et Hugues Comtal en 1118.
Le comtoirat de Gignat aurait aussi subit, dans le dernier tiers du XIe siècle une révolution et des amoindrissements au profit des seigneurs de Chalus.
A partir du XIIe siècle, la suzeraineté de Gignat resta aux Chalus (branche des Gignats) qui fondèrent d'autres Chalus et jouirent toujours du prestige d'une antique et illustre origine.
Le village et son territoire sont régis par un système de co-seigneurie associant un seigneur ecclésiastique (celui de l'abbaye de Sauxillanges) et un seigneur laïc. Cette organisation ne prend fin qu'à la Révolution.
Époque moderne
Au début du XIXe siècle les édifices publics, l'église, son cimetière et le four communal sont regroupés au centre du village qui se développe selon un axe nord-sud. Le village reste essentiellement agricole. À l'ouest les zones inondables sont utilisées en jardins et prairies. La rive droite du Lembronnet est occupée par un moulin et ses dépendances. En 1921 la place publique est créée sur l'ancien emplacement du cimetière. Le monument aux morts y sera érigé ensuite.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2019, la commune comptait 241 habitants[Note 3], en diminution de 1,23 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
La commune conserve une vocation agricole bien marquée mais sa situation privilégiée dans la zone d'attractivité d'Issoire et de Saint-Germain-Lembron attire aussi une population diverse.
Elle a connu un pic de population en 1821, avec 551 habitants.
Culture locale et patrimoine
Architecture
Le village de Gignat, ancien village viticole conserve un patrimoine architectural de qualité, notamment des maisons vigneronnes avec pigeonniers, bâties sur un plan carré avec toitures à quatre pentes et cours fermées plus ou moins imposantes.
Des maisons anciennes se repèrent encore par des éléments architecturaux de la fin du Moyen Âge et des débuts de l'époque moderne (XIVe – XVIe siècles) : en contrebas de l'église une maison à chapeau de gendarme et encadrements moulurés, différentes formes de pigeonniers (édifices spécifiques isolés ou intégrés dans les dépendances, une tonne pigeonnier est isolée sur le coteau). Dans le nord-ouest du bourg, une haute bâtisse restaurée, de type maison forte, avec en avancée une tour d'escalier de plan carré a une petite canonnière visible.
L'église présente un petit édifice roman à nef unique très remanié, portail brisé, baies latérales du chevet trilobées, tronquées sur leur partie basse.
- Clocher et maison à chapeau de gendarme.
- Pigeonnier.
- Colonne surmontée d'une croix.
Agriculture
Les cultures céréalières dominent dans la plaine tandis que des traces de la culture viticole persistent sur les coteaux.
Flore
La pointe de la Chaux, le sud-est de la commune est une zone d'intérêt écologique. On y a identifié 182 plantes différentes, notamment de nombreuses espèces d'orchidées, dont quatre espèces protégées en Auvergne.
Minéraux
On peut trouver des gonnardites sur le plateau.
Héraldique
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Issoire », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme » [PDF], Préfecture du Puy-de-Dôme, 9 avril 2014 (consulté le 23 juin 2014).
- « Liste des Maires du Puy-de-Dôme », sur amr63.asso.fr, Association des maires ruraux du Puy-de-Dôme (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Portail des communes de France
- Portail du Massif central
- Portail du Puy-de-Dôme