Henri-Amédée-Mercure de Turenne
Henri-Amédée-Mercure, comte de Turenne, marquis d'Aynac (Pau, - Paris, ) est un militaire et homme politique français.
Henri-Amédée-Mercure de Turenne d'Aynac | ||
Portrait par Jacques-Louis David, 1816, Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague | ||
Naissance | Pau |
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Décès | Paris |
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Origine | Béarn | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Empire français (Cent-Jours) Royaume de France Royaume de France |
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Grade | Maréchal de camp honoraire | |
Années de service | 1790 – 1815 | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | voir ci-dessous | |
Autres fonctions | Premier chambellan de Napoléon Ier Maître de la garde robe Pair des Cent-Jours Pair de France (Monarchie de Juillet) |
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Biographie
« Fils de très haut et très puissant seigneur, monseigneur Marie-Joseph-René de Turenne, chevalier, marquis d'Aynac, Montmurac, Daignac, le Veignac, Postleur, Anguirande, Montredoux, Saint-Jean-de-Mirabel, Saint-Félix-Flaignac, vicomte de Gerles, baron de Folins, et autres lieu, mestre-de-camp de cavalerie, habitant le château d'Aynac, diocèse de Cahors, généralité de Montauban, et de haute et très puissante dame Gabrielle-Pauline de Baschi, son épouse »[1], Henri-Amédée-Mercure de Turenne d'Aynac fut présenté de minorité, en 1779, à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[2] mais ne prononcera jamais ses vœux à l'Ordre et se mariera en 1799.
Révolution française
Lors de la Révolution française, il refusa d'émigrer et voulut reprendre du service militaire ; mais, incarcéré à Lyon pendant la Terreur, il ne fut remis en liberté qu'à la chute de Robespierre et servit à l'armée des Pyrénées occidentales[1].
Le décret de 1794 contre les nobles le força à quitter l'armée[1].
Il resta dans la vie privée jusqu'à la proclamation du Premier Empire, et fut l'un des premiers à se rallier au nouveau pouvoir[1].
Premier Empire
Tandis que sa femme devenait dame du palais de l'impératrice Joséphine, lui-même fut attaché à la personne de l'empereur Napoléon Ier comme d'officier d'ordonnance et fit en cette qualité la campagne de Prusse de 1806. Chevalier de la Légion d'honneur en , chef d'escadron après Tilsitt, il fut chargé de rapporter en France les drapeaux pris à l'ennemi[1].
Il servit ensuite en Pologne (1807), au Portugal, en Espagne où il passa chef d'escadron. Il commanda en Autriche un régiment de cavalerie, puis se vit confier une mission en Italie[3].
Chambellan de l'Empereur après la bataille de Wagram (1809), premier chambellan et maître de la garde robe en 1812, officier de la Légion d'honneur et colonel pendant la campagne de Russie, il fut créé comte de l'Empire le [1].
Il suivit Napoléon pendant la campagne de France, assista aux adieux de Fontainebleau[1], mais ne put obtenir l'autorisation d'accompagner l'Empereur à l'île d'Elbe.
1814-1815
Louis XVIII le nomma sous-lieutenant aux mousquetaires gris et chevalier de Saint-Louis, mais il se démit de ces fonctions[1].
Durant les Cent-Jours, il reprit son service auprès de l'Empereur, fut nommé pair des Cent-Jours le , général de brigade le puis commandeur de la Légion d'honneur. Il assista aux batailles de Ligny et de Waterloo, où il tenta des efforts désespérés contre les gardes anglaises[1].
Restauration et Monarchie de Juillet
La seconde Restauration lui supprima ses titres et ses fonctions, il voyagea alors à l'étranger « par autorisation du ministre de la Guerre d'août 1815 à août 1816 », date à laquelle il est « admis à la demi-solde »[3]. Mais, en raison du grand nom qu'il portait[1], il rentra bientôt en grâce et fut nommé maréchal de camp honoraire, le .
Il se rallia à la monarchie de Juillet, devint pair de France le , et prit quelque temps une part assez importante aux travaux de la Chambre haute, surtout aux questions relatives à l'organisation militaire[1].
Frappé de cécité au bout de quelques années[1], il termina ses jours à la retraite. Mort à Paris en 1852, il fut inhumé dans la 6e division du cimetière du Père-Lachaise (6e division)[4].
Récapitulatif
Titres
- comte de Turenne, marquis d'Aynac et de Pignan[5] (1790-1852)
- comte de Turenne et de l'Empire (décret du , lettres patentes signées à Saint-Cloud le [6]).
Déjà propriétaire des châteaux d'Aynac et de Pignan, Turenne achète, en 1838, l'abbaye de Valmagne et son domaine consacré à la viticulture
- Château d'Aynac
Décorations
- Légion d'honneur[7] :
- légionnaire ([1]), puis,
- officier (1812[1]), puis,
- commandeur (Cent-Jours[1]), puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur[8] ;
- commandeur de l'ordre de la Réunion[8] ;
- chevalier de Saint-Louis (1814[1]) ;
- chevalier de l'ordre « du Mérité militaire » (de Maximilien-Joseph) de Bavière[8] ;
Armoiries
Image | Armoiries |
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Armes du comte de Turenne et de l'Empire
Bandé de gueules et d'or de dix pièces ; franc-quartier des comtes tirés de l'armée, brochant au neuvième de l'écu[6]. |
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Armes du comte de Turenne, marquis d'Aynac, membre de la Chambre des pairs
Coticé d'or et de gueules (Turenne d'Aubepeyre et d'Aynac)[9]. |
Ascendance et postérité
Fils cadet de Marie-René-Joseph de Turenne (?-1777), marquis d'Aynac, premier baron du Quercy[5], et de Gabrielle-Pauline (?-1833), fille de Henry de Baschi (1687-1725), marquis de Pignan, Henri-Amédée-Mercure avait un frère aîné, François-Achille (1773-1790), comte de Turenne, marquis d'Aynac, tué en duel, sans union, ni postérité[5].
- Il épousa, le , Françoise de Brignac ( - Saint-Germain, ), fille unique, héritière à 9 ans du marquisat de Montarnaud[5], dont il eut :
- Gustave-Joseph-Edmond-Romuald (Montpellier), 29 prairial an XI - Paris, ), marquis de Turenne d'Aynac, marié le , avec Jeanne-Adélaïde-Louise de La Tour du Pin de La Charce (1812-1862), fille d'Antoine-Victor-Louis-René, comte de La Tour du Pin de La Charce (1778-1835), député de Seine-et-Marne, dont postérité ;
- Blanche-Pauline-Euphasie-Mathilde (?-1804) ;
- Napoléon-Joseph-Gabriel ( - Château de Courtomer, ), marié, le , avec Anne-Antoinette-Gabrielle Frotier de La Coste-Messelière (1818-1903), dont postérité.
Notes et références
- Robert & Cougny 1891, p. 460.
- Louis de la Roque, Catalogue des chevaliers de Malte, appelés successivement chevaliers de l'ordre militaire et hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes, de Malte, 1099-1800, Alp. Desaide, Paris, 1891, colonne 243
- Sorèze 2012, p. Notices.
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 335
- Roglo 2012.
- Archives nationales BB/29/969, p. 184.
- « Cote LH/2638/84 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Appl 2009, p. Pierre tombale.
- Rietstap 1884.
Annexes
Articles connexes
- 105e régiment d'infanterie de ligne ;
- Armorial des comtes militaires de l'Empire (L-Z) ;
- Familles subsistantes de la noblesse française
- Familles subsistantes de la noblesse d'Empire ;
- Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise ;
- Liste des membres de la Chambre des pairs (Cent-Jours) ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Ordre de bataille des unités françaises ayant participé à la bataille d'Austerlitz ;
Liens externes
- « Turenne Henri Amédée comte de (1776-1852) », sur Association des Amis et Passionnés du Père-Lachaise ;
- « Henri Amédée Mercure de Turenne d'Aynac », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- « Sorèze », Notices individuelles, sur www.soreze.com, Association sorèzienne (consulté le ) ;
- « Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial. 1808 - 1815. BB/29/969 page 184 », Titre de comte, accordé par décret du 15 août 1809, à Henry, Amédée, Mercure de Turenne. Saint-Cloud (11 novembre 1813)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le ), p. 496.
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Turenne (Henri-Amédée-Mercure, comte de) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. V, Edgar Bourloton, , 570 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 460 ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
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