Marguerite d'Anjou (1430-1482)
Marguerite d'Anjou (née le 23 ou [1], probablement à Pont-à-Mousson ou Nancy[1], morte le à Souzay-Champigny[1]), princesse de Lorraine et de Bar, est l'épouse du roi Henri VI d'Angleterre. Elle est donc reine consort d'Angleterre de 1445 à 1461 puis de 1470 à 1471.
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Marguerite d'Anjou | |
Marguerite d'Anjou. Détail d'une miniature du Livre de Talbot-Shrewsbury par le Maître de Talbot, 1445, British Library. | |
Fonctions | |
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Reine consort d'Angleterre et dame d'Irlande | |
– (15 ans, 10 mois et 9 jours) |
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Couronnement | en l'abbaye de Westminster |
Prédécesseur | Catherine de France |
Successeur | Élisabeth Woodville |
– (6 mois et 8 jours) |
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Prédécesseur | Élisabeth Woodville |
Successeur | Élisabeth Woodville |
Duchesse consort d'Aquitaine | |
– (8 ans, 5 mois et 26 jours) |
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Prédécesseur | Catherine de France |
Successeur | Extinction du titre |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Valois |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pont-à-Mousson (Duché de Bar) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Duché d'Anjou |
Sépulture | Cathédrale Saint-Maurice d'Angers |
Père | René d'Anjou |
Mère | Isabelle Ire de Lorraine |
Conjoint | Henri VI d'Angleterre |
Enfants | Édouard de Westminster |
Religion | Catholicisme |
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Reines consorts d'Angleterre | |
Biographie
Famille
Marguerite est la fille de René Ier d'Anjou, roi de Naples, duc d'Anjou, de Bar, de Lorraine et comte de Provence, et d'Isabelle Ire, duchesse de Lorraine.
Sa tante Marie d'Anjou ayant épousé le roi Charles VII de France, Marguerite est la cousine germaine du roi Louis XI. Sa grand-mère paternelle se trouve être la fameuse Yolande d'Aragon, sa grand-mère maternelle, la bienheureuse Marguerite de Bavière.
Mariage
Le cardinal de Beaufort et le comte de Suffolk William de la Pole convainquent Henri VI que le meilleur moyen de conclure la paix avec la France consiste à épouser Marguerite d'Anjou, nièce du roi Charles VII. Henri donne son accord et charge Suffolk d'aller négocier avec le roi de France. Ce dernier accepte à condition qu'il n'ait pas à payer de dot et qu'il reçoive en échange le Maine et l'Anjou alors sous domination anglaise. Ces conditions s'officialisent dans le traité de Tours en 1444, la cession des terres reste cependant cachée au Parlement.
Le , elle est mariée par procuration[2], en la collégiale Saint-Georges de Nancy, à Henri VI. Le mariage est ensuite célébré en personne, en la cathédrale de Westminster, le de la même année.
Femme active, Marguerite d'Anjou fonde le Queens' College de Cambridge.
Les intrigues de la cour
En , Suffolk, avec l'aide du vieux cardinal Beaufort, fait arrêter le duc de Gloucester Humphrey de Lancastre, oncle du roi, accusé de trahison. Ce dernier est emprisonné pour être jugé mais il meurt rapidement (probablement d'une attaque cardiaque). Certains accusent néanmoins Suffolk d'avoir fait assassiner le propre oncle et héritier du roi. Le duc d'York Richard Plantagenêt est envoyé rétablir l'ordre en Irlande et maintenu ainsi éloigné. Suffolk et son allié le duc de Somerset Edmond Beaufort, alliés à la reine Marguerite, deviennent maîtres de la cour.
Accusé de complot contre la Couronne en ayant rendu le Maine et l'Anjou à la France, Suffolk est arrêté en et emprisonné à la Tour de Londres[3]. Il est banni pour cinq ans mais son bateau l'emmenant en France est intercepté par une bande de soldats mécontents appartenant au duc d'Exeter qui le condamnent à mort et le décapitent[4] le .
Rivalité avec le duc d'York
La même année, Richard d'York revient d'Irlande et commence à recevoir des soutiens. La situation s'avère si instable à Londres que Somerset est emprisonné dans la Tour de Londres pour sa propre sécurité alors que Richard réforme le Parlement. Somerset retrouve ses positions en 1451 tandis que York se retire à Ludlow. En 1452, Richard tente une seconde démonstration de force. Il demande le départ de Somerset et à être reconnu comme héritier d'Henri, toujours sans enfant. La reine intervient pour protéger Somerset. York se rebelle mais devant le peu de soutien des nobles, il se soumet à Henri. Il doit jurer de ne plus reprendre les armes contre la Couronne et Somerset.
Doux et pieux, Henri VI, petit-fils de Charles VI de France, connaît des accès de démence en . Cette situation pousse Richard d'York, avec l'aide des comtes de Salisbury et de Warwick à écarter du pouvoir la reine Marguerite et à se proclamer Lord Protecteur du royaume le [5]. Somerset est emprisonné à la Tour de Londres et York fait entrer au Conseil du roi ses alliés.
Le couple royal a un fils Édouard de Westminster, né le . York et ses alliés soupçonnent le duc de Somerset Edmond Beaufort d'être le véritable père du petit prince.
Le retour du roi à ses sens à la Noël 1454 contrarie les ambitions de Richard qui est écarté de la cour en par la reine Marguerite d'Anjou. Cette dernière noue des alliances contre Richard et conspire avec d'autres nobles pour réduire son influence. Elle forme ainsi le clan des Lancastriens. Richard, de plus en plus pressé, recourt finalement aux armes en .
Lutte pour la régence royale
Richard bat les troupes royales lors de la bataille de St Albans le . Somerset et son allié le comte de Northumberland sont tués, ce qui satisfait en grande partie York, Salisbury et Warwick. Les troupes yorkistes découvrent Henri VI abandonné par son escorte. Il vient de subir une seconde crise de folie.
York et ses alliés recouvrent leur position influente, et pendant quelque temps les deux côtés paraissent choqués qu'une bataille réelle se soit déroulée, si bien qu'ils font tout leur possible pour apaiser leurs différends. Puisque le roi est malade, York se voit, de nouveau, nommé Protecteur et la reine Marguerite, chargée de soigner le roi, est écartée du pouvoir[6].
La famille royale doit quitter Londres qui est acquise au clan York pour s'installer à Coventry. Les problèmes à l'origine du conflit ressurgissent cependant, surtout quand il s'agit de savoir si c'est le duc d'York ou le jeune fils d'Henri et Marguerite, Édouard de Westminster, accusé d'être un enfant illégitime, qui doit succéder à Henri sur le trône. Marguerite refuse toute solution qui déshériterait son fils et il devient clair qu'elle ne tolère la situation qu'aussi longtemps que le duc d'York et ses alliés gardent la suprématie militaire. Le protectorat d'York prend fin en ; Marguerite s'empresse d'annuler toutes les mesures de son rival.
Les hostilités reprennent en . Les troupes yorkistes du comte de Salisbury battent celles du roi à Blore Heath le . Le , Henri VI défait à Ludford Bridge la puissante armée du duc d'York. York s'enfuit en Irlande tandis que Salisbury, Warwick et le fils aîné d'York, Édouard, comte de March s'exilent à Calais. Ils sont tous déchus de leurs droits civiques par le Parlement le . Les Lancastriens contrôlent de nouveau la situation. Cependant, les Yorkistes commencent à lancer des raids sur la côte anglaise depuis Calais à partir de , ajoutant ainsi un sentiment de chaos et de désordre.
L'Acte d'Accord et la poursuite des combats
Salisbury, Warwick et March envahissent l'Angleterre à l'été 1460. À la bataille de Northampton le , Warwick fait prisonnier le roi, à nouveau frappé d'une crise de folie. Les Yorkistes entrent peu après à Londres. Richard d'York revient d'Irlande et revendique le trône. Il obtient finalement du Parlement d'être nommé une troisième fois Lord Protecteur et se voit désigné héritier du trône le par l'Acte d'Accord, au détriment du prince Édouard de Westminster.
Loin de mettre fin au conflit, cet arrangement est considéré comme inacceptable par la reine Marguerite, ainsi que par la majorité des partisans de la Maison de Lancastre. La guerre se poursuit et Richard d'York et Salisbury sont tués le à Wakefield. Le fils de Richard, Édouard prend la tête de la Maison d'York. Ce dernier défait les Lancastriens à la bataille de Mortimer's Cross le , avant d'être à son tour battu le à St Albans. Le roi Henri VI est libéré par sa femme et adoube une trentaine de chevaliers à l'issue de la bataille. Marguerite d'Anjou fait prononcer au jeune Édouard de Westminster la sentence de mort de Thomas Kyriell et William Bonville, yorkistes chargés de garder le roi pendant la bataille[7]. Le prince de Galles ordonne qu'ils soient tous deux décapités.
Néanmoins, Édouard d'York se réfugie à Londres où il est proclamé roi le sous le nom d'Édouard IV, en lieu et place d'Henri VI, qui a selon lui perdu ses droits à la Couronne en permettant à la reine de prendre les armes contre ceux que l'Acte d'Accord avait faits ses héritiers légitimes. Lors de la terrible bataille de Towton le , les troupes lancastriennes sont détruites par celles d'Édouard IV et du comte de Warwick.
En exil
Henri VI s'enfuit en Écosse avec Marguerite et Édouard auprès du jeune roi Jacques III, mis sous la régence de Marie d'Egmont. Marguerite mène plusieurs raids dans le Nord de l'Angleterre et s'empare ainsi du château de Bamburgh en 1462.
Une anecdote célèbre raconte qu'en 1463, peu après avoir été vaincue par Édouard IV, la reine s'engage, accompagnée de son fils Édouard, dans une forêt où des brigands la dépouillent. Enivrés d'une telle capture, ils prennent querelle ensemble sur le partage du butin, et Marguerite saisit cette occasion pour s'échapper. Accablée de lassitude, elle s'enfonce dans le plus épais du bois, lorsqu'elle est à nouveau abordée par un voleur. Marguerite ranime son courage, présente au voleur son fils Édouard et d'un ton de dignité qui lui est naturel, lui dit : « Mon ami, sauve mon fils et ton roi. » À cette injonction, le voleur laisse tomber son épée, et offre à la reine et son fils tous les secours dont elle peut le croire capable. Ils sortent tous les trois de la forêt ; quelques seigneurs du parti des Lancastre les rencontrent heureusement sur leur chemin et tous ensemble fuient vers Carlisle, de là en Écosse, et peu de temps après en France, où ils sont accueillis sans chaleur par le roi Louis XI.
De 1463 à 1470, Marguerite réside en Lorraine, dans le duché de Bar de son père, au château de Koeur, avec son fils Édouard.
Les dernières tentatives d'Henri VI pour reprendre le pouvoir se soldent par des échecs à Hedgeley Moor et à Hexham en 1464. Il est capturé en juillet 1465 dans le nord et est emprisonné à la Tour de Londres par son rival Édouard IV. Il sombre complètement dans la folie.
Restauration et défaite finale
Marguerite d'Anjou souhaite remettre son mari sur le trône en majeure partie pour que son fils puisse prétendre à sa succession et permettre à la maison de Lancastre de continuer à régner.
Marguerite profite qu'Édouard IV ne s'entende plus avec le comte de Warwick et avec son frère le duc de Clarence Georges Plantagenêt pour, sous la houlette de Louis XI, conclure une alliance avec eux à l'été 1470. La seconde fille de Warwick, Anne Neville, épouse Édouard de Westminster le . Ce mariage lie les destins de Warwick et de Marguerite concernant le trône d'Angleterre, mais ne fait pas les affaires de Georges de Clarence, époux de la fille aînée de Warwick, qui voit le trône s'éloigner.
Édouard IV est contraint par Warwick à s'exiler, ce dernier remet ensuite Henri VI sur le trône le . Étant trop diminué par la folie et les années passées en prison, c'est Warwick qui gouvernera à sa place. Henri ne reste sur le trône que six mois, sa fin est précipitée par le comte de Warwick qui déclare en la guerre à la Bourgogne, celle-ci décidant en réponse d'apporter son aide à Édouard IV.
Ce dernier débarque le en Angleterre pour reprendre son trône de force : il se réconcilie avec son frère Georges et tue Warwick à la bataille de Barnet le . Le même jour, Marguerite débarque dans le sud. L'armée lancastrienne est vaincue à Tewkesbury le ; Marguerite est capturée tandis qu'Édouard de Westminster est décapité sur le champ sur ordre du duc de Clarence.
Emprisonnement
Marguerite est emprisonnée au château de Wallingford. Elle est ensuite transférée à la Tour de Londres le . Son époux Henri VI y meurt le même jour, probablement assassiné sur ordre d'Édouard IV. Marguerite est confiée en 1472 à la garde d'Alice Chaucer, la veuve du duc de Suffolk.
Son père, le bon roi René, doit payer une rançon de 50 000 écus pour la libération de sa fille, mais l'état de ses finances ne le permet pas. Louis XI, fils de Marie d'Anjou qui avait favorisé son mariage, accepte de verser la rançon, mais à condition que le roi René lui cède son duché d'Anjou[8] en cas d'absence d'héritier direct masculin. Marguerite est libérée le . Elle rejoint son père à Aix-en-Provence.
Fin de vie
En 1480, après la mort de son père, Marguerite d'Anjou termine sa vie entre le manoir de Reculée[9], à Angers, et celui de Saumur[10]. En faveur de Louis XI, elle renonce de nouveau à ses droits sur le duché d'Anjou[11].
Elle meurt en Anjou en août 1482 à l'âge de 52 ans. Sur un mur du château de Souzay, à Souzay-Champigny, il existe une plaque[12] :
- Château de Souzay
- où mourut le
- Marguerite d'Anjou Reine d'Angleterre
- Héroïne de la Guerre des Deux-Roses
- la plus malheureuse des reines, des épouses et des mères
Sa dépouille mortelle est déposée dans le tombeau que le roi René avait fait construire pour lui-même dans le chœur de la cathédrale d'Angers. Elle rejoint ainsi dans le même caveau son père René Ier d'Anjou et sa mère, Isabelle Ire de Lorraine[13].
Postérité dans les arts
La reine Marguerite figure parmi les personnages de Henry VI et de Richard III, tragédies historiques de Shakespeare.
Elle est l'héroïne de l'opéra Margherita d'Anjou de Giacomo Meyerbeer.
Elle est une des principales protagonistes de la pièce de théâtre, Les reines, de Normand Chaurette (1991), Prix Chalmers du conseil des Arts du Canada en 1993.
Ascendance
Généalogie
: Yorkiste
: Lancastrien
Références
- Diana E. S. Dunn, « Margaret (1430–1482) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.
- Les lices furent ouvertes pendant huit jours. Charles VII et le Dauphin y assistèrent, ainsi que le duc de Bretagne. Chacun devait faire huit coups de joutes. Les mieux joutants avaient un diamant de mille escus, chanfrain à pincer l'escu et le tymbre, armorié. Quiconque vuiderait la selle, en estait quitte pour dire aux dames je n'en peulx mais. Parmi les tenants forains à couvert du tournoys, vint Mr. de Lohéac. Vie du Roi René, édit. de Quatrebarbes, t. I.
- D’après les Rolls of Parliament, v. 176–177
- Cf. Ramsay, op. cit., vol. II, p. 121; le recueil des Paston Letters, vol; I, p. 125; et Gascoigne, op. cit., p. 7
- (en) Philip Edwards, The Making of the Modern English State, 1460-1660, Basingstoke, Palgrave Macmillan, , 439 p. (ISBN 978-0-333-69836-5), p. 28-30.
- Hicks 2012, p. 114.
- (en) David Bret, The Yorkist Kings & The Wars of The Roses Part One : Edward IV, Lulu.com, (ISBN 978-1-291-52917-3, lire en ligne), p. 85
- Revue anglo-française p.42, 1837
- Calixte de Nigremont, « Le panthéon de l’Anjou par Calixte de Nigremont. Marguerite d’Anjou, celle qui perdit sa couronne », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
- Revue anglo-française p.38, 1837
- Lettres patentes de Louis XI, le 19 octobre 1480
- Vérifié le 28/05/2018
- Revue anglo-française p.41, 1837
- Il est le quatrième fils d'Édouard III et né après Jean de Gand.
- Pour un arbre généalogique plus détaillé voir : maison de Plantagenêt.)
- Linda Alchin, Lords and Ladies : « King Henry II ».
- Mandy Barrow, « Timeline of the Kings and Queens of England: The Plantagenets ».
- Mark Needham, « Family tree of Henry (II, King of England 1154–1189) ».
Bibliographie
- Notices d'autorité :
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- Système universitaire de documentation
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- Bibliothèque nationale de Pologne
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- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Suède
- Bibliothèque apostolique vaticane
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- (en) Helen H. Maurer, Margaret of Anjou : Queenship and Power in Late Medieval England, Woodbridge / Rochester (New York), The Boydell Press, , XII-240 p. (ISBN 0-85115-927-3, présentation en ligne).
- Helen H. Maurer, « Un pouvoir à négocier : le cas de Marguerite d'Anjou », dans Éric Bousmar, Jonathan Dumont, Alain Marchandisse et Bertrand Schnerb (dir.), Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Bruxelles, De Boeck, coll. « Bibliothèque du Moyen Âge », , 656 p. (ISBN 978-2-8041-6553-6), p. 113-127.
- (en) Patricia-Ann Lee, « Reflections of Power : Margaret of Anjou and the Dark Side of Queenship », Renaissance Quarterly, University of Chicago Press, vol. 39, no 2, , p. 183-217 (JSTOR 2862114).
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