Neuviller-la-Roche

Neuviller-la-Roche est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Neuviller, La Roche, Neuwiller et Neuwiller-lès-Saverne.

Neuviller-la-Roche

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Molsheim
Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Bruche
Maire
Mandat
André Wolff
2020-2026
Code postal 67130
Code commune 67321
Démographie
Gentilé Neuvillerois(es) [1]
Population
municipale
331 hab. (2019 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 23″ nord, 7° 14′ 23″ est
Altitude Min. 410 m
Max. 1 035 m
Superficie 9,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mutzig
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Neuviller-la-Roche
Géolocalisation sur la carte : France
Neuviller-la-Roche
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Neuviller-la-Roche
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Neuviller-la-Roche
Liens
Site web Site officiel

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Le , la dénomination de la commune passe de Neuwiller à Neuviller-la-Roche.

    Géographie

    Le village à flanc de coteau.

    Commune de montagne, à l'écart des grands axes de communication, la localité est accrochée à flanc de coteau dans la vallée de la Rothaine, un petit affluent 7,9 km de longueur[2], de rive droite de la Bruche, qui prend également sa source dans le territoire communal.

    Neuviller comprend plusieurs lieux-dits. Riangoutte se trouve à l'Est de l'agglomération et la Haute Goutte se trouve plus à l'Est, dans l'agglomération de Natzwiller. Cette commune se trouve sur la rive opposée au lieu-dit par rapport à la Rothaine.

    Une partie du territoire communal se situe dans le massif du Champ du Feu, domaine skiable et point culminant du Bas-Rhin et des Vosges moyennes.

    La cascade de la Serva se trouve à proximité du lieu-dit La Haute Goutte et se trouve sur le passage du sentier de grande randonnée GR5.

    Neuviller-la-Roche a pour communes limitrophes Natzwiller au nord et au nord-ouest, Wildersbach à l'ouest et au sud-ouest, Waldersbach au sud, Belmont au sud-est et Le Hohwald à l'est et au nord-est.

    Communes limitrophes de Neuviller-la-Roche
    Natzwiller
    Wildersbach Ottrott
    Waldersbach Belmont Le Hohwald

    Urbanisme

    Typologie

    Neuviller-la-Roche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,7 %), zones urbanisées (3,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    • 1789 : Neuwiller ; 1871-1918 : Neuweiler ; 1961 : Neuviller-la-Roche.

    Histoire

    Neuviller-la-Roche faisait partie de l'ancienne seigneurie et comté du Ban de la Roche, qui se confond à l'histoire du village jusqu'à la révolution. Dès lors et jusqu'à la guerre de 1870, la commune faisait partie du département des Vosges.

    Aujourd'hui encore, ses habitants sont appelés les « Nevlets » en patois lorrain.

    Héraldique

    Les armes de Neuviller-la-Roche se blasonnent ainsi :
    « Parti : au premier d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au second d'argent au lion d'azur, lampassé de gueules, couronné d'or. »[10].


    Politique et administration

    La commune comprend deux hameaux, Riangoutte et la Haute-Goutte.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1953 Jules Marchal    
    1953 1989 Ferdinand Malaisé    
    1989 1995 Henri Hisler    
    1995 2001 Pierre Hilpipre    
    2001 2008 André Wolff    
    mars 2008 En cours
    (au 31 mai 2020)
    André Wolff[11],[12]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

    En 2019, la commune comptait 331 habitants[Note 3], en diminution de 10,54 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    528606653820933987901870838
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    829868895849827685702680635
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    616631643582575524497458457
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    440391376335334375398401380
    2017 2019 - - - - - - -
    341331-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église au centre du village.
    • Le village abrite plusieurs maisons vosgiennes caractéristiques.
    • L'église luthérienne de style néo-roman date du XIXe siècle.
    • Le Musée des arts et traditions populaires a ouvert ses portes au cœur du village en 1989 à partir d'une Association pour la protection du Patrimoine et des Traditions locales créée en 1985 qui a systématiquement collecté des instruments de travail et des objets de la vie quotidienne.

    Économie

    Entourée de pâturages, la localité vit aussi de l'exploitation forestière, qui est la source économique la plus rentable sur cette commune. Le tourisme s'appuie sur la pêche, la chasse, la randonnée, le ski, ainsi que sur la notoriété du Ban de la Roche et à l'attactivité de son musée des traditions.

    Personnalités liées à la commune

    Jumelages

    Jumelage avec Woolstock.

    Comme sept autres communes du Ban de la Roche (Bellefosse, Belmont, Fouday, Rothau, Solbach, Wildersbach et Waldersbach), Neuviller-la-Roche est jumelée depuis le avec Woolstock, une petite localité américaine de l'Iowa qui a accueilli au XIXe siècle des immigrants en provenance du Ban de la Roche.

    L'Europe étant une réalité quotidienne, un jumelage entre la commune de Neuviller et trois autres communes de pays de l'Union Européenne (Penela au Portugal, Magherani en Roumanie et Stara Loka en Slovénie) a été officialisé le 16 novembre 2008 à Neuviller-la-Roche qui a accueilli pour l'occasion durant plusieurs jours les délégations des 3 communes concernées

    Magherani (Roumanie), Stara Loka (Slovénie) et Neuviller-la-Roche ont déjà travaillé ensemble depuis le jumelage réalisé en 2008 sur le thème de l’intercommunalité et du bénévolat, avec la volonté commune de mettre en œuvre un nouveau projet avec l’aide financière attribuée par l'Union Européenne. Son thème d’ensemble (qui s'inscrit dans l'année européenne du bénévolat) est l'apport du bénévolat dans la citoyenneté intercommunale européenne, décliné sous le nom de BENECI. Le projet comprend plusieurs sous thèmes : l’état du bénévolat dans chaque commune et dans l’intercommunalité, sa pratique au quotidien, la mise en place de moyens efficaces pour l'exercice du bénévolat. Ce projet a débouché sur la mise en place d'une charte du bénévolat et d'un passeport du bénévole.

    Un nouveau programme financé par Erasmus+ et bénéficiant de l'aide de la Région Grand Est et le soutien du Conseil départemental du Bas-Rhin est en cours et se clôturera le 30 avril 2018. Le projet retenu et intitulé JERADIMETODE (Jeunes, Racismes et Différences : Mémoire et Tolérance dans la Démocratie Européenne) se situe dans la suite de projets collaboratifs mis en oeuvre par les quatre communes à la suite de leur jumelage, en privilégiant des échanges entre jeunes, pour favoriser et valoriser un "mieux vivre ensemble".

    Une délégation restreinte des communes partenaires jumelées est venue à Neuviller en septembre 2016 pour évoquer ce nouveau dossier en se rendant notamment sur le site de l'ancien camp de concentration du Struthof.

    Les partenaires (une dizaine de jeunes de chaque commune) se sont retrouvés à Neuviller du 9 au 16 juillet 2017. La clôture du dossier se fera au Portugal du 21 au 28 avril 2018.

    Bibliographie

    • (fr) Caisse mutuelle de dépôts et de prêts, Neuviller-La-Roche (préface André et Ferdinand Malaisé), Coprur, Strasbourg, 1984, 178 p.
    • (fr) Loïc Chalmel, Oberlin : le pasteur des Lumières, Éditions de la Nuée bleue, Strasbourg, 2006, 237 p. (ISBN 2716506884)
    • (fr) Auguste Hering et Paul Jacquel, Les centenaires de la paroisse et de l'église de Neuviller-la-Roche, Impr. J. Girold, Schirmeck, 1958, n. p. (Fête du centenaire de la paroisse de Neuviller, dimanche 11 août 1946 : chronique du siècle de 1846 à 1946 ; première partie (1846-1892) exposée par M. le pasteur Auguste Hering ; deuxième partie (1888-1946) exposée par M. Paul Jacquel)
    • (fr) Pierre Hutt, Le musée des traditions de Neuviller-la-Roche, plaquette de l'Office de Tourisme de la Haute Vallée de la Bruche, L'Essor, no 152
    • (fr) Pierre Hutt, « Un compliment bien récité », L'Essor, no 168
    • (fr) Pierre Hutt et Claude Jérôme, « Un séjour à Neuviller-la-Roche en 1850 », L'Essor, no 151
    • (fr) Michel Knittel, « André Federlin (1835-1927). Portrait d'un Steckelburjer », L'Essor, no 151
    • (fr) Denis Leypold, Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630), Oberlin, Strasbourg, 1989, 119 p.
    • (fr) Denis Leypold, « Les grands incendies de Neuviller et de Belmont au XIXe siècle », L'Essor, no 138
    • (fr) « Neuviller-la-Roche », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 55-56 (ISBN 978-2-914528-13-9)

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau la Rothaine (A2710670) » (consulté le ).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    11. [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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