Louppy-sur-Loison

Louppy-sur-Loison est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est. Elle fait partie de la Lorraine gaumaise.

Pour les articles homonymes, voir Louppy-le-Château et Louppy-sur-Chée.

Louppy-sur-Loison

Vue sur le château et le village
de Louppy-sur-Loison.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Montmédy
Maire
Mandat
Guy-Joël Chatton
2020-2026
Code postal 55600
Code commune 55306
Démographie
Population
municipale
113 hab. (2019 )
Densité 7,9 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 26′ 42″ nord, 5° 20′ 57″ est
Altitude 187 m
Min. 182 m
Max. 275 m
Superficie 14,36 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Montmédy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Louppy-sur-Loison
Géolocalisation sur la carte : France
Louppy-sur-Loison
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Louppy-sur-Loison
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Louppy-sur-Loison

    Géographie

    Localisation

    Louppy-sur-Loison est située sur la D 69 qui relie la D 947 au niveau de Baâlon à la D 905 à Jametz. Le village est traversé par le Loison.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Louppy-sur-Loison est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,4 %), terres arables (25,5 %), prairies (21,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,8 %), zones urbanisées (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Lopeium (1193) ; Lopeium super Losonum (XIIe siècle) ; Lupeium (XIIe siècle) ; Loppeium (1200); Lopeio (1213) ; Luppeium (1220) ; Loppeium (1220) ; Louppey (1348) ; Louppy-aux-deux-chasteaulx (1556) ; Louppy-aux-deux-chasteaux (1571) ; Louppy-aux-deux-châteaux (1700) ; Lupentium, Loupi-aux-deux-châteaux (1756).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        Lucien Amelon (1899-1967)    
    mars 2001 mars 2014 Pierre Fleury    
    mars 2014 En cours Guy-Joël Chatton [8]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

    En 2019, la commune comptait 113 habitants[Note 2], en diminution de 16,3 % par rapport à 2013 (Meuse : −4,17 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    354390403398450449475524515
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    505458515446439398392377348
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    323305291232217194187155176
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    185159146111113122120120135
    2018 2019 - - - - - - -
    115113-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Les ruines féodales

    Les ruines féodales.

    Après avoir fait partie de l'Austrasie et de la Lotharingie, Louppy, située sur un promontoire dans une boucle formée par le Loison, devient une forteresse possédant deux châteaux réunis par des murailles d’où son appellation ancienne de Louppy-les-deux-Châteaux. Au cœur du village, à proximité de l'église, les vestiges d’une tour et d’une courtine sont encore visibles. À l’origine, le château apparaissait sous la forme d’un quadrilatère accosté de quatre tours d’angles et possédait autrefois de profondes douves alimentées par le Loison tout proche. Outre le caractère défensif de l’édifice sa fonction résidentielle parait certaine eu égard à la présence d’une cheminée et de banquettes sous les fenêtres. Ces vestiges dateraient sans doute du XIIIe ou XIVe siècle, mais la première mention d’un château est attestée à la fin du XIIe siècle comme propriété du comte de Bar Thibaut Ier, par la suite la seigneurie de Louppy sera partagée entre différentes familles jusqu’à l’arrivée de la famille de Pouilly au XVIe siècle. Les ruines de l'ancien château font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [13].

    L'église de la Madeleine

    L'église de la Madeleine.

    Adam de Menthon, chanoine de la collégiale Sainte-Madeleine de Verdun, fonde hors des remparts l'église de la Madeleine. Plusieurs hypothèses expliquent cet emplacement particulier à l'écart du village, notamment celle d'un ermitage comme en témoigne une fontaine, dite de l’Ermitage, située à proximité. La nef remonte au XIe siècle comme l’attestent les ouvertures romanes et fut prolongée par la suite d'un nouveau chœur voûté en ogive au XVIe siècle. La particularité de cette église tient essentiellement au retable datant de la fin du XVe siècle l'un des plus bels exemples connus dans la région. En 1840, à la demande du comte Charles Gédéon Théodore de Wassinhac, fut aménagé une chapelle funéraire ouverte sur le chœur, pour y enterrer les membres de leur famille. Elle est entièrement décorée de fresques représentant la Résurrection et les différents apôtres, on y retrouve le fondateur de la chapelle en habit de pair de France, ainsi que toutes les armoiries des seigneurs de Louppy, de l’origine jusqu’à la Révolution. La Croix de cimetière, en pierre, du XVIe siècle, adossée au chevet de la chapelle de la Madeleine fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [14].

    L'église Saint-Martin

    L'église Saint-Martin.

    L’église Saint-martin de style néo-roman, située sur la place du village, est édifiée sur les ruines de l'ancien château fort et prend la forme d'une croix latine composée de trois vaisseaux avec un transept saillant se terminant par un chevet à trois pans. La grandeur et le volume surprenant de l’église contrastent avec celles des villages environnants et s'expliquent par la population nombreuse de l'époque, qui a atteint plus de 500 habitants au XIXe siècle. Elle fut bénite en 1878. Une fois le gros-œuvre terminé, il fut décidé de lancer une loterie et une souscription en vue de financer son ameublement, opération à laquelle participa non seulement la Lorraine, mais aussi de nombreux départements français et des villes de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. À l'intérieur de l'église, en plus du mobilier néoroman, une série de vitraux garde le souvenir des anciennes familles du village, en particulier celle des Vassinhac d’Imécourt.

    Le château de Louppy-sur-Loison

    Le château de Louppy-sur-Loison offre par sa monumentalité, l'importance de son décor, ainsi que par son histoire, l'un des plus surprenants exemples d'architecture classique de la région. Il fut édifié dans la première moitié du XVIIe siècle par Simon II de Pouilly, maréchal de Barrois, gouverneur militaire de Stenay attaché au duché de Lorraine, en reprenant les structures d'un premier château du XVe siècle. Achevé en 1632[15], ce programme architectural unique, dont l’intérêt était d’affirmer la puissance de son commanditaire, permettait entre autres d'accueillir le duc et sa cour. Plusieurs repentirs et différentes phases de construction sont visible dans les maçonneries. Architecture défensive et résidentielle s'y mêlent. Les parties avancées du châteaux sont pourvues de cannonières, le portail principal était équipé d'un pont-levis à bascule, qui remplaça les pont-levis médiévaux à partir du XVIe siècle. C'est au moins autant la réalité defénsive de ses ouvrages que l'apparat militaire qui est recherché ici[16].

    En 1637 le vieux château fort depuis longtemps ruiné est démantelé. Louis XIV y résida pendant le siège de Montmédy durant l’été 1657.

    Lors de la Première Guerre mondiale, il fut l'objet d'un pillage organisé de l'armée allemande. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Louppy fut occupée et servit de camp de prisonniers.

    La visite du château permet de découvrir les différentes cours, ainsi que ses portails et porches sculptés d’un intérêt de premier plan dans le patrimoine régional. L'entrée se fait par la basse cour centrée autour d’un grand colombier remarquablement bien conservé, la visite se poursuit par la cour d’honneur caractérisée par une immense richesse sculpturale concentrée sur trois portails monumentaux, dont l’un représente les quartes éléments et une série de scènes mythologiques. De la cour d’honneur, on accède par un petit portail orné à la chapelle, qui conserve le souvenir de l’abbaye bénédictine voisine de Juvigny et de ses abbesses. Enfin, la visite s’achève par le parc à l’anglaise qui se développe le long d'un méandre du Loison et constitué d’essences rares[17]. (49° 26′ 37″ N, 5° 20′ 51″ E)

    Le Château de Louppy-sur-Loison fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [18].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Stéphane Thouin, Le château de Louppy-sur-Loison, dans Congrès archéologique de France. 149e session. Les Trois-Évêchés et l'ancien duché de Bar. 1991, p. 159-183, Société française d'archéologie, Paris, 1995

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    13. « Ruines du château féodal », notice no PA00106562, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    14. « Croix de cimetière », notice no PA00105990, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. Thouin, Stéphane:Le château de Louppy-sur-Loison, Congrès archéologique de France, 149e session. 1991.
    16. Stéphane Thouin, « Le château de Louppy-sur-Loison », Congrès archéologique de France, vol. 1991, no 149, , p. 159-183 (lire en ligne).
    17. Château de Louppy-sur-Loison
    18. « Château de Louppy-sur-Loison », notice no PA00106562, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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