Louppy-le-Château
Louppy-le-Château est une commune française située dans le département de la Meuse, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Louppy-sur-Loison et Louppy-sur-Chée.
Louppy-le-Château | |
La chapelle du cimetière. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Bar-le-Duc |
Intercommunalité | Communauté de communes De l'Aire à l'Argonne |
Maire Mandat |
Pierre-Louis Molitor 2020-2026 |
Code postal | 55800 |
Code commune | 55304 |
Démographie | |
Gentilé | Louppéens [1] |
Population municipale |
159 hab. (2019 ) |
Densité | 8,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 04″ nord, 5° 04′ 37″ est |
Altitude | Min. 163 m Max. 232 m |
Superficie | 18,76 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bar-le-Duc (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Revigny-sur-Ornain |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Louppy-le-Château est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bar-le-Duc, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 86 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,2 %), terres arables (36,1 %), prairies (17,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le village est connu dans les cercles paléontologiques car d'importantes découvertes y ont été faites au XIXe siècle. Notamment un squelette d'Erectopus, premier carnosaure découvert en Europe par Louis Pierson dans le gisement de phosphate de La Penthèive. Mais, également des squelettes parfaitement conservées de plusieurs plésiosaures, ichthyosaures et crocodiles.
En 1285, lors des festivités du tournoi de Chauvency, Jacques Bretel présente Aëlis de Louppy qui chante en compagnie de Jean d'Oiselay.
L'ancienne graphie de Louppy - Louppy-le-Châtel - donne son nom à une ordonnance prise en ce lieu par le roi de France Charles VII le . Cet acte pose les bases d'une armée royale permanente. En cela, il a été une étape importante de la dernière phase de la guerre de Cent ans, qui voit la France l'emporter sur l'Angleterre.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[9] :
- total des produits de fonctionnement : 132 000 €, soit 768 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 65 000 €, soit 375 € par habitant ;
- total des ressources d'investissement : 28 000 €, soit 164 € par habitant ;
- total des emplois d'investissement : 38 000 €, soit 223 € par habitant ;
- endettement : 58 000 €, soit 337 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 8,58 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 5,43 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 6,93 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 43,61 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 8,95 %.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].
En 2019, la commune comptait 159 habitants[Note 4], en diminution de 1,24 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Timothée-et-Saint-Apollinaire, premier édifice du XIIe siècle, la seconde du XVe siècle, adjonction du clocher en 1874, de la flèche en 1880[15],[16].
- La chapelle Sainte-Anne, fondée en 1381 puis reconstruite au XVe siècle.
- La chapelle du cimetière[17],[18].
- Le portail du cimetière construit en 1853.
- Les pierres tombales, aperçu de l'art funéraire meusien du XVIe siècle au XIXe siècle.
- La motte féodale
- Le lavoir[19].
La chapelle Sainte-Anne. Le portail du cimetière. Les pierres tombales, art funéraire.
Personnalités liées à la commune
- Geoffroy II de Louppy, seigneur de Louppy et maréchal de Champagne. Il est le fondateur du prieuré de Dieu-s'en-Souvienne de Louppy, de l'ordre des Écoliers du Christ, et son épouse Alix fonde après sa mort la maison-Dieu de Louppy.
- Un sire Raoul de Louppy est nommé par le roi capitaine de Soissons en 1317[20] ; le chevalier Raoul de Louppy (son fils ?), après avoir défendu les intérêts du comté de Bar de 1345 à 1353 puis intégré le Conseil du roi en 1354[20], est nommé gouverneur du Dauphiné de 1361 à 1369[21].
Héraldique
Blason | Tranché : au 1er d'azur à deux bâtons de prieur, les pommeaux remplacés par une chapelle croisée, posés en bande et rangés en barre, celui de senestre plus petit ; au 2d d'or chargé d'un erectopus levé et regardant de sable, allumé d'argent ; sur le tout, de gueules à cinq annelets d'argent[22].
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Détails | L'un des bâtons symbolise le prieuré de Dieu-en-Souvienne fondé en 1227, par Joffroy, maréchal de Champagne et seigneur de Louppy. Le second bâton, en fait une pièce tournée, témoigne d’une activité de naguère sur le site de l’ancien moulin sur la Chée : la tournerie sur bois. L'erectopus est un dinosaure dont Louis Pierson a recueilli les éléments du squelette, vers 1882, dans la fosse du gisement de phosphate de la commune. Enfin l'écusson porte les armes de la famille de Louppy, d’ancienne chevalerie. Création Pierre-Louis Molitor, maire, et Robert A. Louis. Adoptée le . |
Voir aussi
Bibliographie
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Louppy-le-Château, p. 696
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
- Liste des communes de la Meuse
- Le Tournoi de Chauvency : Chevalerie de Lorraine, Couples et Clans (Les AVILLERS), Dans les pas de Bretel ?.
Liens externes
- Louppy-le-Château sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- https://www.habitants.fr/meuse-55
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 22 mars 2015 sur l'Internet Archive).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Eglise paroissiale Saint-Martin », notice no IA00065399, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise paroissiale Saint-Martin », notice no IA00065138, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La chapelle du cimetière de Louppy-le-Château
- « Chapelle Sainte-Madeleine, puis chapelle funéraire de la Famille d'Imécour », notice no IA00065139, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Lavoir », notice no IA00065043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Raymond Cazelles - Société politique, noblesse et couronne sous Jean le Bon et Charles V. (Mémoires et documents publiés par la Société de l'École des chartes, XXVIII), Genève - Paris, Droz libr., 1982, p. 171-172 et 205.
- Guy Allard - Les gouverneurs et les lieutenans au gouvernement de Dauphiné. Grenoble, Jean Verdier impr., 1704 (réed. par H. Gariel, Grenoble, 1864). Bien qu'Allard le dise breton, le blason correspond. Voir également ses comptes sur Gallica.
- « 55304 Louppy-le-Château (Meuse) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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