Langues slaves

Les langues slaves sont des langues indo-européennes, du groupe balto-slave. Les langues slaves forment un groupe de langues important dont les locuteurs se situent majoritairement en Europe centrale, Balkans, Europe de l'Est, Sibérie, Extrême-Orient russe, Asie centrale.

Pour les articles homonymes, voir Slave.

Langues slaves
Région Europe centrale, Balkans, Europe de l'Est, Sibérie, Extrême-Orient russe
Nom des locuteurs slavophones
Classification par famille
Codes de langue
IETF sla
ISO 639-2 sla
ISO 639-5 sla
Linguasphere 53
Glottolog slav1255
Origine et expansion des Slaves (Ve – Xe siècles).

Classification

Le groupe des langues slaves se décompose en trois familles de langues : orientale, occidentale et méridionale. Pour cette dernière, il existe pour le diasystème slave du centre-sud des dénominations politiques conformes aux recensements des pays slaves méridionaux, et des dénominations linguistiques conformes aux classifications des linguistes.

La division tripartie des langues slaves ne tient pas compte des dialectes parlés dans chaque langue. Certains d'entre eux, considérés comme des dialectes transitionnels ou, à l'image du sourjyk ou du balatchka, des idiomes hybrides, font souvent le pont entre ces langues en offrant des similitudes qui n'existent pas lorsque l'on compare les langues écrites. Il existe suffisamment de différences entre les nombreux dialectes et langues slaves pour rendre difficile voire impossible la communication entre Slaves de nationalités différentes. À l'intérieur d'une même langue slave, les dialectes peuvent varier relativement peu, comme dans le russe, ou beaucoup plus, comme dans le slovène. Les médias modernes ont toutefois contribué à unifier chacune des langues slaves.

Distribution

Dénominations linguistiques des langues slaves.

Outre la diaspora slave (où des communautés importantes peuvent être trouvées, par exemple russes ou ukrainiennes au Canada, ou croates en Australie) les langues slaves se distribuent principalement comme suit :

Histoire

Les langues slaves descendent du proto-slave. Cette langue offre de fortes similitudes avec le proto-balte, la souche des langues baltes (le lituanien, le letton et le vieux-prussien aujourd'hui éteint). La parenté entre les deux groupes de langues fait que certains linguistes les placent dans le même groupe, les langues balto-slaves, lui-même proche du proto-germanique. La langue souche commune à ces deux groupes était parlée vers le IIIe millénaire av. J.-C. dans les territoires appartenant aujourd'hui à la Biélorussie et ses environs. Il existe au moins 289 mots communs à ces groupes pouvant provenir de cette langue hypothétique. Le processus de séparation des gens parlant le proto-slave et le proto-balte s'est effectué vers le IXe siècle[réf. nécessaire].

Depuis au moins les années 1980, il est fermement établi que les langues balto-slaves, baltes et slaves présentent un fort substrat ouralien, même si de nombreux détails font encore l'objet de controverses[2]. Alors que les locuteurs baltes et, des siècles plus tard, les locuteurs slaves se sont disséminés vers le nord et vers l'est à partir de leur patrie d'origine, ils ont rencontré des locuteurs de langues non-indo-européennes, y compris mais probablement pas uniquement l'ouralien. Selon la linguiste Sarah Grey Thomason (en), au moins deux types de preuves historiques indiquent que les locuteurs de diverses langues ouraliennes sont passés aux langues baltes et slaves à mesure que les groupes indo-européens ont pris le contrôle de nouvelles régions. Le premier type de preuve implique des inférences de la géographie linguistique: en particulier en Russie, les langues ouraliennes sont parlées dans des zones relativement petites, isolées les unes des autres. Ils présentent ainsi une image classique des îles linguistiques, des zones reliques dans une mer de russe. La conclusion historique évidente, puisque les immigrations en petits groupes peuvent être exclues (au moins avant les réinstallations soviétiques), est que ces îles sont les vestiges d'une présence ouralienne autrefois répandue dans le nord-est de l'Europe[2]. Le deuxième type de preuve historique est documentaire, bien qu'il soit fragmentaire pour les périodes plus anciennes. Les premières chroniques montrent des peuples slaves et ouraliens en contact vers 862. L'expansion slave a probablement établi de tels contacts au moins dès le VIe siècle après J.-C.[2].

Des linguistes[Qui ?] maintiennent que le groupe de langues slaves diffère de celui des langues baltes. Les peuples baltes vécurent dans une plus vaste région autour et au sud de la mer Baltique. Vers le Ve siècle les peuples slaves, en partant de l'actuelle Polésie, centre ancien de leur aire de répartition initiale, engagèrent des migrations vers le sud-est, vers le nord et vers l'ouest, se divisant en trois branches linguistiques. Ces linguistes expliquent que les similitudes entre les deux groupes sont l'effet de la migration slave vers le nord-ouest et de la proximité de ces peuples. Avant le IXe siècle, on présume que les Slaves partageaient tous une langue à peu près identique appelée le slave commun, mais aucun écrit avant 860 ne peut le prouver. À cette époque, le prince Rastislav de Grande-Moravie demanda à Cyrille et Méthode de créer un alphabet pour traduire des ouvrages religieux dans sa langue. Ainsi naquit l'alphabet glagolitique, utilisé pour écrire dans une langue que l'on nomme vieux-slave ou slavon.

Vers la fin du IXe siècle, on décida de transcrire le glagolitique en caractères grecs, mais comme cet alphabet s'avérait insuffisant pour rendre tous les sons reproduits dans l'alphabet glagolitique, on y rajouta des lettres empruntées à l'alphabet hébreu. Cet alphabet reçut le nom d'« alphabet cyrillique », en l'honneur de saint Cyrille qui fit considérablement avancer la littérature chez les slaves. Pendant plusieurs siècles, dans les territoires méridionaux, on utilisa le slavon d'église comme langue liturgique. Dans les territoires slaves occidentaux, on utilisa l'alphabet latin dès le XIe siècle, ce qui causa la disparition du slavon d'église peu de temps après pour cette région alors qu'on le garda en usage jusqu'au XVIIIe siècle dans l'Est.

Les Slovènes furent les premiers à délaisser le slavon au XVIe siècle et les Serbes suivirent le mouvement au début du XIXe siècle. Vers 1850 apparut le concept de serbo-croate ou croato-serbe s'appuyant sur la grande proximité entre le croate, écrit en alphabet latin par les Croates catholiques romains, et le serbe que les Serbes orthodoxes écrivaient en cyrillique. Après la disparition de la Yougoslavie, les conflits entre les Serbes et les Croates mirent fin au regroupement de ces langues, et bien que les différences soient relativement minimes, on distingue de nouveau le bosnien, le croate, le serbe et le monténégrin, parfois regroupées et enseignées sous l'acronyme BCMS (bosnien-croate-monténégrin-serbe par ordre alphabétique).

Particularités linguistiques

Écriture

Les cas

La langue utilisée par tous ces peuples avant leur période historique (le proto-slave), conserva la majeure partie du système de cas indo-européen, bien que l’ablatif ait fusionné avec le génitif. En plus des nombres singuliers et pluriels, le slavon d’église possédait un nombre duel, conservé aujourd’hui seulement en slovène et en sorabe, même si des résidus du duel nominal soulignent les substantifs qui suivent les nombres deux, trois et quatre en russe et en croate, bosnien, serbe et tous les nombres en bulgare. Les substantifs et les adjectifs slaves sont toujours de genre masculin, féminin ou neutre. L’ordre des mots est relativement libre, contrairement par exemple au français, où le substantif précédant le verbe est généralement le sujet et le substantif suivant le verbe, l’objet.

Les articles

Seuls le bulgare et le macédonien possèdent un article défini, exprimé sous la forme d'un suffixe postposé au substantif ou à l'adjectif (exemple en bulgare : жена (žena) - femme, жената (ženata) - la femme, млада жена (mlada žena) - jeune femme, младата жена (mladata žena) - la jeune femme; exemple en macédonien : брат (brat) - un frère, братот (bratot) - le frère). Les autres langues slaves ne possèdent ni article défini ni article indéfini.

Les aspects

Au XVIIIe siècle, les linguistes slaves se rendirent compte que leurs langues possédaient une catégorie grammaticale beaucoup plus richement exploitée que dans les autres langues indo-européennes : l’aspect verbal. La forme de chaque verbe est aujourd’hui classée soit par l'aspect perfectif ou par l'aspect imperfectif.

Dans les langues slaves, l'aspect perfectif/imperfectif est construit à l'aide d'affixes.

Pour comparer avec le français, on peut dire que les verbes construits avec un affixe perfectif sont ressentis par les Slaves comme l'expression d'une action qui doit parvenir à son terme pour pouvoir avoir lieu (comme naître : un mouvement littéraire peut mettre des années à naître, si ce mouvement s'arrête en cours de naissance, alors il n'est pas né). À l'inverse, le même verbe affixé pour être imperfectif sera ressenti comme l'expression d'une action qui, quelle que soit sa durée, n'aura pas besoin d'arriver à son terme pour avoir lieu (comme manger en français : si on s'arrête au milieu du repas, on aura quand même mangé)[3].

On pourrait alors croire que la différence aspectuelle entre le français et le slave réside dans le fait que le perfectif/imperfectif français dépend du verbe choisi (naître et sortir seraient perfectifs, manger serait imperfectif) alors que le slave pourrait moduler l'aspect (et par là, le sens) du verbe grâce à une simple affixation. Il n'en est toutefois rien : le français peut perfectiver ou imperfectiver un verbe à l'aide d'un contexte adéquat (sortir de la maison est perfectif, sortir en boîte est imperfectif[4]) et le slave peut effectuer la même opération à l'aide des affixes. La différence est donc non dans le traitement des aspects, mais dans la nature de leurs indices : indices contextuels pour le français, indices morphologiques (affixes) pour le slave. C'est une différence de taille, puisqu'elle modifie et organise toute la morphologie verbale du slave.

Les temps

Des six temps indo-européens (présent, futur, imparfait, aoriste, prétérit et plus-que-parfait), le slave commun a conservé le présent et l’aoriste. On remplaça l’imparfait et le prétérit anciens avec un nouvel imparfait et le futur indo-européen avec la forme du temps présent du verbe perfectif. La nouvelle forme perfective souligne un aspect de l’action verbale qui n’a pas eu lieu avant le moment de l’énoncé et que le narrateur exprime alors ayant lieu plus tard, habituellement quelque part dans le futur. Un futur périphrastique retrouvé dans le slave oriental et occidental exprime une action future sans emphase. Dans les langues slaves méridionales, le futur ne peut se former qu’avec l’aide d’un auxiliaire ou d’une particule. Le slavon d'Église possédait un ensemble élaboré de formes verbales (jusqu’à 236 pour un verbe imperfectif). Tous sauf le croate, le serbe, le macédonien et le bulgare ont perdu les temps aoristes et imparfaits. Dans ces langues, le parfait ancien indiquait une action passée n’ayant pas été vue par le narrateur. On utilisa la forme parfaite dans les autres langues slaves pour indiquer un temps autre que le présent, plus souvent le passé, mais aussi en conjonction avec une forme auxiliaire pour indiquer le conditionnel (comme en russe et en tchèque) ou même le futur (comme en slovène). Le tchèque et le polonais ont aboli l’emphase et la tonalité, le premier ayant une emphase non distinctive sur la syllabe initiale et le dernier sur l’avant-dernière syllabe. Cette règle comporte néanmoins quelques exceptions :

  • les verbes conjugués au passé avec la première ou la deuxième personne du pluriel : zrobiliśmy (nous avons fait) — accent sur l'antépénultième.
  • les verbes conjugués au conditionnel : zrobiłbym (je ferais) — accent sur l'antépénultième.
  • les verbes conjugués à la première ou la deuxième personne plurielle du conditionnel : zrobilibyśmy (nous ferions) — accent sur la syllabe précédant l'antépénultième.
  • certains mots issus du latin (exemple : matematyka) peuvent être accentués sur la syllabe précédant l'antépénultième, bien que cet usage tende à se perdre.

Vocabulaire

Exemples de mots se ressemblant en biélorusse, bosnien, bulgare, croate, macédonien, polonais, russe, slovaque, slovène,serbe, tchèque et ukrainien.

Français Biélorusse Bosnien Bulgare Croate Macédonien Polonais Russe[5] Slovaque Slovène Serbe Tchèque Ukrainien
être (verbe)быць (byts’)biti/битисъм (săm)bitiбидеbyćбыть (byt’)[6]byťbitiбити (biti)býtбути (bouty)
je suisя ёс(ь)ць (ia iosts’)ja sam/ја самаз съм (az săm)ja samјас сум (jas sum)ja jestemя есмь (ia esm’)ja somjaz semја сам (ja sam)já jsemя є (ia ie)
tu esты ёс(ь)ць (ty iosts’)ti si/ти сити си (ti si)ti siти си (ti si)ty jesteśты еси (ti esi)ty siti siти си (ti si)ty jsiти є (ty ie)
il estён ёс(ь)ць (ion iosts’)on je/он јетой е (toj e)on jeтој е (toj e)on jestон есть (on est’)on jeon jeон јесте (on jeste)on jeвін є (vin ie)
nous sommesмы ёс(ь)ць (my iosts’)mi smo/ми смоние сме (nie sme)mi smoние сме (nie sme)my jesteśmyмы есмы (my esmy) my smemi smoми јесмо (mi jesmo)my jsmeми є (my ie)
vous êtesвы ёс(ь)ць (vy iosts’)vi ste/ви стевие сте (vie ste)vi steвие сте (vie ste)wy jesteścieвы есте (vi este)vy stevi steви јесте (vi jestevy jsteви є (vy ie)
ils sontяны ёс(ь)ць (iany iosts’)oni su/они суте са (te sa)oni suтие се (tie se)oni sąони суть (oni sout’)oni súoni soони јесу (oni jesu)oni jsouвони є (vony ie)
aller (radical mis en valeur)іс(ь)ці (istsi)ići/ићиотида (otida)ićiоди (odi)iśćидти (idti)ísťitiићи (ići)jítйти (ïty)
venir (radical mis en valeur)прыйс(ь)ці (pryistsi)doći/доћидойде (dojde)doćiдојде (dojde)przyjśćприйти (priïti)prísťpritiдоћи (doći)přijítприйти (pryïty)
avoir (radical mis en valeur)мець (mets’)imati/иматиимаimatiимаат (imat)miećиметь (imet’)maťimetiимати (imati)mítмати (maty)
pommeяблык (iablyk)jabuka/јабукаябълка (ibălka)jabukaјаболко (jabolko)jabłkoяблоко (iabloko)jablkojabolkoјабука (jabuka)jablkoяблуко (iablouko)
poissonрыба (ryba)riba/рибариба (riba)ribaриба (riba)rybaрыба (ryba)rybaribaриба (riba)rybaриба (ryba)
loupвоўк (vowk)vuk/вуквълк (vălk)vukволк (volk)wilkволк (volk)vlkvolkвук (vuk)vlkвовк (vovk)
renardлісіцаlisica/лисицалисица (lisica)lisicaлисица(lisica)lisлиса (lisa)líškalisicaлисица (lisica)liškaлисиця (lysytsia)
chevalконь (kon’)konj/коњкон (kon)konjкоњ (kon’)końконь (kon’)kôňkonjкоњ (konj)kůňкiнь (kin’)
chatкот (kot)mačka/мачкакотка (kotka)mačkaмачка (mačka)kotкошка (kochka)mačkamačkaмачка (mačka)kočkaкішка (kichka)
oursмядз(ь)ведзь (miadz’vedz’)medvjed/медвjедмечка (mečka)medvjedмечка (mečka)niedźwiedźмедведь (medved’)medveďmedvedмедвед (medved)medvědведмідь (vedmid’)
chienсабака (sabaka)pas/паскуче (kuče)pasкуче (kuče)piesсобака (sobaka) / пёс (pyos)pespesпас(pas)pesсобака (sobaka) /пес (pes)
garçon (jeune homme)хлопец (khlopets)momak/момакмомче (momče)dečkoмомче (momče)chłopakмальчик (mal’tchik)chlapecfantмомак (momak)chlapecхлопчик (khloptchyk)
fille (jeune personne féminine)дзяўчына (dziawtchyna)djevojka/дjевојкамомиче (momiče)curaмома (moma)dziewczynaдевочка (devotchka)dievčadekleдевојка (devojka)dívkaдівчина (ditchyna)
livre (ensemble de pages reliées)кніга (kniga)knjiga/кнjигакнига (kniga)knjigaкнига (kniga)książkaкнига (kniga)knihaknjigaкнига (kniga)knihaкнига (knyha)
pèreбацька (bats’ka)babo/бабобаща (bašta)otac,ćaćaтатко (tatko)ojciecотец (otets)otecočeотац (otac)otecбатько (bat’ko)
mèreматка (matka)majka/мајкамайка (majka)mater,matiмајка (majka)matkaмать (mat’)matkamatiмајка (majka)matkaмати (maty)
filsсын (syn)sin/синсин (sin)sinсин (sin)synсын (syn)synsinсин (sin)synсин (syn)
fille (descendante)дачка (datchka)kćerka/кћеркадъщеря (dăšterja)kćiќерка (ќerka)córkaдочь (dotch’)dcérahčiћерка (ćerka)dceraдочка (dotchka)
frèreбрат (brat)brat/братбрат (brat)bratбратbratбрат (brat)bratbratбрат (brat)bratrбрат (brat)
sœurсястра (siastra)sestra/сестрасестра (sestra)sestraсестра (sestra)siostraсестра (sestra)sestrasestraсестра (sestra)sestraсестра (sestra)
zéro (0)нуль (noul’)nula/нуланула (nula)nula,ništaнула (nula)zeroноль (nol’)nulaničнула (nula)nulaнуль (nul’)
un (1)адзін (adzin)jedan/једанедно (edno)jedanеден (eden)jedenодин (odin)jedenenaједан (jedan)jedenодин (odyn)
deux (2)два (dva)dva/двадве (dve)dvaдва (dva)dwaдва (dva)dvadveдва (dva)dvaдва (dva)
trois (3)тры (try)tri/тритри (tri)triтри (tri)trzyтри (tri)tritriтри (tri)třiтри (try)
quatre (4)чатыры (tchatyry)četiri/четиричетири (četiri)četiriчетири (četiri)czteryчетыре (tchetyre)štyrištiriчетири (četiri)čtyřiчотири (tchotyry)
cinq (5)пяць (piats’)pet/петпет (pet)petпет (pet)pięćпять (piat’)päťpetпет (pet)pětп’ять (p’iat’)
six (6)шэс(ь)ць (chès’ts’)šest/шестшест (šest)šestшест (šest)sześćшесть (chest’)šesťšestшест (šest)šestшість (chist’)
sept (7)сем (sem)sedam/седемседем (sedem)sedamседум (sedum)siedemсемь (sem’)sedemsedemседем (sedem)sedmсім (sim)
huit (8)восем (vosem)osam/осамосем (osem)osamосум (osum)osiemвосемь (vosem’)osemosemосам (osam)osmвісім (visim)
neuf (9)дзевяць (dzeviats’)devet/деветдевет (devet)devetдевет (devet)dziewięćдевять (deviat’)deväťdevetдевет (devet)devětдев’ять (dev’iat’)
dix (10)дзесяць (dzesiats’)deset/десетдесет (deset)desetдесет (deset)dziesięćдесять (desiat’)desaťdesetдесет (deset)desetдесять (desiat’)
roiкароль (karol’)kralj/краљкрал (kral)kraljкрал (kral)królкороль (korol’)kráľkraljкраљ (kralj)králкороль (korol’)
reineкаралева (karaleva)kraljica/кралjицакралица (kralica)kraljicaкралица (kralica)królowaкоролева (koroleva)kráľovnákraljicaкралица (kralica)královnaкоролева (koroleva)
qui ?хто? (khto?)ko?/ко?кой? (koj?)tko?кој? (koj?)kto?кто? (kto?)kto?kdo?ко? (ko?)kdo?хто? (khto?)
quoi ?што? (shto?)što?/што?какво? (kakvo?)što?што? (što?)co?что? (tchto?)čo?kaj?шта? (šta?)co?що? (chtcho?)
 ?дзе? (dze?)gdje?/гдjе?къде? (kăde?)gdje?каде? (kade?)gdzie?где? (gde?)kde?kje?где? (gde?)kde?де? (de?)
quand ?калі? (kali)kad?/кад?кога? (koga?)kada?кога? (koga?)kiedy?когда? (kogda?)kedy?kdaj?кад? (kad?)kdy?коли? (koly?)
comment ?як? (iak?)kako?/како?как? (kak?)kako?како? (kako?)jak?как? (kak?)ako?kako?како? (kako?)jak?як? (iak?)
pourquoi ?чаму? (tchamou?)zašto?/зашто?защо? (zašto?)zašto?зашто? (zašto?)dlaczego?почему? (potchemou?)prečo?zakaj?зашто? (zašto?)proč?чому? (tchomou?), чого? (tchoho?)
sang (fluide corporel)кроў (krow)krv/крвкръв (krăv)krvкрв (krv)krewкровь (krov’)krvkriкрв (krv)krevкров (krov)
pain (aliment)хлеб (khleb)hljeb/хлjебхляб (hljab)kruhлеб (leb)chlebхлеб (khleb)chliebkruhхлеб (hleb)chlébхліб (khlib)
or (métal)золата (zolata)zlato/златозлато (zlato)zlatoзлато (zlato)złotoзолото (zoloto)zlatozlatoзлато (zlato)zlatoзолото (zoloto)

Notes et références

  1. (en) « Rusyn », sur Ethnologue, (consulté le )
  2. (en) Sarah Grey Thomason (en), Language Contact, Edinburgh University Press, 2001
  3. Rappel : l'aspect n'a rien à voir avec la durée, mais avec le mode de déroulement de l'action.
  4. Pour toute référence sur les aspects du français, se reporter à l'article aspect.
  5. Georges Kersaudy Langues sans frontières. À la découverte des langues de l'Europe p. 118-119
  6. Le présent de ce verbe est sorti de l’usage en russe moderne.

Voir aussi

Articles connexes

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