Gosuin van Goetsenhoven

Gosuin van Goetsenhoven porte un nom de famille qui fait référence au village du même nom, appelé officiellement en néerlandais moderne Goetsenhoven et connu en français sous le nom de Gossoncourt. Le village de Gossoncourt, situé près de Tirlemont, en Belgique, dans le Brabant flamand, s'est constitué au XIe siècle. Selon l'étymologie, il s'est développé en référence à une ferme, à une manse ou à un manoir ayant appartenu à un seigneur dénommé Gozelen, Goson, ou Gosuin.

Pour les articles homonymes, voir Goetsenhoven (homonymie).

Filiation de Gosuin van Goetsenhoven aux XIIIe et XIVe siècles

Armes portées par les seigneurs de Gossoncourt

Blasonnement d'or au sautoir de sable.
Période XIIIe siècle-XIVe siècle
Pays ou province d’origine Duché de Brabant
Fiefs tenus Seigneuries de Gossoncourt, d'Archennes, de Vaalbeek et de Neerheylissem.
Demeures Château de Horst en 1292, Maison des chevaliers ('t ridderhuys) à Gossoncourt.
Fonctions militaires Chevalier à l'issue de la bataille de Worringen en 1288, capitaine de la défense de Lille en 1301, chef de corps brabançon à la bataille des éperons d'or en 1302, au côté du duc Jean III de Brabant en 1339.
Fonctions ecclésiastiques Curé de Tongrinne, de Ligny, d'Archennes, de Donck, chanoine à Incourt, prévôt de Saint-Pierre de Louvain, chanoine à Saint-Lambert, coûtre de Saint-Denis à Liège.

Le prénom Gosuin a plusieurs fois été reconduit par filiation. Quant au nom de famille van Goetsenhoven, il fut porté par les seigneurs du village de Gossoncourt, village dont il reste le célèbre donjon médiéval. Précisément, Gosuin II, Gosuin III, Gosuin IV et Gosuin V, membres de la Maison d'Héverlé furent seigneurs de Gossoncourt et chevaliers aux XIIIe et XIVe siècles.

On les retrouve liés à l'abbaye de Parc et à la charte de Cortenbergh, acteurs lors des batailles de Worringen, des éperons d'or et de Mons-en-Pévèle, et près du duc Jean III de Brabant en vue d'une guerre entre la France et l'Angleterre. Le sceau original du seigneur Gosuin de Goetsenove, chevalier, est conservé aux Archives générales du Royaume de Belgique, à Bruxelles.

Origines

L'étymologie de Goetsenhoven nous apprend qu'il existait, à l'origine, une ferme, une manse ou un manoir (cour ou hof) qui fixait des serfs auprès d'un seigneur dénommé Gozelen, Goson, ou Gosuin, ou attirait tout simplement des ouvriers pour leur travail. Un village s'est développé en référence à cette ferme.

Le village, appelé officiellement en néerlandais moderne Goetsenhoven (olim Goetsenove) et connu également en français sous le nom de Gossoncourt[1] est une section communale de Tirlemont, en Belgique, dans le Brabant flamand. L'église de Gossoncourt ayant été bâtie dans les premières années du XIIe siècle, l'origine de ce village du duché de Brabant doit donc remonter au moins au siècle précédent.

Le prénom Gosuin a plusieurs fois été reconduit par filiation, et d'autre part, le nom de famille van Goetsenhoven fut porté par les seigneurs du village de Gossoncourt[2],[3], dont il reste le célèbre donjon médiéval[4]. Gosuin III, Gosuin IV et Gosuin V furent en effet seigneurs de Gossoncourt aux XIIIe et XIVe siècles.

Gosuin d'Heverlee

Armoiries de la ville d'Heverlee.

Existence relatée avant le XIIIe siècle

L'abbaye de Parc possédait, entre Vinckenbosch et Heverlee, plusieurs moulins offerts par Gosuin van Heverlee et Renier, seigneurs d'Heverlee, entre 1140 et 1145[5]. Elle a publié un ouvrage[6] dans lequel elle indique, s'agissant de la définition de son domaine, que Gérard d'Everberg et Gosuin d'Héverlé procurèrent chacun un moulin.

On apprend de plus que durant l'administration du 2e abbé de Parc Philippe, donc entre 1142 et 1166, Renier, sire d'Heverlé, fit don à l'abbaye de Parc de deux manses et d'un bonnier de terre situés à Eegenhoven ainsi que trois moulins situés dans le village d'Heverlé[7]. Or, le père de Renier est Gozuin, le don effectué ayant pour but d'expier ses propres péchés et pour contribuer au repos des âmes de son père Gozuin et de sa mère Riesinis[7].

Il apparaît par ailleurs qu'« en 1160, Gosuin, seigneur d'Heverlee, rappela que les tenanciers de l'abbaye de Parc, du fait qu'ils s'étaient établis dans le ressort de sa juridiction, étaient soumis à sa justice ; cependant il leur confirma la libertas dont ils jouissaient depuis l'époque de son père, à savoir qu'ils ne devaient supporter aucune exaction de sa part, sauf s'ils commettaient une infraction grave (homicide, effusion de sang, vol et incendie) »[8].

Ascendant de Gosuin van Goetsenhoven

Un seigneur dénommé Gosuin de Gossoncourt est le frère cadet de Reiner II van Heverlee, lequel prolongea la branche des seigneurs d'Heverlee[9]. Il s'agit du seigneur de Gossoncourt le plus ancien connu, et dénommé aussi Goswin (1190-1236), fils de Goswin d'Heverlee[alpha 1]. Le nom van Goetsenhoven est donc porté par une branche cadette issue de la Maison d'Héverlé.

Famille de Gosuin van Goetsenhoven aux XIIIe et XIVe siècles

Arbre généalogique descendant

L'arbre généalogique simplifié, présenté ci-dessous, repose sur la prise en compte d'éléments historiques extraits d'ouvrages référencés en annexe. Les éléments d'information connus fournissent les liens de parenté entre les différentes personnes de cet arbre. Il est vraisemblable que tous les fiefs de cette famille de la noblesse brabançonne soient passés dans des descendances féminines au XVe siècle, et donc à d'autres familles par le fait des mariages. En particulier, la seigneurie de Gossoncourt est transmise à Walter de Golard, fils de Gude van Goetsenhoven.


 
 
Gosuin van Heverlee
Seigneur d'Heverlee
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Goswin (1190-1236)
Branche cadette de la Maison d'Heverlee
Seigneur de Gossoncourt
 
Ide, Dame d'Heverlee
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gosuin II d'Heverlee
(Gosuinus van Goetsenhoven)
Seigneur de Gossoncourt, Chevalier
†1260 abbaye de Parc[note 1]
 
Catherine[note 2],[10]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gossuin III de Gossoncourt
Seigneur de Gossoncourt
Chevalier
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gude de
Gossoncourt[note 3],[11]
 
Gosuin IV van Goetsenove
Seigneur de Gossoncourt,
Chevalier
†1325
 
Henri de Gochenhoven
Seigneur d'Archennes,
Chevalier[note 4],[12],[13]
 
Maître Gauthier (Godefroid)
de Vaalbeek / Gossoncourt
†1269 ou 1270[note 5],[14],[15],[12]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gottfried van Goetsenove
Seigneur de Gossoncourt
et de Vaalbeek, Chevalier[note 6]
 
Gosuin V van Goetsenove
Seigneur de Gossoncourt
et de Bas-Heylissem,
Chevalier
1320-1346

[note 7],[11],[16]
 
Aegidius (Gilles)
van Goetsenove
†1380[note 1]
 
Cécile van Goetsenhoven[note 8],[17]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Valterus (Walter)
van Goetsenhoven
†1422[note 1]


Éléments historiques

Vers 1219, les religieux de l'abbaye de Parc se mirent à célébrer le service divin en la chapelle de Vaelbeek qu'ils possédaient et pour laquelle Gosuin, sire d'Heverlé, avait fait don de huit et demi bonniers de terres, dans le but d'obtenir la rémission de ses péchés et de ceux de ses prédécesseurs[18].

En 1221, Gosuin II de Gossoncourt compta parmi les arbitres chargés de mettre fin au conflit qui opposait Henri Ier de Brabant à Gérard, duc de Grimberghe[19].

Gosuin de Gossoncourt est cité sur une liste d'honneur[20] pour avoir été, vers 1226, grand bienfaiteur de l'abbaye de Parc. Plus précisément, Hugues de Pierrepont, évêque de Liège, fait savoir[21] que Gosuin II de Gossoncourt, chevalier, a cédé à l'abbaye de Parc une part notable de la dîme d'Archennes, comme le révèle un parchemin daté du , muni du sceau de l'évêque, en cire verte, détérioré. Cette information est reprise par ailleurs[22] quand on lit qu'« en 1226, Hugues de Pierrepont, évêque de Liège, approuva la donation de la plus grande part des dîmes de la paroisse d'Archennes faite à notre couvent par le chevalier Gosuin de Gossencourt du consentement de feu sa mère Ide, dame de Heverlé et de ses autres parents ».

On apprend par ailleurs[23] que l'abbaye d'Averbode possédait à Saint-Remy-Geest et dans les communes voisines, des bien considérables qu'elle avait acquis, au moins en partie, de Gosuin II, seigneur de Gossoncourt, par acte daté de l'an 1237.

Stèle funéraire

Une pierre tombale, qui existait jadis à l'abbaye de Parc[réf. souhaitée], portait l'inscription suivante : « Gosuinus de Gotsenhoven signavit cum duce Henrico anno 1230 et 1233. Sepultus in ambitu abbatie Parcensis juxta Lovanium, jacetque excisus in lapide armatus dracone pedibus suppositis cum scuto inscriptione ut sic ponitur. »

« Dominus <Gosuinus> (?) Gosuini (?) filius dominus (de ?) Gotsenhoven miles, obiit A° MCCLX. Haec inscriptio patrem cognominem eum habuisse indicat. Gosuinus de Gotsenhoven floruit bellis Flandrorum 1302. Aegidius anno 1380 Valterus anno 1422. »

Cette stèle, dont la traduction du latin figure en note[note 1], est à la mémoire de Gosuin II et évoque ses descendants Gosuin III, Gosuin IV, Gilles et Walter. L'inscription fait référence à Henri Ier duc de Brabant.

Gosuin III van Goetsenhoven

En 1281, Gossuin III de Gossoncourt vend à l'abbaye du Val-Saint-Bernard, près de Diest, une petite pièce de terre située à Neerheylissem[24],[note 9]. Précisément, le , le chevalier Gossuin, seigneur de Gossoncourt, déclare avoir vendu à cette abbaye trois verges et demie de terre à Neerheylissem, et renonce à toute action contre l'abbaye qui a fait cultiver une terre ainsi qu'un pré au delà de leurs bornages, en empiétant sur le chemin auquel ils sont contigus[25].

Gosuin IV van Goetsenhoven

Bataille des éperons d'or, enluminure sur parchemin (après 1380), British Library.
Original de la charte de Cortenbergh.

Bataille de Worringen

La bataille de Worringen, en 1288, se termina par la victoire de Jean Ier de Brabant contre les troupes de l'archevêque de Cologne. C'est à l'issue de ce combat que Gosuin IV fut armé chevalier[note 10].

Défense de Lille

On retrouve Gosuin IV de Goidsenhoven dans la défense de Lille en 1301. En effet, l'aristocratie brabançonne était alors généralement plus sympathique aux Français qu'aux Flamands, mais plusieurs de ses membres combattirent du côté flamand. Ce fut le cas de Gosuin IV qui dirigea cette défense de Lille contre les troupes de Philippe le Bel[26].

Extension de la lutte et délivrance du pays flamand

Les milices des communes de la Flandre ne se sont pas limiter à guerroyer contre les troupes de Philippe le Bel, elles envahirent aussi les États de Jean Ier de Hainaut et obtinrent de grands succès en Zélande[26]. On peut lire[27],[note 11], que Gui de Namur a convoqué au Prinsenhof le , les gens des métiers[note 12] et des nobles du pays flamand, notamment des chevaliers, pour statuer sur l'état du pays en prise avec l'autorité française, ce qui a constitué les prémices de la délivrance du pays flamand. Goswin de Goatzenhoven y était.

Bataille de Courtrai

On peut lire encore[28],[29],[note 13], concernant la bataille des éperons d'or en 1302, qu'à la tête des milices flamandes se sont trouvés Jean et Gui de Namur, aidés de corps brabançons sous les ordres de Jean de Cuyck et de Goswin IV de Goidsenhoven.

Bataille de Mons-en-Pévèle

On retrouve[30] Gosuin IV de gossoncourt à la bataille de Mons-en-Pévèle, le avec Gérard de Halu, où il est confirmé que Gosuin a combattu à Courtrai et se retrouve maintenant Capitaine de Lille.

Rapport aux monastères

Dans une charte datée du 23 mars 1307, Gosuin IV, chevalier de Gossoncourt, confirme la vente de biens faite par son père Gosuin III à l'abbaye du Val-Saint-Bernard, insistant sur l'entière possession des biens qu'il lui a vendus[31].

En 1307 encore, une charte revêtue du sceau des échevins de Tirlemont indique que Gosuin IV, seigneur de Goetsenhoven, avait fait une donation considérable de biens à un couvent dépendant de l'abbaye d'Heylissem, en accord avec sa femme Marguerite[32].

Éléments de politique

Le sceau de Gosuin IV est appendu à l'original de la charte de Cortenbergh (1312), conservée aux archives de la ville de Louvain. Cette charte, qui garantie les droits de la ville, fut signée dans la grande salle de l'abbaye des Bénédictins, aujourd'hui disparue, le , par le duc de Brabant, Jean II, et quelques nobles parmi lesquels Gosuin IV van Goetsenhoven.

En 1322, Gosuin IV renonce, de concert avec ses fils, à ses prétentions sur les biens situés à Sart-Dames-Avelines.[réf. souhaitée]

En 1324, Gosuin IV est qualifié de chambellan de l'évêque de Liège[33].

Enfin, une charte datée de 1350 stipule que Gosuin IV de Gossoncourt et son frère Henri auraient affranchi le serf Allard de Donsart en l'offrant, suivant l'usage de l'époque, à l'autel de Saint-Pierre de Louvain, c'est-à-dire que, selon cette charte, Allard et chacun de ses descendants devaient, en paiement de leur liberté, payer au curé de l'église un cens annuel d'un denier[34],[note 14].

Gosuin V van Goetsenhoven

Charte du 5 juin 1339 signée par les frères Goswin et Godefroid van Goetsenhoven, chevaliers
Château Ridderhuys de Gosuin V

Éléments de généalogie et de noblesse

La charte du nous apprend[note 6] que les frères Gosuin V et Godefroid van Goetsenhoven sont chevaliers.

L'inventaire des archives de la cour féodale de brabant[note 15] indique[35] en tête du registre aux sentences n°272 un arrêt en langue flamande rendu le 16 mars 1341-1342 dans la grande salle du château du Coudenberg en présence du duc Jean III de Brabant et d'un grand nombre de ses feudataires, « parmi lesquels figurent les noms les plus considérables de la noblesse brabançonne » : le nom du seigneur Goessin van Goedsnhoven figure dans l'énumération.

Gosuin V de Gossoncourt épousa Marie de Velpen, dit aussi Marie d'Éveraerts, dame en partie de Hélissem[16]. Or, les dispositions testamentaires du du chevalier Gosuin V, seigneur de Gossoncourt et de Bas-Heylissem[36], nous apprennent[11] que mort jeune sans descendant, Gosuin V abandonnait[note 16] tous ses biens aux fils de sa tante Gude de Gossoncourt, dont l'aîné s'appelait Walter de Golard.

Guerre entre les rois de France et d'Angleterre

Au Moyen Âge, les ducs prirent l'habitude de négocier avec des gentilshommes, chevaliers ou écuyers, des accords par suite desquels ceux-ci promettaient, moyennant une certaine somme, de se réunir, à la première réquisition du prince, avec une suite composée d'un certain nombre de cavaliers[37].. En 1338 et 1339, lorsque se préparait la guerre entre les rois de France et d'Angleterre, le duc Jean III confia à deux de ses receveurs le soin de recueillir un certain nombre de promesses de ce genre[37]. Ainsi, le , les chevaliers Gosuin V et Godefroid de Goetsenhoven promirent d'être présent avec six autres hommes, moyennant 24 livres[38].

Traité d'alliance entre le Brabant et la Flandre

On retrouve Gosuin V parmi les nobles brabançons qui assistèrent à la conclusion d'un traité d'alliance conclu entre le Brabant et la Flandre. Il portait les armes pleines de la famille d'Heverlee : l'écu en sautoir sur un champ orné de feuilles de chêne, la descendance mâle de la branche aînée de cette lignée étant éteinte.[réf. souhaitée]

Dispositions testamentaires de 1346

Le chevalier Gossuin V, seigneur de Gossoncourt, possédait maison, château, serviteurs, pages, chevaux, oiseaux de chasse, un tel équipage étant mentionné dans ses dispositions testamentaires[39].

Il institua dans son testament du [39], pour Walter de Golard, qu'il devienne seigneur exclusif de Gossoncourt, à condition d'adopter ses armes et son cri d'armes. Il lui était réservé en outre les produits en cens, les chapons, l'avoine et son avouerie. Les autres fils de sa tante Gude, nés d'un second mariage, devaient se partager avec Gérard, le fils de sire Henri II de Velpe et de sa sœur Cécile van Goetsenhoven, la redevance héréditaire de 50 muids de blé.

Le testament mentionne aussi[39],[40] un legs à sa servante[note 17] Sophie Suanwarts, constitué de six muids de blé à verser en deux fois, et de 100 écus d'or. Il ajoute des dons d'argent de 400 et 200 l à son frère bâtard Gossuin et à sa sœur bâtarde Ide, enfants de Sofie Suanwarts. Il n'inclura aucun legs pour Jean, son propre fils bâtard.

Les ecclésiastiques et les pauvres (surtout ceux de Tirlemont et de Gossoncourt) ne furent pas oubliés[39]. Gosuin V institua deux distributions de vin, qui devaient se faire tous les ans, l'une en Brabant, l'autre à Maestricht. Si le produit de la vigne de Gossoncourt ne suffisait pas pour couvrir les frais de distribution, on les prélèverait sur le produit de la brasserie appartenant au seigneur.

Sceaux familiaux

Copie de sceau de Gosuin.
Inscription figurant sur le sceau :S[IGILLUM] GOS[UINI] D[OMI]NI D[E] GOETSENOVE MILIT[IS]

Le sceau original du seigneur Gosuin de Goetsenove, Chevalier, est conservé aux Archives générales du Royaume de Belgique, près de la place Royale, à Bruxelles[note 18]. Il reprend les armoiries d'or au sautoir de sable[note 19].

La traduction de l'inscription en latin figurant sur le sceau de Gosuin van Goetsenhoven donne : SCEAU DE GOSUIN SEIGNEUR DE GOETSENHOVE CHEVALIER

Le sceau du frère de Gosuin, Godefroid de Gossoncourt, fait également partie de cette collection et laisse apparaître un écu composé du sautoir dans une disposition d'ensemble différente[note 20].

Notes et références

Notes

  1. Traduction : « Gosuin de Gotsenhoven a signé avec le duc Henri l'an 1230 et 1233. Il est enterré dans l'enceinte de l'abbaye de Parc près de Louvain, il est représenté gisant gravé sur la pierre (tombale) en arme et ses pieds soutenus par un dragon avec un écu et une inscription comme elle est ici mise : "SEIGNEUR <GOSUIN III> FILS DE GOSUIN (II) SEIGNEUR DE GOTSENHOVEN, CHEVALIER, IL MOURUT L'AN 1260". Cette inscription indique que père et fils portaient le même nom. Gosuin (IV) de Gotsenhoven a vécu lors des guerres de Flandre de 1302. Gilles en 1380, Walter en 1422. »
  2. En 1264, la femme de Gosuin II intègre le prieuré d'Oignies à la suite de son douaire non respecté par son défunt mari.
  3. Le fils de Gude de Gossoncourt, Walter de Golard, devient seigneur exclusif de Gossoncourt selon les dispositions testamentaires de Gosuin V.
  4. Le chevalier Henri de Gochenhoven, seigneur d'Archennes, est le frère de Gauthier.
  5. On apprend successivement que le clerc Gauthier de Vaalbeek / Gossoncourt est le frère de Gosuin IV, que Maître Gauthier (ou Godefroid ou Godfried) est le 3e fils de Gosuin III d'Heverlee, seigneur de Gossoncourt, et que Maître Gauthier est le frère de Henri de Gossoncourt.
  6. Charte traduit du vieux flamand : “Les Frères Goswin et Godefroid van Goetsenhoven, chevaliers, déclarent avoir reçu du duc Jean III de Brabant, par intervention du duc de Oss et Jean van Meldert, vingt quatre “ponden oude gros”. Pour cette somme il se lient de servir le Duc pendant la guerre entre L’Angleterre et la France avec 4 hommes à cheval, armés et munis de casques.”
  7. La femme de Gosuin V, Marie de Velpen, ne donnant pas d'enfant, le testament du 25 février 1346 fut en faveur du fils de Gude de Gossoncourt.
  8. Cécile van Goetsenhoven est la fille de Gosuin IV.
  9. En effet, peu après la fondation de ce monastère, les religieuses ont eu une politique d'accroissements domaniaux par achats répétés, faute de donations importantes.
  10. Dans les Stadsrekeningen van Brugge (Comptes de la ville de Bruges) des années 1302-1303, on peut lire, en effet, que Goswijn van Goetsenhoven a été fait chevalier sur le champ de bataille de Worringen.
  11. Hendrik Conscience écrit dans Le Lion des Flandres : « Monseigneur Guy était assis dans un riche fauteuil adossé à la muraille au fond de la salle ; autour de lui se tenaient debout messire Jean de Lichtervelde et de Heyne, les deux Beers de Flandre, le seigneur de Gave, dont le père avait été tué par les Français devant Furnes, le seigneur de Bornhem, de l'ordre des Templiers, messire Robert de Leeuwerghem, Henri, seigneur de Lonchyn (Luxembourgeois), Gozwin de Goatzenhove et Jean van Cuyck (du Brabant), Pierre et Louis Goethals (de Gand) et Henri de Pétershem. »
  12. Hendrik Conscience écrit dans Le Lion des Flandres : « Les doyens convoqués se trouvaient réunis, au nombre de trente, dans le lieu indiqué...De Coninck et Breydel, à titre de chefs des deux principaux métiers [les tisserands et les bouchers], se trouvaient en avant. »
  13. Hendrik Conscience écrit dans Le Lion des Flandres : « À tout instant, des chevaliers arrivaient seuls au camp, et même il y en eut qui appartenaient à d'autres pays ou à d'autres comtés, et qui, se trouvant en Flandre, n'hésitèrent pas à prendre part à l'œuvre de délivrance des Flamands. Ainsi, Henri de Lonchyn du Luxembourg, Goswyn de Goetsenhove et Jean van Cuyck, deux nobles Brabançons, se trouvaient déjà auprès de Guy, quand arrivèrent les gens de Furnes. »
  14. Cette charte d'affranchissement en latin , datée de 1350, indique : « Universis praesentes literas inspecturis , praepositus , decanus et capilulum bead Petri in Lovanio, salutem et scire veritatem. Noveritis quod dominus Gosuinus de Gotthencovrt et Henricus, frater suus, milites, Alardum de Donsart praesentem, divinae remune¬rations intuitu , manu miserunt et ipsum a Servitute servilis conditionis, qua ipsis fuerat obligatus, quite clamaverunt, in altari sancti Petri , ineccjesia praedicta , ad annuum censum capitis unius denarii , supportantes eundem ac eum libertati restituentes. In cujus rei testimonium praesentes literas praefato Alardo , sigillo nostro contulimus roboratas. Datum anno Dni. MCCCL, feria quarta post dominicain invocavit 1 , mense Martio.  », ce qui donne en français en utilisant un outil de traduction automatique : « À tous ceux qui examineront les présentes lettres, le prévôt, le doyen et les cheveux de Peter bead à Louvain, salutations et sachez la vérité. Ne croyez-vous pas que lord Goswin de Gotthencovrt et Henry, son frère, soldats, Alard de Donsart, étant présent, en vue de rémunérations divines, l'envoyèrent par la main de la servitude de la condition des esclaves sous laquelle il avait été obligé à eux que l'église était susdite, au revenu annuel d'un penny par tête, soutenant la même chose et la rendant à la liberté. En témoignage de ce droit, nous avons recueilli nos présentes lettres au susdit Alardo, confirmées par le sceau. Donné l'année de Dni. 1350, le mercredi après le dimanche 1er mars  ».
  15. Cet inventaire est réalisé dans le cadre des inventaires des archives de la Belgique publiés en 1870 par ordre du gouvernement sous la direction de Louis-Prosper Gachard, l'archiviste général du Royaume, membre de la commission d'histoire de l'Académie royale de Belgique.
  16. Le testament de Gosuin V fut passé dans la chambre principale du château, par-devant le notaire Arnoul Verevromoden, de Tirlemont. Le testataire, alors malade, choisit, pour exécuteurs testamentaires, sire Henri de Velpe, le chevalier Gosuin de Kerchove, son écuyer, et sa tante maternelle Élisabeth, dame de Melbert.
  17. Ce testament n'oublie pas en effet les serviteurs de Gosuin V. Il donne à Guillaume Pepercoren son cheval à l'amble et tous ses oiseaux de proie, à un nommé Jan, le cheval dont il se servait habituellement et toutes ses armes, à son page, sa meilleure paire de vêtements doublés en vair, à son veneur, tous ses biens de chasse, une tunique, un demi-muid de blé, à Jeanne sa servante, six muids de blé, et à Sophie, trois muids de blé.
  18. Parmi la collection de moulages de sceaux des Archives générales du Royaume de Belgique qui compte 37 638 références, l'élément n° 24.542 correspond à l'empreinte du sceau de Gossuin de Gossoncourt, chevalier, datant du 5 juin 1339. Voir la description.
  19. Voir le moulage du sceau de Gossuin de Gossoncourt, chevalier, 5 juin 1339.
  20. Voir la description de l'élément d'archive. Voir l'empreinte du sceau de Godefroid de Gossoncourt, chevalier, 5 juin 1339, la création d'un compte sur www.arch.be étant dans ce cas nécessaire.

Référence internet

  1. (nl)« Voormalig kastel van Goetsenhoven (en page 2) », sur www.tienen.be (consulté le ).

Références littéraires

Annexes

Articles connexes

Articles de presse, revues, bulletins

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (fr + la) Alphonse Wauters, « I. Analectes de diplomatique. Quatrième partie (suite) », Compte-rendu des séances de la commission royale d'histoire, Bruxelles, t. 14, , p. 116-169. 
  • Académie royale de Belgique, « Table chronologique et analytique des chartes, lettres, traités et autres documents contenus dans les quarante-deux-volumes formant les séries I, II, III des bulletins de la Commission royale d'histoire », Compte-rendu des séances de la commission royale d'histoire, Bruxelles, , p. 1-409. 
  • Andrée Despy-Meyer, « Les chartes anciennes et les débuts de l'abbaye du Val-Saint-Bernard à Diest (1235-1300) », Académie royale de Belgique. Bulletin de la Commission royale d'histoire., Bruxelles, t. 130, , p. 111-185. 
  • (fr + la) M. Dumortier, « Rapport sur l'histoire des causes de la désunion, révolte et altérations des Pays-Bas, par Messire Renom de France, chevalier, seigneur de Noyelles, président du grand conseil du Roy », Compte-rendu des séances de la commission royale d'histoire, Bruxelles, t. 4, , p. 210-220. 
  • Paul Vaute, « Les Éperons d'or ? Mais c'est du belge ! », Lalibre.be, (lire en ligne, consulté le ). .
  • Académie royale de Belgique, Bulletin de la Commission royale d'Histoire, t. LXXXVII, IVe bulletin, Bruxelles, Librairie Kiessling et Cie, , 383 p., « Status monasterii Parcensis (1280-1329) ». .
  • Académie royale de Belgique, Compte rendu des séances de la Commission royale d'Histoire, ou recueil de ses bulletins : La formation d'une armée brabançonne du temps du duc Jean III, de 1338 à 1339, t. premier, cinquième série, Bruxelles, , p. 192-205. .
  • Godfried Croenen, « Bâtards et pouvoir dans le duché de Brabant - XIIe-XIVe siècles », Revue du Nord - Collection Histoire, no 31 (hors-série), . 
  • F.J. Raymaekers (professeur et chronologiste), « Recherches historiques sur l'ancienne abbaye de Parc », Revue catholique - Recueil religieux, philosophique, scientifique, historique et littéraire, Louvain, P.J. Verbiest, sixième, vol. premier, année 1858, p. 401-418, 481-490, 527-541, 588-598, 661-676 et 712-722. 

Ouvrages

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