Lalley

Lalley est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants sont les Lalleysiens ou les Lalleyroux.

Lalley

L'Eglise de Lalley en 2017
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes du Trièves
Maire
Mandat
Christian Fierry-Fraillon
2020-2026
Code postal 38930
Code commune 38204
Démographie
Gentilé Lalleysiens ou Lalleyroux
Population
municipale
192 hab. (2019 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 45′ 31″ nord, 5° 40′ 37″ est
Altitude Min. 673 m
Max. 2 050 m
Superficie 24 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lalley
Géolocalisation sur la carte : France
Lalley
Géolocalisation sur la carte : Isère
Lalley
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Lalley
Liens
Site web www.lalley.fr

    Géographie

    Petit village situé au pied du col de la Croix-Haute, Lalley est une commune du Trièves. Elle résulte de l'union, au XIXe siècle, d'Avers et de Lalley. Elle est située à environ 60 km de Grenoble en prenant l'autoroute A51 et la RD 1075.

    Communes limitrophes

    Plusieurs autres communes se situent aux alentours de Lalley. Parmi elles, on trouve Saint-Maurice-en-Trièves, Tréminis, Prébois, Le Percy, Clelles, Mens, Monestier-du-Percy, Saint-Baudille-et-Pipet et plus loin, Saint-Michel-les-Portes.

    Hydrographie

    l'Ébron, d'une longueur de 32,1 km[1] s'écoule à proximité dans la partie septetrionale du territoire communal après avoir pris sa source au pied du Grand Ferrand, dans le bassin de Tréminis.

    Climat

    Le Trièves, où se situe le territoire de Lalley, est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le Vercors est une des parties de l'Isère la plus méridionale. Comme les Écrins, cette région, à pluviosité plus réduite connait un climat de transition entre les Alpes du Nord humides et les Alpes du Sud relativement sèches.

    Voies de communication

    La commune est accessible par l'ancienne route nationale 75 devenue route départementale 1075, à la suite d'un déclassement, ainsi que par l'autoroute A51 dénommée officiellement « autoroute du Trièves »[2].

    Lieux-dits et écarts

    Lalley (chef-lieu), Avers (village avec lequel Lalley a fusionné en 1730) et deux hameaux : Piedgros et le Col (de la Croix-Haute)

    Urbanisme

    Typologie

    Lalley est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15 %), terres arables (10,7 %), prairies (10,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques sismiques

    La totalité du territoire de la commune de Lalley est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne » et qui partage le département de l'Isère[9].

    Terminologie des zones sismiques[10]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 3Sismicité modéréeaccélération = 1,1 m/s2

    Toponymie

    Selon Marius Beaup, le nom de Lalley dérive du latin Allodio, mot signifiant "fonds libre et exempt de toute servitude". Ainsi Lalley aurait été dans les premiers temps du régime féodal une terre allodiale, c'est-à-dire une terre où le seigneur exerçait la directe universelle, mais à qui les habitants payaient des redevances en échange des fonds de terre qui leur étaient concédés, en vertu d'actes qu'on appelait des albergements[11].

    Histoire

    La commune de Lalley est issue de l'union de deux communautés situées de part et d'autre du ruisseau du col : Avers, à l'est, qui appartenait au mandement de Prébois, et Lalley, à l'ouest, qui appartenait au mandement de Saint-Maurice. Son histoire s'inscrit dans l'histoire du Trièves, lui-même partie du Dauphiné. Le territoire de Saint-Maurice fut inféodé en 1330. Le de cette année, Guigues VII vendit la terre et la juridiction de Saint-Maurice à Guigues de Morges, de la famille des Béranger. Le prix fut de 100 florins d'or et 100 livres de gros tournoi. En 1382, la terre et la seigneurie de Saint-Maurice fut transmise à Eynard de Montauban. Elle passa ensuite sous l'autorité d'Etienne Guillon (), de Philibert d'Arces, puis de la famille de Brunel, à la suite de son acquisition en 1539 par Vincent de Brunel, des Rimbaud de Champrenard, dont le dernier, Claude-François, succéda à son père en 1738, enfin, des Dupuy de Saint-Vincent, qui émigrèrent à la révolution et virent leurs bien aliénés en 1793.

    Cette époque féodale fut marquée par les conflits permanents entre les seigneurs et les habitants, soucieux de préserver ou de reprendre une partie des droits qui leur avaient été pris.

    Le hameau d'Avers faisait partie de la paroisse de Saint-Eugénie, aujourd'hui disparue, appartenant à Prébois. La partie ouest de l'actuelle commune de Lalley, séparée d'Avers par le Rif d'Avers, aujourd'hui dénommé ruisseau de la Croix-haute, constituait jusqu'en 1841 la section de Lalley et était intégrée au mandement de Saint-Maurice. En 1598, Avers se détacha de la paroisse de Saint-Eugénie et s'unit à celle de Saint-Maurice, laissant une partie de sa forêt indivise avec son ancien chef-lieu, ce qui allait donner lieu à un long procès qui prit fin en 1881.

    Le , à la demande des habitants de Lalley et d'Avers, le Seigneur-évêque comte de Die érigea Lalley en paroisse. D'un point de vue féodal, jusqu'à la révolution, Avers, qui était un fief, resta indépendant et ne fut rattaché à la commune de Saint-Maurice qu'en 1790. Puis l'ordonnance royale du érigea Lalley (incluant le hameau d'Avers) en commune distincte et en fixa le chef-lieu à Lalley[12].

    La famille noble d'Eschaffin réside à Lalley au XVIIe siècle.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2014 En cours Michel Picot SE Ingénieur conseil
    2008 2014 Michel Lambert ... ...
    2001 2008 Hubert Oddos ... ...
    avant 1981  ? Gilbert Pelloux    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    La commune de Lalley ne compte encore aucun jumelage avec d'autres communes européennes.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].

    En 2019, la commune comptait 192 habitants[Note 2], en diminution de 10,7 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
    708706747663646636581761575
    1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
    564470443376397389335331336
    1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
    297299294280258273257191184
    2005 2006 2010 2015 2019 - - - -
    195194210201192----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    Médias

    Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la commune, de son canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.

    Cultes

    L'église (propriété de la commune) et la communauté catholique de Lalley dépendent de la paroisse Notre-Dame d'Esparron (Relais de l'Ebron), elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[17].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    L'église de Lalley

    Sur le territoire de la commune de Lalley se trouve une église catholique (sur la place du village) mais aussi un ancien temple protestant aujourd'hui réaménagé. Il existe aussi un cimetière municipal et un ancien cimetière protestant.

    Patrimoine civil

    Ayant pu préserver son aspect traditionnel, le village a conservé ses nombreux bassins dans plusieurs rues, et des maisons aux tuiles typiques. La maison Bernard est labellisée Patrimoine en Isère[18].

    La forge de Lalley, du 1836, a été activité jusqu'à 1976. La maison, la forge et ses éléments, le travail à ferrer les bœufs font l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [19].

    Forge du village de Lalley, classée monument historique

    Patrimoine culturel

    Patrimoine naturel

    La commune de Lalley est entourée de montagnes dont la plus connue est le Mont Aiguille. De plus, elle fait partie des communes situées à proximité du massif du Vercors.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Giono (1895-1970) a fait plusieurs séjours dans le village. Lalley et le Trièves lui ont inspiré le cadre où se déroule l'action de Un roi sans divertissement. Aujourd'hui un espace culturel lui est consacré : l’Espace Giono situé au cœur du village.
    • Édith Berger (1900-1994), peintre grenobloise, choisit d’y vivre définitivement en 1934 après un premier séjour en 1929. Intégrée dans le village, elle n’a cessé de célébrer la beauté de ses paysages. La place centrale du village porte son nom.
    • L'écrivain Catherine Claude, ancienne présidente de l'Union des écrivains, qui a situé trois de ses romans[20],[21],[22] dans le Trièves, et où l'on reconnait des lieux situés à Avers ou Lalley, est originaire d'Avers, par sa mère.

    Héraldique

    Lalley possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.


    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'ébron (W25-0400) » (consulté le ).
    2. Site du Dauphiné libéré, reportage sur "l'autoroute du Trièves"
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    10. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    11. Marius Beaup, Lalley et l'ancien mandement de Saint-Maurice-en-Trièves, Grenoble, Grands établissements de l'imprimerie générale, , 85 p., p 17.
    12. Marius Beaup, Lalley et l'ancien mandement de Saint-Maurice-en-Trièves, Grenoble, Grands établissements de l'imprimerie nationale, , 85 p., Pp 17-44.
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    17. Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse.
    18. « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr (consulté le ).
    19. « Forge », notice no PA00135643, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Catherine Claude, La Mort d'Armand, Paris, Gallimard, , 259 p..
    21. Catherine Claude, Le magot de Josepha, Paris, Gallimard, 189 p..
    22. Catherine Claude, Ciel blanc, Paris, Gallimard, 3ème trimestre 1967, 248 p..

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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