Montcornet (Aisne)

Montcornet est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France, au confluent de la Serre et de l'Hurtaut.

Pour les articles homonymes, voir Montcornet.

Montcornet

Chaourse et Montcornet s'alignent
dans la vallée de la Serre.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes des Portes de la Thiérache
Maire
Mandat
Thomas Hennequin
2020-2026
Code postal 02340
Code commune 02502
Démographie
Gentilé Montcornetois(es)
Population
municipale
1 324 hab. (2019 )
Densité 231 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 47″ nord, 4° 01′ 05″ est
Altitude Min. 108 m
Max. 177 m
Superficie 5,74 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vervins
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montcornet
Géolocalisation sur la carte : France
Montcornet
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Montcornet
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Montcornet

    Géographie

    Cartographies de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    Entrée du village
    • 1Carte dynamique
    • 2Carte Openstreetmap
    • 3Carte topographique
    • 4Carte avec les communes environnantes
    • 5Vue de l'entrée du village

    Montcornet est située dans un carrefour très important, entre Laon, Reims, Charleville-Mézières et la Belgique. Il y a beaucoup de passages et l'été beaucoup de voyageurs néerlandais.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Montcornet est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,3 %), zones urbanisées (16,6 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), forêts (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), prairies (0,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Le nom du bourg apparaît pour la première fois sous l'appellation latine de Monscornutus en 1256, Moncornet en 1267, Monscornet en 1269 dans un cartulaire de l'abbaye Saint-Martin de Laon, puis Montcornet-en-Thiéraisse, Montcornet-en-Terrache, Montcornetz, Moncorné, et enfin l'orthographe actuelle Montcornet sur la carte de Cassini vers 1750 [8].

    Histoire

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    Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Laon pour intégrer l'arrondissement de Vervins[9].

    Antiquité

    Le bourg de Montcornet bâti sur la rive gauche de la Serre est d’origine très ancienne puisque situé à l’intersection des voies romaines de Laon à Charleville-Mézières et de Reims à Bavay. Montcornet était un castrum gallo-romain ville fortifiée (voie d’Antonin le Pieux sous le règne de Dioclétien vers 280) prouvent que c’était déjà un point historique important de l’ancienne Thiérache.

    L’origine de son nom de commune est dû à son ancien nom de bourg qui était Mons Cornutus ce qui voulait dire « le mont qui est corné » du fait qu’en haut de la colline où Montcornet était installée poussaient deux énormes chênes qui donnaient l’impression de deux cornes sur le mont.

    Autrefois, la région était presque entièrement recouverte de bois ; les hommes qui y vivaient élevaient du bétail qu’ils nourrissaient avec les glands des chênes et d’autres fruits de la forêt. Les habitants faisaient très peu de cultures, ils se servaient des animaux qu'ils élevaient et chassaient pour se nourrir et s’habiller ainsi que la cueillette des fruits de la forêt. La vraie culture des terres commencera un peu plus tard.

    Moyen Âge

    Le saint patron de Montcornet est saint Martin (Saint-Martin de Montcornet).

    Vers 1250, Nicolas, seigneur de Rumigny, approuve la donation de la dîme de Sormonne, de Harcy et de Montcornet, faite au monastère de Saint-Nicaise de Reims par Albric, chevalier de Lislet[10].

    Le droit de patronage de la cure de Montcornet, appartenait au chapitre de Saint-Laurent de Rozoy, qui dîmait en totalité dans la paroisse Saint-Côme et Saint-Damien de Montcornet[11].

    Carte de Cassini

    Carte de Cassini du secteur
    (vers 1750).
    L'ancien ermitage de Montcornet datant de 1508. Faute d'entretien, cette chapelle a été détruite en 1996.

    La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Montcornet est une ville fortifiée située sur le ruisseau le Ru d'Hurtaut qui va ensuite se jeter dans la Serre au niveau du Pont Caillou ou Pont Cailleau qui était une ferme rattachée à la paroisse de Chaourse déjà détruite en 1880[12] qui appartenait à la paroisse de Chaourse.
    A l'est sur le route conduisant à Rozoy-sur-Serre est représenté le Calvaire qui était, au XVIIIe siècle, une chapelle où se déroulaient des offices [13]. La rue du Calvaire rappelle son existence de nos jours.
    Un relais de poste établi dans la ville permettait aux cavaliers ou diligences de disposer de chevaux frais.
    Un moulin à eau est symbolisé par une roue dentée sur le ruisseau le Hurtaut.

    Les sapeurs-pompiers

    Les sapeurs-pompiers de Montcornet furent créés à partir du sous la tutelle de Garde nationale. Le , ils sont placés sous la responsabilité préfet du département.

    De 1854 à 1856, le capitaine Desjardin prend le commandement du détachement de Montcornet qui compte alors soixante hommes. En 1877, le sous-lieutenant Clovis Alcide Maillard entre à la compagnie des sapeurs-pompiers de Montcornet avant d'être nommé lieutenant l’année suivante, puis capitaine commandant le .

    En 1878, un monument commémoratif est élevé sur la route de Dizy-le-Gros à Montcornet, près de la garenne de Vierge. Sur ce monument, on peut lire : « ici a été tué, le 1er septembre 1878, Cyprien Jean Baptiste Hubert, âgé de 36 ans, sous-lieutenant de sapeurs-pompiers de Dizy-le-Gros ». La compagnie se rendait à Montcornet, où un feu violent avait éclaté vers onze heures du soir. M. Hubert a été tué sur le coup en tombant par-dessus la pompe à incendie.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre de secours est situé sous la mairie de Montcornet a été mis en veille. puis installé rue Paul-Doumer. En 1956, est construit le nouveau centre de secours rue Saint-Martin.

    La sucrerie de Montcornet

    En 1866, la sucrerie de Montcornet est fondée par la famille Linard, suivie par l’installation, en 1867, près de la ferme de Saint-Aquaire, de la première râperie de France qui alimentera la sucrerie de Montcornet. Le dispositif est ensuite renforcé par la râperie de Montloué qui sera active jusqu'en 1886.

    Le , la sucrerie ferme après plus 100 ans de service.

    Guerre de 1870-1871

    Le vendredi , les premiers soldats français en retraite devant l’ennemi prussien arrivent dans la région après la capitulation de Sedan. Le jeudi au matin, les premiers Prussiens passent avec le duc de Mecklembourg et l’état-major d’uhlans en direction de Laon, venant des Ardennes.

    Aux dires des habitants de la région, au début de l’occupation, les soldats ennemis sont silencieux, jamais agressifs, rarement exigeants avec les civils (sauf quelques cas isolés). Par la suite, ils commirent bon nombre d’exactions. Leur admirable organisation militaire fait partout l’étonnement des populations. On remarque que les officiers prussiens ont d’excellentes cartes lithographiées et disposent de copies des cartes d’état-major françaises.

    Le vendredi , alors que le duc de Mecklembourg et le général Charles Louis Thérémin d'Hame vont signer la capitulation de la ville de Laon ; le garde d’artillerie Henriot, par désespoir de livrer la ville à l’ennemi, met le feu a la poudrière. L’explosion de la poudrière de la citadelle de Laon fait plusieurs centaines de morts parmi les Prussiens, les prisonniers français et les habitants de Laon. Il y aura 132 victimes de la 7e compagnie de mobiles du canton de Rozoy-sur-Serre, dont 28 de Montcornet. Le duc de Mecklembourg ne fut que légèrement touché. Mais le général Théremin d’Hame, gravement blessé, décédera quelques jours plus tard.

    Dans la région, les mobiles et les francs-tireurs essaient de s'organiser en petits groupes pour lutter contre l’envahisseur. Le dimanche , le ballon de Jules Favre, parti le matin de Paris, passe au-dessus de Montcornet, atterrit à Dinant en Belgique et donne les premières nouvelles de Paris (coupée du Nord qui résiste toujours) et de la bataille de Soissons.

    Il y eut quelques grandes batailles contre les uhlans (Prussiens) dans la région. Celle de Soissons par exemple les 12, 13, 14,  ; les Prussiens y resteront un an.

    Le mardi , à Montcornet, un groupe de francs-tireurs de Vervins et Hirson enlève une ambulance prussienne qui stationnait là avec quelques soldats ennemis. Le vendredi , un détachement de cavaliers ennemis partis de Laon envahit Montcornet et signifie à la municipalité, tout en se soldant en amendes diverses, qu’elle est condamnée à payer une contribution de 8 600 frs pour le fait de l’enlèvement des malades et blessés prussiens quelques jours auparavant par les francs-tireurs.

    Le , un instituteur de la région de La-Ville-aux-Bois, soupçonné de connivence avec l'ennemi, est emmené à Avesnes puis à Lille par les francs-tireurs. Il sera, à la fin de la guerre, disculpé par le conseil de guerre de Lille. Le , Vervins et les alentours sont toujours occupés par les troupes françaises (Vervins ne sera pas occupée par l’ennemi avant la fin de la guerre mais après l’Armistice).

    Le mercredi , une colonne de Prussiens venant de Marle entre dans Montcornet traquant les francs-tireurs. Le jeudi , les journaux de Reims annoncent un affrontement entre les troupes mobiles, francs-tireurs de Vervins et les troupes prussiennes.

    Le samedi , un contingent de 6 000 hommes de l’armée prussienne traverse Montcornet, direction le nord et Saint-Quentin, pour remplacer leurs pertes à la bataille de Pont-Noyelles où le général français Faidherbe bat les Prussiens.

    La guerre prit fin par l’armistice du 28 janvier 1871 après la capitulation de Paris et le traité de paix (de Francfort) du . Pendant cette période de guerre, les Prussiens ont prélevé dans tout le département 850 000 000 francs.

    Le , un monument commémoratif en bronze (la colonne des mobiles) est construit dans le cimetière de Montcornet en mémoire des victimes de Laon. Vingt-huit noms y sont inscrits (ce monument a été construit grâce à la générosité des habitants de Montcornet et de son curé M. Guyenne).

    Première Guerre mondiale à Montcornet

    Le commence le départ des militaires en permission à Montcornet pour rejoindre leurs régiments (sous-officiers et soldats) et le , partent les officiers.

    Le à 17 heures 15, le bourdon de l’église Saint-Martin sonne à toute volée pour annoncer la mobilisation générale. Les trains partent avec les mobilisés de la région à partir de 18 heures. Le , une affiche à la mairie annonce la déclaration de la guerre de l’Allemagne à la France. Tous les habitants non-français sont réunis sur la place et emmenés à Laon.

    Le , les troupes belges qui se replient commencent à traverser Montcornet vers le sud. Les 1er et , les premiers uhlans à cheval de l’armée allemande entrent dans Montcornet, une bataille s’engage avec les cuirassiers qui sont stationnés dans le village (neuf cuirassiers français furent tués dans l’engagement).

    1914 : Occupation allemande

    Le , premières réquisitions de la mairie et d’habitations : le mot Kommandantur apparaît avec le drapeau allemand sur la façade de la maison de monsieur Delaunay au numéro 3 de la rue des Juifs, près du Hurtaut. Le pays est officiellement en possession des Allemands et ceci pour 51 mois. L’église sert d'hôpital provisoire. Les blessés sont allongés à même le sol sur de la paille.

    Le , un train de troupes allemandes, qui est à l’arrêt en gare de Montcornet, est attaqué par l’aviation et immobilisé pour plusieurs heures. On comptera de nombreuses victimes parmi les Allemands. Le , la première affiche émanant de la kommandantur allemande est placardée à la mairie avertissant de l’occupation de Montcornet par la IIe armée et l’état-major allemand.

    Le commandement allemand fait appliquer des consignes très strictes pour la propreté des jardins, des rues, de l’hygiène des habitants, sur l'observation d’une grande politesse envers les militaires allemands, sur l'interdiction de la vente d’alcool, pour livrer toutes les armes à la kommandantur, sur l'interdiction de sortir aux habitants de leurs maisons de 21 heures à 5 heures du matin, sur les rassemblements de tous genres. Si un coup de fusil est tiré d’une maison, celle-ci sera brûlée et les habitants fusillés.

    À partir du , l’état-major de la IIe armée et tous ses services prennent possession de Montcornet et particulièrement de la mairie. Les soldats sont logés dans des maisons réquisitionnées par l’armée allemande. Bien souvent, les propriétaires et locataires doivent cohabiter avec les Allemands qui occupent les plus belles pièces.

    Dès le , et pendant deux semaines, 4 000 blessés viennent se soigner à Montcornet. De nombreux blessés allemands sont amenés dans l’église, au collège et aux écoles (il y a parmi eux quelques blessés français). Les blessés sont également installés dans les hôtels et chez des particuliers.

    Début , ordre est donné de livrer toutes les bicyclettes à la kommandantur et de tuer tous les pigeons. Le , première arrestation et déportation de trois civils de la commune.

    Au mois de , la gare de Montcornet voit la pancarte chemin de fer du nord remplacée par Deutsche Militär Eisenbahn. Sur la place est ouvert un magasin allemand où on peut lire « il est défendu d’entrer pour les Français ».

    Dès , les rues, la place de l’Hôtel-de-Ville, des magasins, des cafés portent des noms et enseignes allemands pour le plaisir des troupes de la IIe puis la VIIe armée allemande. La place de l’Hôtel-de-Ville devient Marktplatz. La rue des Juifs devient la Kaiser Wilhemstrasse. La rue Bouillard, où résidait le général Von Groeben dans une maison réquisitionnée, devient la Groeben Strasse. Les magasins et les cafés sont transformés en Deutsches Haus ou Offizierheim, lieux de rencontre et de plaisir pour les troupes allemandes. Le travail est obligatoire. L’occupant veut en tirer un grand profit. Seuls les infirmes, les vieillards et les jeunes enfants y échappent.

    Les travaux des champs sont effectués par des équipes de soldats allemands qui constituent les kolonnes et qui nécessitent chaque jour l’emploi d’ouvriers français réquisitionnés en fonction de l’époque. Les récoltes sont propriété allemande. Les hommes sont employés en fonction de leur métier d’origine et peuvent être affectés à des brigades de travail et quitter la région. Les femmes n’échappent pas au travail et sont employées dans divers travaux de nettoyage, de déblayage et autres travaux harassants. Les enfants sont parfois employés comme rabatteurs pour les officiers allemands amateurs de chasse, cueilleurs d’herbes médicinales ou trieurs de légumes.

    En , il ne reste à Montcornet que 1 188 habitants dont 38 de Vincy. Le , inauguration du cimetière allemand de Montcornet. Il y aura plus de 2 000 tombes à la fin de la guerre.

    En , les arcades du marché couvert de la mairie sont barricadées. Une boulangerie de campagne est installée. Elle pouvait cuire jusqu'à 2 000 pains par jour pour alimenter le front allemand.

    Les 4 et , les tuyaux de l’orgue de l’église Saint-Martin sont démontés, fondus et transformés en lingots. Les bancs sont démontés et sciés pour faire de la place pour les centaines de blessés et prisonniers français.

    1917 : Bombardements des alliés

    Dans la nuit du au eut lieu le premier bombardement sur la gare et ses environs. Une dizaine de soldats allemands sont tués. Les bombardements continueront régulièrement jusqu'à la fin de la guerre.

    Du 18 au , quatre cloches de l’église sont démontées et brisées à coup de masse par des prisonniers russes et envoyées en Allemagne pour y être fondues. La cinquième est restée jusqu’au , date à laquelle elle est tombée sur le sol détrempé sans se briser. Elle fut conservée dans un bâtiment de la rue Neuve où les Allemands entassaient des métaux de toutes sortes. Cette cloche fut remontée à la fin de la guerre par des prisonniers allemands.

    Les 6 et , les militaires allemands enlèvent les lustres, la grande couronne accrochée au plafond, les candélabres, les plats à quêter et les tuyaux de cuivre. En , les autorités allemandes font remplacer une cloche de l’église par une nouvelle en tôle.

    En , les occupants ont besoin de logements supplémentaires pour leurs troupes. Plusieurs familles doivent quitter leur maison pour loger chez de la famille ou des voisins. Le , 71 personnes sont obligées de quitter Montcornet pour être réparties dans des villages voisins. Le , 132 personnes sont convoquées sur la place. Des habitants de villages voisins viennent grossir les rangs. Ils seront conduits à la gare et embarqués dans des wagons à bestiaux.

    En , un deuxième cimetière allemand est créé.

    Dans la nuit du 28 au , vers deux heures du matin, des aéronefs français bombardent la commune. Dans la nuit du 2 au , vers quatre heures du matin, nouveau bombardement de Montcornet : tout le quartier de la rue des Haut-Vents est fortement touché.

    Le , vers 15 heures 30, onze jeunes filles de Lislet et Montcornet périssent dans l’explosion de la poudrière allemande de Lislet. Un militaire allemand est tué. Les blessés sont envoyés dans le bâtiment-hangar près de l’église de Chaourse et dans le lazaret rue du collège à Montcornet. Neuf autres jeunes filles succomberont à leurs blessures au lazaret de Chaourse. Il y eut aussi trois blessées grave et onze blessés légers. Onze autres personnes échappèrent à ce fléau.

    Pendant les mois qui suivirent, Montcornet fut à plusieurs reprises bombardée, causant morts et destructions.

    1918 : Retraite allemande

    Le , les Allemands font sauter la boulangerie allemande. Dans la nuit du 5 au , les Allemands quittent Montcornet après avoir détruit les ponts la veille. Le 6 au petit matin, les militaires français entrent dans Montcornet. Du côté du Mont de Laon, un drapeau français est hissé à l’hôtel de ville vers 10 heures du matin. Les maisons sont pavoisées dans la liesse générale pour accueillir le général Feraldini.

    Le , le général Liebmann prend le commandement des troupes de la région. Le , on fête pour la première fois depuis 1913 la Saint-Martin, le patron de la commune et la paix retrouvée. Le lendemain, la liesse populaire se traduit par un merveilleux défilé dans les rues puis une retraite aux flambeaux dans la soirée.

    Le , l’archiprêtre de Laon rend visite à Montcornet fraîchement libérée. Cela fut possible par le prêt du véhicule du général Mangin. Le , les Montcornétois sont invités à pavoiser. Une grande cérémonie a lieu dans l’église Saint-Martin en présence du général Jobart et de son état-major.

    Bataille de Montcornet

    Monument en mémoire de la bataille de Montcornet.

    Le , Charles de Gaulle est désigné pour commander la nouvelle 4e division cuirassée (5 000 hommes et 85 chars) avec laquelle il exécute une contre-attaque vers Montcornet. Cette bataille est fréquemment citée comme la seule contre-attaque alliée de la campagne de France qui parvint à repousser les troupes allemandes, cependant, il ne s'agit pas du seul engagement de blindés (voir : bataille de Hannut et bataille de Stonne). L'engagement suivant du colonel de Gaulle eut lieu à la bataille d'Abbeville sous les ordres du général Weygand.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    Le monument aux morts situé à droite de l'église.

    La commune de Montcornet est membre de la communauté de communes des Portes de la Thiérache, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Rozoy-sur-Serre. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[14].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la première circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[16].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1965 1973 Fernand Dossman    
    1973 1995 Jules Capliez    
    1995 2001 Joseph Braem PS Maire de Renneval (1971 → 1995)
    Conseiller général de Rozoy-sur-Serre (1982 → 2008)
    mars 2001 mai 2020 Guy Le Provost PS Retraité de l'Éducation nationale (Professeur)
    Réélu pour le mandat 2014-2020[21]
    mai 2020[22] En cours
    (au 28 mai 2020)
    Thomas Hennequin PS  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2019, la commune comptait 1 324 habitants[Note 2], en diminution de 10,42 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2001 2501 7231 3641 5351 5831 7431 7631 728
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6971 7001 7731 5521 6551 5621 7251 5491 608
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5501 5471 4901 5261 5351 5071 5201 3841 447
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 4391 4861 6231 7811 7551 6901 6541 5071 337
    2019 - - - - - - - -
    1 324--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Cette chapelle en calcaire, construite au XVIe siècle, se trouvait à l'entrée du cimetière. Faute d'entretien, elle a été détruite en 1996[27].
    • Hôtel-de-Ville.
    L'église fortifiée Saint-Martin .
    L'hôtel-de-ville au centre du village.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    De sable à la bande d’argent, accompagnée en chef d’un écusson écartelé : aux 1er et 4e d’argent aux trois fasces de gueules, aux 2e et 3e d’argent aux trois doloires de gueules et en pointe d’un écusson d’azur à la hache consulaire d’argent entourée d’un faisceau de verges d’or et à la fasce brochant de gueules chargée de trois étoiles d’or[28].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1914-1918
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39289w/f224.item
    9. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de l'Aisne - Recueil n°195 des actes administratifs du 21 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
    10. Chanoine C-G. Roland, Histoire généalogique de la maison de Rumigny-Florennes, Annales de la Sté archéologique de Namur, 1891, réédition de 1982, p. 301
    11. Isidore-Philoximène Mien-Péon, Le Canton de Rozoy-sur-Serre : histoire, géographie, biographie, statistique, Saint-Quentin, Jules Moureau, , 519 p. (lire en ligne)
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