Heidolsheim
Heidolsheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Heidolsheim | |
Le village et son église. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Ried de Marckolsheim |
Maire Mandat |
Alex Jehl 2020-2026 |
Code postal | 67390 |
Code commune | 67187 |
Démographie | |
Gentilé | Heidulfois, Heidulfoises [1] |
Population municipale |
540 hab. (2019 ) |
Densité | 91 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 12′ 07″ nord, 7° 31′ 00″ est |
Altitude | Min. 170 m Max. 177 m |
Superficie | 5,92 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Sélestat (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sélestat |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Cette commune du Grand Ried, entre Sélestat et Marckolsheim, se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Il s'agit d'un ancien village-rue du Bas-Rhin, aujourd'hui une localité avec lotissement et résidences pavillonnaires située à 173 mètres d'altitude dans l'arrondissement de Sélestat-Erstein, dans le canton de Marckolsheim, sur la route départementale qui va de Sélestat à Marckolsheim. La commune est traversée par la petite rivière Blind à l'ouest, et limitée à l'est par l'ancienne voie romaine.
À l'est, le territoire communal s'étale sur la basse terrasse würmienne d'origine rhénane mais remaniée à l'holocène. L'Ouest de la commune fait partie du champ d'inondation de l'Ill, autrement dit le "ried de l'Ill", marqué par des terres d'alluvions rhénanes post-glaciaire enrichies de plus en plus vers l'ouest par des limons amenés par le « ried noir » rhénan.
Les habitants sont appelés depuis les années vingt les Heidolsheimois par la tradition journalistique.
Écarts et lieux-dits
Schnellenbuhl était autrefois un important village du Ried, entièrement dévasté par les Suédois puis abandonné par la population. Aujourd'hui ce hameau comprend encore quelques maisons, à un nœud routier, à l'ouest du centre de la commune.
Cours d'eau
- La Blind ;
- le Blindbach.
Urbanisme
Typologie
Heidolsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sélestat, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones urbanisées (7,8 %), forêts (4,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Origine
À proximité de la localité, l'archéologue a trouvé des tumuli celtiques de l'âge du fer, entre 700 et 550 avant J.-C., où se trouvaient quelques bijoux laissés au défunts tels que des annelets massifs et des boucles d'oreilles en or, ainsi des tombes gallo-romaines puis mérovingiennes, ces dernières à proximité de la voie gauloise puis romaine. Le terroir ou domaine est probablement bien mis en valeur, au niveau agropastoral, dès l'époque de la Tène finale.
Le trésor le plus vieux mis au jour à Heidolsheim n'est ni tumulaire ni (proto)celtique, ce dépôt d'or de thésaurisation oublié ou laissé en offrande à la terre-mère date du bronze ancien de la culture d'Unetice finale, entre -1700 et -1600 ans avant J.-C. L'essentiel du trésor, soit un gros bracelet et neuf enroulements ou « virioles » en or, est conservé au musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, une spirale étant conservée au musée archéologique de Strasbourg[9].
Un village appartenant aux Habsbourg
Le village est d'abord géré par l'abbaye de Munster, qui y possède des biens avec l'abbaye de Fulda et le monastère de Hugshofen à la fin du XIe siècle. Par la suite les deux villages et la terre du ban sont une possession féodale de la maison Habsbourg, puis en 1361 l'ensemble est donné en fief par Rudolf d'Autriche à ses vassaux Rathsamhausen. La famille Mörsberg par acquisition de droits partage la seigneurie, puis remplace les précédents seigneurs, d'abord partiellement sur délégation avant le XVIe siècle puis définitivement en 1538. Le village et le domaine cultivé est ensuite vendu aux comtes de Rappolstein ou de Ribeaupierre, qui, dans la bailliage de Guémar, le conserve en fief jusqu'à la Révolution française.
La commune conserve un ancien moulin et développe au XIXe siècle le tissage de la soie à domicile. L'activité principale reste cependant l'agriculture.
Héraldique
|
Les armes d'Heidolsheim se blasonnent ainsi :
|
---|
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 540 habitants[Note 3], en augmentation de 15,38 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
Église
Personnalités liées à la commune
- Jakob Amman, le prédicateur anabaptiste fondateur de la communauté des Amish, aurait séjourné à Heidolsheim entre 1693 et 1695 puis se serait ensuite fixé dans la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines au lieu-dit la Petite Lièpvre .
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sélestat », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- S Plouin, article or (archéologie), Encyclopédie d'Alsace, Publitotal
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Liens externes
- Portail des communes de France
- Portail du Bas-Rhin