Creux de l'enfer
Le Creux de l'enfer est un centre d'art contemporain situé dans la vallée des usines à Thiers dans le département du Puy-de-Dôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Creux.
Ouverture |
1988 (il y a 32 ans) |
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Surface |
1 600 m2 |
Site web |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Adresse |
Avenue Joseph-Claussat 63300 Thiers |
Coordonnées |
45° 51′ 01″ N, 3° 32′ 57″ E |
Établi dans une ancienne usine de coutellerie fermée définitivement en , il s'insère dans le cadre de la politique de décentralisation culturelle engagée sous l'impulsion de Jack Lang en . Il est ouvert en , trois ans après le symposium national de sculpture monumentale métallique organisé par la ville de Thiers. Il fait partie des cinquante centres d'art contemporain français à être conventionnés par le ministère de la culture.
Son fonctionnement est calqué sur le modèle allemand des Kunsthallen, lieux dévolus à l'art contemporain, où les artistes sont très impliqués. Le Creux de l'enfer consacre l'intégralité de ses espaces à une programmation d'expositions temporaires (renouvelées chaque trimestre) et d'événements, développés en étroite collaboration avec les artistes invités.
Depuis octobre 2019, il bénéficie du label « centre d'art contemporain d'intérêt national » et devient le premier centre d'art contemporain labellisé de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
Depuis 2021, le Creux de l'enfer bénéficie de l'Usine du May, nouvel espace important consacré aux projets de territoire et aux partenariats mais aussi à un atelier de travail.
Localisation
L'édifice est situé dans le département français du Puy-de-Dôme, sur la commune de Thiers[1],[2]. Placé au cœur de la Vallée des Usines, il est construit dans le lit mineur de la Durolle[1]. L'ancienne usine se situe également entre l'usine du May en amont de la rivière et l'usine d'Entraygues en aval.
- L'ancienne usine du Creux de l'enfer avec à gauche l'usine d'Entraygues.
- Une partie de l'ancienne usine Ferrier avec le Creux de l'enfer en haut au fond.
Plan général
Plan général du cœur de la vallée des Usines | |||
Anciens ateliers/usines | Autre | ||
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1 : Usine d'Entraygues | A : Jardins dessous Saint-Jean | ||
2 : Usine du Creux de l'enfer | B : La rivière Durolle | ||
3 : Usine du May | C : Avenue Joseph-Claussat | ||
4 : Forges Mondière | D : Passerelle d'accès au Creux de l'enfer | ||
5 : Anciens ateliers de coutellerie |
Histoire
Origines de la coutellerie dans la vallée
La force hydraulique de la Durolle est utilisée à Thiers dès le Moyen Âge pour mouvoir les moulins à farine, les foulons des tanneurs, les maillets des papetiers, et avec le développement de la coutellerie, les martinets des fondeurs et les meules des émouleurs[3]. Dès le XIIe siècle, un quart de la population thiernoise exerce le métier de coutelier[4]. Les objets produits dans la vallée sont exportés dans plusieurs pays au XVIIe siècle : en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Turquie et « aux Indes »[4],[Note 1].
Première usine
D'après les travaux de Grégoire de Tours, le martyr Saint Genès est décapité sur un rocher dans la vallée de la Durolle, nommé le « rocher de l’enfer »[5],[6]. Une première fabrique venue s’installer à son pied est recensée. Il s’agit alors d’un rouet à émoudre les couteaux appartenant à un certain Jehan Ahon Florat, et qui est déjà en place en [a 1].
Vers le milieu du XIXe siècle, des forgerons et des artisans intègrent les usines installées le long de la vallée de la Durolle[a 1],[7]. Ces gens découvrent alors le monde industriel de la vallée des Usines[a 1]. Ils vivent alors entre des fours incandescents, des découpoirs mécaniques, des étaux limeurs, des marteaux pilons à planche et de martinets[3]. Rougeoiement de la fournaise, chaleur intense, bruit fracassant, membres happés par des courroies, mains coupées par des machines, corps broyés par l’éclatement des meules sont des éléments que connaissent régulièrement les ouvriers de l'usine[3],[4]. Des hommes, des femmes et des enfants se trouvent dans des conditions de travail très difficiles[a 1].
Usine actuelle
L'usine est mentionnée comme abritant des martinets en , appartenant à Charles Pelossieux[8]. Dans les années , elle est acquise par Pierre Delaire qui y installe une aiguiserie et des ateliers de façonnage de manches de couteaux[8]. En , seule subsiste l'activité d'aiguisage. Le bâtiment actuel est reconstruit dans le premier quart du XXe siècle, vraisemblablement à la suite d'un incendie qui détruit quasiment totalement l'usine[8],[6]. Dans les années et , l'usine abrite l'entreprise Garret, spécialisée dans la forge et le découpage de lames de couteaux[4].
Utilisation lors de la Seconde Guerre Mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, des pièces de mitrailleuses américaines sont entreposées dans l'usine afin de rejoindre l’équipement secret de bateaux de la marine française[a 1]. Au dernier sous-sol, les employés vérifient les maillons de mitrailleuse. Lorsque la région est occupée par les Allemands en , l’usine est réquisitionnée, mais elle sert aussi au maquis qui y camoufle 75 postes émetteurs[a 1].
Nom et logo de l'usine
Le nom de l'usine vient du fait que les conditions de travail y étaient très difficiles, les ouvriers disent alors que même le diable ne voudrait pas habiter dans cette usine[a 1].
Le premier diable représenté sur l'usine est peint sur une simple toile et fixé directement sur la façade du bâtiment[a 1],[7]. Possédant les attributs classiques qui lui sont propres (cornes, ongles griffus, queue recourbée), il domine ainsi la cascade du « creux-de-l'enfer »[a 1]. En , après le dernier incendie de l'usine[6], la façade est restaurée et la direction entreprend de peindre un diable rouge d’une hauteur dépassant les deux mètres sur la façade principale de l'usine — le même qu'utilise le centre d'art contemporain comme logo de nos jours[a 1]. Réalisé par Louis Guelpa et son frère, des peintres en bâtiment originaires de la ville de Thiers, il est nécessaire pour ce faire, de placer un échafaudage à balançoire partant du toit avec des contrepoids faits de simples caisses de coutellerie garnies de métal[a 1].
Fermeture du site
À partir de , alors que le diable peint en rouge est toujours visible sur la façade, l’usine est abandonnée, à l'image de nombreuses manufactures de la vallée ayant désormais davantage besoin de machines électriques, d’espace et de lumière, que de la force motrice de la Durolle[7]. Ainsi, pendant trente années, le bâtiment est abandonné et son état général se dégrade rapidement[a 1].
Symposium international de sculpture monumentale métallique
En , un symposium national de sculpture monumentale métallique est organisé par la Ville de Thiers[7]. Il permet à plusieurs artistes régionaux et internationaux de collaborer avec des artisans locaux autour de la réalisation de leurs œuvres[a 1]. George Trakas, artiste canadien, fait découvrir l'histoire du Creux-de-l'enfer dans ses œuvres et met en place un ensemble de passerelles permettant de s'approcher au plus près de l'eau. Il conçoit le « pont-épée », qui surplombe encore aujourd'hui la cascade[9],[10].
Réhabilitation et mise en valeur
La même année, le conseil municipal présidé par Maurice Adevah-Pœuf entreprend de revaloriser le bâtiment de l'usine. Il décide d'y créer un centre d'art contemporain dans le cadre de la politique de décentralisation culturelle engagée par Jack Lang[1]. En , la ville de Thiers achète le bâtiment afin que le centre d'art ouvre ses portes au public un an plus tard[11],[12]. Le centre d'art se forme alors en association[13]. Le conseil municipal affiche alors sa volonté de garder l'histoire du lieu[2]. La restructuration du bâtiment est confiée aux architectes Xavier Fabre et Vincent Speller. La façade est conservée en l’état tandis que les intérieurs le sont partiellement[6]. Les visiteurs peuvent toujours voir des parties d'engrenages et de rouets à l'intérieur du bâtiment[6]. Le nom du lieu est gardé, et il est toujours inscrit sur la façade du bâtiment[2].
La restructuration du bâtiment est confiée aux architectes Xavier Fabre et Vincent Speller. La façade est conservée en l’état tandis que les intérieurs le sont partiellement. Les visiteurs peuvent toujours voir des parties d'engrenages et de rouets à l'intérieur du bâtiment. Le Creux-de-l'enfer est inauguré en décembre 1988 au son des Tambours du Bronx. C'est alors le 18e Centre national d’art contemporain crée en France.
Architecture
Éléments extérieurs
L'architecture extérieure de l'usine est de style industriel[8]. La façade, partiellement décrépie, laisse entrevoir la présence de briques qui servent à la construction des ouvertures. La pierre, précisément le granite, est également utilisée pour construire la bâtisse[8]. Sur la façade principale du bâtiment est inscrit en couleur rougeâtre « Usine du Creux de l'enfer » faisant référence au nom de l'usine. L'usine, qui comporte quatre étages, possède de grandes ouvertures laissant facilement entrer la lumière extérieure[8]. La couverture est faite en terrasse de béton et accueille une petite pyramide en verre et en acier qui sert de débouchement sur le toit pour l'escalier principal de l'usine[8],[14].
En , alors que le symposium national de sculpture monumentale métallique se tient sur toute la commune, George Trakas, artiste canadien, met en valeur l'usine du Creux-de-l'enfer avant qu'elle soit réhabilitée. Il crée un parcours en fer forgé directement dans le lit de la Durolle ainsi qu'un pont, le « Pont Épée » qui décore encore l'entrée principale du centre d'art[15],[10].
Décoration intérieure
À l'intérieur, le plafond est fait de voûtes en berceau plein-cintre[8]. Plusieurs éléments datant de l'époque où l'usine était encore en activité sont également préservés, comme des poulies ou encore la cage d'escalier qui est essentiellement d'origine[8],[a 2]. L'ensemble est peint en gris, blanc et noir[7]. Le bâtiment, accolé à la roche, laisse entrevoir la pierre directement dans les salles d'expositions[7],[14]. Des restes de machines et des systèmes hydrauliques d'origine sont également présents dans les étages inférieurs de l'usine, au niveau du lit de la Durolle[Note 2].
Aucun objet présent dans l'usine n’est inscrit sur la base Palissy[16].
- Restes du système hydraulique de l'usine du Creux-de-l'enfer laissés apparents au niveau de la Durolle.
- L'entrée du centre d'art en .
- La cascade du Creux-de-l'enfer et le pont Épée traversant la Durolle.
- Entrée principale du centre d'art contemporain en .
- Ancienne fenêtre du bureau du directeur de l'usine jusqu'en .
Partenaires
Le Creux de l’enfer reçoit les soutiens de plusieurs partenaires — publics ou privés, qui permettent l’ouverture d’un espace d’exposition au public et la création de trois nouveaux projets par an avec des artistes français et étrangers, une politique d’édition et de diffusion d'ouvrages et une programmation de sensibilisation à l’art contemporain[a 3]. Ils financent alors une partie des coûts de fabrication et d'assemblage des œuvres exposées[a 4].
Ainsi, les principaux partenaires publics sont la ville de Thiers, le ministère de la Culture, le conseil départemental du Puy-de-Dôme et le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes[a 5]. Le centre d'art bénéficie du soutien d'autres partenaires au niveau régional pour des projets spécifiques Clermont Auvergne Métropole, le parc naturel régional Livradois-Forez et l'académie de Clermont-Ferrand[a 5]. Les principaux partenaires privés sont Arcelor, L’Oréal, la galerie Persano, Oliva Arauna et la galerie Zürcher[a 4].
Projet du centre d'art
Le projet artistique et culturel du Centre d'art porté par Sophie Auger-Grappin, sa directrice depuis août 2018[17], s'adosse sur ce qui a fondé l'apparition du centre d'art contemporain né de l'expérience réussie d'un partage des formes artistiques et des savoirs artisanaux, mais aussi de la volonté des artistes et des politiques d'unir l'architecture industrielle des coutelleries à une activité de création permanente[18].
Il entend ainsi trouver une articulation favorable entre l'histoire du Creux de l'enfer et la réaffirmation de missions fondamentales aux centres d'art contemporain, celles de créer, à travers des projets de production, de diffusion et de sensibilisation, les conditions d'un dialogue fructueux entre les acteurs artistiques et la population dans toute sa diversité[18].
Positionné dans la vallée des usines, territoire de réflexion sur de nouveaux modèles économiques, le projet artistique du centre d’art a vocation à définir des contextes de création interrogeant les profondes mutations constatées dans les pratiques artistiques[19]. La production artistique est alors pleinement investie et fait l’objet d’un guide de réflexion sur un ensemble de programmes[17]. Facilitant la collaboration des savoirs techniques, scientifiques et artisanaux, mais aussi investissant des processus de collaboration et de production raisonnée, le centre d’art contemporain souhaite se positionner comme un outil de production innovant, rejouant les formats et la nature des œuvres autant que le statut des artistes et de ceux qui y prennent part[18],[20].
La politique des publics du centre d’art contemporain a pour ambition d’offrir à chacun la possibilité de découvrir, de s’initier et de se perfectionner aux écritures de la création contemporaine visuelle dans toutes leurs diversités[21]. Cette politique est principalement mise en œuvre par un travail de médiation, d’éducation artistique et culturelle et d’accompagnement à la professionnalisation[21]. Les dispositifs sont élaborés pour établir un dialogue constructif entre les artistes et les différents acteurs du territoire[21].
Expositions présentées
Présentation générale des expositions
Le centre d'art se caractérise par une programmation trimestrielle variée et pluridisciplinaire. Sculptures, photographies, peintures et installations vidéo peuvent être présentes dans les expositions[22]. Il permet de faire découvrir des artistes européens mais aussi régionaux[22],[23].
Laurence Gateau dirige le Creux de l’Enfer de 1989 à 1999. Frédéric Bouglé prend la direction du centre d'art contemporain en 2000. Sophie Auger-Grappin lui succède en août 2018[24].
Chaque année depuis , le centre d'art accueille l'exposition « les Enfants du Sabbat » dans le but de mettre en avant une jeune génération d'artistes[25]. Ces derniers viennent le plus souvent de l'école nationale supérieure des beaux-arts de Lyon et de l'école supérieure d'art de Clermont Métropole[25],[22]. Du rez-de-chaussée jusqu'au toit du bâtiment voire parfois dans ses extérieurs, dans le lit de la Durolle ou dans des anciennes usines voisines, les jeunes artistes exposent leurs œuvres[25].
Liste des expositions présentées
Voici la liste des expositions présentées dans le centre d'art contemporain entre et [a 6] :
- 1988 :
- Georges Trakas, Marc Couturier (2 décembre - 28 février 1989)
- 1989 :
- Michel Gérard (28 juin - 30 septembre)
- 1990 :
- Miguel Egaña (27 janvier - 1er avril)
- Jean-Pierre Uhlen (28 avril - 17 juin)
- Patrick Van Caekenbergh (8 juillet - 30 septembre)
- 1991 :
- Bernard Calet (28 octobre - 9 décembre)
- Driss Sans-Arcidet (17 janvier - 17 mars)
- Per Barclay (26 avril - 16 juin)
- Peter Fischli et David Weiss (26 avril 1991 - 16 juin)
- « La relation mimétique de la photographie à la sculpture » (15 août - 10 novembre)
- Thom Merrick (7 septembre - 17 novembre)
- Luc Tuymans (14 décembre - 9 février 1992)
- 1992 :
- Fabrice Hybert (25 janvier - 19 mars)
- Marie José Burki (5 avril - 5 mai)
- « Un regard sur la collection du Musée de Rochechouart » (14 mai - 21 juin)
- Gary Hill (4 juillet - 13 septembre)
- Roland Cognet, Denis Falgoux, Yves Guerin, Jacques Malgorn et Patrick Siro (17 octobre - 6 décembre)
- Roman Signer (21 décembre - 21 février 1993)
- 1993 :
- « Histoire de voir » (16 février- 18 mars)
- « Rosa e Giallo » (3 avril - 30 mai)
- Michelangelo Pistoletto (14 juin - 26 septembre)
- « Les Enfants du Sabbat » (16 octobre - 9 décembre)
- « Œuvres choisies dans la collection du FRAC Rhône-Alpes » (21 décembre - 13 février 1994)
- 1994 :
- Richard Fauguet (19 février - 10 avril)
- « Glissements » (16 avril - 12 juin)
- Hubert Duprat (21 juillet - 2 octobre)
- Maria Serebriakova (15 octobre - 11 décembre)
- 1995 :
- Miroslaw Balka, Eric Poitevin (30 avril - 25 juin)
- Alain Séchas (16 juillet - 1er octobre)
- Diana Thater (14 octobre - 3 décembre)
- Claude Rutault (16 décembre - 4 février 1996)
- 1996 :
- Philip Napier (17 février - 7 avril)
- Doris Salcedo (21 avril - 16 juin)
- 1997 :
- Paul-Armand Gette et Didier Trenet (7 juillet - 29 septembre)
- « Touche pour voir » (7 avril - 15 juin)
- Les dix jours (19 avril - 20 avril)
- Cildo Mereiles et Anne Bregeaut (5 juillet - 28 septembre)
- 1998 :
- Florence Paradeis (11 avril - 21 juin)
- Erik Samakh (30 avril - 21 juin)
- « Glissements progressifs » (11 juillet - 11 octobre)
- Philippe Durand (11 juillet - 11 octobre)
- Nadia Berkani (11 juillet - 30 août)
- Dan Peterman et Michel Jeannès (29 novembre - 14 février 1999)
- 1999 :
- « 13 bis » (1er mars - 15 mars)
- Élisabeth Ballet (5 mars - 16 mai)
- Jordi Colomer (27 juin - 5 septembre)
- Mona Hatoum (26 septembre - 2 janvier 2000)
- 2000 :
- « Les Enfants du Sabbat » (26 janvier - 18 mars)
- Françoise Quardon (30 mars - 30 mai)
- Claude Lévêque (11 juin - 17 septembre)
- Véronique Boudier (22 octobre - 31 décembre)
- 2001 :
- « Les Enfants du Sabbat 2 » (26 janvier - 18 mars)
- Ragna Saint-Ingadóttir (6 avril - 10 juin)
- Alain Benoît (30 juin - 30 septembre)
- Saâdane Afif (20 octobre - 30 décembre)
- 2002 :
- « Les Enfants du Sabbat 3 » (1er février - 3 mars)
- Santiago Reyes (29 mars - 12 avril)
- Yuri Leiderman (31 mars - 2 juin)
- Bruno Bellec (31 mars - 2 juin)
- Michel Aubry (30 juin - 15 septembre)
- Didier Marcel (20 octobre - 31 décembre)
- 2003 :
- « Les Enfants du Sabbat 4 » (31 janvier - 10 mars)
- Aude du Pasquier Grall (3 mars - 20 mars)
- Hrair Sarkissian (23 mars - 18 mai)
- Ayham Dib (23 mars - 18 mai)
- Xavier Zimmermann (23 mars - 18 mai)
- Erró (8 juin - 14 septembre)
- Pierre Ardouvin (8 juin - 24 septembre )
- Alfredo Romano (8 juin - 14 septembre)
- Jacques Halbert (17 octobre - 31 décembre)
- Thierry Joseph (17 octobre - 31 décembre)
- 2004 :
- « Les Enfants du Sabbat 5 » (29 janvier - 21 mars)
- Jean-Claude Ruggirello (11 avril - 13 juin)
- Norton Maza (11 avril - 13 juin)
- Étienne Bossut (11 avril - 13 juin)
- Stéphane Pencréac'h (4 juillet - 24 septembre)
- Olivier Leroi (4 juillet - 24 septembre)
- Gereon Lepper (4 juillet - 24 septembre)
- Fernando Gonzalez (17 octobre - 31 décembre)
- Angiola Gatti (17 octobre - 31 décembre)
- François Mendras (17 octobre - 31 décembre)
- Alicia Martin (17 octobre - 31 décembre)
- 2005 :
- « Les Enfants du Sabbat 6 » (27 janvier - 12 mars)
- Gilberto Zorio (5 avril - 10 juin)
- Jorge Peris (10 avril - 29 avril)
- Tadashi Kawamata (25 juin - 25 septembre)
- Vladimir Skoda (16 octobre - 31 décembre)
- 2006 :
- « Les Enfants du Sabbat 7 » (27 janvier - 12 mars)
- Elmar et Elisabeth Trenkwalder (2 avril - 11 juin)
- Thomas Hirschhorn (1er juillet - 24 septembre)
- Muntadas (15 octobre - 31 janvier)
- 2007 :
- « Les Enfants du Sabbat 8 » (28 février - 20 mai)
- Marc Desgrandchamps (13 juin - 16 septembre)
- Hervé Ic (10 octobre - 31 janvier)
- Delphine Gigoux-Martin (10 octobre - 31 décembre)
- Hervé Ic et Delphine Gigoux-Martin (3 décembre - 31 janvier)
- 2008 :
- « Les Enfants du Sabbat 9 » (5 mars - 12 mai)
- Francis Morandini (1er décembre - 31 mars 2009)
- Delphine Coindet (15 octobre - 31 janvier 2009)
- Claude Closky (15 octobre - 31 janvier 2009)
- Mounir Fatmi (4 juin - 14 septembre)
- Lili Dujourie (4 juin - 14 septembre)
- 2009 :
- « Les Enfants du Sabbat 10 » (4 mars - 3 mai)
- Claude Rutault (2 juin - 20 septembre)
- Franck Scurti (20 octobre - 31 janvier 2010)
- 2010 :
- « Les Enfants du Sabbat 11 » (2 mars - 2 mai)
- Djamel Tatah (2 juin - 19 septembre)
- Jean François Lecrourt (13 octobre 2010 - 31 janvier 2011)
- Johan Muyle « Nihil Obstat » (13 octobre - 31 janvier 2011)
- 2011 :
- « Les Enfants du Sabbat 12 » (22 février - 30 avril)
- Armand Jalut « Alain Patrick » (24 mai - 18 septembre)
- Roland Cognet « En fait, il faut peut-être chercher encore » (12 octobre 2011 - 26 février 2012)
- 2012 :
- « Les Enfants du Sabbat 13 » (22 février - 30 avril)
- Samuel Rousseau « Un monde machine mis en abime » (3 octobre 2012 - 3 février 2013)
- 2013 :
- « Les Enfants du Sabbat 14 » (15 mars - 28 avril 2013)
- Florence Reymond « La montagne cent fois recommencée » (22 mai - 15 septembre 2013)
- Martine Feipel et Jean Bechameil Feipel « La nuit sans lune » (16 octobre 2013 à fin janvier 2014)
- 2014 :
- « Les Enfants du Sabbat 15 » (19 mars - 14 mai 2014)
- Georges Rousse « Thiers 2014 » (4 juin 2014 - 14 septembre 2014)
- Thierry Costesèque « Western avec le diable » (15 octobre 2014 - 1er février 2015)
- 2015 :
- « Les Enfants du Sabbat 16 » (18 mars 2015 - 17 mai 2015)
- Matt Bollinger « Humeurs noires » (17 juin 2015 - 13 septembre 2015)
- Per Barclay « Hors échelle » (14 octobre 2015 - 31 janvier 2016)
- 2016 :
- « Les Enfants du Sabbat 17 » (15 mars 2016 - 22 mai 2016)
- Damien Cabanes « Une semaine d’enfer ?! » (15 juin 2016 - 11 septembre 2016)
- Damien Deroubaix « Post-Mortem » (13 octobre 2016 - 29 janvier 2017)
- 2017 :
- « Les Enfants du Sabbat 18 » (15 mars 2017 - 5 juin 2017)
- Claire Tabouret « Neptune » (28 juin 2017 - 17 septembre 2017)
- Marc Lathuillière « Fabrique nationale » (11 octobre 2017 - 28 janvier 2018)
- 2018 :
- « Les Enfants du Sabbat 19 » (14 mars 2018 - 16 septembre 2018)
- 2018 :
- « Le Génie du lieu » avec Jennifer Caubet, Elsa Werth, Sylvain Grout & Yann Mazéas, Hélène Bertin, Flora Moscovici, Anne-Laure Sacriste (27 octobre 2018 - 17 février 2019)
- 2019 :
- Vivien Roubaud « Univers encapsulés » - Laurie Dall'Ava, invitée de la Grotte (16 mars 2019 - 2 juin 2019)
- Mountaincutters « Anatomie d'un corps absent » - Charlotte Charbonnel, invitée de la Grotte (21 juin 2019 - 22 septembre 2019)
- Alexis Guillier « Notre-Dame de France » - Pauline Toyer, invitée de la grotte (12 octobre 2019 - 2 février 2020)
Le Creux de l'enfer dans les arts
Le centre d'art édite une collection éditoriale de poche intitulée « Mes pas à faire au Creux de l’enfer ». Il accompagne le cycle d’exposition annuel « Les Enfants du Sabbat » avec la participation de Clermont Auvergne Métropole et de la métropole de Lyon[a 7]. Il coproduit également les livres des artistes ayant exposé leurs œuvres dans le bâtiment comme Mona Hatoum en , Pierre Ardouvin en , Didier Marcel en 2006, Franck Scurti en 2010 ou encore Armand Jalut en [a 8].
En , l'artiste peintre Mireille Fustier peint l'ancienne coutellerie et sa cascade. Inspirée par les paysages locaux, elle s'intéresse aux bâtiments de la Vallée des Usines et plus particulièrement à l'usine du Creux-de-l'Enfer[26].
Annexes
Articles liés
Bibliographie
- Magali Lefebvre, Jérôme Chabanne et le musée de la coutellerie, Vallée des usines, Thiers, Ville de Thiers, , 54 p. (ISBN 978-2-35145-008-6, lire en ligne)
- Paul Combe, Thiers et la vallée industrielle de la Durolle, Thiers, A. Colin, , 365 p. (lire en ligne)
- Paul Combe, Thiers : les origines, l'évolution des industries thiernoises, leur avenir, Thiers, G. de Bussac, , 127 p. (lire en ligne)
- Dany Hadjadj, Pays de Thiers : le regard et la mémoire, Thiers et sa région, Presses Univ Blaise Pascal, , 592 p. (ISBN 978-2-84516-116-0, lire en ligne)
Liens externes
Notes et références
Notes
- Legrand d'Aussy remarque dans son livre Voyage en Auvergne, en 1788, que les industriels thiernois luttent efficacement contre les industriels anglais jusque dans les Indes.
- Ces restes sont visibles depuis l'avenue Joseph-Claussat en regardant en direction du lit de la Durolle au pied de l'ancienne usine.
Références
- Site officiel du Creux de l'enfer
- « Histoire et mémoire du Creux-de-l'enfer », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- « Claude Lévêque », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- « Partenaires du Creux-de-l'enfer », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- « Partenariats privés », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- « Partenaires publics », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- « Expositions précédentes de 1988 à aujourd'hui », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- « Éditions », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- « Librairie », sur www.creuxdelenfer.net (consulté le ).
- Autres références
- « Centre d'art contemporain du Creux-de-l'enfer », sur ville-thiers.fr (consulté le ).
- « Centre d'art contemporain du Creux-de-L'Enfer à Thiers », sur www.auvergne-centrefrance.com (consulté le ).
- Caroline DRILLON et Marie-Claire RICARD, L'Auvergne Pour les Nuls, edi8, (ISBN 978-2-7540-4485-1, lire en ligne).
- Paul Combe, « Thiers et la vallée industrielle de la Durolle », Annales de Géographie, vol. 31, no 172, , p. 360–365 (ISSN 0003-4010, DOI 10.3406/geo.1922.10136, lire en ligne, consulté le ).
- « Eglise Saint-Genès de Thiers », sur orguesfrance.com (consulté le ).
- Par Ghislaine, « Le Creux de l’Enfer, paradis de l’art contemporain », sur The magic orange plastic bird said..., (consulté le ).
- Papou Poustache, « Le creux de l'Enfer », sur L'Auvergne Vue par Papou Poustache (consulté le ).
- « Usine du Creux-de-l'enfer », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Livradois », sur www.photo-luc-olivier.fr (consulté le ).
- « George Trakas : Du sec à l’eau – Les presses du réel (livre) », sur www.lespressesdureel.com (consulté le ).
- « Le Creux-de-l'Enfer, monument vedette », sur www.pressreader.com, (consulté le ).
- « Centre d'art contemporain le Creux-de-l'enfer », sur www.auvergne-centrefrance.com (consulté le ).
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