Attilly
Attilly est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Attilly | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays du Vermandois | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Belmère 2020-2026 |
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Code postal | 02490 | ||||
Code commune | 02029 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Attyliens | ||||
Population municipale |
354 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 30 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 51′ 27″ nord, 3° 10′ 10″ est | ||||
Altitude | Min. 66 m Max. 141 m |
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Superficie | 11,81 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Quentin-1 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Situation
Attilly (centre), sa mairie, son école (fermée), sa salle des fêtes (sur le sart), son église, sa gare (fermée), ses 25 cafés (tous fermés), son tumulus, ses calvaires et son château d'eau.
Attilly est composée de deux hameaux[1] :
- Marteville, au nord, son cimetière anglais, sa gare (fermée), son château (privé) se trouve situé tout contre le village de Vermand ;
- Villevèque, à l'ouest, résidence des évêques de Noyon, ses étangs pour la pêche, son moulin (où on apprend à nager).
Attilly est entourée pour partie du bois d'Holnon et d'Attilly[2].
L'Omignon traverse la commune d'Attilly, à Marteville et Villevèque.
Transports en commun routiers
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[3].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933[10] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Attilly est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,2 %), forêts (28,7 %), zones urbanisées (2,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), eaux continentales[Note 7] (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Toponymie
Attilly, dont le nom est dérivé d’un mot traduisible par l’expression « qui domine l’eau, doit sans doute son nom à sa position au sommet d'une butte »[22]. L'origine d'Attilly remonte donc probablement à une villa romaine. Cependant, la région est habitée depuis bien plus longtemps[23].
Histoire
Marteville a pour origine Temple de Mars. Dieux de la guerre pour les Romains, il permettait au légionnaire romain de vénérer leur dieux avant leur arrivée à Vermand.
Villevêque comme Attilly doit son nom à une villa romaine : la Villa de évêque. Au bord de l'Omignon, Villevêque était la résidence de campagne de saint Eloi, l'évêque du diocèse de Saint Quentin et de Noyon. L'église Saint-Quentin du bois d'Holnon, où saint Eloi a retrouvé les reliques de saint Quentin est à environ 5 km de Villevêque sur la route de Saint-Quentin. Église malheureusement détruite durant la Première Guerre mondiale.
À l'origine, le village principal était Marteville, Villevêque un hameau de Marteville et Attilly un hameau d'Holnon. En 1706, par ordonnance le l'évêque, à la suite du pilage de trop de l'église dit d'En Haut (Saint-Quentin), l’accès à l'église fut interdit, le pèlerinage de saint Quentin arrêté et la commune d'Holnon perdit Attilly au profit de Marteville. Un carrefour de six chemins (dit de l'arbre d'Espée) se trouvait dans le bois d'Holnon. Il était, dit-on, le rendez-vous des sorciers des alentours[24].
Après les destructions de la Première Guerre mondiale, le village est devenu Attilly. Attilly est devenu plus important que Marteville en nombre d'habitants. L'église de Marteville fut reconstruite à Attilly. Les habitants de Marteville et de Villevêque ont surnommé un temps les habitants d'Attilly : « C'est voleu d'église » (C'est voleur d’église).
Charles Poette[25] en écrit une histoire au début du XXe siècle.
Le village fut rasé pendant la Première Guerre mondiale : un seul abreuvoir était encore debout au sortir du conflit.
Lors de la Première Guerre mondiale, le lieutenant-colonel John Dimmer (récipiendaire de la croix de Victoria) y mourut en menant une charge à cheval au cours d'une contre-attaque contre les positions allemandes.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune d'Attilly est membre de la communauté de communes du Pays du Vermandois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bellicourt. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[26].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Saint-Quentin, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[27]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Saint-Quentin-1 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[27], et de la deuxième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[28].
Administration municipale
Démographie
Les habitants d'Attilly s'appellent traditionnellement « les Gens d'Attilly ». Un débat se tient pour les appeler plutôt les « Attillois » ou les « Attilliens ».
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[35].
En 2019, la commune comptait 354 habitants[Note 8], en diminution de 5,6 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin d'Attilly.
- Monument aux morts, commémorant la guerre de 1914-1918.
- Marteville Communal Cemetery, cimetière militaire britannique, entretenu par la Commonwealth War Graves Commission.
- Plusieurs calvaires : un calvaire entre Attilly et Marteville, un autre entre Attilly et Holnon, encore un sur la route d'Etreillers, un autre à l'entrée du village en quittant le bois d'Attilly qui se situait face à la route de Vermand non loin de l'église, et un calvaire sur le chemin de terre en direction d'Étreillers après le château d'eau tout en haut du village.
- La tombe sur la route d'Étreillers.
- Ruine de chapelle au milieu du bois d'Attilly, reste d'un antique hameau abandonné après la Grande Guerre.
- La place Verte, située sur l'ancienne voie romaine entre Holnon et Vermand.
- La place du Sar où se fêtait le 14-Juillet et où est construite la salle des fêtes.
- Tour-pigeonnier, à l'angle de la rue de l'Église.
- L'ancienne halte, située sur la ligne de Vélu-Bertincourt à Saint-Quentin en fonction de 1880 à 1955.
L'ancienne halte d'Attilly.
- Église Saint-Martin.
- Monument aux morts.
- Marteville Communal Cemetery.
- Calvaire à l'entrée d'Attilly.
- Calvaire sur le chemin de Marteville.
- Tour-pigeonnier.
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- http://pagesperso-orange.fr/canton-vermand/imagever/cartecanton1.jpg
- http://pagesperso-orange.fr/canton-vermand/hisatti3.htm
- « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station météofrance Saint-Quentin - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Attilly et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- http://histoireaisne.org/memoires_numerises/chapitres/tome_25/Tome_025_page_092.pdf
- Jean-Pierre Fagnart, L'Industrie à Federmesser du bois d'Holnon à Attilly, Aisne, France, dans le contexte du Nord-Ouest européen, 1987
- Jacques de Wailly, Maurice Crampon, Le folklore de Picardie (Somme, Oise, Aisne), Musée de Picardie, , 414 pages (lire en ligne), p. 331
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/malraux_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20ARCHEOLOGIE&NUMBER=14&GRP=138&REQ=%28%28ARCHEOLOGIE%29%20%3aLOCA%20%29&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=1&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=50&DOM=All
- « communauté de communes du Pays du Vermandois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Attilly », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1877, p214.
- https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- « À Attilly, Sylvie Belmère l’emporte face à Patrice Miannay », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « Les deux adjoints se sont présentés pour devenir maire. Patrice Miannay est élu premier adjoint de Sylvie Belmère ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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