Momuy
Momuy (prononcé /momœj/) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
Momuy | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Landes | ||||
Arrondissement | Mont-de-Marsan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Chalosse Tursan | ||||
Maire Mandat |
David Nogues 2020-2026 |
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Code postal | 40700 | ||||
Code commune | 40188 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
468 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 35 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 36′ 54″ nord, 0° 38′ 04″ ouest | ||||
Altitude | Min. 41 m Max. 126 m |
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Superficie | 13,3 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Hagetmau (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chalosse Tursan | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Landes
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation
Commune de Chalosse située sur le Luy de France et la route RD 933 (ex-RN 133) entre Hagetmau et Orthez.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Boos », sur la commune de Bonnegarde, mise en service en 1999[8] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 237,9 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, mise en service en 1945 et à 33 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Momuy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Hagetmau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47 %), forêts (24 %), prairies (17,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %), zones urbanisées (5,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Histoire
Protohistoire
Sur Momuy se trouve une enceinte détectée en 1984 par prospections aériennes. Nombreuses dans la région, les enceintes protohistoriques connues sont généralement un peu éloignées des structures funéraires adjacentes, et sont généralement situées sur les hauteurs entourant le plateau. Deux endroits font exception : Momuy et Arboucave, où les enceintes protohistoriques sont sur le plateau même et où habitats et ensembles funéraires sont nettement plus proches l'un de l'autre qu'ailleurs[21].
À Momuy, l'enclos est carré : une forme plutôt rare, la majorité de ces camps ayant des formes plus ou moins arrondies. Il est de taille modeste, à 20 m de côté. Il est marqué par un rempart de terre (arasé) et un fossé. Il n'y a qu'un seul tumulus proche[21].
L'enceinte d'Arboucave, découverte elle aussi en juin 1984[22], est de forme sub-circulaire. Elle est située en bord de plateau au cœur de la « nébuleuse tumulaire d'Arboucave » ; c'est la seule enceinte en connexion directe avec les tertres[21].
Antiquité
Occupation gallo-romaine.
Moyen-Âge
En 1341, le village fut érigé en bastide par Édouard III d'Angleterre.
À la veille de la Révolution, de 1778 à 1782, le baron de Saint-Julien, seigneur de Momuy, engagea un procès contre le curé du village, Labeyrie. La demoiselle Henriette Dutroy l'accusait d'être le responsable de sa grossesse. Monsieur de Momuy, qui avait eu des différends avec l'ecclésiastique, saisit cette occasion pour demander son expulsion. L'accusé se défendit en citant le baron pour calomnie. Le mémoire de défense du seigneur est plein d'intérêt : 40 témoins sont assignés, depuis la cuisinière du château jusqu'au chanoine, frère du curé. Pendant quatre ans, le village vécut au rythme de la procédure, coupé en deux factions qui se haïssaient. Ainsi, quand les gens du seigneur de Momuy passaient dans la rue, leurs ennemis criaient: « Ah ! ah! la girouette passe ! », un rappel de l'ancien « droit de girouette » par lequel seuls les seigneurs étaient autorisés à surmonter leur logis d'une girouette, devenue par extension le "parti du château". On comprend mieux leur destruction générale après la Nuit du 4 août.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2019, la commune comptait 468 habitants[Note 7], en augmentation de 2,63 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Château XVIe : donjon féodal, tourelles d'angle, fenêtres à meneaux.
- Domaine de Lubet.
- Église Saint-Martin de Momuy de 1867 : statues en bois.
- Fontaine de dévotion de Saint-Martin-de-Cla.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Veilletet (1943-2013), journaliste et écrivain, né à Momuy.
Galerie
- Église de Momuy.
- Dans les rues.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Momuy sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Boos - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Momuy et Bonnegarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Boos - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Momuy et Mont-de-Marsan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- [Didierjean 1989] François Didierjean, « Apport de l'archéologie aérienne à l'étude des nécropoles tumulaires des Chalosses », dans Les Landes - Forêt - Thermalisme (Actes du 40e congrès d'études régionales, Dax, 3-5 avril 1987), Fédération Historique du Sud-Ouest, , 435 p. (lire en ligne [PDF] sur clubdubalen.fr), p. 73-82. Voir p. 81.
- Didierjean 1989, p. 80, fig5.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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