La Chapelle-Rambaud

La Chapelle-Rambaud est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir La Chapelle.

La Chapelle-Rambaud

Entrée ouest du chef-lieu.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Rochois
Maire
Mandat
Matthieu Bach
2020-2026
Code postal 74800
Code commune 74059
Démographie
Gentilé Chapellin(e)s [1]
Population
municipale
261 hab. (2019 )
Densité 61 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 04′ 22″ nord, 6° 14′ 26″ est
Altitude Min. 800 m
Max. 957 m
Superficie 4,27 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de La Roche-sur-Foron
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Chapelle-Rambaud
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La Chapelle-Rambaud
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
La Chapelle-Rambaud
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Chapelle-Rambaud
Liens
Site web la-chapelle-rambaud.fr

    Géographie

    La Chapelle-Rambaud se situe sur les hauteurs de la vallée de l'Arve, à km de La Roche-sur-Foron, en direction d'Annecy. Altitude 950 m.

    Communes limitrophes

    Pers-Jussy
    Arbusigny N Etaux
    O    La Chapelle-Rambaud    E
    S
    Évires

    Urbanisme

    Typologie

    La Chapelle-Rambaud est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (72,3 %), forêts (20,7 %), prairies (7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Si aucun personnage portant le patronyme « Rambaud » n'est connu pour avoir édifié une chapelle sur le territoire de la commune, c'est que l'origine du nom est en fait très ancienne.

    Selon Bernard Vaulet, cité dans le dictionnaire Français-Savoyard de Roger Viret[8], la Chapelle-Rambaud aurait pour origine un patronyme germanique, et plus précisément burgonde, Ranbald (de Raginbald ou Raganbald). On sait que les Burgondes, peuplade germanique, ont été installés dans la région par les romains en 443, afin d'empêcher les invasions des autres peuples barbares. Ils ont donné de nombreux noms de lieux en Savoie et en Suisse romande.

    D'après Henry Suter, la Chapelle-Rambaud viendrait du germanique Hrambald[9] et pour Charles Montaudon, Rambaud serait issu du germanique Raginbald, « conseil audacieux »[10].

    Quoi qu'il en soit, l'origine germanique, vraisemblablement burgonde, est établie. Les Burgondes ont occupé pacifiquement la région et l'ont administrée pendant près d'un siècle, en assurant la protection militaire et en se substituant à l'administration romaine. Un descendant des premiers Burgondes qui étaient chrétiens a pu faire construire un édifice religieux sur le territoire de la commune, lui donnant ainsi son nom.

    Au cours des siècles suivants, le toponyme a évolué et il s'est écrit Rembot avant 1312[11]. Vers 1344, il est attesté Cura Capelle Rembot[12]. Il a même été latinisé comme c'était l'usage au Moyen Âge: Il est noté Capella Rambodi, notamment dans des textes notariés latin, ou également Sacellum[13] Rambodie[14].

    L'orthographe « savoyarde » a également été usitée et le nom est devenu Chapelle Ramboz selon l'usage graphique de l'époque qui ajoutait un « z » lorsque la voyelle finale était atone.

    En 1528, on le trouve écrit Rambod[15]. Puis, durant le court intermède de l'annexion par la France de la région qui formera le département du Mont-Blanc puis du Léman, il a pu apparaitre avec l'orthographe Chapelle Rambaux, mais lors du retour dans le giron du duché de Savoie en 1815 la commune redeviendra La Chapelle-Rambaud. (Même si l'on retrouve encore le nom de La Chapelle Ramboz dans le numéro daté du du Courrier des Alpes[16]).

    Pour les gens de la région, le vocable La Chapelle suffit à identifier la commune, et en patois savoyard le nom est prononcé La Shapala[8],[17].

    Histoire

    De 1924 à 1993, une fruitière a fonctionné, alimentée par une soixantaine de sociétaires. De 1997 à l'an 2000, le bâtiment a connu d'importants travaux pour y installer la nouvelle mairie, une bibliothèque et un appartement.

    La fête du village est célébrée le , fête de l'Assomption, à laquelle l'église est dédiée. Elle a été remise à l’honneur par les « Sgnules » comité des fêtes du village.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1995 mars 2001 Noël Suatton ... ...
    mars 2001 mars 2008 Noël Suatton ... ...
    mars 2008 En cours Pierre Marmoux ... ...

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

    En 2019, la commune comptait 261 habitants[Note 3], en augmentation de 7,41 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +7,33 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    147132131200278280234233260
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    278294292283287299279257250
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    213211200168201183164155160
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019 - -
    173177177210228256261--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    On appelle ses habitants les Chapellines et les Chapellins[1].

    Lieux et monuments

    Église de La Chapelle-Rambaud.
    Petite chapelle de la Marmotte.
    • Statue de saint Blaise datant du XVIIe siècle.
    • Église Notre-Dame-de-l'Assomption, avec son chœur datant du XVIe siècle.
    • Petite chapelle du lieu-dit La Marmotte. Cette chapelle fut taillée dans un seul bloc de granit.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 373, « Chapelle-Rambaud (La) ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Chapelle Rambaud », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. « Dictionnaire Français-Savoyard de Roger Viret », sur Arpitania.eu.
    9. Hrambald "corbeau audacieux", de hramn "corbeau" et "balda" audacieux, fort.
    10. « Patronymes en C », sur Patronymes romands (consulté le ).
    11. Société d'histoire et d'archéologie de Genève., Regeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant 1312. Page 462, (lire en ligne).
    12. Société d'histoire et d'archéologie de Genève., Mémoires et documents - tome IXème : Etat des procurations dues pour les visites épiscopales, faisant Pouillé du diocèse de Genève, 1344 environ, (lire en ligne).
    13. Félix Gaffiot, Dictionnaire Latin-Français, Du latin Sacellum: Petit sanctuaire.
    14. « Dictionnaire Français-Savoyard de Roger Vitet », sur arpitania.eu.
    15. « Dictionnaire Français-Savoyard de Roger Viret », sur Arpitania.eu.
    16. « Chronique de la Savoie », Courrier des Alpes, , page 3 (lire en ligne).
    17. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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