Jon Voight
Jonathan Vincent Voight, dit Jon Voight (nom prononcé en anglais : [vɔɪt]), est un acteur et scénariste américain, né le à Yonkers (État de New York).
Pour les articles homonymes, voir Voigt.
Nom de naissance | Jonathan Vincent Voight |
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Naissance |
Yonkers (État de New York, États-Unis) |
Nationalité | Américaine |
Profession |
Acteur Scénariste |
Films notables | voir filmographie |
Séries notables | Ray Donovan |
Il est notamment connu pour les rôles qu'il tient dans les films Macadam Cowboy (1969), Délivrance (1972), Mission impossible (1996) et Pearl Harbor (2001), ainsi que dans la série télévisée Ray Donovan, de 2013 à 2020. Voight participe également aux deux long-métrages réalisés autour du personnage de Benjamin Gates : Le Trésor des Templiers en 2004 et Le Livre des secrets en 2007.
Il remporte l'Oscar du meilleur acteur en 1979 pour son rôle du vétéran paraplégique Luke Martin dans le film Le Retour et reçoit la National Medal of Arts des mains du président Donald Trump en 2019. Il est par ailleurs le père de l'actrice Angelina Jolie et du producteur de cinéma James Haven.
Biographie
D'origine allemande et slovaque[1], Jon Voight suit des cours de décoration scénique à l'université catholique d'Amérique de Washington, D.C. avant de débuter, en 1965, une carrière théâtrale à Broadway. Il connaît le succès avec la pièce Vu du pont d'Arthur Miller et obtient en 1967 le Theatre World Award pour sa prestation dans That Summer, That Fall de Frank D. Gilroy. La même année, il fait ses premiers pas au cinéma en apparaissant dans Sept secondes en enfer. La consécration arrive en 1969 : il immortalise son rôle de Macadam Cowboy aux côtés de Dustin Hoffman et se voit nommé à l'Oscar du meilleur acteur.
Au faîte de sa carrière, il incarne l'un des « aventuriers » apeurés dans Délivrance et est récompensé d'un Oscar pour son interprétation d'un vétéran du Viêt Nam devenu paraplégique dans Le Retour. Après sa prestation de boxeur déchu dans Le Champion de Franco Zeffirelli, Voight se fait plus rare sur les écrans. Le grand public le redécouvre en 1985 en bagnard aux prises avec un Runaway Train devenu incontrôlable — rôle qui lui vaut une nouvelle nomination à l'Oscar du meilleur acteur — ainsi qu'en gangster vieillissant dans le polar d'action Heat en 1995. Sa carrière relancée, Jon Voight interprète l'adversaire de Tom Cruise dans Mission impossible et de Matt Damon dans L'Idéaliste, film intimiste de Francis Ford Coppola.
Dès lors, les gros succès et les grands réalisateurs s'enchaînent : après De Palma et Coppola, Voight tourne pour Ennemi d'État de Tony Scott et U-turn par Oliver Stone ou encore avec Michael Mann pour Ali, qui lui permet d'être nominé à l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 2001. Aussi à l'aise pour incarner les persécuteurs d'enfants dans La Morsure du lézard que les sénateurs respectables dans Un crime dans la tête, l'acteur sexagénaire prend également plaisir à jouer les seconds couteaux dans quelques superproductions hollywoodiennes comme Pearl Harbor, où il campe le président Franklin D. Roosevelt, Transformers et les deux volets de la saga d'aventure Benjamin Gates.
Politique
Jeune, Voight a des idées de gauche. Ainsi, il soutient John Fitzgerald Kennedy lors de l'élection présidentielle de 1960 et est traumatisé par la mort du jeune président en 1963. Il milite par la suite contre la guerre du Viêt Nam, ce qui l'amène à soutenir George McGovern lors de l'élection présidentielle de 1972. Avec Jane Fonda, il apporte aussi son soutien au mouvement Unité populaire de Salvador Allende au Chili.
Il déclare que ce sont les violations des droits de l'homme au Viêt Nam, après le départ des Américains, qui l'ont fait changer d'avis : « Lorsque nous disions : Faites l'amour, pas la guerre, c'était parce qu'on ne voyait pas le mal, alors qu'il était juste sous nos yeux. » Il porte également un regard critique sur la débauche sexuelle de l'époque « qui a amené des gamines de 15 ans à se retrouver enceintes », et sur la drogue : « Il y en a même qui disent que la drogue stimulerait la réflexion. Moi je n'ai vu que des gens détruits par la drogue. »
En 2007, il se dit attristé par les critiques à l'encontre de George W. Bush. Lors des primaires républicaines de 2008, il soutient Rudy Giuliani, affirmant qu'il rend la ville de New York plus sûre lorsqu'il est maire et pour son action au moment des attentats du 11 septembre 2001. Après la défaite de Giuliani, il apporte son soutien à John McCain. Présent à la convention nationale du Parti républicain, il y assure la narration d'un documentaire sur Sarah Palin, candidate à la vice-présidence, et participe à un film de soutien aux soldats américains.
Jon Voight est un fervent soutien d'Israël, où il se rend à deux reprises. En 2009, il s'en prend à Jane Fonda, avec qui il a milité autrefois à gauche, après que cette dernière a signé un texte de soutien aux Palestiniens : « Je suis allé[Qui ?] en Israël, j'ai été au chevet de victimes de roquettes palestiniennes qui ont perdu toute leur famille[réf. nécessaire]. ». Fonda regrettera d'ailleurs d'avoir signé un texte « sans l'avoir lu » : « Pour apaiser la situation, il faut voir la souffrance des deux côtés, et il est vrai que ce texte ne voyait que la douleur des Palestiniens[réf. nécessaire]. ». Il accuse Barack Obama de faire la promotion de l'antisémitisme.
Il s'oppose à la réforme du système de santé d'Obama, surnommée Obamacare, participant à une conférence du Tea Party pour exprimer son opinion. Lors de l'élection présidentielle de 2012, il apporte logiquement son soutien à Mitt Romney. Lors de la campagne pour l'élection de 2016, il apporte finalement son soutien au candidat républicain Donald Trump[2]. Le , lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président, il prononce un discours.
Selon Business Insider, il soutient les accusations de fraudes électorales concernant l'élection présidentielle américaine de 2020[3].
Filmographie
Cinéma
- 1967 : Fearless Frank de Philip Kaufman
- 1967 : Sept secondes en enfer (Hour of the gun) de John Sturges
- 1969 : Out of it de Paul Williams
- 1969 : Macadam Cowboy (Midnight cowboy) de John Schlesinger
- 1970 : The Revolutionary de Paul Williams
- 1970 : Catch 22 de Mike Nichols
- 1972 : Délivrance (Deliverance) de John Boorman
- 1973 : The All-American Boy de Charles Eastman
- 1974 : Conrack (Conrack) de Martin Ritt
- 1974 : Le Dossier Odessa (The ODESSA File) de Ronald Neame
- 1975 : Double Jeu (Der Richter und sein Henker) de Maximilian Schell
- 1978 : Le Retour (Coming home) de Hal Ashby
- 1979 : Le Champion (The Champ) de Franco Zeffirelli
- 1982 : Lookin' to Get Out de Hal Ashby
- 1985 : Runaway Train d'Andreï Kontchalovski
- 1990 : Éternité de Steven Paul
- 1995 : Heat de Michael Mann
- 1996 : Mission impossible (Mission: Impossible) de Brian De Palma
- 1997 : Rosewood de John Singleton
- 1997 : Anaconda, le prédateur (Anaconda) de Luis Llosa
- 1997 : Boys will be boys de Dom DeLuise
- 1997 : U-Turn d'Oliver Stone
- 1997 : L'Idéaliste (The Rainmaker) de Francis Ford Coppola
- 1997 : Wanted : Recherché mort ou vif (Most wanted) de David Hogan
- 1998 : Le Général (The General) de John Boorman
- 1998 : Ennemi d'État (Enemy of the State) de Tony Scott
- 1999 : Nello et le chien des Flandres (A Dog of Flanders) de Kevin Brodie
- 1999 : Varsity Blues de Brian Robbins
- 2001 : Pearl Harbor de Michael Bay
- 2001 : Lara Croft: Tomb Raider (Tomb Raider) de Simon West
- 2001 : Zoolander de Ben Stiller
- 2001 : Ali de Michael Mann
- 2001 : 1943, l'ultime révolte (Uprising) de Jon Avnet
- 2003 : La Morsure du lézard (Holes) d'Andrew Davis : Marion Sevillo
- 2004 : Un crime dans la tête (The Manchurian candidate) de Jonathan Demme
- 2004 : Karaté Dog (The Karate Dog) de Bob Clark
- 2004 : P'tits Génies 2 (Superbabies: Baby Geniuses 2) de Bob Clark
- 2004 : Benjamin Gates et le Trésor des Templiers (National Treasure) de Jon Turteltaub
- 2006 : Les Chemins du triomphe (Glory Road) de James Gartner
- 2007 : Transformers de Michael Bay
- 2007 : Septembre funeste (September Dawn) de Christopher Cain
- 2007 : Bratz : In-sé-pa-rables ! (Bratz) de Sean McNamara : le principal Dimly
- 2007 : Benjamin Gates et le Livre des secrets (National treasure) de Jon Turteltaub
- 2008 : Le Prix de la loyauté (Pride and Glory) de Gavin O'Connor
- 2008 : Tonnerre sous les tropiques de Ben Stiller
- 2008 : An American Carol de David Zucker
- 2008 : Tout... sauf en famille de Seth Gordon
- 2012 : Psychic ou Disparition inquiétante (Beyond) de Josef Rusnak
- 2013 : Getaway de Courtney Solomon et Yaron Levy
- 2013 : Dracula: The Dark Prince de Pearry Reginald Teo
- 2015 : Baby Geniuses and the Space Baby de Sean McNamara
- 2015 : Woodlawn de Andrew Erwin
- 2016 : J. L. Ranch de Charles Robert Carner
- 2016 : Les Animaux fantastiques de David Yates
- 2017 : Surviving the Wild de Patrick Alessandrin
- 2017 : Ces différences qui nous rapprochent (Same Kind of Different as Me) de Michael Carney
- 2018 : Orphan Horse de Sean McNamara
- 2021 : Reagan de Sean McNamara : Viktor Novikov
- 2023 : Megalopolis de Francis Ford Coppola
Télévision
- 1993 : Lonesome Dove : La Loi des justes (Capitaine Woodrow F. Call) (série TV)
- 1999 : L'Arche de Noé (Noah's Ark) de John Irvin : Noah
- 2001 : Jack et le Haricot magique (Jack and the Beanstalk: The Real Story) de Brian Henson : Siggy (Sigfried Mannheim)
- 2005 : Le Pape Jean-Paul II (Pope John Paul II) de John Kent Harrison : Pape John Paul II / Karol Wojtyla
- 2008 : 24 Heures chrono : Redemption de Jon Cassar (TV)
- 2009 : 24 heures chrono : Saison 7 épisodes 12 à 21 (série TV) : Jonas Hodges
- 2010 : Lone Star (série TV de 5 épisodes) : Clint Thatcher
- 2013-2020 : Ray Donovan (série TV) : Mickey Donovan
- 2022 : Ray Donovan: The Movie (téléfilm) de David Hollander : Mickey Donovan
Scénariste
- 1982 : Lookin' to Get Out, de Hal Ashby
Récompenses
- 1969 : Macadam Cowboy : nommé aux Oscars
- 1978 : Le Retour :
- 1985 : Runaway Train : nommé aux Oscars
Voix françaises
En France, plusieurs comédiens ont doublé Jon Voight. Parmi les plus fréquents, il y a Michel Fortin et Michel Ruhl. Claude Giraud, François Dunoyer, Bernard Tiphaine et Frédéric Cerdal l'ont doublé à trois reprises.
Au Québec, Jon Voight est principalement doublé par Jean-Marie Moncelet.
- En France
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- Au Québec
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Notes et références
- (en) "Will the real Jon Voight please stand up ?", Interview, 1er mai 2006.
- (en-US) « Jon Voight on why he's supporting Trump and Hollywood isn't », sur Fox News, (consulté le ).
- (en-US) Justin Rood, « Dozens of people who supported radical right-wing efforts to overturn the 2020 election currently sit on government boards running places like the Holocaust Memorial and the Kennedy Center », sur Business Insider, (consulté le )
- « Comédiens ayant doublé Jon Voight en France » sur RS Doublage.
- « Comédiens ayant doublé Jon Voight au Québec » sur Doublage.qc.ca.
Liens externes
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