Grace Kelly
Grace Kelly, née le à Philadelphie et morte le à Monaco, est une actrice américano-monégasque avec des racines allemandes et irlandaises, devenue princesse de Monaco par son mariage avec Rainier III en 1956. Fille du triple champion olympique d'aviron devenu riche entrepreneur John Brendan Kelly Sr., elle est la mère d'Albert II, actuel souverain de la principauté.
Pour les articles homonymes, voir Grace Kelly (homonymie) et Kelly.
Titre
–
(26 ans, 4 mois et 27 jours)
Prédécesseur | Ghislaine Dommanget |
---|---|
Successeur | Charlene Wittstock |
Nom de naissance | Grace Patricia Kelly |
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Naissance |
Philadelphie (Pennsylvanie, États-Unis) |
Décès |
Monaco |
Sépulture | Cathédrale Notre-Dame-Immaculée de Monaco |
Père | John Kelly |
Mère | Margaret Katherine Majer |
Fratrie | John Brendan Kelly, Jr. |
Conjoint | Rainier III de Monaco |
Enfants |
Caroline de Monaco Albert II Stéphanie de Monaco |
Résidence | Palais princier de Monaco |
Religion | Catholicisme |
Signature
Nationalité |
Américaine Monégasque |
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Profession | Actrice |
Films notables |
Le train sifflera trois fois Mogambo Le crime était presque parfait Fenêtre sur cour La Main au collet |
Elle débute dans des pièces de théâtre, puis en 1950 en apparaissant dans plusieurs séries télévisées et films, avant de rencontrer le succès avec Mogambo de John Ford.
Le crime était presque parfait d'Alfred Hitchcock lance sa carrière. Le « maître du suspense » la dirige à deux autres reprises, dans Fenêtre sur cour et La Main au collet. Elle remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour Une fille de la province en 1955.
En 1956, à 27 ans, elle met fin à sa carrière d’actrice pour épouser le prince Rainier III de Monaco avec qui elle aura trois enfants : Caroline, Albert et Stéphanie. En tant que princesse consort de Monaco, son titre officiel est « Son Altesse Sérénissime la princesse Grace de Monaco », mais elle est appelée plus communément « princesse Grace » ou « Grace de Monaco ».
En tant que princesse de Monaco, elle a un engagement important pour des causes humanitaires. Elle meurt le des suites d'un accident de voiture survenu la veille.
Biographie
Sa famille
Grace Patricia Kelly [ɡʁɑs patʁisja keli][1] (en anglais : [ɡɹeɪs pəˈtɹɪʃə ˈkɛli][2]) est issue d'une famille paternelle irlandaise et catholique. Son père, John B. Kelly, Sr., a construit la fortune familiale ; aussi grand sportif qu'entrepreneur, il a remporté trois médailles d'or olympiques : deux en 1920 à Anvers, ainsi qu'une en 1924 à Paris, en aviron. Sa mère Margaret Katherine Majer, ancienne championne de natation et mannequin de mode, est d'origine prussienne.
John B. Kelly avait une sœur Grace, morte en bas âge. Conformément au souhait de sa défunte mère Mary Costello Kelly, il donne à sa fille le prénom de sa sœur. Grace Patricia Kelly a deux sœurs, Margaret Katherine ( – ), surnommée « Peggy », et Elizabeth Anne ( – ), surnommée « Lizanne », et un frère, John B. Kelly, Jr. ( – ), surnommé « Kell », médaillé de bronze en aviron aux Jeux olympiques d'été de 1956. Ils sont élevés « à la prussienne » dans l’austérité et le culte de l’effort[3].
Carrière d'actrice
Grace Kelly est scolarisée à la Ravenhill Academy (en), couvent des dames de l'Assomption de Philadelphie, et fait ses débuts sur scène à 12 ans dans Don't Feed the Animals puis dans The Torch-Bearers, pièce de son oncle George Kelly. En raison de mauvaises notes en mathématiques, elle est renvoyée du Bennington College en [4].
Malgré l'opposition de ses parents, elle souhaite devenir comédienne. En 1947, grâce à l'appui de George Kelly[5] elle passe avec succès l'audition à l'American Academy of Dramatic Arts en jouant un extrait de The Torch-Bearers. Grace Kelly devient mannequin de mode et pose pour Coca-Cola, Colgate afin de payer ses cours d'art dramatique à New York et sa chambre au Barbizon Hotel for Women[3]. Elle joue dans diverses pièces de théâtre et dans sa première série télévisée, Bethel Merriday, en 1950. Elle apparaît dans son premier film, 14 heures, en 1951, à 22 ans. La critique ne la repère pas, aussi continue-t-elle de jouer dans des pièces de théâtre et des téléfilms. Lors d'une visite sur le studio de tournage, Gary Cooper la remarque et la fait engager comme premier rôle à ses côtés l'année suivante dans le western Le train sifflera trois fois, film qui la révèle à la critique et au public[6].
En 1953, elle joue dans Mogambo, un drame amoureux dont l'action se déroule dans la jungle kenyane. Donnant la réplique à Clark Gable et Ava Gardner, elle est sélectionnée pour l'Oscar du meilleur second rôle féminin mais la lauréate sera finalement Donna Reed pour Tant qu'il y aura des hommes. Elle joue ensuite dans trois films d'Alfred Hitchcock : Le crime était presque parfait, Fenêtre sur cour et La Main au collet[7].
En 1955, elle remporte l'Oscar de la meilleure actrice pour Une fille de la province. Pendant le tournage, elle a une relation amoureuse avec Bing Crosby. Elle a également une liaison avec le comte Oleg Cassini, le couturier de Jackie Kennedy qu'elle veut épouser, mais celui-ci étant plus âgé qu'elle et plusieurs fois divorcé, les parents de Grace s'opposent à cette union[5].
Il a souvent été dit que les succès rencontrés par Grace lorsqu'elle était dirigée par Hitchcock, reposaient sur la faculté du « maître du suspense » à opposer la froideur apparente de Grace et sa sensualité exacerbée : la scène du premier baiser dans La Main au collet représenterait le sommet de cet art[8].
On relèvera à cet égard qu'à l'exception du Train sifflera trois fois, et dans une moindre mesure de Haute Société, ses films passés à la postérité ont tous été mis en scène par Hitchcock.
Princesse de Monaco
Souhaitant une souveraineté totale pour sa principauté vis-à vis de la France et faire du Rocher la halte incontournable de la jet set et des milliardaires sur la côte d'Azur, le prince Rainier se rapproche des États-Unis, première puissance économique mondiale. Le milliardaire grec Aristote Onassis, alors personnage influent de la principauté, l'encourage dans ce sens : « pour sauver Monaco et le tourisme, il n'y a qu'un mariage du prince avec Marilyn Monroe ou Grace Kelly »[9]. Onassis envoie un émissaire auprès de Marilyn mais le prince a une préférence pour la seconde à la classe bourgeoise[10]. Ava Gardner présente à Grace le rédacteur en chef du magazine Look, Rupert Allan qui, au printemps 1955, entraîne Grace au Festival de Cannes pour présenter Le crime était presque parfait[11]. Pierre Galante, reporter à Paris Match, et de son directeur, Gaston Bonheur, organisent une rencontre entre le prince Rainier et l'actrice qui a la réputation d'être une croqueuse d'hommes[12], pour une séance de photos au palais princier, le . Par le biais du père J. Francis Tucker[13], un Irlandais de Philadelphie, confesseur du prince, Rainier est invité dans la famille Kelly pour les fêtes de Noël de fin d'année. C'est durant ce séjour que Grace et Rainier s'éprennent l'un de l'autre et annoncent leurs fiançailles, le , au cours d'un bal de charité au Waldorf-Astoria. Elle accepte de renoncer à sa carrière cinématographique après la comédie musicale Haute Société (1956), comédie chantée avec Bing Crosby et Frank Sinatra, qui deviendra l'ami de la famille Grimaldi et sera le parrain de Stéphanie de Monaco[8].
La relation entre Grace et Rainier provoque de nombreuses rumeurs. La presse à sensation raconte que Jack Kelly est abasourdi quand il entend la dot réclamée, deux millions de dollars. Elle prétend aussi que non seulement le prince aime les belles actrices (comme la Française Gisèle Pascal avant Grace), mais qu'il s'assure en plus de leur fertilité pour assurer un héritier à la principauté[6]. Ainsi la famille Kelly est horrifiée par l'obligation faite à Grace de se soumettre à des tests de fertilité[14].
À la suite de l'annonce officielle des fiançailles, la frénésie médiatique monte en puissance[15]. Le , malgré son éternel mal de mer, Grace arrive à Monaco à bord du paquebot moderne SS Constitution (en) : le canon tire une salve d’honneur. Aristote Onassis fait pleuvoir des œillets rouges et blancs depuis son hydravion. Des promenades sur la corniche ont lieu, sous les regards des paparazzis[6].
Après le mariage civil célébré le dans la salle du trône du palais, le mariage religieux[16] se déroule en la cathédrale de Monaco le , en présence de 600 invités[17] ; le « mariage du siècle » retransmis en direct en Eurovision dans le monde entier, est suivi par trente millions de téléspectateurs[18] et reste notamment marquant par la robe de mariée portée par la princesse (en), l’une des plus célèbres et des plus admirées au monde, ayant été prise pour modèle pour de nombreux mariages princiers[19]. Comme il est d'usage pour les stars de cinéma, sa robe est offerte par son studio, la Metro-Goldwyn-Mayer, qui fait appel à la costumière Helen Rose pour la créer. Elle est constituée d'une jupe de faille de soie ivoire soutenue par trois jupons, d'un corsage au col rond ras de cou en dentelle rose de Bruxelles entièrement rebrodé et agrémenté de perles de culture, les perles et dentelle couvrant également le missel, les chaussures et le voile[20]. Le contrat entre Grace et la MGM ayant été dénoncé, la société de cinéma accepte de financer en partie le mariage (le coût des festivités s'élevant à 300 millions de francs[9]) contre l'exclusivité pour produire le film officiel tourné à cette occasion, le documentaire en cinémascope et technicolor intitulé Le Mariage de Monaco réalisé par les cinéastes Jean Masson et son assistant Jacques Demy[21]. Par ce mariage, elle reçoit quatre fois le titre de duchesse, quatre fois celui de marquise, sept fois celui de comtesse et neuf fois celui de baronne[6].
La princesse apprend le français en trois mois, ainsi que le protocole et l'histoire de la Principauté afin de remplir son devoir d'épouse de chef d'État[22].
Ses costumiers fétiches d'Hollywood, Oleg Cassini, Edith Head et Helen Rose, lui ont dessiné un look original, le « style Grace Kelly » qui perdure aujourd'hui : mode New Look à l’allure très bourgeoise selon la simplicité américaine, au glamour naturel. Devenue princesse, elle a une prédilection pour le couturier Marc Bohan de la Maison Dior mais garde des vêtements aux lignes très simples et tons pastels, agrémenté d'articles raffinés (foulard de mousseline noué ou capeline de paille, sac Kelly, gants blancs, colliers à trois rangs de perles), y ajoutant sa propre touche (chignon banane, turbans)[23]. En 1960, cette icône de mode est considérée comme une des femmes les plus élégantes de la planète, figurant dans l'International Best Dressed Hall of Fame List destinée à promouvoir la mode américaine[24].
Marraine de l'AS Monaco, la princesse imagine le maillot de l'ASM en 1960, et cette même année, l'équipe remporte la Coupe de France de football, malgré les banderoles des supporters adverses proclamant : « Monaco a fini de régner » et « Pas de grâce pour Monaco »[6].
En 1963, elle crée l'Association mondiale des amis de l'enfance puis en 1964 la Fondation Princesse Grace de Monaco, œuvre internationale de bienfaisance. Elle est présidente de la Croix-Rouge monégasque jusqu'à sa mort. Hollywood lui propose des rôles pour retourner dans différents films mais les Monégasques et le prince Rainier refusent. Nostalgique de son art, elle s'est tournée dans la lecture de poésies, le collage de fleurs séchées et joue parfaitement son rôle de mère de famille et de première dame[3]. Roger Moore a témoigné de son « redoutable sens de l'humour. Son regard brillait d'une flamme particulièrement coquine »[25].
De son union avec Rainier, naissent trois enfants :
- Caroline Louise Marguerite, née le ;
- Albert Alexandre Louis Pierre, « prince héréditaire » et marquis des Baux, né le , devenu prince régnant de Monaco le , sous le nom d'Albert II ;
- Stéphanie Marie Élisabeth, née le .
Mort accidentelle
Le , la princesse Grace quitte Roc Agel (commune de La Turbie en France), propriété de la famille princière, au volant de sa Rover 3500S V8 pour conduire sa fille Stéphanie, 17 ans, à un stage artistique à Paris où le couturier Marc Bohan doit l'intégrer à l'atelier stylisme de la maison Dior[26]. Le trajet les fait descendre au palais de Monaco (non sur la route où Grace Kelly a jadis tourné dans le film La Main au collet comme on le dit souvent[27][réf. à confirmer]) avant de rejoindre l'aéroport. Le chauffeur aurait normalement dû conduire Stéphanie pour ce voyage, mais les sièges arrière sont encombrés de housses contenant des robes de haute couture, aussi par manque de place, la princesse prend alors elle-même le volant[28]. À un moment, la voiture dévie de sa trajectoire et quitte la route du CD 37 dans un lacet à Cap d'Ail[29], dévale une pente à-pic et s'immobilise 35 m plus bas dans un bruit d'enfer sur le parking d'une villa. Un voisin de la propriété de Roc Agel, alerté par le bruit et la fumée, intervient. Stéphanie a le visage ensanglanté (les premiers constats rapportent de simples ecchymoses, mais elle a en fait une fracture cervicale) et crie que sa mère est morte. D'après ce voisin, Grace a été projetée sur la banquette arrière, la jambe horriblement tordue et le visage absolument livide. Elle est opérée par le docteur Jean Duplay, qui constate que l'hémorragie cérébrale est importante et que son coma s'aggrave. Elle décède le lendemain au Centre hospitalier Princesse-Grace le [30].
Stéphanie est parvenue à s'extraire seule par la portière avant-gauche, côté conducteur. Le propriétaire de la villa, Sesto Lequio, se répand dans les médias et grossit son rôle. Il négocie ses confessions « exclusives » à plusieurs journaux en répétant qu'il a lui-même extrait l'adolescente par la portière gauche, ce qui fait naître la rumeur que c'était elle qui conduisait la voiture, rumeur relayée par le quotidien Le Monde dans son édition du . Dans son livre Grace la princesse déracinée, Bertrand Tessier a retrouvé l'ancien capitaine et commandant de la compagnie de Menton, Roger Bencze, qui a enquêté sur l'accident. Il a publié les procès-verbaux de l'enquête ainsi que la photo de la voiture accidentée. Il apparaît que la princesse Stéphanie ne pouvait sortir que par le côté conducteur : le flanc droit de la Rover était à moitié écrasé sur le sol[31]. Par ailleurs, un témoin, le gendarme Frédéric Mouniama, a formellement identifié la princesse Grace au volant une dizaine de minutes avant l'accident. Compte tenu de la configuration de la route — la montagne d'un côté, le précipice de l'autre —, il est impossible que les deux femmes aient permuté leur position avant l'accident[32].
Dans ce même livre, Roger Bencze réfute l'idée que la voiture ait été soustraite aux autorités françaises : il affirme avoir lui-même demandé qu'elle soit retirée des lieux du drame. Il a pu l'examiner avec un expert assermenté dans les jours suivants. Les enquêteurs du constructeur automobile Rover qui examinèrent la voiture conclurent qu'elle n'était pas en cause[33]. En fait, la mort de Grace Kelly a sans doute été consécutive à un accident vasculaire cérébral comme le laissent supposer les céphalées dont s'est plainte la princesse les jours précédant l'accident[30] ainsi que la découverte d'une hémorragie méningée antérieure à celle du traumatisme crânien sur son scanner post-mortem[34]. Le chauffeur d'un camion qui suivait la voiture racontera que la Rover avait continué sur une trajectoire toute droite, sans freiner, ce qui fut confirmé par l'absence de traces de freinage sur la route[35].
Ses obsèques, célébrées le 18 septembre à la cathédrale de Monaco, rassemblèrent les membres de la famille princière et celle des Kelly, mais aussi de nombreuses personnalités dont la princesse Diana, le président de l'Irlande Patrick Hillery, les épouses des présidents français et américain, Danielle Mitterrand et Nancy Reagan, et nombre de ses amis comme l'acteur Cary Grant[28].
La princesse Grace est enterrée le dans l'abside de la cathédrale de Monaco, à Monaco-Ville[30].
Le journaliste Bernard Langlois a été limogé[36] de son poste de présentateur de journal télévisé pour avoir voulu relativiser[37], de manière ironique, cet événement par rapport à l'assassinat, survenu le même jour, du président libanais élu Bashir Gemayel[38].
En , la principauté a émis une pièce commémorative de 2 euros pour marquer le 25e anniversaire de son décès.
Influence sur l'art
L'artiste pop américain Andy Warhol réalisa en 1984 un portrait de Grace Kelly pour l'Institut d'Art Contemporain de Philadelphie comme une sérigraphie à tirage limité. On[Qui ?] retrouve chez d'autres artistes pop art différentes représentations de l'actrice, dont un portrait de profil réalisé par James Gill.
Il existe, dans le palais Princier, un buste en marbre blanc de blanc de la princesse. Il est dû au ciseau de Cyril de La Patellière, sur commande du prince Rainier. Cet artiste est l'auteur également d'une médaille sculptée d'après un profil du photographe Howell Conant.
En hommage au 80e anniversaire de Grace Kelly, le peintre flamand Peter Engels créa un Portrait Vintage que le Prince Albert II acheta aux enchères le [39]. De plus, le chanteur Mika a composé une chanson nommée Grace Kelly.
Adaptation cinématographique
Le téléfilm américain Grace Kelly réalisé par Anthony Page a été diffusé pour la première fois à la télévision américaine, le (quelques mois seulement après le réel décès de son héroïne). Il retrace l'ascension romancée de la jeune comédienne dans le milieu hollywoodien, jusqu'à son union avec le prince de Monaco. Les acteurs principaux sont Cheryl Ladd dans le rôle de Grace Kelly, Diane Ladd (aucun lien de parenté) et Lloyd Bridges dans ceux de ses parents, et le Britannique Ian McShane dans celui du prince Rainier de Monaco. Quelques images d'archive ont été insérées au montage, certaines pour planter le décor d'époque, d'autres pour illustrer le mariage princier. En conclusion du téléfilm, un carton pré-générique remercie la princesse de Monaco[Laquelle ?] pour sa participation à la pré-production.
Le film Grace de Monaco est une adaptation romancée de la vie de Grace Kelly, réalisé par Olivier Dahan, avec Nicole Kidman dans le rôle de Grace. Le film sort le , en France tout en étant le film d'ouverture du 67e Festival de Cannes. Le film, situé en 1962 sur fond de conflit fiscal entre Monaco et la France, évoque, de manière fictive, le conflit intérieur de Grace sur le choix entre son devoir de princesse et sa carrière d'actrice. Les auteurs considèrent que le film n'est pas un film biographique, beaucoup de libertés sont prises par rapport à l'histoire. Les Grimaldi ont boycotté le film, trop peu réaliste pour eux. Grace de Monaco a été très critiquée par la presse, et la fréquentation du film a été faible.
Filmographie
Cinéma
- 1951 : 14 heures (Fourteen Hours) d'Henry Hathaway : Louise Ann Fuller
- 1952 : Le train sifflera trois fois (High Noon) de Fred Zinnemann : Amy Fowler Kane
- 1953 : Mogambo (Mogambo) de John Ford : Linda Nordley
- 1954 : Le crime était presque parfait (Dial M for Murder) d'Alfred Hitchcock : Margot Mary Wendice
- 1954 : Fenêtre sur cour (Rear Window) d'Alfred Hitchcock : Lisa Carol Fremont
- 1954 : Une fille de la province (The Country Girl) de George Seaton : Georgie Elgin
- 1954 : L'Émeraude tragique (Green Fire) d'Andrew Marton : Catherine Knowland
- 1954 : Les Ponts de Toko-Ri (The Bridges at Toko-Ri) de Mark Robson : Nancy Brubaker
- 1955 : La Main au collet (To Catch a Thief) d'Alfred Hitchcock : Frances Stevens
- 1956 : Le Cygne (The Swan) de Charles Vidor : Princesse Alexandra
- 1956 : Haute Société (High Society) de Charles Walters : Tracy Samantha Lord.
Hommages
Une variété de rose, baptisée 'Princesse de Monaco', lui a été dédiée en 1981.
Récompenses
Année | Cérémonie | Récompense | Film |
---|---|---|---|
1954 | National Board of Review | Meilleure Actrice | Une fille de la province, Fenêtre sur cour, Le crime était presque parfait |
New York Film Critics Circle Awards | Meilleure Actrice | ||
1955 | Oscar du cinéma | Meilleure Actrice | Une fille de la province |
Golden Globes | Meilleure Actrice dans un film dramatique | ||
Golden Globes | Meilleure Actrice dans un second rôle | Mogambo | |
1956 | Golden Globes | Henrietta Award |
Nominations
Année | Cérémonie | Nomination | Film |
---|---|---|---|
1954 | Oscar du cinéma | Meilleure actrice | Mogambo |
1955 | BAFTA Awards | Meilleure actrice | Le crime était presque parfait |
1956 | BAFTA Awards | Meilleure actrice | Une fille de la province |
Marque
Afin de rendre hommage à la princesse, une marque proposant des produits de luxe dans le monde entier a vu le jour en 2021 en soutien à la fondation américaine. Les revenus de cette marque « iront soutenir les activités caritatives » de la fondation américaine. Accompagnée par le logo « Rêverie Eternelle », la marque a été pensée comme un emblème pour faire perdurer la mémoire de la princesse disparue en 1982[40].
Dans la fiction
- Elle a été interprétée au cinéma par Nicole Kidman dans le film biographique franco-américain : Grace de Monaco d’Olivier Dahan, sortie en 2014. Le film a fait l'ouverture du Festival de Cannes de la même année
- Elle a été interprétée à la télévision par Kimberley Tell dans la première saison de la série espagnole : Velvet créée par Gema R Neira et Ramon Campos diffusée entre 2014 et 2016 sur Antenna 3.
Voix françaises au cinéma
- Élina Labourdette dans :
et aussi :
- Nelly Benedetti dans Le Train sifflera trois fois
- Raymonde Reynard dans Une fille de la province
- Jacqueline Ferrière dans Le crime était presque parfait
Ascendance
8. Brian Kelly | ||||||||||||||||
4. John Henry Kelly | ||||||||||||||||
18. Michael McLaughlin | ||||||||||||||||
9. Honora Margaret McLaughlin | ||||||||||||||||
19. Mary Burke | ||||||||||||||||
2. John Brendan Kelly | ||||||||||||||||
20. John Costello | ||||||||||||||||
10. Walter Costello | ||||||||||||||||
21. Bridget McLaughlin fille de 18 & 19 | ||||||||||||||||
5. Mary Anne Costello | ||||||||||||||||
22. David Burke | ||||||||||||||||
11. Anne Burke | ||||||||||||||||
23. Mary Rollins | ||||||||||||||||
1. Grace Patricia, Princesse de Monaco | ||||||||||||||||
24. Gustav Majer | ||||||||||||||||
12. Johann Karl Majer | ||||||||||||||||
25. Elfriede Dede | ||||||||||||||||
6. Carl Majer | ||||||||||||||||
26. Friedrich Wilhelm Adam | ||||||||||||||||
13. Luise Wilhelmine Adam | ||||||||||||||||
27. Juliane Wilhelmine Feucht | ||||||||||||||||
3. Margaret Katherine Majer | ||||||||||||||||
28. Johann Georg Berg | ||||||||||||||||
14. Georg Berg | ||||||||||||||||
29. Anna Elisabeth Antes | ||||||||||||||||
7. Margaretha Berg | ||||||||||||||||
30. Nicolaus Röhrig | ||||||||||||||||
15. Elisabetha Röhrig | ||||||||||||||||
31. Margaretha Rothermel | ||||||||||||||||
Descendance
Rainier III de Monaco (1923-2005) | Grace Kelly (1929-1982) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Stefano Casiraghi (1960-1990) | Caroline de Monaco (1957) | Ernest-Auguste de Hanovre (1954) | Albert II de Monaco (1958) | Charlene Wittstock (1978) | Daniel Ducruet (1964) | Stéphanie de Monaco (1965) | Jean-Raymond Gottlieb (1967) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Andrea Casiraghi (1984) | Tatiana Santo Domingo (1983) | Gad Elmaleh (1971) | Charlotte Casiraghi (1986) | Dimitri Rassam (1981) | Pierre Casiraghi (1987) | Beatrice Borromeo (1985) | Sylvester Strautmann | Alexandra de Hanovre (1999) | Gabriella de Monaco (2014) | Jacques de Monaco (2014) | Louis Ducruet (1992) | Marie Chevallier (1992) | Pauline Ducruet (1994) | Camille Gottlieb (1998) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Sacha Casiraghi (2013) | India Casiraghi (2015) | Maximilian Casiraghi (2018) | Raphaël Elmaleh (2013) | Balthazar Rassam (2018) | Stefano Casiraghi (2017) | Francesco Casiraghi (2018) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Notes et références
- Prononciation en français de France standardisé retranscrite selon la norme API.
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- Catherine Schwaab, « Le destin de Grace Kelly », sur Paris Match, .
- (en) Wendy Leigh, True Grace : The Life and Times of an American Princess, St. Martins Press, , 320 p. (ISBN 978-0-312-38194-3 et 0-312-38194-8, lire en ligne), p. 26.
- (en)Laura Jacobs, « Grace Kelly’s Forever Look », sur Vanity Fair, .
- Patrick Jeudy, documentaire « Grace Kelly face à son destin » sur France 2, septembre 2012.
- « Grace Kelly, Princesse de Monaco », documentaire écrit, réalisé et commenté par Frédéric Mitterrand, 2007.
- Sophie Lebeuf, « Portrait d'une princesse Instants de grâce », sur Evene.fr,
- Franck Hériot, 19 avril 1956. Conte de fée à Monaco. Grace dit oui à Rainier, 27 juillet 2006, sur Herodote.net.
- (en) William Wright, All the Pain Money Can Buy. The Life of Christina Onassis, Simon and Schuster, , p. 48-49.
- .
- Elle a de nombreuses aventures avec des hommes âgés, mariés de surcroît, tels que Clark Gable, James Stewart, Gary Cooper, Bing Crosby, William Holden, et même une romance avec le shah d'Iran duquel elle refuse la demande en mariage. cf. Bertrand Tessier, Grace, la princesse déracinée, Archipel, , p. 53.
- Bernard Violet, La saga Monaco, Flammarion, , p. 87.
- José Alain Fralon et Thomas Valclaren, Les rois ne meurent jamais : l'aventure des familles princières en Europe, de Victoria d'Angleterre à Albert II de Monaco, Fayard, , p. 318.
- Bernard Violet, op. cité, p. 18.
- « Le mariage du Prince Rainier et de Grace Kelly » : 9 mai 1956, Vidéo INA.
- (en) Sandra Choron et Harry Choron, Planet Wedding. A Nuptialpedia, Houghton Mifflin Harcourt, , p. 103.
- Danièle Déon Bessière, Grace, Rita : stars ou princesses ?, Editions Le Manuscrit, , p. 119.
- « Grace Kelly, princesse de Monaco », sur aufeminin.com.
- (en) H. Kristina Haugland, Grace Kelly : Icon of Style to Royal Bride, Yale University Press, , 80 p. (lire en ligne).
- Bernard Violet, La saga Monaco, Flammarion, , p. 98.
- (en) Life and Times of Grace Kelly, Parragon Book Service Limited, , p. 54.
- (en) H. Kristina Haugland, Grace Kelly. Icon of Style to Royal Bride, Yale University Press, , 80 p..
- Sandrine Merle, « Élégance, versus mode », Les Échos, no 46, , p. 38.
- .
- Élisabeth Gouslan, Grace de Monaco. La glace et le feu, Grasset, , p. 9.
- Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, MONACO, Petit Futé, , p. 43.
- Stéphane Bern, « Monaco et les princes de Grimaldi », émission Secrets d'histoire sur France 2, 11 septembre 2012.
- Coordonnées du lieu : 43° 43′ 35″ N, 7° 24′ 10″ E
- Franck Ferrand, « Il y a 30 ans disparaissait Grace Kelly », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1 du 10 septembre 2012.
- Photo de la Rover accidentée.
- Grace la princesse déracinéee de Bertrand Tessier, éditions de l'Archipel, 2014.
- (en)BBC on this day, « 1982 : Hollywood princess dead », sur news.bbc.co.uk.
- (en) James Parish, The Hollywood Book of Death, McGraw Hill Professional, , p. 23.
- Thilo Wydra, Grace : A Biography, Skyhorse Publishing, , p. 9.
- Bernard Violet, La saga Monaco, Flammarion, , p. 325
- « Cela ne changera rien au destin de l'Humanité. Juste un deuil ordinaire, la peine ordinaire d'une famille célèbre qui nous était familière par la grâce des gazettes. »
- Journal télévisé d'Antenne-2-midi (A2), 14 septembre 1982, vidéo sur le site de l'INA.
- (nl) Prins Albert II van Monaco koopt Grace Kelly-portret van kunstschilder Peter Engels, Peter Engels, , PDF: 2,3 MB (lire en ligne).
- La rédaction, « "100% des revenus iront soutenir nos activités caritatives": la marque de luxe "Grace de Monaco" est née », sur Monaco-Matin, (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Bertrand Meyer-Stabley, La Véritable Grace de Monaco, Pygmalion, (ISBN 978-2-85704-606-6).
- (en) Sarah Bradford, Princess Grace, New York: Stein & Day, , 242 p. (ISBN 0-8128-2958-1).
- (en) Nigel Cawthorne, Sex Lives of the Hollywood Goddesses, Prion Publishers.
- (en) Robert Lacey, Grace, New York: Putnams, , 463 p. (ISBN 978-0-399-13872-0).
- (en) Trevor Hall, Her Serene Highness : Princess Grace of Monaco, New York: Greenwich House, (ISBN 0-517-40282-3).
- (en) Judy Balaban, The Bridesmaids : Grace Kelly, Princess of Monaco and Six Intimate Friends, London, England: Grove Press, (ISBN 1-55584-067-1).
- (en) Gwen Robyns, Princess Grace, New York: David McKay, , 276 p. (ISBN 0-679-50612-8).
- (en) Jane Ellen Wayne, Grace Kelly's Men, New York: St. Martins Press, (ISBN 0-312-05440-8).
- (en) James Spada, Grace : The Secret Lives of a Princess, Garden City, NY: Doubleday, , 346 p. (ISBN 0-385-19299-1).
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Articles connexes
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