Juziers

Juziers est une commune du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, située à 10 km environ à l'est de Mantes-la-Jolie.

Juziers

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Département Yvelines
Arrondissement Mantes-la-Jolie
Intercommunalité Grand Paris Seine et Oise
Maire
Mandat
Ketty Varin
2020-2026
Code postal 78820
Code commune 78327
Démographie
Gentilé Juziérois
Population
municipale
3 843 hab. (2019 )
Densité 389 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 36″ nord, 1° 50′ 47″ est
Altitude Min. 17 m
Max. 185 m
Superficie 9,88 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Limay
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Juziers
Géolocalisation sur la carte : France
Juziers
Géolocalisation sur la carte : Yvelines
Juziers
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Juziers
Liens
Site web juziers.fr

    Juziers est une « ville porte » du Parc naturel régional du Vexin français et est candidate pour intégrer le parc en 2005.

    Ses habitants sont appelés les Juziérois[1].

    Géographie

    Représentations de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    Localisation de Juziers dans les Yvelines
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes ; 5 : localisation de Juziers dans les Yvelines

    Située sur la rive nord de la Seine, Juziers est une commune résidentielle et rurale, dont la partie nord vallonnée et boisée est à la limite du Vexin français.

    Elle est limitrophe de Gargenville à l'ouest, de Brueil-en-Vexin et Oinville-sur-Montcient au nord, de Mézy-sur-Seine à l'est. Au sud, la Seine la sépare de la commune d'Aubergenville. Elle englobe une partie de l'île de Mézy.

    La commune est desservie par la RD 190 qui relie Limay à Poissy par la rive nord de la Seine, et par une gare de la ligne ferroviaire Paris-Saint-Lazare-Mantes-la-Jolie via Conflans-Sainte-Honorine.

    Urbanisme

    Typologie

    Juziers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[5] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[8],[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Gisei en 978[10]; Gisiaco en 986; Gesiaco[10] ou Geziacum en 1180; Gysecum en 1210[11]; Gisiers et Jusiers en 1289[12].

    Il s'agit d'une variante Gisiacum[10] du type toponymique gaulois (celtique) Gisacum bien attesté dans le département contigu de l'Eure[13] (*Gisacon < *Gisāko-) que l'on retrouve dans Gisay-la-Coudre et Gisacum, ancien nom du Vieil-Evreux. Cette formation toponymique est basé sur le suffixe -(i)acum[10], d'origine gauloise et marquant le lieu ou la propriété.

    Le premier élément Giso- représente un élément gaulois bien attesté qui s'explique, soit par le nom de personne gaulois Gisos, soit par le terme gēso (de gaiso) qui signifie « javelot, pointe, cap, éminence »[13], (terme passé en latin sous la forme gaesum), à supposer une évolution secondaire gēso > gīso fréquente en gaulois cf. Alesia / Alisia.

    Ernest Nègre a vu dans l'élément Jus- de Jusiers le nom de personne germanique Giso[10], alors qu’il considère paradoxalement Gisacum comme le nom d'un dieu gaulois (Gisacos) et qu’il croit le reconnaître dans Gisy-les-Nobles (Yonne, Gisei IXe siècle, Gisiacum 1142) et Gisay (Vienne, Gisiaco 1097 - 1100)[14], dont les formes anciennes sont identiques à celles de Jusiers.

    L'évolution de Gisei en Jusiers est aberrante, car il devrait avoir abouti à *Gisy / *Gizy (comme Gisy et Gizy). L'altération de Gi- en Ju- est peut-être liée à l'attraction des mots français en Ju-. Quant à la substitution de la finale -iers à -y, elle est due à l'attraction des noms de lieux en -ier[10](s), telle qu'on la constate dans Aizier (Eure, Aysiacus 1025, Aisy jusqu'au XVe siècle).

    Histoire

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2019, la commune comptait 3 843 habitants[Note 3], en diminution de 0,21 % par rapport à 2013 (Yvelines : +2,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0881 1199841 0111 0291 0301 000958884
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    809805838800800708695723720
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7067767658971 0521 1161 0841 0731 159
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 5571 8952 3482 5583 1643 3703 6523 7813 758
    2019 - - - - - - - -
    3 843--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,9 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 921 hommes pour 1 952 femmes, soit un taux de 50,40 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,32 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[19]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ou +
    0,5 
    6,2 
    75-89 ans
    8,5 
    15,4 
    60-74 ans
    15,0 
    22,5 
    45-59 ans
    24,1 
    19,2 
    30-44 ans
    19,7 
    17,4 
    15-29 ans
    14,9 
    19,2 
    0-14 ans
    17,2 
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[20]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ou +
    1,3 
    5,7 
    75-89 ans
    7,7 
    13,4 
    60-74 ans
    14,5 
    20,6 
    45-59 ans
    20,3 
    19,8 
    30-44 ans
    19,9 
    18,4 
    15-29 ans
    17 
    21,5 
    0-14 ans
    19,4 

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1788 1789 Valentin Lebœuf   Syndic
    1790 1790 Jacques Ozanne    
    1790 1791 Jean Ledoux    
    1791 1792 Louis Charpentier    
    1792 1795 François Levieil    
    1795 1800 quatre agents municipaux    
    1800 1806 Jacques Leclerc    
    1806 1810 Nicolas Chappée    
    1810 1815 H. Carie Saint-Clément    
    1815 1816 Jean-Pierre Levieil    
    1816 1821 H. Carie Saint-Clément    
    1821 1822 Jean-Nicolas Langot    
    1822 1828 Nicolas Duvivier    
    1828 1848 Joseph Audin    
    1848 1861 François Auger    
    1861 1870 Jules Émile Delapalme   Notaire
    1870 1871 Barthélémy Chappée    
    1871 1881 Jean-Louis Langot    
    1881 1888 Vincent Racine    
    1888 1893 Eugène Levieil    
    1893 1896 Joseph Charpentier    
    1896 1911 Émile Gilbert    
    1911 1923 Julien Busson-Billault   Avocat
    1923 1925 Joseph Jérôme    
    1925 1930 Jules Dennery    
    1930 1944 Georges Ozanne    
    1944 1947 Ch.Leguillette    
    1947 1971 Paul Doucet    
    mars 1971 juin 1995 Michel Ozanne   Enseignant
    juin 1995 mars 2008 Michel Rémiot[21] (1947- ) SE Retraité de Renault
    mars 2008 mai 2020 Philippe Ferrand[1] (1959- ) SE Cadre
    mai 2020 En cours Ketty Varin (1978- ) SE Cadre de la fonction publique

    Instances administratives et judiciaires

    La commune de Juziers appartient au canton de Limay et est rattachée à la Communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise. Elle est aussi incluse dans le territoire de l'opération d'intérêt national Seine-Aval[22].

    Sur le plan électoral, la commune est rattachée à la huitième circonscription des Yvelines, circonscription mi-rurale, mi-urbaine du nord-ouest des Yvelines centrée autour de la ville de Mantes-la-Jolie.

    Sur le plan judiciaire, Juziers fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[23],[24].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments historiques

    L'église Saint-Michel.

    Juziers compte deux monuments historiques sur son territoire.

    Ses origines remontent au Xe siècle. Elle était placée sous le patronage de l'abbaye Saint-Père-en-Vallée de Chartres sous l'Ancien Régime, qui entretenait un prieuré au nord de l'église à partir du XIe et jusqu'à la fin du XVIIe siècle.
    Dans sa forme actuelle, l'église se compose d'une nef basilicale très austère du milieu du XIe siècle, d'un transept contemporain, et d'un chœur du troisième quart du XIIe siècle. Les parties les plus anciennes sont d'une grande valeur archéologique, car très peu d'édifices de cette ampleur de cette époque subsistent en Île-de-France. Leur intérêt est toutefois diminué par la reconstruction de la façade occidentale, le voûtement d'ogives et la réduction de l'arcade vers le croisillon sud au cours des années 1850, et l'effondrement du clocher central en 1753, entraînant de gros dégâts dans le transept. Le chœur est tout aussi précieux pour son architecture originale, non dépourvue d'élégance, et en tant que témoin des commencements de l'architecture gothique. Il n'a subi aucun remaniement depuis sa construction[26].
    • Maison du XVIIIe siècle dite Le Mesnil-Saint-Laurent (inscrite monument historique par arrêté du [27])

    Autres éléments du patrimoine

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre Jules Baroche (1802-1870), avocat et homme politique, fut ministre présidant le conseil d'État de 1852 à 1863. Il acheta en 1837 le « château de la Sergenterie » à Juziers dont il fut élu conseiller municipal, et maire (nommé en 1870)[28].
    • Ernest Baroche (1829-1870), haut fonctionnaire et homme politique, fils aîné du précédent, a vécu à Juziers[28]
    • Léon Chausson (1863-1933), industriel, cofondateur en 1901 de la société Poliet et Chausson, fit construire la cimenterie de Gargenville à partir de 1916.
    • Ferdinand Bac (1859-1952), dessinateur, caricaturiste et écrivain, a vécu cinq ans à Juziers dans sa résidence de l'« Ermitage d'Apremont ».
    • Berthe Morisot (1841- 1895), peintre impressionniste a vécu au château du Mesnil, rue Berthe Morisot.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à deux clefs passées en sautoir d'argent et à l'épée brochant en pal du même, à l'écusson d'azur semé de fleurs de lys d'or brochant en abîme sur le tout.
    Détails
    Ce blason reprend les armes de l'abbaye Saint-Père-en-Vallée, l'écusson central figurant le blason de l'Île-de-France[29].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Ghislaine Denisot, Jean Leblond et Maurice Morin, Juziers dans l'histoire, Juziers, éditions JDH, , 240 p. (ISBN 978-2-9532427-0-6)
    • Michel Ozanne, Juziers pendant la Révolution : 1789-1795, M. Ozanne, , 125 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Juziers », Union des maires des Yvelines (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Paris », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, librairie Droz, Genève, 1990, p. 765, n° 12988
    11. Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
    12. Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, vol. 1 à 2, Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, , p. 26.
    13. François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 116 - 117
    14. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, librairie Droz, Genève, 1990, p. 161, n° 2568 (lire en ligne)
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Juziers (78327) », (consulté le ).
    20. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département des Yvelines (78) », (consulté le ).
    21. « La liste des maires - "Troisième tour" des municipales », Le Courrier de Mantes, .
    22. « Les communes et les intercommunalités du territoire de l’OIN Seine Aval », Epamsa (consulté le ).
    23. « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
    24. « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
    25. « Église Saint-Michel », notice no PA00087465, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. Bernhard Duhamel, Guide des églises du Vexin français : Juziers, Paris, Éditions du Valhermeil, , 344 p. (ISBN 2-905684-23-2), p. 196-198.
    27. « Maison du XVIIIe siècle », notice no PA00087466, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Denisot, Leblond et Morin 2008, p. 213-216.
    29. Le Patrimoine des communes des Yvelines, Paris, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), p. 378.
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