La Haye-Bellefond

La Haye-Bellefond est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 77 habitants[1].

Pour les articles homonymes, voir Haye.

La Haye-Bellefond

L'église Saint-Nicolas.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Villedieu Intercom
Maire
Mandat
Pascal Renouf
2020-2026
Code postal 50410
Code commune 50234
Démographie
Gentilé Hayons
Population
municipale
77 hab. (2019 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 01″ nord, 1° 11′ 03″ ouest
Altitude Min. 92 m
Max. 137 m
Superficie 2,82 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Lô
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villedieu-les-Poêles
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Haye-Bellefond
Géolocalisation sur la carte : France
La Haye-Bellefond
Géolocalisation sur la carte : Manche
La Haye-Bellefond
Géolocalisation sur la carte : Normandie
La Haye-Bellefond

    Géographie

    La commune est au centre du département de la Manche. Son bourg est à km au nord de Percy, à 12 km à l'ouest de Tessy-sur-Vire, à 12 km au sud-est de Cerisy-la-Salle et à 20 km au sud de Saint-Lô[2]. Couvrant 282 hectares, son territoire est le moins étendu du canton de Percy.

    Situés en retrait des principaux axes routiers locaux, le territoire et son bourg sont traversés par la route départementale no 27 menant à l'est à Moyon et au Guislain à l'ouest. À l'est du bourg, elle partage un tronçon avec la D 208 qui conduit vers Soulles au nord et rejoint Villebaudon et Beaucoudray au sud-est. Au sud-ouest, se raccordant sur la D 27, la D 89 permet de rejoindre Maupertuis. L'accès à l'A84 est à Pont-Farcy (échangeur 39) à 15 km à l'est vers Caen et à La Colombe (échangeur 38) à 16 km au sud vers Rennes.

    La Haye-Bellefond est dans le bassin de la Sienne, par son affluent la Soulles qui borde la commune à l'est. Le ruisseau de la Girardière la rejoint au sud-est après avoir marqué la limite sud.

    Le point culminant (137 m) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit la Gabanterie de la commune du Guislain. Le point le plus bas (92 m) correspond à la sortie de la Soulles du territoire, au nord. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[5]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 12,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 028 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[11] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[13].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 34 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,9 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[17].

    Urbanisme

    Typologie

    La Haye-Bellefond est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[18],[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (57,7 %), terres arables (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,5 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Haya Hugonis en 1231[25] ; Haia Hugonis en 1332[26] ; La Haye-Hue en 1677[27] ; Lahaye Bellefond en 1689[28] et prend définitivement son nom actuel en 1801[29].

    Toponyme médiéval issu de l'ancien français haie « haie, clôture; lisière de bois; bois servant de clôture; garenne, bois clos servant de réserve de gibier ». Ce nom pourrait être en relation avec l'ancien massif forestier dont le bois de Moyon représente la trace actuelle la plus importante; dans ce cas, comme le pense François de Beaurepaire, le mot haie a pu avoir ici le sens de « lisière de bois »[30].

    Le changement de nom la Haye-Hue en la Haye-Bellefond est consécutif à la vente de la seigneurie en 1619 par Jean de La Haye Hue à Bernardin de Gigault, seigneur de Bellefond, gouverneur du château de Caen, grand-père du maréchal de Bellefond[31].

    Le gentilé est Hayons[32].

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse relevait du bailliage principal du Cotentin ou de Coutances. Elle dépendait de l'élection de Saint-Lô, de la généralité de Caen. Elle dépendait à la sergenterie de Moyon[33].

    Politique et administration

    Liste des maires[34]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1925 1971 Arsène Quétel    
    1971 mars 2001 Roland Quétel SE Agriculteur
    mars 2001[35] En cours Pascal Renouf[36] DVD Employé de banque
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[38].

    En 2019, la commune comptait 77 habitants[Note 8], en diminution de 8,33 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). La Haye-Bellefond a compté jusqu'à 342 habitants en 1821.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    309309303342290306319301289
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    286283250235219198192173165
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    165159164123125126130148152
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    136128102756269737384
    2017 2019 - - - - - - -
    8377-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[39] puis Insee à partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Santé

    L’hôpital le plus proche est le centre hospitalier de Saint-Lô qui est à 17 km du bourg de la commune. Le centre hospitalier de Coutances est à 24 km.

    Culture locale et patrimoine

    Château de la Cour

    Le château de la Cour a été édifié vers la fin du XVIe siècle par Philippe de la Haye et son épouse Barbe Le Marquetel. Leur fils, Jean de la Haye-Hue (1564-c.1619) le cède à Bernardin Gigault de Bellefonds[34].

    Église Saint-Nicolas

    L'église Saint-Nicolas a été édifiée au XVIe siècle. Elle a été modifiée au XVIIe avec la construction d'une crypte funéraire familiale et la chapelle seigneuriale par Gigault de Bellefonds.

    Moulin Briault

    Le moulin Briault a été édifié en 1668[41]. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le moulin a été en partie détruit puis reconstruit.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[7].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[8].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Population municipale 2019.
    2. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    6. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    7. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    8. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    9. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    10. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    11. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    12. « Orthodromie entre La Haye-Bellefond et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    14. « Orthodromie entre La Haye-Bellefond et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    18. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    20. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1211.
    26. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    27. Roles par généralités et élections des paroisses de France et de leur imposition aux tailles, 1677 [BNF, cinq cents Colbert, ms. 261 f° 229 à 275].
    28. G. Mariette de La Pagerie, cartographe, Unelli, seu Veneli. Diocese de Coutances, divisé en ses quatre archidiaconés, et vint-deux doiennés ruraux avec les Isles de Iersay, Grenesey, Cers, Herms, Aurigny etc., chez N. Langlois, Paris, 1689 [BNF, collection d'Anville, cote 00261 I-IV].
    29. Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Nationale, Paris.
    30. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 133.
    31. Paul Le Cacheux, « Le Maréchal de Bellefonds et le château de la Haye-Bellefonds au XVIIe siècle », in Notices, Mémoires et Documents de la Société d'histoire et d'archéologie du département de la Manche XXXVI, 1925, p. 92.
    32. « ouest-france.fr - Mairie de la Haye-Bellefond » (consulté le ).
    33. Histoire du diocèse de Coutances et d'Avranches, abbé Lecanu, 1878, t. II.
    34. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 286.
    35. « Pascal Renouf candidat à sa succession », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    36. Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020) )),
    37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    38. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    39. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    40. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    41. Site de la Communauté de communes de Percy - Patrimoine du véloroute. Consulté le 5 novembre 2013
    • Portail de la Manche
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.