Joseph-Nicolas Barbeau du Barran
Joseph-Nicolas Barbeau du Barran, né le à Castelnau-d'Auzan et mort le à Assens est un homme politique français, député à la Convention nationale et représentant à la Chambre des Cent-Jours.
Membre de la Chambre des représentants Gers | |
---|---|
- | |
Président de la Convention nationale | |
4 - | |
Député de la Convention nationale Gers | |
- | |
Président du conseil d'administration Club des jacobins |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 54 ans) Assens |
Nationalité | |
Activité |
Parti politique | |
---|---|
Membre de |
Biographie
Procureur-général syndic du département du Gers, il fut élu par ce même département, le , le cinquième sur neuf, à la Convention nationale, où il siégea sur les bancs Montagnards. Il devint un des membres les plus ardents de la Montagne, et des plus influents à l'Assemblée.
Lors du procès du roi Louis XVI, il vota pour la culpabilité du roi, contre la ratification du jugement du peuple, pour la peine de mort et contre le sursis. Il motiva sa décision sur la peine en ces termes : « J'ai consulté la loi ; elle me dit que tout conspirateur mérite la mort. La même loi me dit aussi que la même peine doit s'appliquer aux mêmes crimes : je vote pour la mort ». Le , il vota contre la mise en accusation de Marat et, le , il vota contre le rapport du décret qui, la veille, avait cassé la Commission des Douze.
Président du club des Jacobins, il devint membre du comité des pétitions, du Comité d'alinéation et du Comité de sûreté générale. Il fit condamner son collègue Asselin pour avoir reçu à son domicile la marquise Luppé de Chauny, qu'il fit condamner à mort. Adversaire de Robespierre, il le combattait pour prendre sa place.
Après la chute de Robespierre, il prit la défense de Billaud-Varenne et de Barrère et s'opposa à la mise en accusation des anciens membres du comité de salut public. Impliqué dans l'insurrection de prairial an III (), il fut condamné à la déportation, puis amnistié.
Élu à la chambre des Cent-Jours par le département du Gers, à la seconde restauration, il fut condamné à l'exil comme régicide par la loi du 12 janvier 1816 et se retira en Suisse. Il était, comme les autres conventionnels du Gers, Maribon-Montaut, Perez du Gief et Jean Moysset et la plupart des administrateurs du département, franc-maçon[1].
Notes et références
- Comité des travaux historiques et scientifiques, Bulletin historique et philologique du Comité des travaux historiques et scientifiques : section d’histoire et de philologie, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 159.
Sources
- Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises. Première série, 1787 à 1799. Tomes LVII, LXII, LXV, LXVI, LXVIII et LXXI
- « Joseph-Nicolas Barbeau du Barran », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Gilbert Brégail, « Un Conventionnel gersois : Barbeau-Dubarran », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire & scientifique du Gers, , p. 401-412.
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Portail du Gers
- Portail de la Révolution française
- Portail du Premier Empire
- Portail de la politique française