Millay
Millay est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Millay | |||||
L'église Saint-Maurice et le monument aux morts de Millay. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Nièvre | ||||
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Bazois Loire Morvan | ||||
Maire Mandat |
Christian Pouchelet 2020-2026 |
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Code postal | 58170 | ||||
Code commune | 58168 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Millayçois | ||||
Population municipale |
441 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 50′ 35″ nord, 4° 00′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 255 m Max. 465 m |
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Superficie | 37,55 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Luzy | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | www.millay-morvan.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Millayçois et les Millayçoises.
Géographie
Millay se situe dans le Morvan, dans le sud-est du département de la Nièvre à 30 km au sud-ouest d'Autun et au sud de Château-Chinon; la commune fait partie du Parc naturel régional du Morvan. Le finage de Millay est en partie boisé. L'agriculture est importante, dominée par l'élevage bovin d'embouche.
Hydrographie
De nombreux ruisseaux dont la rivière La Roche (anciennement dénommée la Séglise) descendent du Morvan et alimentent la rivière Alène, affluente de l'Aron, donc sous-affluent de la Loire.
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
NB : La liste qui suit n'est pas exhaustive.
- Anguy (le Moulin d')
- Chevrette
- Le Grand Marié
- Le Petit Marié
- La Garde
- La Creuse
- La Creusille
- La Croix du Marché
- La Mère Moineau
- Le Bois de Velle
- Les Beureaux
- Les Crevats
- Les Dreuillots
- Les Vernes
- Rechigy
Communes limitrophes
Chiddes | Larochemillay | Poil | ||
Avrée | N | Saint-Didier-sur-Arroux (Saône-et-Loire) | ||
O Millay E | ||||
S | ||||
Fléty | Luzy |
Urbanisme
Typologie
Millay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (71,7 %), zones agricoles hétérogènes (18,2 %), forêts (10,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Époque gallo-romaine
Des ruines gallo-romaines attestent l'ancienneté de la présence humaine à Millay où a pu se dérouler la bataille de Jules César contre les Helvètes en 58 av. J.-C.
Deux thèses s'affrontent concernant le lieu de cette bataille. L'une d'elles situe cette bataille à l'ouest de la commune (Rechigy). Une pierre, « La Pierre à Mort », garderait la teinte rouge du sang des victimes (en fait de l'oxyde de fer).
Moyen Âge et Ancien régime
Fief ecclésiastique de la prieure de Marcigny-sur-Loire du XIe siècle au XVIIIe siècle, Millay est cédé en 1619 au baron de Larochemillay. De cette époque date le développement de la culture du sarrasin. Malgré la dureté de la vie et les disettes, la population vit assez convenablement de la terre.
XIXe siècle et début du XXe siècle
La Révolution et l'Empire atteignent peu le pays, qui connaît en fait son véritable essor économique sous les règnes de Louis-Philippe Ier et de Napoléon III. De nombreux ponts et routes témoignent de cette période prospère.
La ligne de chemin de fer de Nevers à Chagny passe par Luzy, Millay et Saint-Didier-sur-Arroux à partir de 1867, ce qui permet l'ouverture d'une gare au sud de la commune[8]. Une seconde voie est ouverte en 1878. La gare est fermée au cours de la seconde moitié du XXe siècle[9].
Puisant dans les forces vives de la région, la Première Guerre mondiale constitue le premier frein sérieux au renouveau économique, tandis que l'exode rural achève d'affaiblir le pays pendant l'entre-deux-guerres.
Seconde Guerre mondiale
Sous l'occupation allemande, le maire de Millay Pierre de Laplanche est très présent sur sa commune en particulier pendant la période de juin 1940 à août 1940, où il écrit des notes qui sont présentes aux archives départementales de la Nièvre et qui retranscrivent la vie que la population des petits villages du sud Morvan subissait à cette période. Pierre de Laplanche exige des autorités allemandes qu’elles payent les frais de séjour et le montant des réquisitions et des vivres pris sur les fermes de la commune de Millay. Les Allemands sont étonnés de cette attitude et refusent d'abord de payer ces indemnités. Devant l'insistance du maire, ils consentent à effectuer certains paiements. Le maire de Millay est très vite perçu comme un rebelle qui ne plie pas aux ordres des troupes d'occupation. Le , Pierre de Laplanche est arrêté pour résistance passive à l'occupant et emprisonné à la Kommandantur de Larochemillay. Les Allemands exigent pour sa libération qu'un nouveau maire soit nommé. Le conseil municipal choisit un nouveau maire et Pierre de Laplanche est relâché, mais il a été très éprouvé par son arrestation et son incarcération. Il décède en mars 1942.
Après la Seconde Guerre mondiale, la commune réussit sa reconversion agricole et modernise sa pratique de l'élevage charolais, tirant ainsi profit de la qualité des prairies locales.
Fin du XXe siècle
La commune de Millay a réalisé en 1993, la première chaufferie communale au bois de la région Bourgogne-Franche-Comté qui chauffe 3 800 m2 de bâtiments dont une maison de retraite. Ce sont les agriculteurs locaux qui approvisionnent la chaufferie en plaquettes forestières.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 441 habitants[Note 2], en diminution de 2,22 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Maurice, église paroissiale du XIe siècle - XIIe siècle, édifice orienté de plan en croix latine à absides et absidioles circulaires, avec son clocher sur la croisée du transept. Beau chœur à contrefort du XIIe siècle. Le patronage de la cure fut donné par le roi de France à la prieure de Marcigny-sur-Loire. Elle a subi des travaux qui ont respecté son antériorité[14]. Couverte en tuile canal. Ouverte tous les jours[15].
- Château de Magny.
- Monument aux morts, sculpture du Poilu victorieux d'Eugène Bénet[16].
- Bâtiment de la gare, patrimoine du XXe siècle[9].
- Vue de l'église rénovée en 2003.
- L'église de Millay en 1900.
- Intérieur de l'église.
Personnalités liées à la commune
- Fernand Anginieur (1868-1914), militaire et explorateur, passe son enfance au château de Magny ;
- Jean d'Escrienne (1922-2014), aide de camp du général de Gaulle ;
- L'aïeule de Dominique de Villepin résidait à Millay où elle l'accueillait régulièrement ;
- La seconde femme de Jacques Chaban-Delmas, cousine germaine de Dominique de Villepin, résidait à Millay.
Héraldique
Blason | Tiercé en pairle renversé : au 1er d'or à une feuille de chêne de sinople posée en bande, au 2e de sinople à une tête de vache d'argent, au 3e de gueules à une croix de saint Maurice d'argent[17] . |
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Détails | Adopté en . |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Alexis Raillard, Un coin du Morvan à travers l'histoire, Civry, Éditions de Civry, coll. « Pierre écrite », , 446 p. (ISBN 2-85983-035-9), p. 351.
- « La gare de Millay », sur Patrimoine du Morvan, Parc naturel régional du Morvan (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Roland Niaux, Histoire et archéologie Morvan et Bourgogne, 9 février 1994, édition Viviane Niaux
- Dépliant touristique du diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, Pastorale Tourisme & Loisirs, 2013
- « Monument à Millay », sur Les monuments aux morts, Université de Lille (consulté le ).
- « La commune a présenté son blason », sur www.lejdc.fr, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- A. Desforges, « Les Gravures pédiformes de la Pierre de Saint-Maurice, à Millay (Nièvre) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 12, no 10, , p. 446-454 (lire en ligne)
- A. Desforges, « Une deuxième Pierre de Saint Maurice, à La Broutille, commune de Millay (Nièvre) », Bulletin de la Société préhistorique française, t. 14, no 2, , p. 112-115 (lire en ligne)
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel de la commune de Millay
- Millay sur le site de l'Institut géographique national
- Église de Millay
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