Ly-Fontaine
Ly-Fontaine est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Fontaine.
Ly-Fontaine | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Val de l'Oise | ||||
Maire Mandat |
Jérôme Vasseur 2020-2026 |
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Code postal | 02440 | ||||
Code commune | 02446 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Ly-Fontains ou Linifontains | ||||
Population municipale |
118 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 44′ 07″ nord, 3° 18′ 31″ est | ||||
Altitude | Min. 65 m Max. 100 m |
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Superficie | 3,47 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Ribemont | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | ly-fontaine.fr | ||||
Géographie
Communes limitrophes
Ly-Fontaine est un village situé à 5 km à l'ouest de Moÿ-de-l'Aisne, à 16 km au sud de Saint-Quentin et à 35 km à l'ouest de Laon. Il est situé sur la route de Ribemont à Chauny par Montescourt-Lizerolles; en passant par Origny-Sainte-Benoite et le vert Chasseur sur la route de Saint-Quentin à la Fère ; Ly-Fontaine forme un centre autour duquel se trouve Cerisy, Benay, Gibercourt, Hinacourt, Remigny, Vendeuil et Moÿ.
C'est dans ce vallon que se trouvait le cimetière « Le Piteux » dans lequel furent inhumés une grande partie des soldats qui moururent le à la bataille de Saint-Quentin.
Urbanisme
Typologie
Ly-Fontaine est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,5 %), zones urbanisées (8,1 %), forêts (2,3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
On le désignait primitivement sous le nom de Linifons et ensuite de Lis-Fontaine.
En 1560, on écrivait Liffontaine dans les documents provenant des archives de Vendeuil et Lisfontaine en 1709.
Histoire
Ly-Fontaine faisait partie autrefois de l’ancien Vermandois et, avant la Révolution, de la généralité de Soissons et du bailliage de Saint-Quentin, de l’élection et du diocèse de Noyon. Avant la Révolution ce village dépendait de la chatellenie de Vendeuil. Il fait partie maintenant de l’arrondissement de Saint-Quentin, du canton de Ribemont et du diocèse de Soissons.
Le , une délibération du prince de Viane futur Henry IV accorde une concession de deux chênes aux habitants de Ly-Fontaine « à prix gracieux et raisonnable, pour pendre leurs cloches nouvellement fondues ».
Au sud-est de Ly-Fontaine, sur le chemin de Remigny, s'élève un calvaire entouré d'arbres. L'espace, qui s'étend de cet endroit jusque du côté de Vendeuil et Moy, était autrefois couvert de bois. C'était une partie de la forêt de Cerisy qui s’avançait des bords de l'Oise du côté d’Alaincourt, Moy, Vendeuil, Travecy, Liez, Remigny. Si l'on en croit certaines légendes quelque peu obscures, Ly-Fontaine se trouvait primitivement aux environs du calvaire, et le premier cimetière était situé sur le chemin de Rémigny. Des personnes peut être mieux renseignées affirment que le calvaire a une origine moderne et que le premier qui a été élevé à cet endroit était destiné à rappeler le souvenir d'un accident qui a eu lieu dans le voisinage.
En 1880, on trouvait dans le village, huit cultivateurs, un boulanger, un bourrelier, une machine à battre, un maçon, deux menuisiers, deux sabotiers, un brodeur, trois propriétaires rentiers, un horloger, et un fabricant de fromages : Sosthène Leroy, propriétaire de la ferme dite du Moulin, dont les produits jouissent d’une réputation des mieux mérités. Une jolie étiquette sur fond rouge et bleu, encadrée d’un double filet bleu avec impression en diverses couleurs entourant un bœuf au pâturage, indique la provenance de ces fromages que tout le monde aime et recherche à Saint-Quentin.
On ne connaît que des anciens seigneurs de Ly-Fontaine. En 1407 : Jean de Béthune, seigneur de Ly-Fontaine et de Remigny. En 1470 : M. Fizeaux de Clémont. En 1780 : M. de Brienne.
La municipalité de composait vers 1880 de messieurs Désiré Waflart ; maire, Sosthène Leroy, adjoint ; Charles Leroy, Jules Ledoux, Eustache Pommery , Charles Germain, Jean-Louis Monoury , et Léon-Jules Beaurain, conseillers municipaux.
Il y avait à Ly-Fontaine une cendrière ou l’on extrayait annuellement 35 000 hectolitres d’un produit brut de 6 000 francs de l'époque. Ly-Fontaine possédait une subdivision des sapeurs pompiers.
- La guerre de 1914-1918 à Ly-Fontaine
Situé à la sortie de Ly-Fontaine, le monument aux morts et ossuaire de Ly-Fontaine, édifié en 1921, marque l'endroit où reposent 46 soldats français inhumés en 1914.
Il est également le monument aux morts du village.
On peut y lire : « A la mémoire glorieuse des enfants de Ly-Fontaine et des soldats tombés sur son territoire le et en . Morts pour la France ». Sur d'autres plaques figurent les noms des huit enfants du village morts au cours de la Grande Guerre, ceux des 46 soldats inhumés en ce lieu ainsi que ceux des quinze hommes qui reposent dans le cimetière communal (tués en ).
Rien n'indique que ces hommes faisaient partie du 236e régiment d'infanterie (formé à Caen) mais le , c'est ce régiment, avec l'ordre de prendre Hinacourt et Benay, mais aussi de garder les passages de l'Oise, qui livra bataille en ces lieux, en particulier sa 23e compagnie qui, sous les ordres du capitaine de Breuvery, résista pendant deux heures aux attaques de trois bataillons allemands. Cette résistance, dans le cadre de la bataille dite de Guise, permit au régiment de se replier sur Vendeuil, La Fère, Moy et Renansart.
En ce régiment revint quelques jours dans le secteur, après le recul allemand sur la ligne Hindenburg.
Aujourd'hui, cet endroit est considéré comme nécropole nationale.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Ly-Fontaine est membre de la communauté de communes du Val de l'Oise, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Mézières-sur-Oise. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[8].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Ribemont pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[10].
Administration municipale
Démographie
En 1760, on trouvait au village 66 feux (c'est-à-dire 66 familles).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 118 habitants[Note 3], en diminution de 10,61 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- L'église Saint-Jacques-et-Saint-Christophe est un monument qui attire l'attention. Certaines parties sont anciennes, notamment celle qui forme le chœur. C’était certainement de ce côté que se trouvait primitivement le portail, c'est-à-dire l'entrée principale de l'église. Intérieurement et extérieurement, le chœur paraît remonter au XVIe et au XVIIe siècle. D'ailleurs, une inscription indiquait que l’intérieur de l'église a été édifié en 1663 par le curé de cette paroisse. Le clocher forme une lourde tour carrée dans le genre de celle de Remigny, d’Essigny. On dit que cette tour remonte à 1774, mais elle paraissait plus ancienne ; ce qui est moderne, c’est le clocher et sa flèche, une charpente recouverte d’ardoise, assez haute.
Intérieurement, on trouve un bas-côté seulement soutenu par une seule colonne ce qui produit un effet un peu étrange sur le visiteur qui voit l'église pour la première fois ; sur le maître-autel, on remarque de chaque côté deux belles statues celles de saint Jacques et de saint Christophe ; le sommet intérieur de l'église très habilement voûté produit un bel effet. Les fonts baptismaux sont anciens mais très simples. La cuve et le socle sont en pierre blanche, sur laquelle le temps a marqué son empreinte.
- Il y a de belles maisons à Ly-Fontaine et une belle place publique. Cette place est vaste, et l'on y voit à l'extrémité sud un abreuvoir qui doit être rarement à sec, et qui paraît alimenté par les eaux pluviales mais aussi par les mêmes eaux de sources que celles qui forment les fontaines du voisinage.
- La mairie et l'école se trouvent sur cette place à droite en allant vers Moÿ. C'est un bâtiment avec un étage, mais sans caractère particulier ; des peupliers sont plantés sur la partie ouest de la place qui fait suite à la mairie et à l’école.
- Au village : le monument aux morts.
- À la sortie du village : le monument aux morts et ossuaire de Ly-Fontaine.
- Le monument aux aviateurs tombés le .
Église Saint-Jacques-et-Saint-Christophe. Monument aux aviateurs.
Personnalités liées à la commune
- Louis Brassart-Mariage (1875-1933), architecte de l'église.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « communauté de communes du Val de l'Oise - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Ly-Fontaine », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Liens externes
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