Héninel
Héninel est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Héninel | |||||
L'église Saint-Germain. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Arras | ||||
Maire Mandat |
Claude Lecornet 2020-2026 |
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Code postal | 62128 | ||||
Code commune | 62426 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Héninellois | ||||
Population municipale |
183 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 14′ 20″ nord, 2° 51′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 58 m Max. 108 m |
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Superficie | 5,32 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Arras-3 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté urbaine d'Arras qui regroupe 46 communes et compte 108 347 habitants en 2018.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Hydrographie
La commune est traversée par le Cojeul, cours d'eau de 25 km, qui prend sa source dans la commune de Douchy-lès-Ayette et se jette dans la Sensée au niveau de la commune d'Éterpigny[1].
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1],[2]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[3].
Urbanisme
Typologie
Héninel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,2 %), prairies (10,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
Située dans la vallée du Cojeul, la commune est attestée depuis plusieurs siècles, on en retrouve mention dès 1081 dans les chartes de la collégiale Saint-Amé. Elle figure sur la carte de Cassini avec l'orthographe "Heninelle"[11].
La légende veut que saint Germain d'Auxerre, sur sa route vers la Grande-Bretagne, s'arrêta à Héninel vers l'an 430. Une chapelle est érigée là où il s'est arrêté. Saint patron du village, qui a donné son nom à l'église et à l'artère principale de la commune, il fait l'objet d'une procession religieuse commémorative tous les ans, au premier dimanche d'août (saint Germain d'Auxerre est fêté le 31 juillet). L'église lui était déjà consacrée en 1789.
Première Guerre mondiale
Le village est pris lors de l'offensive allemande d'août/septembre 1914 lors de la "course à la mer" qui a été stoppée à Arras en octobre 1914. Héninel est alors le théâtre de combats intenses durant la guerre de tranchées qui a suivi pendant près de trois ans et qui a provoqué la destruction totale des bâtiments. Des avant-postes de la ligne Hindenburg, cordon défensif de plus de 160km sur 7 à 10km de profondeur, sont construits durant l'hiver 1916-1917 sur le territoire d'Héninel.[12] Ils surplombent la vallée du Cojeul et se répartissent sur les premières crêtes (lignes de cote des 100m), barrant la progression vers le Sud-Est. De nos jours de nombreux blockhaus sont toujours visibles. En février 1917, sous la poussée alliée, les Allemands se retirent sur cette ligne qu'ils vont défendre âprement jusque fin juin.
Le 12 avril 1917, lors de la bataille d'Arras débutée le 9 avril, Héninel est repris au milieu d'une tempête de neige par les 12ème, 50ème et 56ème divisions britanniques[13] (corps expéditionnaire britannique du général Haig) qui avancent vers l'Est, en prenant Monchy-le-Preux et Croisilles, points hauts du secteur (voir musée de Bullecourt). Une série d'offensives et de contre-offensives meurtrières s'ensuivent, le village limitrophe de Guémappe n'étant conquis que le 23 avril.
Heninel demeure de justesse aux mains des forces britanniques lors de la grande offensive allemande du printemps 1918 (Kaiserschlacht) qui perce les lignes alliées quelques kilomètres plus au sud et permet aux Allemands une avancée de plus de 50 km (opération Michael). Néanmoins, le maintien des positions alliées devant Arras sous les assauts des troupes du général Ludendorff se fait au prix de pertes élevées. Au total, 160.000 soldats britanniques sont tués ou mis hors de combat lors de cette seule bataille.
Il faudra attendre août 1918 et l'offensive finale « des Cent-Jours » pour voir le secteur libéré des forces allemandes.
Sur le territoire communal, six cimetières britanniques[14] (Bootham cemetery, Heninel-Croisilles road cemetery, Heninel communal cemetery extension, Rookery british cemetery, Cuckoo passage cemetery, Cherisy road east cemetery) abritent les dépouilles de 823 soldats du Commonwealth tombés durant la Première Guerre mondiale, essentiellement en avril 1917 et de 11 soldats allemands (le Heninel-Croisilles road cemetery étant repris par les forces allemandes entre avril et août 1918).
Politique et administration
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Liste des maires
Équipements et services publics
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Héninellois[21].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2019, la commune comptait 183 habitants[Note 4], en diminution de 4,19 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
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Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 33,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 87 hommes pour 93 femmes, soit un taux de 51,67 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Germain.
- Le monument aux morts[28].
- Bootham Cemetery, le cimetière militaire britannique.
- Le cimetière britannique de Bootham.
- Le monument aux morts.
Héraldique, logotype et devise
Blason | D'or au cerf passant de sable ; vêtu de sinople[29]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Cojeul (E1560650) » (consulté le )
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte de Loisne, Dictionnaire topographique des communes du Pas de Calais (lire en ligne), p. 192.
- Vestiges de la ligne Hindenburg - Héninel et La bataille d’Arras (avril 1917)
- (en) « Histoire de l'extension britannique du cimetière communal », sur CWGC (consulté le ).
- (en) « Cimetières britanniques d'Héninel », sur CWGC (consulté le ).
- « Bilan du maire à Héninel : la salle d’évolution, principale réalisation du mandat de Jean-Marie Fournier », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Héninel : Jean-Marie Fournier, maire depuis 1983, a été réélu : http://www.lavoixdunord.fr/region/heninel-jean-marie-fournier-maire-depuis-1983-a-ete-ia29b6432n2042602 », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Héninel (projet du maire) : les nouveaux rythmes scolaires appliqués à la rentrée : Héninel est un petit village de 208 habitants entouré par les communes de Saint-Martin-sur-Cojeul et de Wancourt. À noter que le village est proche du parc naturel régional Scarpe-Escaut. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Héninel (62426) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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