Mur-de-Barrez
Mur-de-Barrez, dit Mur, est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Mur (homonymie).
Mur-de-Barrez | |
Vue aérienne. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Rodez |
Intercommunalité | Communauté de communes Aubrac, Carladez et Viadène |
Maire Mandat |
Pierre Ignace 2020-2026 |
Code postal | 12600 |
Code commune | 12164 |
Démographie | |
Gentilé | Barrezien(ne) |
Population municipale |
701 hab. (2019 ) |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 50′ 35″ nord, 2° 39′ 44″ est |
Altitude | Min. 653 m Max. 953 m |
Superficie | 20,18 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Aubrac et Carladez |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mur-de-barrez.fr |
Le patrimoine architectural de la commune comprend six immeubles protégés au titre des monuments historiques : la Porte de ville (tour de Monaco), classée en 1913, la maison Renaissance (mairie), inscrite en 1929, l'église Saint-Martin, classée en 1930, l'église Saint-Thomas-de-Cantorbéry, classée en 1932, le château de Venzac, inscrit en 1989, et le monument aux morts, inscrit en 2018.
Géographie
Site
Mur-de-Barrez est construite à l'extrémité nord du plateau basaltique du Barrez issu des coulées basaltiques du volcan cantalien et à 800 mètres d'altitude, entre les vallées du Goul à l'ouest et de la Bromme à l'est. Située dans le sud du Massif central aux confins du Rouergue (actuel département de l'Aveyron), Mur-de-Barrez influence et est influencée par les coutumes, la culture et l'architecture de la Haute-Auvergne (actuel département du Cantal). La commune est située, avec Lacroix-Barrez, dans une région appelée le Barrezois ou Barrez, raison pour laquelle les habitants de Mur sont appelés les Barreziens. Ce petit pays, qui tient son nom de Bars, site d'un latifundium gallo-romain regroupant un vaste domaine et ayant donné son nom à cette contrée et à des villages comme Barriac, a ensuite fait partie d'une région plus grande : le Carladez ou Carladès dont le village de Carlat possédait une forteresse-clef de tout le Sud-Ouest au VIIIe siècle.
Localisation
Raulhac (Cantal) |
Pailherols (Cantal) |
Thérondels | ||
N | ||||
O Mur-de-Barrez E | ||||
S | ||||
Taussac | Brommat |
Hydrographie
La commune est drainée par la Bromme, le ruisseau de Lacapelle-Barrès, le riou Migie, le ruisseau de Messel, le ruisseau de Pompialou et par divers petits cours d'eau[1].
La Bromme, d'une longueur totale de 30,3 km, prend sa source dans la commune de Pailherols (15) et se jette dans la Truyère à Lacroix-Barrez, après avoir arrosé 5 communes[2].
Le ruisseau de Lacapelle-Barrès, d'une longueur totale de 12,6 km, prend sa source dans la commune de Malbo (15) et se jette dans la Bromme à Pailherols (15), après avoir arrosé 5 communes[3].
Climat
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat de montagne », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne l'extrême nord du département de l'Aveyron, regroupe tous les lieux où les influences montagnardes et/ou semi-continentale sont prépondérantes, ce qui se traduit par un nombre de jours et un cumul élevés de précipitation, une température moyenne inférieure à 9,4 °C et, corrélativement, plus de 25 jours au cours desquels la température minimale a été inférieure à −5 °C et moins de 4 avec un maximum supérieur à 30 °C[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[4]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[6]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Aurillac, qui se trouve à 19 km à vol d'oiseau de la commune[7], où la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[8], à 10,2 °C pour 1981-2010[9], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[10].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Mur-de-Barrez comprend cinq ZNIEFF de type 1[Note 3],[11] :
- les « Coteaux entre Raulhac Courbelimagne Mur-de-Barrez environs Cros de Ronesque » (729,4 ha), couvrant 4 communes dont 2 dans l'Aveyron et 2 dans le Cantal[12] ;
- le « Puy de la Justice » (142,10 ha), couvrant 2 communes du département[13] ;
- le « Ruisseau de la Bromme à mur-De-Barrez » (51,6 ha), couvrant 3 communes du département[14] ;
- les « Zones humides de la Bromme » (255,6 ha), couvrant 4 communes dont 2 dans l'Aveyron et 2 dans le Cantal[15] ;
- les « Zones humides du Rieu » (100,4 ha), couvrant 2 communes du département[16]
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[11], les « Vallées de la Bromme et du Siniq, des limites du cantal à la confluence de Brommat » (1 219 ha), qui s'étend sur 8 communes dont 4 dans l'Aveyron et 4 dans le Cantal[17].
- Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 de la commune.
Urbanisme
Typologie
Mur-de-Barrez est une commune rurale[Note 5],[18]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (84,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (56,3 %), prairies (38,2 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (2 %)[20].
Planification
La commune disposait en 2017 d'un plan local d'urbanisme en révision[21]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[22].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Mur-de-Barrez est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier, le risque radon[23],[24].
Risques naturels
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[25].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont liés au retrait-gonflement des argiles[23], conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[26]. Ce phénomène peut provoquer des dégâts très importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. La carte de zonage de cet aléa peut être consultée sur le site de l'observatoire national des risques naturels Georisques[27].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon le dossier départemental des risques majeurs du département établi en 2013, la commune de Mur-de-Barrez est classée à risque moyen à élevé[29]. Un décret du a modifié la terminologie du zonage définie dans le code de la santé publique[30] et a été complété par un arrêté du portant délimitation des zones à potentiel radon du territoire français. La commune est désormais en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].
Toponymie
La nom de la ville est attesté sous le nom de Castrum de Muro en 1330 et Bastida de muro en 1383, mur ayant ici le sens de mur d'enceinte[32].
Histoire
Héraldique
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Les armes de la commune de Mur-de-Barrez se blasonnent ainsi :
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Moyen Âge
Un mas carolingien est attesté en contrebas de l'actuel site du château du Mur-de-Barrez. Un petit bourg s'établit alors à proximité mais l'habitat devait, petit à petit, se déplacer autour de la mésa basaltique sur laquelle le château puis la forteresse du Mur-de-Barrez s'implanta. Le château est attesté dès le XIe siècle. Propriété des vicomtes de Carlat, la cité fut à deux reprises entre les mains des Anglais (en 1373 et 1418) lors de la guerre de Cent Ans avant de subir l'assaut des calvinistes de 1574 à 1590. Ce qui engendra la destruction du château à partir de 1620 sur ordre d'Henri IV de 1607, afin que la forteresse - comme toutes celles du Sud-Ouest - ne contribue plus à la guerre entre protestants et catholiques. La ville offrait alors un visage plutôt cossu : aux nombreuses foires attirant marchands, négociants et paysans du Carladez, mais aussi de Rouergue et d'Auvergne, s'ajoutaient les activités liées à la présence d'un certain nombre d'institutions religieuses et d'une petite bourgeoisie locale d'avocats et de notaires.
Époque moderne
En 1643, par le Traité de Péronne, les Grimaldi de Monaco reçurent de Louis XIII la Vicomté de Carladez qui restera leur propriété jusqu'à sa confiscation en 1789. Deux ans plus tard, en 1791, le débat fit rage entre les tenants d'un rattachement du Barrez (partie méridionale du Carladez) au nouveau département du Cantal, ou bien à celui de l'Aveyron. C'est la position des députés Lambel et Bô qui l'emporta, à savoir le rattachement à l'Aveyron : l'ancienneté des liens tissés avec Rodez, la difficulté d'accéder à Aurillac, la compétence, au XVIIIe siècle, de Villefranche-de-Rouergue en matière politique et financière ont joué dans cette décision. Elle devint chef-lieu de district de 1790 à 1800.
Époque contemporaine
En 1883, Marcellin Boule y découvrit des exploitations préhistoriques de bancs de silex au lieu dit La Côte Blanche. Son travail a été publié dans un mémoire en janvier 1887 : "Nouvelles observations sur les puits préhistoriques d'extraction du silex."
Le , le président de la République, Albert Lebrun, est venu à Mur-de-Barrez pour inaugurer le barrage de Sarrans, et l'usine souterraine du Brezou. Il a été reçu à Mur de Barrez par Monsieur Delmas, maire de Mur de Barrez, et par le Docteur Adrien Viguier, conseiller général du canton de Mur de Barrez.
Le jeudi , le Président de la République, Nicolas Sarkozy, est venu en Carladez. Après avoir visité l'exploitation agricole de Sarrans, dans laquelle Alain Durand et son épouse pratiquent l'élevage de vaches Aubrac, à côté d'Albinhac, le Président est venu prendre un bain de foule sur la place de Mur de Barrez avant de déjeuner en compagnie de la brigade de Gendarmerie à l'Auberge du Barrez.
Le mercredi , son altesse sérénissime le prince Albert II de Monaco, s'est rendu à Mur-de-Barrez lors de sa visite du Carladez (ancien fief de ses ancêtres). Il a été accueilli par M. Alain Cézac (Maire) entouré des élus du canton et du département. Au cours de sa visite il a dévoilé une plaque commémorative sur la Tour de Monaco et signé le livre d'Or de la Mairie.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Mur-de-Barrez est membre de la communauté de communes Aubrac, Carladez et Viadène[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Laguiole. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[33].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Rodez, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton d'Aubrac et Carladez pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la première circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[34].
- Mur-de-Barrez dans l'intercommunalité en 2020[Note 6].
- Mur-de-Barrez dans le canton d'Aubrac et Carladez en 2020.
- Mur-de-Barrez dans l'arrondissement de Rodez en 2020.
Élections de 2020
Le conseil municipal de Mur-de-Barrez, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[35] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[36]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Sur les seize candidats en lice[37], quinze sont élus dès le premier tour, le , correspondant à la totalité des sièges à pourvoir, avec un taux de participation de 48,05 %[38]. Pierre Ignace est élu nouveau maire de la commune le [39].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[40]. Deux sièges sont attribués à la commune au sein de la communauté de communes Aubrac, Carladez et Viadène[41].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[45].
En 2019, la commune comptait 701 habitants[Note 7], en diminution de 11,38 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 318 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 572 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 480 €[I 5] (20 640 € dans le département[I 6]).
Emploi
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 7,3 % | 6,7 % | 6,5 % |
Département[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 354 personnes, parmi lesquelles on compte 77,4 % d'actifs (70,9 % ayant un emploi et 6,5 % de chômeurs) et 22,6 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 10]. Elle compte 473 emplois en 2018, contre 496 en 2013 et 501 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 259, soit un indicateur de concentration d'emploi de 182,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,1 %[I 11].
Sur ces 259 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 163 travaillent dans la commune, soit 63 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 57,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % les transports en commun, 24,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 16,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Secteurs d'activités
99 établissements[Note 10] sont implantés à Mur-de-Barrez au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 99 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 21 | 21,2 % | (17,7 %) |
Construction | 5 | 5,1 % | (13 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 36 | 36,4 % | (27,5 %) |
Information et communication | 2 | 2 % | (1,5 %) |
Activités financières et d'assurance | 10 | 10,1 % | (3,4 %) |
Activités immobilières | 3 | 3 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 6 | 6,1 % | (12,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 11 | 11,1 % | (12,7 %) |
Autres activités de services | 5 | 5,1 % | (7,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (36 sur les 99 entreprises implantées à Mur-de-Barrez), contre 27,5 % au niveau départemental[I 15].
Entreprises
Les quatre entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[48] :
- Enolya Distrib, supermarchés (2 268 k€)
- SAS SP Solar, production d'électricité (211 k€)
- SAS SP Énergie, production d'électricité (120 k€)
- Delta Solutions, activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses (18 k€)
Agriculture
La commune est dans la « Viadène et vallée du Lot », une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aveyron[49]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 31 | 27 | 27 | 23 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 699 | 1 774 | 1 945 | 1 773 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 31 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 27 en 2000 puis à 27 en 2010[51] et enfin à 23 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 26 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[52],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1 699 ha en 1988 à 1 773 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 55 à 77 ha[51].
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Thomas-de-Cantorbéry de Mur-de-Barrez
L'église Saint-Thomas de Canterbury des XIIe et XIIIe siècles et du XVIIe siècle, possède un gisant en clé de voûte de la première travée de la nef, ainsi qu'un chœur du XVIIe siècle rebâti à la suite de la destruction du chœur roman par les Calvinistes. Les membres de la famille de Carlat ont été enterrés en ses murs au niveau du transept. Elle était d'abord dédiée à Saint Blaise. Elle comportait plusieurs chapelles rayonnantes dont la chapelle Saint François qui est la seule encore accessible par l'esplanade. Elle a été remanié aux XVe et XVIIe siècles (porte d'entrée et chœur).
Tour de Monaco
La Tour de Monaco, dite lo Portal, malgré son nom, témoignage d'un temps après 1643, où Mur-de-Barrez était devenu avec tout le Carladez la propriété des princes de Monaco. Tour-porche, c'était la principale porte d'entrée dans la ville, c'est l'un des rares éléments subsistants de la fortification de la ville qui comprenait un rempart flanqué d'au moins quatre tours de défense (1437 convention entre Bonne de Berry et les habitants du Mur-de-Barrez). La destruction des fortifications et du château est décidée par Henri IV en 1607 mais sera exécutée sous Louis XIII par ordonnance du .
Maison consulaire
La maison consulaire (actuelle mairie) à l'angle de la Place de l'église et de la Grand'rue, est de style Renaissance tardive (1575), avec passage sous voûtes. Résidence au XVIe siècle de la famille Barthélémy "Bienfaitrice de la Ville". Gendarmerie au XIXe siècle. Couvent des sœurs Franciscaines de 1870 à 2000.
Monument aux morts
Adossé à la tour de Monaco, il a été sculpté en 1922 par Maurice Grandet, élève de Denys Puech, Le fondeur est Alexis Rudier. Il a été classé au titre des monuments historiques le . Il a été restauré en 2018 par Caroline Botbol.
Monastère Sainte-Claire
Monastère Sainte-Claire : Fondé en 1651 par François d'Humières sieur de Calsade. Après la révolution de 1789 il fut vendu à la municipalité de Mur-de-Barrez comme bien national, il servit de prison. En 1804 il devint Collège Impérial. Incendié en 1809. En 1868 retour des sœurs Clarisses. Il est toujours occupé par les sœurs clarisses. Accueil monastique de 30 chambres, pour séjour spirituel[58].
Divers
D'autres vestiges des fortifications sont encore visibles : tours d'angle (de part et d'autre de la tour de Monaco), murailles (façades ouest de la ville ; au droit de la chapelle jouxtant le chœur de l'église Saint-Thomas de Canterbury) et autres portes (au nord "de le Berque", à l'ouest "du pourtalou")
- Ruines du château-fort : la destruction ordonnée par Henri IV et réalisée sous Richelieu n'a laissé sur place que quelques soubassements. Site aménagé avec table d'orientation et vue sur le Barrez, l'Aubrac et le Plomb du Cantal.
- Maisons Renaissance et XVIIIe siècle, de la Tour de Monaco au Château :
- Hôtel de Mandilhac : 16, rue de l'église. Construction en 1768 par Jérôme de Verdier de Mandilhac (trésorier de France à Montauban).
- En 1863, ouverture d’une école tenue par les Frères des écoles chrétiennes. Cette école périclite à la fin du XIXe siècle.
- En 1962, Montheil de Septfons cède l’immeuble et ses dépendances à la Société des Écoles Libres de Rodez.
- L'établissement scolaire catholique Saint Pierre ferme en 2000 à la suite d'une affaire de pédophilie[59].
- Maison Montheil de Septfons : 18, rue de l'église. Construction en 1776 par la Famille Gaches de Venzac dont elle porte le blason.
- Hôtel de Mandilhac : 16, rue de l'église. Construction en 1768 par Jérôme de Verdier de Mandilhac (trésorier de France à Montauban).
- Quartier de la Berque : ancien quartier médiéval remanié aux XVII et XVIIIe siècle Autour de la porte de "la Berque" (traduction : brèche).
- Porte de Lembergue (dite "Lo Portalou") Située rue du Portalou à l'ouest, était la 3e porte des fortifications qui entouraient le bourg.
- Jardin de Marie : situé au Nord à côté de l'église et est un lieu inspiré des jardins du Moyen Âge et offre une vue sur les alentours.
- Église de Sinhalac
- Observatoire Astronomique de Frons
Ruines du château fort. Porte de la Berque. Porte de la Berque. Maison. Maison.
Personnalités liées à la commune
- Mur-de-Barrez est le lieu d'origine de plusieurs familles de bougnats particulièrement connues dans le monde de la brasserie, de l'hôtellerie et des boîtes de nuits. En effet les Tafanel, les Bouscarat et les Ladoux sont tous originaires de Mur-de Barrez[60].
- Bernart de Venzac, troubadour, originaire du château de Venzac.
- Guilhem de Mur, troubadour.
- Jean-Baptiste Bô (1743-1814), député de l'Aveyron à la Convention nationale.
- Antoine Bernardin Fualdès (1761-1817), avocat jacobin, procureur impérial, assassiné à Rodez dans des conditions mystérieuses.
- Jean-Lucien Maurel (1929-), directeur du collège privé catholique Saint-Pierre (1953-1996). Arrêté en 1996, incarcéré en 1997, il est condamné en 2000 à dix ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur trois mineurs. Le collège est fermé en août 2000[59].
Pour approfondir
Bibliographie
- Christophe Bellat, Mur-de-Barrez en Carladez : au fil de l'histoire, Mur-de-Barrez, C. Bellat, , 48 p., ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 21 cm (BNF 38893501)
- "L'occupation du sol à l'époque médiévale dans le canton de Mur de Barrez", in La Revue du Rouergue, 2002
- Documents relatifs à la vicomté de Carlat, recueillis et publiés par ordre de S.A.S. le Prince Albert Ier par Gustave Saige et le Comte de Dienne, 1900, Monaco (réédition Aurillac, 2007, 2 in-8°.)
- Dictionnaire statistique, ou Histoire, description et statistique du département du Cantal
- (oc + fr) Christian-Pierre Bedel (préf. Bernard Monzie), Lo Mur : Brocmat, La Crotz, Muròls, Taussac, Terondèls / Christian-Pierre Bedel e los estatjants del canton del Mur-de-Barrés, Rodez, Mission départementale de la culture, coll. « Al canton », , 239 p., ill., couv. ill. ; 28 cm (ISBN 2-907279-26-2, ISSN 1151-8375, BNF 36688571)
Articles connexes
Liens externes
- Site Officiel de la mairie de Mur-de-Barrez.
- « Site de l'Office de Tourisme du Carladez »
- Site de la paroisse Notre Dame en Barrez.
- Site du Monastère Sainte Claire de Mur de Barrez.
- Presqu'île de Laussac sur le barrage de Sarrans
- Complexe Hydroélectrique de la Truyère
- Mur-de-Barrez sur le site de l'Institut géographique national
- Insee - Chiffres clés : Mur-de-Barrez.
- Article sur Mur-de-Barrez en 1783
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Le périmètre de la communauté de communes Aubrac, Carladez et Viadène est identique à celui du canton d'Aubrac et Carladez.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[50].
- Cartes
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Commune urbaine-définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Mur-de-Barrez » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Mur-de-Barrez » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans l'Aveyron » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Mur-de-Barrez » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans l'Aveyron » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Mur-de-Barrez » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Mur-de-Barrez » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans l'Aveyron » (consulté le ).
Autres sources
- « Fiche communale de Mur-de-Barrez », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
- Sandre, « la Bromme »
- Sandre, « le ruisseau de Lacapelle-Barrès »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mur-de-Barrez et Aurillac », sur https://fr.distance.to/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Aurillac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Aurillac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Aurillac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Mur-de-Barrez », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF les « Coteaux entre Raulhac Courbelimagne Mur-de-Barrez environs Cros de Ronesque » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « ZNIEFF le « Puy de la Justice » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « ZNIEFF le « Ruisseau de la Bromme à mur-De-Barrez » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « ZNIEFF les « Zones humides de la Bromme » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « ZNIEFF les « Zones humides du Rieu » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
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- Notice no PA00094077, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00094078, base Mérimée, ministère français de la Culture
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- Notice no PA00094080, base Mérimée, ministère français de la Culture
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- Site du Monastère Sainte Claire de Mur de Barrez.
- « Saint-Pierre jette les clés », sur ladepeche.fr (consulté le )
- Le Point Actualités Économie, http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2007-01-22/le-clan-des-aveyronnais/916/0/62443
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