Jean III Baillet
Jean III Baillet († 1513) est d'abord un magistrat français, conseiller clerc au parlement de Paris et par la suite concurremment auprès de la Cour des aides. Il est ensuite évêque d'Auxerre (Yonne, Bourgogne-Franche-Comté) de 1477 à sa mort.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Baillet.
Jean III Baillet | ||||||||
Biographie | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Naissance | XVe siècle | |||||||
Décès | Auxerre |
|||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Dernier titre ou fonction | évêque d'Auxerre | |||||||
90e évêque d'Auxerre | ||||||||
– | ||||||||
| ||||||||
Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
chanoine de Saint-Merri, Paris prébendier à Reims (1465-1474) |
||||||||
Fonction laïque | ||||||||
conseiller clerc au parlement de Paris (1462-1473) conseiller clerc à la cour des Aides (1466-1478) |
||||||||
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
De nos jours il est connu en particulier comme commanditaire de la tenture célébrant la Vie de Saint Étienne pour le chœur de la cathédrale Saint-Étienne d'Auxerre[1] (exposée au musée de Cluny, Paris).
Biographie
Famille
Jean III Baillet est issu d'une famille de bourgeois parisiens enrichis au XVe siècle dans la magistrature par faveur du roi et qui forme une longue lignée de conseillers au parlement de Paris[2], dont un ancêtre déjà cité en 1347 dans les annales et éloges au parlement[3],[4].
Il est le fils de Jean II Baillet, seigneur de Sceaux. Entré au parlement de Paris en 1436 (sous Charles VII), ce dernier occupe de 1444 à 1450 la charge de prévôt des marchands de Paris. En 1461 il est nommé maître des requêtes de l'hôtel royal et rapporteur de la chancellerie par Louis XI nouvellement couronné[2],[5]. Il est conseiller au parlement de Paris[4] et conseiller de Louis XI[6]).
Sa mère est Nicole de Fresnes († 1464), dite Gillette ou Colette[2],[7].
Il a pour frères et sœurs[8] :
- Thibault Baillet, dit « le bon président », chevalier, seigneur de Sceaux, conseiller au parlement[4], grand rapporteur de la grande chancellerie, époux en premières noces de Jeanne Le Viste, et en secondes noces de Jeanne d'Aunoy ;
- Pierre Baillet, seigneur de Villiers-les-Rigault, sans alliance ;
- Anne Baillet, abbesse de l'abbaye de Saint-Antoine-des-Champs de Paris ;
- Marie Baillet, professe dominicaine, coadjutrice de sa tante Marie Juvénal des Ursins, prieure du prieuré Saint-Louis de Poissy ;
- Catherine Baillet, religieuse à la ferme de l'abbaye de Villiers-aux-Nonnains à Cerny, avec des terres à Avrainville et La Norville dépendant de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés ;
- Catherine Baillet, épouse de Pierre IV L'Orfèvre, conseiller du roi[6] et maître ordinaire de la chambre des comptes de Paris, seigneur d'Ermenonville et de Carmoyau ;
- Geneviève Baillet, épouse de Jean de Loguejoüe, seigneur d'Iverny, conseiller au parlement[4] ;
- Jeanne Baillet, dame de Fresnes, épouse de Aubert Le Viste, seigneur de Tilly, rapporteur et correcteur de la chancellerie de France ;
- Antoinette Baillet, dame de Mareuil, Charmentré, Bailleul et des Hautes-Maisons, épouse de Pierre de Vaudétar, seigneur de Pouilly-le-Fort, vidame de Meaux, conseiller au parlement[4] ;
- Jeanne Baillet, épouse de Jean II Hennequin, seigneur de Lentaiges, conseiller et avocat du roi à Troyes[6] ;
- Odette Baillet, épouse de Robert II Thiboust, chevalier, seigneur de Bailly, avocat et avocat-général au parlement, conseiller du roi, président à mortier[4],[6],[9].
Débuts dans la magistrature
Jean III Baillet est d'abord conseiller clerc au parlement de Paris en 1462 puis également à la cour des aides le [10]. Il résigne de l'office au parlement le au profit de Jacques du Drac[11], et de celui à la cour des aides en 1478[2] au profit de son beau-frère Pierre de Vaudétar le 3 juin[réf. souhaitée] 1478.
Parallèlement, il devient chanoine de l'église Saint-Merri[12], sa paroisse d'origine à Paris, puis prébendier à la cathédrale de Reims en 1465 ; il résigne de cette charge au profit de Thomas Dubosc le [2].
Il est prieur de Saint-Robert d'Andryes au diocèse d'Auxerre vers 1475, une charge pour laquelle il exerce aussi celle de seigneur du lieu[13].
Évêché d'Auxerre
Jean Baillet III est un évêque atypique. Ses origines sociales et familiales le placent bien dans la norme épiscopale de son temps, pour laquelle l'histoire garde la mémoire de fastes et d'ambitions généralisées. Aussi bien dans son devoir d'évêque que dans celui de comte (puisque le comté d'Auxerre est attaché à l'épiscopat), il n'hésite pas à utiliser le pouvoir cumulé de ses relations familiales pour aller jusqu'à arrêter l'acte d'un roi : lorsque Charles VIII donne en 1490 le comté d'Auxerre à Engilbert de Clèves - un changement préjudiciable aux privilèges des Auxerrois autant qu'à ses intérêts -, Jean Baillet active le puissant crédit politique de ses proches pour que cette donation ne soit pas effectivement appliquée[14]. Il agit de même lorsqu'il s'agit de faire cesser les contestations de certains seigneurs qui entendent empiéter sur l'étendue du bailliage d'Auxerre[15].
Toujours dans le cadre de ses devoirs de comte d'Auxerre, Jean Baillet se soumet quand en 1507 est ordonnée la rédaction de la Coutume d'Auxerre. Il envoie Crespin Prévost, son official, comparaître au nom de l'évêque[15] devant Dany Blanchet, licencié ès lois, lieutenant général du bailli d'Auxerre qui a reçu des lettres patentes du roi Louis XII en date du . Cette nouvelle rédaction est réalisée et son procès-verbal est signé le .
Mais il se démarque des mœurs arrivistes de ses pairs par son attention à sa charge et le zèle qu'il y déploie[10], démontrant que l'épiscopat n'est pour lui pas une simple étape sur l'échelle sociale mais une fin en soi[2].
Il demeure la majeure partie de son temps au palais épiscopal dans la chambre haute, contigüe à son cabinet de travail, où sont faits les comptes des seigneuries. C'est aussi dans cette pièce que se trouve le trésor et que l'on entrepose les archives. Il a pour secrétaire Roger de Collerye († 1536), un poète et écrivain originaire de Paris dit Roger Bontemps - du nom d'un de ses personnages.
Nomination
Enguerrand Signart (89e évêque d'Auxerre 1473-1477) est lié avec les dominicaines de Poissy où deux des sœurs de Jean Baillet sont religieuses, dont Marie Baillet qui en est la prieure[16]. En 1477 Jean Baillet traite avec Enguerrand Signart, qui résigne son siège en sa faveur moyennant le paiement d'une rente annuelle de mille écus[13].
Le , le pape Sixte V lui adresse les bulles de nomination pour l'évêché d'Auxerre. Le même jour Jean Baillet promet de payer la somme due pour la reprise de l'évêché, et s'en acquitte le suivant. Il est donc possession de l'évêché dès cette date[17]
Le il prête serment de fidélité à l'Église de Sens en la personne de l'archevêque Tristan de Salazar, et le 15 septembre suivant il est consacré évêque d'Auxerre dans la cathédrale Saint-Étienne à Auxerre, prêtant serment sur la conservation des droits et immunités de l’Église. Ces deux serments sont habituellement délivrés dans l'ordre inverse, le serment de fidélité à l'archevêque venant après celui de l'installation[18].
Mais un autre prétendant à l'évêché se présente : Jacques Juin, conseiller du roi, président des enquêtes, chanoine et archidiacre de Coutances, est titulaire d'une collation dont l'acte se trouve dans les mains de l'archevêque de Sens. Le [note 1], le parlement décide de nommer un commissaire pour examiner la situation ; et rend arrêt en faveur de Jean Baillet les et [18].
À cause de ce procès, Jean Baillet reste à Paris pendant une grande partie de l'année 1479 ; il est présent à la rentrée du parlement le de cette année-là. Mais bien avant le résultat du procès il s'occupe déjà de l'évêché : il conclut un accord financier avec le chapitre de chanoines d'Auxerre dès le [19].
Hommages et défense des droits du clergé
Jean Baillet III est pointilleux sur les cérémonies d'hommages que lui doivent ses vassaux et obligés. Odard Hennequin, son neveu par sa sœur Jeanne épouse de Jean II Hennequin et que notre évêque a nommé archidiacre de Puisaye, tarde à prêter serment de fidélité : Jean Baillet fait saisir les revenus de sa charge[20].
Peu de temps après son accession, il invite le roi Louis XI à lui rendre hommage pour le comté de cette ville ; cérémonie à laquelle le roi va se soumettre.
Deux hommages sont notés pour Toucy : celui du comte de Dammartin Antoine de Chabannes le ou 1480 ; et celui de Jean de Courtenay, seigneur de Bléneau, au nom d'Haimar de Prie, comte de Dammartin et d'Avoye de Chabannes épouse de ce dernier[14].
Charles de Lamoignon lui rend hommage en 1482 pour le fief de la Rivière, et Jean de Ferrières, seigneur de Champlemas (Champlemy ?) et de Presle, pour le fief de Châtel-Censoir et ses dépendances[14] le [21].
Marie d'Albret, veuve du comte Charles de Nevers, lui fait hommage le pour la baronnie de Donzy[14].
Jean (1415-1491), comte d'Auxerre, lui rend hommage pour la terre de Beauche (Baulche)[14] le et Edmond de Prie, comte de Dammartin, fait de même pour celle de Toucy le .
Le , Laurent le Routier, nouveau doyen du chapitre, lui rend hommage[22].
Finances épiscopales
Les guerres entre Louis XI et Charles le Téméraire duc de Bourgogne ont notablement endommagé les biens du clergé. Sur sa demande, le les chanoines consentent une remise sur une partie des sommes à eux dues par l'évêque en acceptant de ne recevoir chaque année, pendant six ans, 80 livres seulement au lieu des 114 livres annuelles habituelles.
Cette différence de 34 livres doit être considérable pour l'époque, car en contrepartie jean Baillet octroie des privilèges importants au chapitre : ses chanoines qui ont des cures ne sont plus tenus d'y résider et cependant ne paient aucun droit pour cela ; ils peuvent placer des vicaires pour gouverner ces paroisses et les officiers de l'évêque ne peuvent exiger de ces vicaires que cinq sous par an à chaque renouvellement d'approbation. Lors de ses visites dans les cures des chanoines, l'évêque ne peut exiger aucun droit de procuration ; et le chapitre est dispensé de droit pour héritages dont les biens sont situés dans la censive et justice de l'église d'Appoigny[19],[23].
Le , le chapitre reconnaissant des bienfaits de Jean III Baillet décide, à titre de grâce personnelle et particulière, de lui consentir cette remise toute sa vie[14]. Ne voulant pas être en reste, il embellit sa cathédrale.
En octobre 1494, il signe l'édit de Plaisance concernant l'engagement du domaine à hauteur de 120 000 écus afin de payer les frais occasionnés par l'armée d'Italie.
Visites de paroisses
En 1478, il fait une visite épiscopale à Varzy qu'il renouvelle en 1484, 1490 et 1495, à Gien, en 1494, 1507 et 1509, enfin en 1500 à Cosne-sur-Loire[24] dont il a fait rebâtir le palais épiscopal[25].
Constructions, embellissements
Vers 1500-1505, il commande une tenture de douze tapisseries de laine et de soie aux coloris chatoyants représentant la vie de saint Étienne, patron de la cathédrale d'Auxerre, qui est alors tendue dans le chœur de la cathédrale lors des grandes occasions (elle est maintenant exposée à Paris, musée de Cluny). Cette œuvre de 45 mètres de long est réalisée par l'atelier de Colyn de Coter à Bruxelles. Il fait également don d'une autre tapisserie représentant la Nativité, qu'il finance avec l'aide de son frère Pierre. Son portrait et celui de Pierre Baillet figurent sur cette tenture[26],[27]. Il offre en sus plusieurs splendides draps d'or, un grand missel[note 2] et un reliquaire que l'on nomme le « Joyau », pesant 60 marcs et demi[28].
En 1478 a lieu la construction des voûtes de la nef.[réf. souhaitée]
Il fait achever le portail Saint-Germain sur le côté nord du transept de l'édifice[14], qu'il relie par une galerie à la salle synodale adjointe au palais épiscopal[29]. Les sculptures de ce portail semblent avoir été réalisées par Jehan Blondel, François Faulconnier et Antoine Cas[réf. souhaitée]. La porte haute a été murée après le déplacement de la porte par Jean Baillet ; cette porte permettait l'accès des appartements du prélat à la cathédrale[30] et elle portait ses armes[14].
Il fait avancer les travaux sur la tour sud du grand portail de façade, sans parvenir à la faire achever ; cette tour porte elle aussi les armoiries de Jean Baillet[14].
En 1500, il fait commencer la construction de la tour septentrionale qui ne sera achevée qu'en 1525 sous l'épiscopat de François de Dinteville 1er (évêque de 1513 à 1530)[réf. souhaitée].
Il a probablement fait bâtir la chapelle Notre-Dame de Galle à Gien : elle porte ses armes au-dessus du portail et sur plusieurs vitraux, et son architecture est dans le goût de l'époque[31].
Fondations, dédicaces, autres devoirs pastoraux dans le diocèse
Peu après le début de son épiscopat, Jean Baillet a l'occasion de contribuer à raviver localement le culte des premiers martyrs de l'Auxerrois, saint Prix et ses compagnons. Saint Cot, qui avait échappé au massacre en emportant la tête de saint Prix et, poursuivi, avait réussi à cacher cette relique avant de se faire prendre et tuer, était peu mentionné en dehors de Saint-Brix où sa sépulture se résumait à quelques ossements derrière le grand autel dans un tombeau de pierre. Dans les derniers mois de l'année 1480 l'évêque reçoit la visite de sieur Étienne Regnauldin, bourgeois Saint-Brisien, qui lui demande de translater les ossements de saint Cot dans une châsse en bois doré. Le Jean Baillet va à Saint-Brix accompagné de Hugues de Thiard abbé de Saint-Germain, Jean Bourgeois abbé de Saint-Marien et Jean de Baugis abbé de Saint-Père ; il y translate les ossements de saint Cot dans la châsse. D'autres ecclésiastiques sont aussi présents, dont la participation va aussi contribuer à accroître le culte de saint Cot et par extension celle de saint Prix et de ses compagnons[32] : Étienne Naudet chanoine de Saint-Étienne et curé de Saint-Bris avec Jean Odry son official, Edme Boileau, ces deux derniers prêtres et chanoines d'Auxerre[33].
Il réalise en 1485 l'union de l'église collégiale de Saint-Laurent de Gien à la cure de Gien-le-Vieil et, le , ajoute des indulgences à celles qu'Innocent VIII avait accordées aux personnes qui contribueraient à la reconstruction des bâtiments en ruine de cette collégiale[34].
Il s'occupe également d'autres établissements religieux de la ville de Gien, qui se voit dotée par Anne de France, sœur et régente de Charles VIII, de deux grands établissements religieux : le prieuré des Minimes pour lequel Baillet procède à la dédicace de leur église Sainte-Hélène le , puis dédie une chapelle de leur cloître sous le vocable de Sainte-Suzanne en 1497 ; et plus tard un monastère de clarisses sous la réforme de sainte Colette. En l'an 1500 alors qu'il est à Cosne, Baillet reçoit du pape Alexandre VI des bulles pour cette maison des Clarisses. La fondatrice et son époux Pierre de Bourbon, duc du Bourbonnais et d'Auvergne, sont convoqués à la dédicace de leur église[33] le [réf. souhaitée] (ils y enverront des gens portant procuration en leurs noms)[33].
Le à Varzy, suivant les traces de ses trois prédécesseurs - commençant avec Laurent Pinon[35],[note 3] (év. 1433-1449) -, il accorde aux dominicains d'Auxerre des indulgences[19] pour la confrérie des Trépassés[note 4] - lettre qu'il signe en tant qu'« évêque d'Auxerre par la grâce de Dieu et du Saint-siège apostolique » (Dei & Sanctæ Sedis Apostolicæ gracia). C'est la première fois qu'un évêque emploie cette formule que l'on ne trouve que dans ses actes en latin[14].
En 1501, Jean Baillet rédige et approuve les statuts de la confrérie de la Trinité fondée par Hugues de Boulangiers, abbé de Saint-Père[32].
Il est le premier dans son diocèse à faire sonner l'angélus le soir. En 1502, il donne à la cathédrale la terre de Chivre près de Varzy[note 5] pour que soit sonné avec la plus grande solennité l'angélus à la veille de l'Annonciation. Cette prière, appelée Missus d'après le premier mot du répons qui la commence, a ensuite été appelée Salut ; c'est donc le premier Salut fondé[15].
Utilisation de l'imprimerie
Il est le premier évêque d'Auxerre à utiliser l'imprimerie, alors toute nouvelle. Pierre Le Rouge, le cinquième imprimeur à recevoir privilège du roi Louis XI, voyage avec ses presses ; à l'occasion de son passage à Chablis en 1478, il réalise un Livre de Bonnes Mœurs que lui a commandé l'évêque. Deux exemplaires sont conservés à la bibliothèque de Chablis. En 1483 Jean Baillet fait imprimer, toujours par Pierre Le Rouge, un missel et un bréviaire à ses armes, à usage du diocèse.
Devoirs pastoraux hors diocèse
Le , il participe au concile provincial de Sens et y confirme celui tenu vingt-cinq ans avant sous Louis de Melun pour la réception des canons du concile général de Bâle.
Le , il est à Paris avec cinq autres prélats pour assister aux obsèques du roi Charles VIII à la basilique de Saint-Denis.
En 1510, il ne participe pas à l'assemblée gallicane de Tours, pas plus qu'au concile de Pise en 1511.
Décès, sépulture
Il meurt muni des derniers sacrements le à Auxerre[36], ne laissant ni testament spirituel, ni traité. Il semble qu'il ait été inhumé dans la cathédrale derrière le chœur, dans la chapelle Saint-Alexandre où reposait déjà son frère Pierre Baillet, seigneur de Villiers-les-Rigault, mort à Auxerre sans postérité. Mais une épitaphe dans la chapelle de ses ancêtres à Paris semble indiquer qu'il y aurait été inhumé. Le , les marguilliers laïcs de l'église Saint-Merri de Paris cèdent une partie du cimetière de la paroisse à Thibault Baillet afin qu'il puisse y faire construire une chapelle pour suivre la messe et faire inhumer les siens[37] ; ce qui suggère que son frère Jean évêque ait pu y être déposé[38].
Armoiries
« D'azur, à une bande d'argent, accompagnée de deux amphistères d'or »
Bibliographie
- Abbé Jean Lebeuf, Mémoire concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne).
- Vie de Jean III Baillet : pp. 557-568.
- Abbé Jean Lebeuf, Mémoire concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre, vol. 2, , 923 p. (lire en ligne).
- Fabienne Joubert (dir.) et al., L'artiste et le clerc, commandes artistiques des grands ecclésiastiques à la fin du Moyen Âge, Paris, PU Paris-Sorbonne, coll. « Cultures et civilisations médiévales » (no 36), , 415 p. (ISBN 2-84050-438-3, lire en ligne).
- Maximilien Quantin, « Inventaire du trésor de la cathédrale d'Auxerre en 1531 », dans Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1887, impr. Georges Rouillé.
- Georges Viole, Mémoires sur l'histoire du diocèse d'Auxerre, t. 1, Histoire des évêques d'Auxerre jusqu'à Pierre du Broc (1640-1671) - dignitaires du chapitre, collégiales du diocèse, églises et chapelles de la ville d'Auxerre, Auxerre. Jean Baillet : p. 430-432. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 132.
- Jean Favier, Nouvelle histoire de Paris au XVe siècle de 1380-1500, Hachette, 1974.
- Eugène Chartraire, Cartulaire du Chapitre de Sens, Sens, Éd. Duchemin, 1904.
- Félix Aubert, Histoire du Parlement de Paris de l'origine à François 1er, Paris, 1894, t. I (2 vol.) Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- Gallia Christiana, t.XII, de Provinciis genonensi et Tarentasiensi, Paris, 1770, col 331-332. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 134.
- Eugène Chartraire (chanoine), « Jean Baillet » dans Dictionnaire d'histoire et géographie ecclésiastique, t. VI, Letouzey et Ané, 1932, col 255-257. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 134.
- François Molard (1845-1897), « Histoire de l'ancien Trésor de la Cathédrale d'Auxerre », dans Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, no 46, 1892, p. 154-161
- Bourdot de Richebourg, Nouveau coutumier général,... , chez Claude Robustel, Paris, 1724, 4 vol., in-folio.
- Archives départementales de l'Yonne, Inventaire du Trésor : G 1824
Notes et références
Notes
- Les années indiquées dans le texte source pour les événements se déroulant entre le premier janvier et Pâques, sont parfois celles de l'année précédente selon le calendrier actuel ; ceci en vertu de ce qu'à l'époque l'année se terminait à Pâques et non au 1er janvier.
- Ce missel manuscrit est parvenu aux chanoines de chapitre d'Auxerre par les mains de son neveu Jean Hennequin, fils de sa sœur Jeanne, qui ne le leur a remis que le 9 mai 1523. Sauvé des huguenots, son poids considérable fait qu'il n'a pas été utilisé après l'usage de l'imprimerie. Voir Lebeuf 1743, p. 567.
- En 1443 Laurent Pinon avait approuvé la création de la confrérie des Trépassés, et avait accordé des indulgences ordinaires à tous ceux et celles qui s'y enrôleraient. Voir Lebeuf 1743, p. 524.
- La confrérie des Trépassés a été créée sous Laurent Pinon (voir Note précédente) pour prier pour les nombreux morts des guerres récentes et par extension pour tous les morts de mort subite, qui ont trépassé sans recevoir l'extrême-onction.
Sur l'importance de l'extrême-onction au Moyen Âge, voir Jean-Pierre Leguay, Le feu au Moyen Âge, sous-section Le feu des derniers instants, paragraphes 73-75. Presses universitaires de Rennes, 2008. Mise en ligne 23 février 2015. Consulté le 14 janvier 2017. - La terre de Chivre produisait 60 livres de revenus annuels. Voir Lebeuf 1743, p. 561.
Références
- Joubert et al. 2006, p. 133.
- Joubert et al. 2006, p. 135.
- Edouard Maugis, Histoire du Parlement de Paris de l'avènement des rois Valois à la mort d'Henri IV, Paris, 1913-1916, t. II, p. 116. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- Françoise Autrand, Naissance d'un grand corps de l'État; les gens du Parlement de Paris 1345-1454, Paris, 1981, Publication de la Sorbonne, 1995, 450 p. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- François Blanchard, Les généalogies des maîtres des requêtes ordinaires de l'hôtel du roi, Paris, 1670. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- M. Harsgor, Recherche sur le personnel du conseil du roi sous Charles VIII et Louis XII, thèse de doctorat, 1972, Paris Sorbonne, t. 1. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- Cabinet d'Hozier, 23, 523, fol 4 v°-5 v° ; Dossiers bleus 51, diverses généalogies. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- A. Mirot, « La famille Baillet », Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France, 1943-1944. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- François Blanchard, Les Présidents au mortier du Parlement de Paris, Paris, 1647. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 135.
- Joubert et al. 2006, p. 134.
- Archives nationales, Z¹a68, f°116, 375.
- Constant Baloche, Église Saint-Merry de Paris, histoire de la paroisse et de la collégiale, H. Oudin, Paris, 1912, t. I (2 vol.).
- Joubert et al. 2006, p. 136.
- Lebeuf 1743, p. 560, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 561, volume 1.
- Joubert et al. 2006, p. 136, note 15 (continuée sur la page 137).
- Lebeuf 1743, p. 557, note (a), volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 558, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 559, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 568, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 192, volume 2.
- Lebeuf 1743, p. 566, volume 1.
- René Louis et Charles Porée, Le Domaine de Régennes et Appoigny, histoire d'une seigneurie des Évêques d'Auxerre du Ve siècle à la Révolution, Paris -Auxerre, 1939, p. 109-116. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 134.
- Archives départementales de l'Yonne pour ses visites pastorales : G 1636 en 1479, 1482, 1485. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 134-136.
- Claude Bardinet, Le palais épiscopal de Cosne-sur-Loire et les difficultés de sa restauration " sites et monuments 175-2001, pei24, dans revue de la Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique de la France (S.P.P.E.F).
- Inventaire du par Pierre Armand, notaire et tabellion royal au bailliage d'Auxerre.
- Vincent Tabbagh, Jean III Baillet, un magistrat devenu pasteur. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 133.
- Geneviève Souchal, Précisions historiques sur l'histoire de Saint-Étienne d'Auxerre et la famille parisienne des Baillet (v. 1500), Éd. Arles Textiles, 1986, pp. 11-63 - voir notamment pp. 24-32. Cité dans Joubert et al. 2006, p. 133.
- « Du palais des évêques d'Auxerre à l'hôtel des préfets de l'Yonne », sur yonne.gouv.fr.
- Juliette Didierjean et Patrice Walhlen, L'ancien Palais des évêques d'Auxerre et son quartier, éd. de l'Armançon, Auxerre, 1999, 72 pages, p. 36.
- Lebeuf 1743, p. 564.
- Lebeuf 1743, p. 562, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 563, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 563-564
- Lebeuf 1743, p. 524, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 567, volume 1.
- Archives nationales, 3AP8, 40 106, fol.36.
- Quelques détails sur sa mort sont donnés dans le Bulletin de la Société des sciences de l'Yonne, t. II, page 458.