Marcel Carné

Marcel Carné est un réalisateur et scénariste français, né le [1] dans le 17e arrondissement de Paris et mort le à Clamart.

Pour les articles homonymes, voir Carné.

Marcel Carné
Marcel Carné en 1994.
Nom de naissance Marcel Albert Carné
Naissance
17e arrondissement de Paris
Nationalité  Français
Décès
Clamart, Hauts-de-Seine
Profession réalisateur, scénariste
Films notables Drôle de drame
Le Quai des brumes
Hôtel du Nord
Le jour se lève
Les Visiteurs du soir
Les Enfants du paradis
Les Tricheurs
Site internet marcel-carne.com

Durant les années 1930 et 1940, il marque l'histoire du cinéma français grâce à sa collaboration avec l'écrivain et scénariste Jacques Prévert.

Biographie

Marcel Carné en compagnie de Jacques et Pierre Prévert, dans le documentaire Mon frère Jacques (1961).

Enfance

Marcel Carné naît à Paris dans le quartier des Batignolles (17e arrondissement), d'un père ébéniste. Sa mère meurt alors qu'il a cinq ans et il est alors élevé par sa grand-mère. Il est très vite attiré par le cinéma : il se rend chaque jeudi à une projection de film, puis de plus en plus souvent, trichant quelquefois pour ne pas avoir à payer le prix de sa place.

Son père souhaite qu'il reprenne sa succession et devienne ébéniste, comme lui. Marcel Carné commence donc des cours pour apprendre à tailler le bois. Il les abandonne ensuite même s'ils ne lui déplaisent pas plus que ça. Il suit à la place deux fois par semaine, en cachette, des cours du soir de photographie à l'école des Arts et Métiers, obtenant le diplôme de technicien photographe[2].

Pour payer ses séances de cinéma qui se font de plus en plus nombreuses, il travaille alors dans une banque, puis une épicerie et dans une compagnie d'assurance.

Premières expériences cinématographiques

Marcel Carné en 1950.

La première rencontre décisive de sa carrière a lieu en 1928 : il rencontre Françoise Rosay, la femme de Jacques Feyder, lors d'un dîner chez des amis communs. À la fin du repas, il obtient de celle-ci qu'elle organise pour lui une rencontre avec Feyder. Carné est alors engagé comme assistant-réalisateur secondaire sur le nouveau film de Feyder, Les Nouveaux Messieurs.

À la suite de cette première expérience, il part faire son service militaire en Rhénanie.

Lorsqu'il revient en France, en 1929, la revue Cinémagazine organise un concours de critique de films. Carné en soumet cinq, et reçoit le premier prix. Il est engagé comme critique cinématographique. Il écrit aussi dans les revues Hebdo-Film, Vu, Cinémonde et Film-Sonore.

En 1929, il décide de réaliser son premier documentaire sous le titre Nogent, Eldorado du dimanche, aidé financièrement par Michel Sanvoisin. Ce court-métrage raconte l'échappée dominicale de la jeunesse parisienne dans les guinguettes des bords de Marne. Charles Peignot le convainc ensuite de tourner des films publicitaires avec Jean Aurenche et Paul Grimault.

Puis il devient assistant pour la mise en scène de Richard Oswald dans le film Cagliostro (1929), de René Clair dans le film Sous les toits de Paris (1930), de Jacques Feyder pour Le Grand Jeu (1934), Pension Mimosas (1935) et La Kermesse héroïque (1935). Il dit de Feyder : « Je dois à peu près tout à Feyder. II m'a appris ce qu'est un film, depuis sa préparation jusqu'à la mise en scène proprement dite et aussi la direction des acteurs... La meilleure école de cinéma, c'est la pratique. »

Metteur en scène

En 1936, grâce à l'aide de Feyder, il réussit à réaliser son premier film, Jenny, et c'est à cette époque qu'il fait la connaissance de Jacques Prévert, le scénariste qui contribue à établir sa réputation. Le tandem Carné-Prévert montre lors de leur premier film, Drôle de drame, une entente remarquable qui ne cesse de se renforcer.

Le Quai des brumes, tourné en 1938, marque un tournant important dans leur collaboration : le film remporte un grand succès, grâce à l'habileté de Carné dans la représentation des extérieurs et la direction des acteurs, ainsi qu'au grand talent de Prévert, qui réussit à amalgamer quelques-uns des thèmes du surréalisme tardif, typiques de sa poésie, avec une atmosphère inquiète à laquelle on doit certainement le charme du film.

En 1938 suit Hôtel du Nord et, en 1939, le remarquable Le jour se lève, où est racontée l'histoire d'un ouvrier qui, au moment où il va être arrêté par la police dans sa chambre, revit les instants qui l'ont amené à tuer par amour et, quand le soleil se lève, se suicide d'une balle. Dans ce film très engagé, la figure de l'ouvrier, que le Front populaire montre comme protagoniste social, devient un des thèmes de Prévert, qui interprète la réalité en termes métaphysiques suivant lesquels c'est le destin qui trace les événements de la vie, une figure socialement abstraite et anonyme. Cette forme de fatalisme existentiel marquera la fin des espoirs du premier Front populaire et ce n'est pas un hasard si cette année-là sort aussi le film dramatique de Jean Renoir La Règle du jeu.

En 1941, Carné prévoit de se lancer dans le tournage du film Les évadés de l'An 4000 dont le titre et l'intrigue sont tirés du roman de Jacques Spitz, auteur de nombreuses œuvres d'anticipation très pessimistes telles que La Guerre des mouches ou La fin du globe. Le récit évoque le destin de l'humanité faisant face à un grave changement climatique[3],[4]. Ce projet s'articulait sur des dialogues de Jean Anouilh, une musique d'Arthur Honegger et des costumes dessinés par Jean Cocteau. Produit par la Continental-Films, société de production cinématographique française mais financée par des capitaux allemands et créée par le gouvernement nazi, Marcel finira par refuser de le tourner[5]. En fait, Carné finira par réussir à rompre le contrat qui le liait au directeur de production Alfred Greven et ne réalisera aucun film pour cette société[6].

Suit en 1942 Les Visiteurs du soir, légende médiévale à la recherche formelle poussée (bien que le réalisateur ait été peu satisfait des costumes).

Marcel Carné, assis, en compagnie de Roland Lesaffre avec lequel il entretint une relation sentimentale[7].

Lorsque Paris est libérée, Carné et Prévert présentent leur chef-d'œuvre, Les Enfants du paradis, situé dans le Paris du XIXe siècle, sur le Boulevard du Crime, autour d'un mime fameux, Jean-Gaspard Deburau, et d'un grand acteur, Frédérick Lemaître, du début de leurs carrières jusqu'à la célébrité et de l'amour qu'ils ont tous deux pour la belle Garance. Le film fascine par son sens du récit, par l'adresse avec laquelle sont présentés figures et événements, par le soin apporté au cadrage et à la photographie et, surtout, par la prouesse des acteurs, de Jean-Louis Barrault à Pierre Brasseur, d'Arletty à Maria Casarès, de Marcel Herrand à Gaston Modot. L'année suivante, Carné et Prévert enchaînent avec Les Portes de la nuit, qui a notamment pour acteurs Nathalie Nattier, Yves Montand et Serge Reggiani, et pour décors parisiens le canal, la station de métro Barbès-Rochechouart et la Croix de l'Évangile reconstituée aux studios de Joinville.

Par la suite, Carné produit des œuvres moins importantes, mais de qualité, comme Juliette ou la clé des songes (1950), Thérèse Raquin (1953), Les Tricheurs (1958), Trois chambres à Manhattan (1965), Les Jeunes Loups (1968) et Les Assassins de l'ordre (1971).

Homosexuel, mais de manière non publique[8], Marcel Carné traita de thèmes homosexuels dans plusieurs de ses films, de manière secondaire ou parfois oblique : les relations ambiguës entre Jean Gabin et Roland Lesaffre dans L'Air de Paris, le personnage de Laurent Terzieff, qui se fait entretenir par des personnes des deux sexes dans Les Tricheurs, le gigolo bisexuel des Jeunes Loups. Il déclarait à ce sujet : « Je n'ai peut-être jamais tourné d'histoire d'amour entre hommes, mais ça a été souvent sous-jacent. [...] Mais d'histoires entre homos, non. Je me suis souvent posé la question : est-ce que c'est un manque d'audace ? Les films homosexuels ne font pas beaucoup d'entrées, c'est un circuit restreint, et je n'aimerais pas avoir un insuccès dans ce domaine, d'autant que je n'aimerais filmer alors qu'une grande histoire d'amour. Mais je crois surtout que j'aime mieux les choses qu'on devine[9] ».

Tombe de Marcel Carné et Roland Lesaffre au cimetière Saint-Vincent.

Marcel Carné meurt à Paris le . Il est enterré au cimetière Saint-Vincent dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de la butte Montmartre.

Polémiques

Comme pour tous les cinéastes, l’accueil des films n’est pas toujours à la hauteur des espérances de ceux qui les font. Si polémique il y a, elles sont parfois uniquement cinématographiques. Pour deux films de Marcel Carné, elles ont pris une dimension politique.

Dès sa sortie, le film Le Quai des brumes est l'objet de nombreuses polémiques. Jean Renoir le baptise Le Cul des brèmes et insinue que c'est un film fasciste[10].

Dans ses mémoires, Carné raconte :

« La presse se partagea à peu près en deux camps [:] les journaux dits apolitiques qui ne tarirent pas d’éloges sur le film […] et la presse de gauche et d’extrême gauche qui, allègrement, par-dessus le film et afin de l’éreinter, tendait la main à celle de droite et d’extrême droite[11]. »

Claude Gauteur dans son livre Jean Renoir, la double méprise[12], cite Marcel Lapierre (Le Merle blanc, ) :

« Renoir a dit que ce film était de bonne propagande fasciste. Pourquoi ? Parce qu’il montre des individus tarés, immoraux, malhonnêtes et que, lorsqu’on voit de tels types, on pense immédiatement qu’il faudrait un maître, un dictateur à trique pour remettre de l’ordre là-dedans[13]. »

Jacques Prévert, furieux, téléphona à Renoir et le menaça de « lui casser la gueule ». Carné raconte : « Ce à quoi Renoir rétorque : « Tu sais comment je suis, je voulais seulement dire que les personnages avaient la tripe fasciste[10]. »

Autre polémique pour Les Portes de la nuit : « sous le prétexte qu’on y montrait deux ouvriers résistants, un grand bourgeois collaborateur et son fils milicien, on ne manqua pas de nous faire à Jacques [Prévert] et à moi un nouveau procès d’intention[14]. »

Lucien Rebatet, journaliste et critique collaborationniste, décrit ainsi Marcel Carné dans Les Tribus du cinéma et du théâtre publié en 1941 :

« Marcel Carné est aryen, mais il a été imprégné de toutes les influences juives. Il n'a dû ses succès qu'à des juifs et a été choyé sous leur étiquette. Carné, qui ne manque pas de dons, a été le type du talent enjuivé. Il a été, en France, le représentant de cet esthétisme marxiste qui est partout un des fruits de la prolifération des Juifs… Ses héros sont des médiocres assassins, des candidats au suicide, des souteneurs, des entremetteuses… Dans l'immense diffusion du cinéma, ces produits spécifiques du judaïsme ont joué un rôle de dissolvant social et contribué à l'avilissement des esprits et des caractères[15] »

À la sortie des Visiteurs du soir en 1943, Rebatet s'est fait photographier entre Arletty et Marcel Carné[16].

Collaboration avec Jacques Prévert

Marcel Carné et Jacques Prévert ont collaboré à la réalisation de nombreux films : le premier en tant que metteur en scène, le second en tant que dialoguiste et scénariste. Ces films ont compté parmi les plus grands succès de la carrière de Carné, si bien que certains se sont interrogés sur la paternité à attribuer à chacun sur ces projets [réf. nécessaire].

En 1965, lorsque Robert Chazal lui demande d’évoquer sa collaboration avec Prévert, le cinéaste répond : « On a tellement dit de choses inexactes à ce sujet… Ceux qui veulent m’être désagréables disent que, sans Prévert, je n’aurais pas fait les films que l’on connaît. D’autres disent la même chose à propos de Prévert. En fait, notre rencontre a été bénéfique, mais il aurait été néfaste pour l’un comme pour l’autre d’éterniser une collaboration qui ne s’imposait plus. Nous avions évolué chacun de notre côté. Il faut pour collaborer comme nous l’avons fait, Prévert et moi, une identité de vue et de réaction qui ne peut être un phénomène de très longue durée. […] Beaucoup de journalistes chercheront à savoir quelle part revenait à chacun d’entre nous dans la confection d’un film. Nous-mêmes n’aurions pas su très bien le dire. Sauf les dialogues que Prévert rédigeait seul et que j’ai rarement modifiés, la rédaction du scénario, le choix des acteurs, étaient un peu un travail en commun, où l’importance de la part de l’un et de l’autre variait suivant le film. Notre collaboration cependant s’arrêtait à la remise du script définitif, Prévert me laissant absolument libre de réaliser le film comme je l’entendais… […] J’avais peut-être un certain équilibre inné de la longueur des scènes et de la construction.»

D'après le comédien Raymond Bussières, « Carné “encadrait” bien le délire de Jacques », « leur œuvre commune [étant] faite de leur perpétuel conflit »[réf. nécessaire]. Selon lui, « les deux hommes sont aussi différents que possible, et chacun apportait à l’autre ce qu’il n’avait pas. Carné est aussi froid que Jacques est délirant » (à Marcel Oms[17]). Il ne pense pas qu’il y ait existé une profonde amitié entre les deux hommes mais plutôt une sorte d’attachement assez difficile à cerner de l’extérieur. Arletty qualifie quant à elle Carné de « Karajan du septième art » qui « dirige par cœur la partition qui lui est confiée, en grand chef » (La Défense).

Si Prévert ne se livre pas sur le sujet, Carné précise en 1946 à Jean Queval dans L'Écran français du  : « Sur le plateau, je ne change pas un mot et je veille au respect absolu de son texte par les acteurs. Il arrive que je sois contraint de couper : je ne le fais jamais sans son accord ».

Dans son portfolio consacré à Jacques Prévert pour l'Association pour la Diffusion de la Pensée Française (ADPF), Danièle Gasiglia-Laster écrit : « On a parfois décrété que les images raffinées et esthétisantes de Carné s'accordaient mal avec le style direct et populaire des dialogues de Prévert. C'était méconnaître la richesse et la variété de ce style qui allie humour et poésie, onirisme et notations réalistes, lyrisme et fantaisie, qui donne l'impression d'être immédiat et spontané mais résulte d'un travail minutieux. Georges Sadoul a parlé de « réalisme poétique » en évoquant l'association Prévert-Carné, Pierre Mac Orlan dira « fantastique social ». Ces désignations reflètent bien la dualité de ces films, où des personnages issus de milieux modestes évoluent dans les décors inquiétants et splendides d'Alexandre Trauner, portés par la musique de Maurice Jaubert ou de Joseph Kosma ». Selon D. Gasiglia-Laster, l'opposition que l'on fait habituellement entre Carné et Prévert résulte donc d'une insuffisante prise en considération de la démarche artistique de Prévert et de ce qui, chez lui, n'est pas réductible au jaillissement d'un burlesque incontrôlé.

Carole Aurouet en revient à l'opposition mais lui trouve des avantages dans Prévert, portrait d'une vie : « Prévert et Carné ont incontestablement des caractères contraires. C’est d’ailleurs probablement leur opposition qui permit leur complémentarité dans le travail et qui fit leur succès. » [18]

Filmographie

Spectacle

Distinctions

Décorations

Récompenses

Nominations et sélections

Postérité

Hommages

En France, plusieurs espaces de circulation et bâtiments publics portent le nom de Marcel Carné :

Dans la fiction

Notes et références

  1. Biographie de Marcel Carné
  2. Robert Chazal, Marcel Carné, Seghers, , p. 12.
  3. Site gallimard.fr, résumé du roman "La guerre des mouches", consulté le 6 juillet 2021.
  4. Site fr.zlibcdn2.com "Les évadés de l'an 4000",consulté le 7 juillet 2021.
  5. Site marcel-carne.com, page "Les Projets avortés de Marcel Carné", consulté le 6 juillet 2021.
  6. Site Google Livre, "Au nom de l'art, 1933-1945 Exils, solidarités et engagements" de Limore Yagil Éditions 2015, consulté le 6 juillet 2021.
  7. Roland Lesaffre, Mataf (autobiographie), Pygmalion, 1991.
  8. Alain Brassart, L'Homosexualité dans le cinéma français, Nouveau Monde, 2007
  9. Entretien dans Masques, la revue des homosexualités, hiver 1982
  10. « Retranscription d'un entretien avec Marcel Oms (1972) », sur marcel-carne.com, .
  11. La Vie à belles dents, Éditions Jean-Pierre Ollivier, 1975, p. 116.
  12. Les Éditeurs français réunis, 1980, (ISBN 978-2-201-01536-6)
  13. Cité par Jean-Pierre Jeancolas, 15 ans d'années trente, le cinéma des français 1929-1944, Editions Stock, collection Cinéma, 1983, page 271
  14. La Vie à belles dents, Éditions Jean-Pierre Ollivier, 1975, p. 277.
  15. Cité par Jean-Pierre Jeancolas in Le Cinéma des Français 1929-1944 Stock/Cinéma, 1983, pages 306, 307.
  16. Revue L'Histoire no 148, octobre 1991, p. 43.
  17. Confrontations, 1965
  18. Carole Aurouet (préf. Bernard Chardère), Prévert : portrait d'une vie, Paris, Ramsay, , 239 p. (ISBN 978-2-84114-857-8, OCLC 124026149), p. 215
  19. « Un Jour Bernadette », sur marcel-carne.com

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Pierre Jeunet, N. T. Binh et Philippe Morisson, Les Magiciens du cinéma, Carné, Prévert, Trauner, Les Arènes, 2012, 120 p.
  • David Chanteranne, Marcel Carné, le môme du cinéma français, Saint-Cloud, Soteca, 2012, 400 p.
  • Edward Baron Turk (trad. Noël Burch), Marcel Carné et l'âge d'or du cinéma français : 1929-1945, Paris, L'Harmattan, , 324 p. (ISBN 978-2-7475-2492-6, OCLC 417491454, lire en ligne)
  • Michel Pérez, Les films de Carné, Paris, Ramsay, collection Ramsay Poche Cinéma, 1994, 173 p.
  • Robert Chazal, Marcel Carné, Paris, Seghers, collection Cinéma d'aujourd'hui, 1965, 186 p.
  • Bernard-G. Landry, Marcel Carné, sa vie, ses films, Paris, Jacques Vautrain, 1952, 140 p.
  • Jean Queval, Marcel Carné, Cerf, collection 7° art, 1952, 118 p.

Autobiographie

  • Marcel Carné, La vie à belles dents : souvenirs, Paris, Jean-Pierre Ollivier, 1975, 486 p. ; Paris, Belfond, 1989, 437 p. (ISBN 978-2-7144-2362-7), OCLC 231181426)

Article connexe

Liens externes

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