Leuglay

Leuglay est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Leuglay

Leuglay : centre-ville.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Frédéric Naudet
2020-2026
Code postal 21290
Code commune 21346
Démographie
Population
municipale
299 hab. (2019 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 48′ 54″ nord, 4° 47′ 34″ est
Altitude Min. 260 m
Max. 417 m
Superficie 24,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Leuglay
Géolocalisation sur la carte : France
Leuglay
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Leuglay
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Leuglay

    Géographie

    La superficie de Leuglay est de 24,50 km2 situés entre 260 et 417 mètres d'altitude.

    Accès

    Leuglay se situe au croisement de la D 928 qui emprunte la vallée de l'Ource pour relier Châtillon-sur-Seine à Auberive puis Langres (D 428) en Haute-Marne et de la D 996 qui joint Bar-sur-Aube (D 396) dans l'Aube à Dijon en suivant la Digeanne.

    Hydrographie

    La commune est traversée par l'Ource et la Digeanne.

    Communes limitrophes


    Espaces protégés

    La commune compte plusieurs zones naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I autour du hameau de Valverset.

    Elle a été le siège du Groupement d'intérêt public de préfiguration du parc national des Forêts de Champagne et Bourgogne créé en novembre 2019 sous la dénomination de parc national de forêts.

    Urbanisme

    Typologie

    Leuglay est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,2 %), terres arables (18,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,5 %), prairies (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (1,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Préhistoire et Antiquité

    Plusieurs tumulus celtes ont été fouillés en forêt de Lugny fournissant une épée et un vase du premier âge du fer. Des vestiges de constructions gallo-romaines ont été relevées dans le village, près de la gare et de la Chartreuse et ont fourni des sculptures versées au Musée du pays châtillonnais.

    Moyen Âge

    Une importante nécropole mérovingienne fouillée près de l'église et du cimetière, en haut du coteau, a fourni des sarcophages et une épée[8].

    La paroisse est ensuite rattachée à la Champagne, baronnie de Gurgy-le-Château et au diocèse de Langres. En 1172, la chartreuse de Lugny est fondée par Gautier de Bourgogne, évêque de Langres, sur une terre de l'abbaye Saint-Étienne de Dijon.

    Époque moderne

    Après la Révolution, l'abbaye est transformée en une faïencerie qui fonctionne jusqu'au milieu du XIXe siècle[9].

    Passé ferroviaire du village

    Carte postale de la gare de Leuglay-Voulaines en 1919 (photo Ch. Dellebut).
    Horaire de la ligne de Châtillon-sur-Seine à Is-sur-Tille en 1914.
    Décret d'ouverture de la ligne le 9 décembre 1882.

    De 1882 au 2 mars 1969, la commune a été traversée par la ligne de chemin de fer de Troyes à Gray, qui, venant de la gare de Vanvay-Villers, commune aux villages de Vanvey et de Villiers-le-Duc, suivait le cours de l'Ource, passait au sud du village, s'arrêtait à la gare de Leuglay-Voulaines, et ensuite se dirigeait vers la gare de Recey-sur-Ource.
    Comme au moment de la création de la ligne, chaque village voulait sa gare, le Conseil général pour satisfaire tout le monde, plaçait la gare à l'extérieur entre les deux villages et la baptisait du nom des deux communes.
    La gare était située à environ 500 m au sud du village. Actuellement, le bâtiment a été préservé et a été transformé en gîte rural.
    L'horaire ci-dessus montre qu'en 1914, 4 trains s'arrêtaient chaque jour à la gare de Leuglay-Voulaines dans le sens Troyes-Gray et 4 autres dans l'autre sens.
    A une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
    À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée le 2 mars 1969 au trafic voyageurs. La ligne, encore en place, est utilisée épisodiquement pour un service de maintenance.

    Politique et administration

    Leuglay appartient :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 2015 François Maire Du Poset    
    2015   Françoise Spillmann    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2019, la commune comptait 299 habitants[Note 3], en diminution de 7,14 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    425451436462512609610621660
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    643603628532539634537560556
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    544548554506533544525484486
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    585590570517448380366359343
    2014 2019 - - - - - - -
    317299-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie et industrie

    Leuglay compte deux entreprises historiques de la filière bois d'importance nationale  :

    • Bordet est une importante entreprise de transformation en charbon de bois implantée à Leuglay depuis 1860. Elle commercialise près de 20 000 tonnes par an dans la grande distribution[14] ;
    • les pépinières Naudet fondées en 1876 sont un producteur majeur de plants forestiers[15].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Chartreuse de Lugny  Inscrit MH (1925, 1999) ainsi que sa corroirie[16].
    • La chapelle de la corroirie de la Chartreuse[17] datée du XIIIe qui a appartenu d'abord aux Templiers[18].
    • L'église Saint-Martin, rebâtie en 1554, qui renferme un Ecce Homo en bois du XVIe siècle classé monument historique et une châsse dite « des bons saints »[19].
    • La combe Vauvarnier et le site de Valverset[20] classés sites d'importance communautaire Natura 2000 en 2012[21].
    • La Maison de la forêt créée en 1993 est un lieu thématique d'éveil et de découverte, d'échange et d'information avec exposition sur le bois, la forêt et ses acteurs.
    • Vestiges d’un château du XVIe siècle (chapelle), en agglomération chemin des Gros Champs[22].

    Héraldique

    Blason
    Ecartelé; au 1er et au 4e d'or au lion de gueules, au 2e d'azur à 3 palmes d'or en barre, et au 4e d'azur à la croix d'or cantonnée au 1 et au 4 d'une étoile d'or et au 2 et d'une fleur de lys du même qui est Lugny.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. René Paris 1987, p. 162.
    9. René Paris 1987, p. 164.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. L'entreprise Bordet, maître-feux
    15. Chrystelle Carroy, « Le pépiniériste forestier fête ses 140 ans, marqués par plusieurs phases de diversification. », Forestopic, (lire en ligne).
    16. Fiche Mérimée
    17. Médiathèque de l'architecture et du patrimoine
    18. Templiers.net
    19. René Paris 1986, p. 163.
    20. « Les marais tufeux de la Montagne châtillonnaise », Pour le parc national du plateau de Langres châtillonais.
    21. Muséum national d'Histoire naturelle, « FR2600963 - Marais tufeux du Châtillonnais », sur Inventaire national du Patrimoine naturel, 2003+ (consulté le ).
    22. Notice no IA00050311, base Mérimée, ministère français de la Culture

    Bibliographie

    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne,
    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Anbe, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,

    Liens externes

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