La Charce

La Charce est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La Charce

L'Oule à La Charce.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale
Maire
Mandat
Pascal Cirer-Methel
2020-2026
Code postal 26470
Code commune 26075
Démographie
Gentilé Charçois, Charçoises
Population
municipale
28 hab. (2019 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 28′ 17″ nord, 5° 27′ 05″ est
Altitude Min. 584 m
Max. 1 327 m
Superficie 9,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nyons et Baronnies
Législatives Troisième circonscription

Rémuzat (avant mars 2015)

Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Charce
Géolocalisation sur la carte : France
La Charce
Géolocalisation sur la carte : Drôme
La Charce
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Charce

    Géographie

    Localisation

    La Charce est un village du Diois, situé à km de la Motte-Chalancon, près de la limite des Hautes-Alpes.

    Géologie et relief

    Le Serre de l'Âne situé entre la Charce et La Motte-Chalancon est un site géologique important :

    • Des strates de calcaire et de marne sont clairement visibles et forment un paysage remarquable.
    • Le site devrait bientôt[Quand ?] se voir attribuer le titre de « clou d'or », référence internationale marquant la limite de la couche géologique du hauterivien (Jean-Luc NOTHIAS, Le Figaro du 19/8/2018 page 10).

    Hydrographie

    La commune surplombe la vallée de l'Oule, affluent de l'Eygues.

    Urbanisme

    Typologie

    La Charce est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37 %), zones agricoles hétérogènes (35,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (15,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Le vieux village est sur une butte rocheuse[7].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 1183 : mention de l'église Notre-Dame : Sancta Maria de Carcere (Masures de l'Isle Barbe, 118).
    • 1220 : La Charcer (cartulaire de Die, 62).
    • 1242 : mention de l'église Notre-Dame : Sancta Maria de Carceris (cartulaire de l'Isle Barbe).
    • 1251 : Castrum Sanctae Mariae de Carcere / Carcerem (Masures de l'Isle-Barbe, 173).
    • 1625 : Charssia (archives de la Drôme, E 4647).
    • 1641 : La Charsse (pouillé de Gap).
    • 1891 : La Charce, commune du canton de Rémuzat.

    Étymologie

    Le nom « Charce » viendrait de carce signifiant « prison ». Certains en déduisent qu'il y eut des geôles en ce lieu[réf. nécessaire].

    Certains pensent que le nom « Charce » viendrait de l'oronyme pré-indo-européen *cars désignant des reliefs calcaires et notamment leurs formes particulières d'érosion (cf. karst). On retrouve cette racine dans les villages de Charcier (Jura) et Charcenne (Haute-Saône) ainsi que dans le Charsac, petit ruisseau drômois[réf. nécessaire].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[8] :

    • La terre est du patrimoine des abbés de l'Isle-Barbe.
    • Inféodée aux Mévouillon.
    • Inféodée par les Mévouillon aux Isoard.
      • Les Reigners (héritiers des Isoard)
    • 1305 : les Mévouillon vendent leurs droits de suzeraineté aux comtes de Provence.
    • 1324 : la terre passe des Reyniers aux comtes de Provence .
    • 1348 : les comtes de Provence vendent le tout aux Agoult.
    • Passe (par mariage) aux Montauban (au XVe siècle[7])
    • Vers la fin du XVIe siècle : passe aux La Tour-Gouvernet, derniers seigneurs.

    1542 (démographie) : quinze habitants[8].

    Avant 1790, la Charce était une communauté du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, viguerie et recette de Sisteron, formant une paroisse du diocèse de Gap, dont l'église était dédiée à Notre-Dame, et dont les dîmes appartenaient au prieur de Saint-May[8].

    De la Révolution à nos jours

    La commune de la Charce fait partie du canton de Rémuzat depuis 1790[8].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 En cours Laurent Haro[9] DVD Retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2019, la commune comptait 28 habitants[Note 2], en diminution de 9,68 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    238209232242251239232217240
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    204189180190188181162129127
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    12311312710395971047980
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    524647383648434430
    2015 2019 - - - - - - -
    3528-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête : premier dimanche de septembre[7].

    Loisirs

    • Randonnées[7].
    • Pêche et chasse[7].

    Économie

    En 1992 : lavande, ovins, caprins[7].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Restes du château (classé IMH) du XVIe siècle : façade avec deux tours[7].
      • Le château du XVIe siècle se dresse sur un petit promontoire à la confluence de l'Oule avec l'Establet. Il a été le lieu de villégiature de Philis de La Charce, une héroïne du Dauphiné, qui, en 1692, aurait arrêté la progression des troupes du duc de Savoie[réf. nécessaire].
      • Il a conservé fort belle allure en retrouvant notamment sa toiture depuis son acquisition par la mairie de La Charce[réf. nécessaire].
    • Tour situant la frontière entre Drôme et Hautes-Alpes[7].
    • Église composite[7].

    Patrimoine naturel

    • Détroit sauvage d'Establet[7].
    • Vallée de l'Oule[7].
    • Non loin de La Charce se trouvent les gorges de Pommerol, l'une des merveilles du Dauphiné, les falaises de Rémuzat et de Saint-May où les vautours ont été réintroduits récemment.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    de sinople à un bourg de plusieurs maisons d'argent, ajourées de sable[14].


    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), La Charce.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 70.
    9. La Charce sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 14 novembre 2014).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. Armorial des communes de la Drôme
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