Le Béage
Le Béage est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le Béage | |||||
Le village du Béage. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Largentière | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Montagne d'Ardèche | ||||
Maire Mandat |
Claude Brun 2020-2026 |
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Code postal | 07630 | ||||
Code commune | 07026 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Béageois | ||||
Population municipale |
254 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 7,7 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 51′ 00″ nord, 4° 07′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 960 m Max. 1 609 m |
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Superficie | 32,83 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Haute-Ardèche | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie
Situation
La localité se trouve sur la route départementale RD 122, reliant les préfectures de Privas et du Puy-en-Velay. Le village se situe au milieu de l'axe touristique entre le mont Gerbier-de-Jonc et le lac d'Issarlès.
Communes limitrophes
Le Béage est limitrophe de sept communes[1], dont cinq sont situées dans le département de l'Ardèche et deux dans le département de la Haute-Loire. Ces localités sont réparties géographiquement de la manière suivante :
Freycenet-la-Cuche (Haute-Loire) | Les Estables (Haute-Loire) | Borée | ||
Issarlès | N | Sainte-Eulalie | ||
O Le Béage E | ||||
S | ||||
Le Lac-d'Issarlès | Cros-de-Géorand |
Urbanisme
Typologie
Le Béage est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,5 %), forêts (28,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %), zones urbanisées (0,9 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
L'étymologie du Béage est à raisonner à partir de Lo Biatge, son nom occitan. Si l´on remonte dans le temps, « Le Béage », nom francisé, ne daterait que de la Révolution française (1790), époque où Le Béage fut érigé en commune. Plusieurs hypothèses essaient d'expliquer nom du village. Le Béage viendrait du latin pedagium (péage) en lien avec le commerce très ancien le long de cette voie. Le village est aussi nommé sous le nom de Bisatico et de Bidagiis (latin). D'après Régis Sahuc, le village se serait aussi appelé « Arvermateia », ce qui aurait signifié « porte de l'Auvergne » ou des « Arvernes », tribu gauloise de cette région. Une autre hypothèse rapproche ce nom de Bisadge-Bisadgis qui signifie « le village aux deux chemins » (?), un chemin au centre du village qui se dirige vers le hameau de Chabanis et l'autre du Chastelas.
Histoire
Ses origines et son nom paraissent liés au vieux chemin qui le traverse. En effet, de Montpezat-sous-Bauzon au Monastier avait existé un chemin très ancien venant de la vallée du Rhône appelé chemin du Pal. En 52 av. J.-C., Jules César et ses renforts seraient passés non loin du village (peut être à l'intérieur) pour aller impressionner les Arvernes. Le temps les aurait d'ailleurs forcés à fournir de gros efforts par six pieds de neige. Situé à mi-chemin, Le Béage connut un commerce renommé car ce village était un véritable relais pour les muletiers et autres charretiers qui, depuis le Midi, se rendaient au Puy-en-Velay (Anicium). On dénombrait d'ailleurs un grand nombre d'auberges. Après la Révolution, les royalistes étaient encore nombreux dans la région, et des troupes du Puy-en-Velay durent venir en renfort des forces locales pour maintenir l'ordre.
De nombreuses foires et marchés attiraient une grande foule au Béage où la plupart des habitants étaient à la fois paysans, commerçants, voituriers et bien souvent propriétaires de débit de boissons. On en comptait encore une trentaine dans les années 1940. Dans les années 1830, la population était environ de 2 400 habitants puis de 1 550 dans les années 1900 ; on n'en compte plus aujourd'hui que 318. Ce commerce laisse supposer que les origines du Béage remontent loin dans le temps car certains noms : « Chazales », du bas-latin casāle, « propre de la maison » (occitan Chasals : les grandes maisons), « Crouste » (occitan crota : grotte, maison dans la terre), « Chabanis » (occitan chabana : cabane), témoignent de très anciens habitats. C´est certainement le regroupement des habitants à la croisée des deux chemins qui a donné naissance au village du Béage.
Politique et administration
Équipements et services publics
Le village comporte de nombreux commerces et services :
- un bar, un hôtel, un restaurant ;
- un snack, une épicerie, une station-service ;
- une boulangerie ;
- une boucherie-charcuterie ;
- un bureau de tabac-presse, épicerie, quincaillerie ;
- un négoce de bétail ;
- un garage automobile ;
- une entreprise du BTP ;
- un marchand de matériaux gros œuvre, transport ;
- une école primaire, un bureau de poste, une gendarmerie, caserne de pompiers.
Les années 2000 ont vu la construction des lotissements, de la salle polyvalente, d'une caserne de sapeurs-pompiers. La rénovation du vieux village a également été faite, avec l'installation de pavés.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2019, la commune comptait 254 habitants[Note 2], en diminution de 11,5 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Manifestations culturelles et festivités
- La Foire Grasse (Concours de bovins gras) a lieu chaque année, trois semaines avant Pâques.
- La soirée « Maôche » (spécialité traditionnelle : panse de porc farci avec du chou et de la chair à saucisses) organisée chaque année le week-end du 11-Novembre.
- Le vide-greniers a lieu chaque année, le dernier samedi de juillet.
- La Fête du village du Béage a lieu chaque année, le dernier dimanche de juillet.
- Le Salon du 4x4 du Béage a lieu chaque année, le dernier week-end de mai.
- De nombreux bals et évènements, organisés par le comité des jeunes tout au long de l'année.
Vie associative
- Comité des fêtes
- Association Sportive du Béage (football, équipe seniors deuxième division Drôme-Ardèche)
- Comité des Jeunes du Béage
- Soleil d'Automne
- Association des Grands Plateaux
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Les ruines de la chartreuse de Bonnefoy laissent apparaître la « maison haute » et la « maison basse ».
- L'église Saint-Pierre du Béage du XIXe siècle renfermant :
- une croix de procession du 1er quart du XVIe siècle qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [14],
- une cloche de 1661 qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [15].
- Les ruines du château du Béage, le « Chastelas ». Un texte de 1442 nous apprend que les chartreux ont été dotés d'une tour du château[16].
Spécialités culinaires
- La maoche, (« maucha » en occitan se prononce [mauSo]), panse de cochon farcie à la chair à saucisses et aux choux. Cuite très longtemps à l'eau.
- La bombine, composée de pommes de terre, accompagnée de carottes, d'oignons, de morceaux de lard (ou d'agneau, ou de pied de veau…) et parfumée à la feuille de laurier.
- La pogne, brioche en forme de couronne, faite à partir de farine, œufs et beurre et parfumée à la fleur d'oranger.
- Maôche.
Personnalités liées à la commune
- Gérenton du Béage (Jarento de Bisatico), seigneur du Béage, mort devant les murs de Jérusalem lors des croisades[17].
- Le capitaine Jean-Antoine Souteyran ( - , fils de Victor Souteyran et de Isabeau Giraud). Officier dans l'armée napoléonienne, premier porte-aigle du 64e d'infanterie de ligne en , lieutenant porte-drapeau au 60e régiment d'infanterie le , chevalier de la Légion d'honneur (1831), médaille de Sainte-Hélène (1857). Iéna, Prantzlow-Eylau, Friedland, Lérida, Valence-Terragone, Villafranca de Panadès, Waterloo. Marié avec Rose Faure. Ancien maire du Béage (1854-1860). Sa tombe est visible aujourd'hui au cimetière du Béage.
- Régis Breysse, né au Béage le , fils de Jean Louis Breysse et de Rose Chamard. Il décède à Bicêtre le . Artiste sculpteur. Le sculpteur Pierre-Jean David d'Angers lui ouvrit les portes de son atelier. École des Beaux-Arts. « Le Christ en croix », église d'Aubenas - « Boissy d'Anglas présidant l'assemblée du 1er prairial », salle d'audience du Conseil de préfecture de Privas.
- Aimé Grasset , aviateur, né le au Béage. Pilote d'essai, pionnier du vol à voile, héros de la Grande Guerre, il fut au début des années 1920 l’un des premiers pilotes de ligne de l’histoire de l’aviation civile. Il disparaît en 1924 aux commandes de son avion qui s'écrase près de Jihlava (République Tchèque) alors qu'il assure la liaison Prague - Vienne - Budapest.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Peyrard, Histoire secrète de l'Auvergne, 1981.
- Florentin Benoît d'Entrevaux, « Un montagnard ardéchois officier de la Grande Armée - Le capitaine Souteyran », La Revue du Vivarais, 1910, p. 564-571.
- Alain Charre, Aimé Grasset pionnier de l'aviation - Du mont Mézenc aux monts de Bohême, auto-édition, 2017 (ISBN 978-2-9548956-1-1).
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Direction départementale de l'Équipement, « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Notice n°PM07000067 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Notice n°PM07000066 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 38.
- Florentin Benoît d'Entrevaux, Revue du Vivarais, 1910.
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