La Femme flic

La Femme flic est un film français réalisé par Yves Boisset, sorti en 1980.

La Femme flic

Réalisation Yves Boisset
Acteurs principaux
Pays de production France
Genre Policier
Durée 103 min
Sortie 1980

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Mutée de Paris à Lens (Pas-de-Calais), une jeune inspectrice de police enquête sur un réseau de prostitution enfantine et se heurte aux notables locaux et à son propre chef. Elle essaie en vain de mener les membres d'une famille influente en justice. Mais l'administration de la police ne l'appuie pas et elle est contrainte de démissioner.

Inspiration

Le rôle principal, incarné par Miou-Miou, celui de l'inspecteur Corinne Levasseur, est inspiré d'un fait divers sur lequel Yves Boisset a enquêté, à partir d'un entrefilet dans Le Monde sur le suicide au gaz d'une jeune fonctionnaire de police, après une enquête entre 1979 et 1980[1]. L'intrigue est de son côté plutôt inspirée de l'affaire Jacques Dugué qui connait des rebondissements pendant le tournage, le film dénonçant des réseaux de prostitution infantile, sujet plutôt inédit, tandis que l'arrière-plan géographique et social est plutôt celui de l'Affaire de Bruay-en-Artois au cours de laquelle l’influence politique sur la police et la justice avaient nourri des suspicions mais aussi des accusations de manichéisme contre les groupes gauchistes instrumentant l'affaire.

D'après l'ouvrage La Politique, le sexe et la finance de Yann Moncomble (paru en 1989), le nom de Christian Ranucci apparaît dans le carnet d'un client du réseau pédophile de Jacques Dugué, un réseau faisant circuler des photographies et documents vidéos à caractère pédopornographique (scellé no 117 du dossier Sokolowski)[2]. Au cours d'une émission L'Heure du crime diffusée sur RTL[3], le cinéaste Yves Boisset a révélé avoir eu accès, lors du tournage de La Femme flic, à un émargement d'abonnés à une revue pédopornographique, liste sur laquelle aurait figuré le nom de Christian Ranucci.

Critique

Sorti tout début janvier, le film est salué pour son sérieux et la qualité de sa réalisation mais parfois aussi moqué pour l'image très grise donnée de la région ou critiqué pour son manichéisme. Le quotidien Le Monde estime ainsi qu'en « remettant à l'honneur le bon vieux manichéisme des romans populistes du dix-neuvième siècle, il trace au cordeau la frontière qui sépare les méchants et les bons : d'un côté les notables, les nantis, les bourgeois et leurs valets ; de l'autre les âmes pures, les anarchos sympas et les curés de choc. Il se pourrait que la réalité fût moins simple. Pour l'avoir oublié, Boisset rend factice la part de vérité (ou, du moins, de vraisemblance) que renferme son film ».

Anecdote

Daniel Lievin, fleuriste à Hénin Beaumont dans les Hauts de France et meilleur ouvrier de France, se souvient d'avoir livré un bouquet pour l’actrice Miou-Miou sur le tournage de La Femme flic, dans sa ville. Selon lui, elle recevait très souvent des fleurs du chanteur Julien Clerc[4].

Fiche technique

Distribution

Box-office

Pays Box-office Nbre de sem. Classement TLT[6] Source
Box-office Paris342 845 entrées6 sem.-

Autour du film

Notes et références

  1. « Une reconnaissance à double tranchant » par Geneviève Pruvost (2008)
  2. Yann Moncomble, La Politique, le sexe et la finance, La Neuve-Lyre, Faits et Documents, 1989, p. 203
  3. RTL, L'Heure du crime, « L'affaire Christian Ranucci », présenté par Jacques Pradel, .
  4. « Site officiel Interflora », sur interflora.fr.
  5. (fr) Box-office Paris du 09/01/80 au 15/01/80 sur Boxofficestars.
  6. Tous les temps - All Time
  7. Un personnage inspiré de Céline, sur le site Le petit célinien.com
  8. La Cinémathèque Française, « Isabelle Huppert évoque le tournage de « La Porte du paradis » (Michael Cimino, 1979) », sur https://www.cinematheque.fr/, (consulté le )

Liens externes

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