Herleville

Herleville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Herleville

Église Saint-Aubin.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité Communauté de communes Terre de Picardie
Maire
Mandat
Vincent Vanneufville
2020-2026
Code postal 80340
Code commune 80432
Démographie
Population
municipale
190 hab. (2019 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 46″ nord, 2° 45′ 09″ est
Altitude Min. 48 m
Max. 91 m
Superficie 6,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ham
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Herleville
Géolocalisation sur la carte : France
Herleville
Géolocalisation sur la carte : Somme
Herleville
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Herleville
Liens
Site web http://herleville.chez.com/

    Géographie

    Cartographies interactive et OpenStreetMap
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1. Carte dynamique
    2. Carte Openstreetmap
    3. Carte topographique
    4. Carte avec les communes environnantes

    Ce village rural picard du Santerre est desservi par l'ancienne route nationale 29 (actuelle RD 1029). Il est aisément accessible par les autoroutes A1 et A29. Situé à 16 km à l'ouest de Péronne, par la route, le village se trouve à 34 km d'Amiens, chef-lieu du département[1].

    Neuf communes limitent le territoire.

    Transports en commun routiers

    La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 59, Harbonnières - Péronne)[2].

    Sol, relief, hydrographie

    Surtout dans la plaine, le sol est argileux sur les trois-quarts du territoire. Le quart restant est formé de petites collines crayeuses peu fertiles[3].

    Le terrain est presque entièrement plat. La partie ouest est limitée par une colline d'une quinzaine de mètres de haut, bordant une vallée sèche se dirigeant vers la Somme[3].

    En 1899, l'eau des puits est tirée dans une nappe située à une trentaine de mètres de profondeur[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Herleville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), forêts (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Herlivilla est relevé en 1098 et 1111 dans le cartulaire de Lihons. La forme actuelle, Herleville est citée dès 1214 dans un dénombrement de Philippe-Auguste[1],[11].

    Histoire

    Une voie romaine dénommée chaussée Brunehaut traverse le village[3].

    Durant une partie du Moyen Âge, le village dépend de la seigneurie de Framerville.

    En 1869, l'abbé Poire découvre un cimetière mérovingien au lieudit les Monts de Rainecourt, dans lequel se trouvent de nombreux sarcophages. Il y recueille des vases en verre, des boucles de ceinturons, des boucliers, des bijoux, des armes et d'autres objets[12].

    Au XVIe siècle, Charles de Baynast, seigneur du lieu et capitaine au régiment de Lannoy, s'illustre au siège de Péronne (1536)[3].

    En 1899, la commune comptait un seul hameau, se trouvant au lieu-dit le Moulin, comptant alors deux habitants[3].

    Première Guerre mondiale

    Durant la Première Guerre mondiale, le village est complètement détruit. Le , un bombardement anéantit le clocher, la toiture et incendie une partie du mobilier de l'église. Le village, comme les villages avoisinants, est libéré par des soldats australiens en [12]. Il est classé dans la zone rouge[13].

    La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [14]. La reconstruction dure pendant tout l'entre-deux-guerres et celle de l'église se termine en 1929[12].

    Deuxième Guerre mondiale

    Le village est à nouveau détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses souffrances lui valent une Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le [12].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Chaulnes[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Ham.

    Intercommunalité

    La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de Communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de Communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[16].

    Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[17],[18],[19]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [20], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [21].

    Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[22].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965[24] 2008 Gérard Proot DVD Agriculteur
    Administrateur de la fédération de chasse de la Somme
    Chevalier du Mérite agricole
    mars 2008[25] 2020[26] Philippe Sy SE Retraité de la Poste
    2020[27] En cours
    (au 8 octobre 2020)
    Vincent Vanneufville    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

    En 2019, la commune comptait 190 habitants[Note 3], en augmentation de 1,06 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    360371448380433419456432429
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    411412404375336351329324327
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    321318287111158162168163158
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    15914211910911399118121183
    2017 2019 - - - - - - -
    183190-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Ces tableaux (en référence) regroupent les chiffres-clés de l'économie communale[31].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Aubin[32] dont le chœur et l'abside datent de la période gothique. La nef a été construite en 1728, au XVIIIe siècle. L'édifice comprend une chaire en chêne de la même époque, sculptée de bas-reliefs. Elle aurait été exécutée dans le Nord, à Séchin ou à Lille, elle est classée monument historique en 1905[33]. De gros dommages ont été causés à l'édifice au cours de la Première Guerre mondiale[34],[35]. Ils seront réparés après le conflit[13].
    • Oratoire à la Vierge, à l'intersection de la rue du Maréchal et de la rue Verte[36].
    • Muches (refuges souterrains) qui aboutissent à l'église[3].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Paul Decagny, L'arrondissement de Péronne, ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, Péronne, J. Quentin, , 607 p. (lire en ligne), « IVe canton - Chaulnes : Paroisses et communes », p. 296-297 sur Google books.
    • La Picardie historique et monumentale, t. VI : Arrondissement de Péronne, Amiens, Impr. de Yvert & Cie, 1923-1931, 322 p. (lire en ligne), p. 195-200 sur Gallica.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, numérisé, Archives départementales de la Somme, Amiens, p.478, vue 243/268.
    2. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    3. Notice historique et géographique réalisée par l'instituteur d'Herleville, M. Coquelle, 1899, Archives départementales de la Somme, Lire sur le site des Archives départementales.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. La section Herleville du Dictionnaire topographique, sur le site des archives départementales.
    12. « Historique », Mairie de Herleville (consulté le ).
    13. Panneau d'informations communal.
    14. Journal officiel du 30 octobre 1920
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Vincent Fouquet, « Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières ? : Le conseil communautaire, qui s’est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l’occasion d’annoncer la volonté de l’intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    17. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    18. Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    19. « Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017 : L’annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre : les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
    20. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    21. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 78-79 (lire en ligne [PDF]).
    22. « CC Terre de Picardie (N° SIREN : 200070928) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
    23. « Les maires de Herleville », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    24. « L'adieu à Gérad Proot », Le Courrier picard, , p. 21 (lire en ligne) url=https://premium.courrier-picard.fr/id83939/article/2020-05-04/ladieu-gerard-proot-ancien-maire-dherleville « Gérard Proot, maire d’Herleville pendant 43 ans de 1965 à 2008, est décédé à l’âge de 82 ans ».
    25. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    26. « Municipales 2020 : fin de parcours pour Philippe Sy à Herleville : À 65 ans, l’ancien fonctionnaire ne se représentera pas au poste de maire en mars prochain. », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « À 65 ans, l’ancien fonctionnaire – il est retraité de la Poste – a eu une longue carrière en politique puisqu’il a commencé en 1992 en tant qu’adjoint de Pierre Boulanger, maire de Moreuil, décédé au printemps dernier. « À l’époque, la situation à Moreuil était assez compliquée. On a connu la crise du textile, il a fallu redynamiser la zone industrielle. On a eu cette chance d’avoir Pierre Boulanger comme maire ». Philippe Sy a officié à Moreuil de 1992 à 2008. Puis il a été muté à Lille : « J’ai déménagé à Herleville. Là, Gérard Groot, maire depuis 43 ans, cherchait un successeur ».
    27. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    31. Les données de l'Insee sur le village.
    32. Paul Roger, Bibliothèque historique, monumentale, ecclésiastique et littéraire de la Picardie et de l'Artois, Amiens, Typ. de Duval et Herment, , 368 p. (lire en ligne), p. 161 sur Google books.
    33. « Chaire à prêcher », notice no PM80000758, base Palissy, ministère français de la Culture.
    34. Agence de presse Meurisse, « Dans la Somme : l'église d'Herleville : [photographie de presse] », (consulté le ) sur Gallica.
    35. Section photographique de l'armée, « Photo : Herleville. L'église », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 40, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
    36. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 241 (ASIN B000WR15W8).
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