Ligne de León à Gijón

La ligne de León à Gijón, aussi connue sous le nom de chemin de fer des Asturies, est une ligne de chemin de fer à écartement ibérique reliant León, capitale de la province de León, à Gijón, en Asturies. Elle assure l'accès ferroviaire aux Asturies depuis la Meseta Centrale.

Ligne de
León à Gijón

Carte de la ligne

S-447 en gare provisoire de León.
Pays Espagne
Historique
Mise en service 1884
Électrification 1955
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 130
Longueur 171 km
Vitesse maximale
commerciale
160 km/h
Écartement large (1 668 mm)
Électrification 3000 V continu
Nombre de voies Nombre de voies variable selon les sections
Signalisation Block automatique
Trafic
Propriétaire ADIF
Exploitant(s) Renfe Operadora
Trafic Trains de fret, Alvia, MD, Cercanías Asturies.

La rampe de Pajares est le dernier tronçon de la ligne à avoir été inauguré, le [1], permettant l'exploitation d'un lien ferroviaire continu entre les Asturies et León.

Histoire

Genèse du projet

La connexion entre les Asturies et la Meseta Centrale fut une demande récurrente des entreprises industrielles asturiennes et de la députation provinciale d'Oviedo à partir du début de l'exploitation du charbon asturien dans les années 1840. De même, elle était prévue pour servir de débouché aux produits agricoles de León et de Castille. Ce projet fut également appuyé par les commerçants, les hommes d'affaires et la presse asturienne. Malgré cela, les Asturies n'ont pas été reliées au reste de l'Espagne par le rail avant , bien qu'elles aient été, dans les années , « la primera región productora de hierro y carbón » en français : « la première région productrice de fer et de charbon » de l'Espagne[2]. Ce délai dans la mise en place connexions ferroviaires des Asturies et de la Galice avec le reste de la péninsule ibérique engendrait un préjudice pour les « posibilidades de crecimiento de ambas regiones » en français : « possibilités de croissance des deux régions » et des difficultés pour le transport des produits industriels et agricoles en provenance d'autres marchés[3].

Chronologie de mise en service des tronçons de la ligne
Date Tronçon Compagnie Longueur (km)
León-La Robla Noroeste 25,048
La Robla-Pola de Gordón Noroeste 8,100
Pola de Gordón-Busdongo Noroeste 19,910
Pola de Lena-Gijón Noroeste 62,774
Puente de los Fierros-Pola de Lena ——— 12,201
Busdongo-Puente de los Fierros AGL 42,775

En gare de León, la ligne se raccorde à la ligne Palencia-La Corogne, dont le tronçon Palencia-León avait été mis en service le [4],[5]. De même, à Palencia, elle se connectait à la ligne Venta de Baños-Alar, inaugurée le , qui la reliait à la ligne de Madrid à Hendaye[6],[7].

Avant-projets

Profil longitudinal de la ligne en .

Le premier projet de liaison ferroviaire entre León et les Asturies est dû à la société à capitaux britanniques Asturian Mining Company, établie à Mieres, par Richard Kelly. Il obtient une concession « para la ejecución de un camino de hierro de Avilés á León » en français : « pour la construction d'un chemin de fer d'Avilés à León » par résolution du . L'intention de la société était d'utiliser le chemin de fer pour proposer ses produits ferroviaires sur le marché espagnol. Selon le journal madrilène « El Heraldo », la concession était d'une durée de 80 ans et la société, dotée d'un capital de 2 millions de livres, s'appellerait Compañía del real camino de hierro del Norte de España[8]. L'entreprise échoua, selon Luciano Castañón, à cause de la caution exigée par le gouvernement de l'Espagne et de la déception de ses collaborateurs du Royaume-Uni qui pensaient que le pays état plat. Ce fut une déception totale selon les mots de Richard Ford dans son ouvrage Cosas de España publié en [9].

Avec l'Asturien José Francisco Uría y Riego comme directeur général des travaux publics, une loi promulguée le permet au gouvernement d'attribuer, par enchères publiques, la concession d'une ligne de chemin de fer reliant Palencia, aux ports de La Corogne et de Vigo, en passant par León. Une branche est également prévue pour relier León aux Asturies[10].

Jusqu'en , il y eut plusieurs propositions modification du tracé de la ligne, toutes rejetées. Le , le marquis de Salamanque propose de faire passer la pente du tracé de 15 à 45 et de réduire le rayon des courbes à 250 mètres, dans le but de conserver une subvention[11].

Le , l'ingénieur français Gabriel Heim, directeur de la Sociedad Hullera de Quirós et membre de la Société géologique de France, propose un tracé alternatif pour relier León aux Asturies[12]. Avec un budget de 252 millions de réals espagnols, son projet proposait une ligne partant de Benavides de Órbigo, traversant la cordillère Cantabrique par le Puerto de Ventana et atteignant San Esteban de Pravia. La ligne aurait traversé Babia, Quirós et Proaza. À Trubia, il y aurait des embranchements vers Mieres et Noreña, en passant par Oviedo. À Noreña, la ligne se serait embranchée sur le chemin de fer de Langreo, qui reliait Gijón à Langreo[13],[14],[15].

Construction

En , Juan Manuel de Manzanedo a obtenu la concession pour construire la ligne[16]. La même année, Manzanedo l'a cédée à José Ruiz de Quevedo[17].

La construction de la ligne a été lancée par la Compañía de Ferrocarril del Noroeste de España, qui a fait faillite avant de terminer les travaux, en . Avant sa faillite, l'entreprise avait terminé la ligne entre León et Busdongo, dans la province de León, ainsi qu'entre Pola de Lena et Gijón sur le versant asturien. La section de ligne gravissant le col de Pajares, aussi appelée rampe de Pajares, fut le tronçon le plus compliqué à construire en raison des dénivellations que la ligne devait racheter. Le restant des travaux fut achevé par la Compañía de los Ferrocarriles de Asturias, Galicia y León[18],[19].

Le , le tronçon de Busdongo à Puente de los Fierros est inauguré. La cérémonie s'est déroulée dans un pavillon décoré situé à l'embouchure sud du tunnel de Perruca en présence du roi d'Espagne, Alphonse XII, de son épouse, Marie-Christine d'Autriche, de la princesse des Asturies, María de las Mercedes de Borbón, du président du Congrès, Francisco de Borja Queipo de Llano, et de députés et sénateurs des Asturies[1].

Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España

Plaque placée en en l'honneur de Francesc Cambó pour célébrer le 50e anniversaire de sa décision d'électrifier la rampe de Pajares, son promoteur. La plaque est située en gare d'Oviedo.

Le , la ligne est passée aux mains de la Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España qui a acquis par fusion la Compañía de los Ferrocarriles de Asturias, Galicia y León, titulaire de la concession. À partir de ce moment, la Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España a étendu son réseau dans les Asturies en construisant des embranchements sur la ligne León-Gijón dans le but d'accroître le trafic de ses lignes principales[20]. La Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España disposait déjà de la ligne Oviedo-Trubia dans les Asturies, inaugurée le et transférée de la Compañía de los Ferrocarriles de Asturias, Galicia y León. À cette ligne, elle a adjointe la ligne Villabona-Avilés en , prolongée quelques années plus tard jusqu'à San Juan de Nieva. En , la ligne Soto de Rey-Ciaño Santa Ana est ouverte pour capter le trafic de transport du charbon[21].

La capacité limitée de transport du charbon asturien vers l'intérieur de la péninsule a poussé la compagnie à entreprendre en l'électrification du tronçon Busdongo-Ujo (rampe de Pajares) en courant continu kV. C'est la première ligne ferroviaire d'Espagne à avoir été électrifiée avec ce type de courant[22].

Renfe

En , la Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España est intégré à la Renfe ainsi que toutes ses lignes. C'est à cette époque que la ligne de contournement d'Oviedo, reliant Tudela-Veguín à Lugo de Llanera via le tunnel de La Grandota a été construite. Inaugurée en , elle mesure 14,9 kilomètres de long et permettait aux trains de charbon se dirigeant vers les ports d'Avilés et de Gijón d'éviter la traversée de la ville d'Oviedo et ses rampes.

En , Renfe a achevé l'électrification de l'ensemble de la ligne, entre Ujo et Gijón () et entre León et Busdongo ()[23]. Entre et , le contrôle de trafic centralisé a été mis en place sur la ligne ainsi que sur ses embranchements vers San Juan de Nieva et El Entrego, soit sur 219 kilomètres de voies au total. Le poste de contrôle des lignes est situé à Oviedo[24].

Dans le cadre du plan d'infrastructure ferroviaire des Asturies, lancé en , des travaux de rénovation et d'amélioration ont été réalisés sur la ligne et ses embranchements. Exécuté en deux phases, le plan prévoyait l'augmentation de la capacité de transport, y compris dans la rampe de Pajares. Lors de la 2e phase de travaux, en , la section entre Pola de Lena et Veriña a été mise en double voie[25].

Tracé

La ligne monte sans interruption depuis León jusqu'au point le plus élevé de la ligne, à l'entrée du tunnel sous le col de Pajares, qui constitue également la frontière entre la province de Léon et les Asturies. ce tunnel, baptisé Perucca, mesure 3 073 mètres de long. Son entrée se trouve à 1 270 mètres d'altitude, soit environ 100 mètres plus haut que le tunnel ferroviaire du Saint-Gothard. La gare de Busdongo est la dernière gare de la province du León avant d'entrer dans les Asturies. Si, à vol d'oiseau, la distance entre Busdongo et Puente de los Fierros n'est que de 11 kilomètres, ces deux gares sont séparées par 767 mètres de dénivelé. La ligne rachète cette différence d'altitude à l'aide d'une double boucle suivante une pente continue de 20. Entre Busdongo et Campomanes, on compte 69 tunnels, dont cinq de plus d'un kilomètre de long. Il y a également 151 ponts, dont neuf sont des viaducs majeurs[26].

Après Ujo, le profil de la ligne est plus aisé. Le chemin de fer mène alors à la ville portuaire de Gijón en passant par Oviedo, la capitale des Asturies.

Trafic

Trains de voyageurs

Une rame automotrice S-440 vers Busdongo.

À compter du , la ligne de León à Gijón était quotidiennement desservie par le train de nuit Estrella « Pio Baroja » qui reliait Gijón à la gare de Barcelone-Sants via, entre autres, les gares de Burgos Rosa Manzano et de Miranda de Ebro. La desserte par les trains grandes lignes était complétée par trois allers-retours en train à grande vitesse Alvia pouvant s'arrêter à certaines heures en gare de Pola de Lena. Deux allers-retours journaliers en trains régionaux « Regional » complétaient la desserte de Gijón à León en desservant plus finement les gares de la rampe de Pajares[27].

Depuis , la desserte de la ligne a été modifiée avec la suppression d'un aller-retour en train régional par jour entre León et Gijón, remplacé par un aller-retour Alvia n'assurant que les arrêts intermédiaires de Mieres-Puente, Pola de Lena et La Robla entre Oviedo et León. En , la ligne est desservie chaque jour de semaine (hors trains de début et de fin de semaine) par un train Media Distancia amorcé en gare de Valladolid-Campo Grande et entre deux et trois Alvia dans chaque sens[28],[29].

La ligne est également desservie par les trains de banlieue Cercanías Asturies, notamment la ligne C-1 entre Puente de los Fierros et Gijón mais aussi les lignes C-2 et C-3 reliant respectivement Oviedo à El Entrego et San Juan de Nieva[30].

Trains de fret

Locomotive bimode (électrique et diesel) 333.383 d'Acciona Rail Services vers Busdongo.

Acciona Rail Services a ouvert en un service ferroviaire afin de transporter le charbon importé du port de Gijón jusqu'à la centrale thermique de la Robla. Ce fut la première compagnie ferroviaire privée à exploiter entièrement un train de fret avec ses propres moyens après la libéralisation du secteur en Espagne[31],[32].

En , 20 trains de fret par jour circulaient sur la ligne de León à Gijón via la rampe de Pajares[33].

Notes et références

  1. (es) Miguel Ángel Zamora, « Donde el Reino se vuelve Principado », sur Diario de León, (consulté le ).
  2. (es) Germán Ojeda, Asturias en la industrialización española, 1833-1907, Siglo XXI de España Editores, , 472 p. (présentation en ligne), p. 103-104.
  3. (es) Francisco Comín Comín, Pablo Martín-Aceña Manrique, Miguel Muñoz Rubio et Javier Vidal Olivares, 150 años de historia de los ferrocarriles españoles, Fundación de los Ferrocarriles Españoles y Anaya, (ISBN 84-88675-496), p. 81.
  4. (es) Juan Peris Torner, « Asturias a Galicia y León (Línea FC) :: © EuroFerroviarios ® :: El Punto de Encuentro de los Trabajadores Ferroviarios », sur euroferroviarios.net, (consulté le ).
  5. (es) « Siglo y medio de férrea 'revolución' », sur El Norte de Castilla, (consulté le ).
  6. (es) « Estación de Ferrocarril de Las Cabañas de Castilla », sur Lista Roja del Patrimonio (consulté le ).
  7. (es) María Victoria Álvarez Rodríguez, El pensamiento arquitectónico en España en el siglo XIX a través de las revistas artísticas del reinado isabelino, Ediciones Universidad de Salamanca, , 2142 p. (lire en ligne), p. 1749.
  8. (es) « sin título », El Heraldo, Madrid, no no 760, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Luciano Castañón Fernández, Las comunicaciones entre Asturias y León, Ovideo, Caja de Ahorros de Asturias, , 78 p. (ISBN 84-500-3890-1), p. 46.
  10. (es) « Ley adjudicando el gobierno en subasta pública y con sujeción á la ley general de ferro-carriles, la línea de primer orden que, empalmando en Palencia con la de San Isidro de Dueñas á Alar, pase por León » [PDF], sur www.boe.es, (consulté le ).
  11. (es) Javier Rodríguez Muñoz, Diccionario Histórico de Asturias, Oviedo, (ISBN 84-877-3090-6), p. 718.
  12. (es) Javier Rodríguez Muñoz, Diccionario Histórico de Asturias, Oviedo, (ISBN 84-877-3090-6), p. 720.
  13. (es) « Ferrocarril minero de los Valles del Oso – Oso Goloso », sur sendaoso.com (consulté le ).
  14. (es) « La historia del tren fantasma », sur La Nueva España, (consulté le ).
  15. (es) « El capricho de Bernardo Terrero », sur La Nueva España, (consulté le ).
  16. (es) « Real orden aprobando la subasta y declarando adjudicada á D. Manuel Manzanedo la concesión del ferro-carril de León á Gijón » [PDF], sur www.boe.es, (consulté le ).
  17. (es) « Real orden aprobando la transferencia de la concesión del ferro-carril de León á Gijón hecha por D. Juan de Manzanedo á favor de D. José Ruiz de Quevedo » [PDF], sur www.boe.es, (consulté le ).
  18. (es) Pedro A. Novo, « Bilbaopedia - EL FERROCARRIL DE TUDELA A BILBAO », sur www.bilbaopedia.info (consulté le )
  19. (es) « Galicia, Asturias Cantabria y León se integrarán en el Corredor Atlántico antes de 2021 - Noticias », sur gou.laregion.es (consulté le )
  20. (es) Francisco Comín Comín, Pablo Martín-Aceña, Miguel Muñoz Rubio et Javier Vidal Olivares, 150 Años de Historia de los Ferrocarriles Españoles, Fundación de los Ferrocarriles Españoles y Anaya, (ISBN 84-88675-496), p. 162.
  21. (es) Francisco Comín Comín, Pablo Martín-Aceña, Miguel Muñoz Rubio et Javier Vidal Olivares, 150 Años de Historia de los Ferrocarriles Españoles, Fundación de los Ferrocarriles Españoles y Anaya, (ISBN 84-88675-496), p. 163.
  22. (es) Francisco Comín Comín, Pablo Martín-Aceña, Miguel Muñoz Rubio et Javier Vidal Olivares, 150 Años de Historia de los Ferrocarriles Españoles, Fundación de los Ferrocarriles Españoles y Anaya, (ISBN 84-88675-496), p. 106.
  23. (es) « FCMAF -Cronologías », sur www.fcmaf.es (consulté le ).
  24. (es) « Titre inconnu », Vía Libre, no 68, , p. 41.
  25. « El sentido de circulación de los trenes en la vía doble » [archive du 28 de septiembre de 2013] (consulté le )
  26. (de) V. Hilscher, « Etwas über Eisenbahn und das Reisen in Spanien. VII », Die Lokomotive, , p. 183.
  27. (es) ADIF, « Salidas de trenes Oviedo » [PDF], sur www.adif.es, (consulté le ).
  28. (es) « Horarios León → Oviedo » [PDF], sur horariospdf.renfe.com, (consulté le ).
  29. (es) « Horarios Oviedo → León » [PDF], sur horariospdf.renfe.com, (consulté le ).
  30. (es) « Núcleo de Cercanías de Asturias », sur www.renfe.com (consulté le ).
  31. (es) « Acciona Rail Services Construrail, primeras operadoras privadas del ferrocarril », sur www.vialibre-ffe.com, (consulté le ).
  32. (es) Francisco Martínez Serra et Francesc Astals, « Liberalización del transporte de mercancías por ferrocarril: una visión cinco años después » [PDF], sur upcommons.upc.edu, (consulté le ), p. 3.
  33. (es) García et Vicente Rallo, « La línea de alta velocidad a Asturias, una solución para mercancías », Vía Libre, vol. 541, .

Bibliographie

  • (es) Javier Rodríguez Muñoz, Diccionario histórico de Asturias, Oviedo, Prensa Asturiana, (ISBN 8487730906), « Cronología de Asturias ».
  • (es) Luciano Castañón Fernández, Las comunicaciones entre Asturias y León, Oviedo, Caja de Ahorros de Asturias, (ISBN 84-500-3890-1), « El Pajares ferroviario ».
  • (es) Francisco Comín Comín, Pablo Martín-Aceña, Miguel Muñoz Rubio et Javier Vidal Olivares, 150 Años de Historia de los Ferrocarriles Españoles, Fundación de los Ferrocarriles Españoles y Anaya, (ISBN 84-88675-496).
  • (es) Germán Ojeda, Asturias en la industrialización española, 1833-1907, Oviedo, Universidad de Oviedo, Servicio de Publicaciones, (lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail du chemin de fer
  • Portail de l’Espagne
  • Portail des Asturies
  • Portail de Castille-et-León
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.