Lotfi Zitoun

Lotfi Zitoun (arabe : لطفي زيتون), né le 13 août 1964 à Tunis[1], est un homme politique tuniso-britannique[2]. Il est également une figure médiatique et un chercheur spécialisé en science politique et histoire.

Lotfi Zitoun
لطفي زيتون

Portrait de Lotfi Zitoun.
Fonctions
Ministre tunisien des Affaires locales

(4 mois et 18 jours)
Président Kaïs Saïed
Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh
Gouvernement Fakhfakh
Prédécesseur Mokhtar Hammami
Successeur Chokri Belhassen (intérim)
Mustapha Aroui
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tunis (Tunisie)
Nationalité tunisienne
britannique
Parti politique Ennahdha puis indépendant
Diplômé de Université de Londres-Est

Il est ministre des Affaires locales en 2020.

Biographie

Il est arrêté à plusieurs reprises en 1986, 1987, 1989 et 1990 en raison de son appartenance au mouvement islamiste Ennahdha, ce qui l'empêche d'achever ses études[1]. Il s'exile en décembre 1990 en Algérie, où il travaille comme reporter pour certains journaux locaux, mais se voit contraint de partir pour le Royaume-Uni le 22 mars 1992, après des pressions exercées sur les autorités algériennes pour qu'il soit extradé vers la Tunisie[1].

Il y poursuit ses activités de journaliste et adhère à l'Union nationale des journalistes (en)[1]. Après avoir obtenu un diplôme en anglais, il reçoit une licence en gouvernance politique et histoire de l'université de Londres-Est et une maîtrise en théorie des relations internationales de l'université de Canterbury[Laquelle ?][1].

De 1993 à 2006, il sert comme directeur du bureau du chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, et fait partie du bureau politique et médiatique du mouvement à l'étranger au cours des années 1990[1]. En 2000, il rejoint son bureau exécutif et son conseil de la Choura[1].

En 2006, il occupe également des fonctions au sein de la chaîne satellitaire Al Hiwar (en) basée à Londres ; il est par ailleurs un membre fondateur du Centre de Tunis pour les études prospectives en Tunisie et le président de l'association Martyrs tunisiens pour des projets caritatifs et de développement[1].

En 2011, il sert comme conseiller politique auprès du chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali[1], issu d'Ennahdha comme lui.

En février 2019, il affirme son souhait de voir Ennahdha séparer islam et politique et son attachement aux libertés individuelles y compris sexuelles « si elles ne portent pas atteinte aux libertés d'autrui »[3]. En mars de la même année, il plaide également pour une légalisation du cannabis[4].

Le 19 février 2020, il est nommé ministre des Affaires locales dans le gouvernement d'Elyes Fakhfakh[5].

En janvier 2021, il annonce sa démission du mouvement Ennahdha[6].

Vie privée

Lotfi Zitoun est marié à Monjia Abidi et père de trois fils et deux filles[1].

Notes et références

(ar) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en arabe intitulé « لطفي زيتون » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Ahmed Ellali et Sana Ajmi, « Tunisia: Lotfi Zitoun », sur allafrica.com, (consulté le ).
  2. (ar) « 5 ministres dans le gouvernement Fakhfakh possèdent une deuxième nationalité », sur babnet.net, (consulté le ).
  3. Rihab Boukhayatia, « Le dirigeant d'Ennahdha Lotfi Zitoun défend les libertés sexuelles et affirme son opposition au test anal », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  4. Taieb Khouni et Yassine Bellamine, « Lotfi Zitoun : une voix discordante au sein d’Ennahdha ? », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  5. « Officiel : la composition du gouvernement Fakhfakh », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  6. « Lotfi Zitoun : « Ma démission d'Ennahdha est définitive et irrévocable » », sur kapitalis.com, (consulté le ).

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