Lislet

Lislet est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir L'Islet.

Lislet

L'église Saint-Nicolas.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de la Thiérache
Maire
Mandat
Jean-Michel Potard
2020-2026
Code postal 02340
Code commune 02433
Démographie
Gentilé Lisletois(es)
Population
municipale
221 hab. (2019 )
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 14″ nord, 4° 01′ 19″ est
Altitude Min. 111 m
Max. 162 m
Superficie 8,2 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vervins
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Lislet
Géolocalisation sur la carte : France
Lislet
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Lislet
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Lislet

    Géographie

    Localisation

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    • 1Carte dynamique
    • 2Carte Openstreetmap
    • 3Carte topographique
    • 4Carte avec les communes environnantes
    Communes limitrophes de Lislet[1]
    Montcornet
    La Ville-aux-Bois-lès-Dizy Dizy-le-Gros

    Lislet est située à proximité immédiate de Montcornet. Lillet (XIVe siècle), L'Islet, village de l'ancien Laonnois situé sur la rive gauche du Hurtaut. Le village de Lislet jadis entouré de mares d'eau et d'étangs ressemblait à une île. Sol fertile. Il y avait un moulin à eau.

    Des hauteurs de Lislet, on voit parfaitement la vallée de la Serre avec les églises de Chaourse et Montcornet.

    Urbanisme

    Typologie

    Lislet est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,9 %), zones urbanisées (6,4 %), forêts (4,9 %), mines, décharges et chantiers (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).

    Toponymie
    Le village est cité pour la première fois en 1188 sous l'appellation de In territorio ville de Lislel dans un Cartulaire de l'abbaye de Thenailles. Le nom variera encore ensuite: Lilet, Lillet, Lilletum, Lillel, Lylet, Lislet-lès-Moncornet-en-Thiérache puis l'orthographe actuelle Lislet sur la carte de Cassini au XVIIIe siècle [9].
    Carte de Cassini
    La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Lislet est une paroisse située sur la rive gauche du Riu d'Hurtaut ou de Maramée.
    Un moulin à eau, dont les vestiges sont encore présents, est symbolisé par une roue dentée sur la rivière qu'un pont en bois permet de franchir.
    Le château est également représenté.

    Autrefois faisait partie du bailliage du Vermandois de la province de Champagne et de la généralité de Soissons.

    Avant la révolution, le chapitre de la collégiale de Rozoy, dîmait dans la paroisse pour deux tiers et le curé, pour l'autre tiers. En 1768, la cure valait 525 livres[10].

    Terre de batailles et d'invasions : guerre de Trente Ans, La Fronde, 1815, 1870, guerre 1914-1918 etc. dont la dernière celle de la bataille de Montcornet en 1940 avec le colonel Charles de Gaulle.

    Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Laon pour intégrer l'arrondissement de Vervins[11].

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune de Lislet est membre de la communauté de communes des Portes de la Thiérache, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Rozoy-sur-Serre. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[12].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[13]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[13], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mai 2020 Jean Lecuyer DVG Retraité Fonction publique
    Réélu pour le mandat 2014-2020[15],[16]
    mai 2020 En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Jean-Michel Potard    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].

    En 2019, la commune comptait 221 habitants[Note 2], en diminution de 7,53 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    162167188205230220236223207
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    219222218234231198190182184
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    195203186115135170195174190
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    224212206237242232245247239
    2015 2019 - - - - - - -
    227221-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église : l'église Saint-Nicolas, en pierres blanches des carrières de Dizy et en briques pour le soubassement fut construite en 1614. Après le Concordat, la paroisse de Lislet va rejoindre celle de Montcornet pour l'exercice du culte mais est réhabilitée en . Une cloche fondue en 1741 nommée Henriette Gabrielle (de la Fontaine) et une seconde en 1860 nommée Marie. Dans la sacristie se trouve une pierre tombale qui porte l'effigie gravée du défunt en costume militaire. Elle se trouvait jusqu'à la fin du XIXe siècle dans la chapelle proche du château de Lislet placée en l'an 1616 en mémoire de Urbain du Dresna, sg de Chollet ou de Néron, sg de Lislet[21]. L'église fut très endommagée, comme le montrent des photos de l'époque, durant la guerre 1914-1918.

    Le château de Lislet :
    Depuis de longs siècles, il a dû exister à Lislet une maison seigneuriale. Mien Péon rapporte qu'au-dessus d'une des portes de la grange du château on pouvait lire le millésime 1404 gravé sur une pierre. En creusant dans la cour près de l'entrée principale à une profondeur de deux mètres, on a découvert un pavage très bien conservé, des traces de fondations très étendues se retrouvent sous la même cour. Quoi qu'il en soit, ce château fut reconstruit presque entièrement en 1729 et 1730 par Jean Gabriel de La Fontaine, à la sollicitation de sa seconde femme Marie Antoinette de Caruel. Il se composait d'un long bâtiment, flanqué de deux ailes très courtes construit en briques recouvertes d'enduit.

    Au mois d', une terrible explosion de munitions allemandes détruisit une partie du village de Lislet et endommagea gravement le château. Mme de Mussan se propose de le raser pour le remplacer par une villa[22]. Une plaque à la mémoire des victimes se trouve dans l'église.

    Personnalités liées à la commune

    Seigneurie de Lislet : Jean Gabriel de La Fontaine (fils de Gabriel de la Fontaine décédé en 1728 à l'âge de 80 ans et de Jeanne Catherine de Vignolles, qui eut pour seconde épouse dame Anne Boudinot, veuve de Charles-Louis de Roncin, qui est inhumée en 1703 à Paris dans l'église Saint-Leu Saint-Gilles et dont le cœur fut ramené en mémoire de Lislet), chevalier, seigneur de Lislet, Saint-Clément (Aisne), Livergny, chevalier de l'Ordre Royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine au régiment royal étranger, gouverneur et lieutenant pour le Roy des ville et citadelle de Laon, né en 1701 et mourut en 1740. Son corps fut inhumé dans l'église de Lislet. Il épousa dame Charlotte de La Simonne de Saint-Pierre-lès-Franqueville décédée à Lislet l'avant-veille de Noël 1722 peu de temps après la naissance de sa seconde fille et inhumée dans l'église dont Gabrielle Magdeleine née en 1721 à Saint-Pierre-lès-Franqueville et Henriette Gabrielle née à Lislet le . Henriette Gabrielle, décédée en 1791 au château de Lislet avec la célébration religieuse à l'église malgré cette période tourmentée de la Terreur, avait épousé en l'église de Richecourt le Nicolas de Facq, chevalier de l'Ordre Royal et militaire de Saint-Louis, officier de cavalerie, lieutenant de Roi de la ville de Vervins en 1766 qui mourut également au château de Lislet en 1781.Il était né à Sévigny Waleppe le , fils de Antoine de Facq mort centenaire et inhumé au mois de décembre 1774 dans l'église Saint-Martin de Montcornet[23] et de Louise Vuillaume (fille de Jacques et Appoline de la Forest). Leur première fille Henriette Scholastique de Facq épouse à Lislet en Noel Michel de Brialmont docteur en médecine de l'université de Reims, né et décédé à Liège dont descendance dans les familles du Chevalier H.van der Maesen au château d'Avionpuits, François Louis de Villelongue, Halkin De Hareng. La seconde fille Augustine Henriette décède à l'âge de quatorze ans et est inhumée dans l'église.
    C'est Jean-François de Colnet sieur de Magny de la famille des maîtres de verrerie, fils de Pierre Charles et Apolline de Mussan, époux de M.A.Charlotte Marquette de Marcy, qui acquit de Mme de Brialmont le château en 1801 et l'habita jusqu'en 1830 ainsi que sa fille Bathilde[24] et son gendre Alexandre de Surirey de Saint Remy qui lui succéderont. Il fut également maire de Lislet de 1807 à 1810 et juge de paix du canton de Rozoy. Ernest de Mussan l'acquit en 1920 attiré à Lislet par le souvenir de plusieurs de ses ancêtres.
    Jean Gabriel de La Fontaine s'était remarié à Marie Antoinette de Caruel veuve de Gilles de Fay d'Athies, autres illustres familles de Champagne.
    Voir également l'ascendance dans la famille Aubert seigneurs de Lislet, dont Adam Aubert qui avait épousé Isabeau de Coucy Vervins, lieutenant général des armées espagnoles et tué à la bataille de Nieuport (et inhumé) le ou Pierre Aubert auteur du Chemin de Croix à Montcornet, d'où la rue du Calvaire en mémoire, à la suite de son pèlerinage en 1508 à Jérusalem avec son épouse.

    blason La Fontaine : « De gueules à la fasce d'or, brisé en chef d'un lambel d'argent »[25].
    La famille La Fontaine par son fief de Belestre (Belaistre) à Neuvizy a la qualité de chevalier de l'ordre de la Sainte Ampoule : Hubert de La Fontaine, baron, chevalier de l'ordre de la Sainte Ampoule est présent au sacre du roi François II en 1559[26] et Raoul, son petit-fils, frère de Gabriel, au sacre du roi Louis XIII à Reims le pour s'acquitter de la charge et des devoirs qu'ils devaient à sa Majesté.

    Citons les curés de la paroisse de Lislet et de Soize au XVIIIe siècle : Jean-Louis Jacquier pendant trente-trois ans, Tellier et François Rigault à partir de 1771 et pendant la Révolution.

    référence : Maxime de Sars Le Laonnois féodal, tome II

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39289w/f201.item
    10. Isidore-Philoximène Mien-Péon, Le Canton de Rozoy-sur-Serre : histoire, géographie, biographie, statistique, Saint-Quentin, Jules Moureau, , 519 p. (lire en ligne)
    11. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de l'Aisne - Recueil n°195 des actes administratifs du 21 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
    12. « communauté de communes des Portes de la Thiérache - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    13. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Lislet », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    14. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    15. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    16. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    21. Le canton de Rozoy-sur-Serre de I.P. Mien-Peon
    22. Le Lannois féodal de Maxime de Sars
    23. registres paroissiaux Montcornet
    24. mariage à lislet le 29 janvier 1816 acte état civil
    25. armorial général d'Hozier Soissons volume XXXII
    26. Dictionnaire des familles françaises anciennes. Gustave Chaix d'Est Ange

    Liens externes

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