Mons-en-Pévèle
Mons-en-Pévèle est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Mons (homonymie).
Mons-en-Pévèle | |||||
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Lille | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pévèle-Carembault | ||||
Maire Mandat |
Sylvain Pérez 2020-2026 |
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Code postal | 59246 | ||||
Code commune | 59411 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
2 115 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 171 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 28′ 49″ nord, 3° 06′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 32 m Max. 107 m |
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Superficie | 12,37 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Mons-en-Pévèle (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Templeuve-en-Pévèle | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
La ville est située dans le Pévèle, sur un monticule assez escarpé, où La Marque prend sa source.
Hameaux : La Pétrie, Wasquehal-sur-la-Marque, Le Hem, Deux-Villes, La Joncquière, L'offrande, Martin val, La vincourt, Sec-Mont, La Vacquerie.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cappelle-en-Pévèle », sur la commune de Cappelle-en-Pévèle, mise en service en 1962[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 735,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 12 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Mons-en-Pévèle est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mons-en-Pévèle, une unité urbaine monocommunale[17] de 2 134 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,6 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), zones urbanisées (5,9 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Noms anciens : Monte, en 673, cartulaire de l'abbaye de St- Vaast d'Arras. Montes in Peula, 1142, id. Mons, Mons-en-Peule, Mons-Pabulanus, Mons-Pabulœ. Monte, Mons désigne la colline caractéristique des lieux ; Pévèle est issu du latin Pabula, Pa(v)ula signifiant pâture.
Pevelenberg en flamand[24].
Histoire
Le roi Thierry III donna, en 673, ce village à l'abbaye de St-Vaast d'Arras, qu'il avait fondée.
Le châtelain de Lille était l'avoué, le défenseur de ce village, et en cette qualité jouissait, par transaction faite avec les moines de l'abbaye en 1220, de 60 sols douisiens (le sol douisien valait 4 deniers de Flandre), et du droit de lever des hommes et des chevaux, lorsqu'il serait obligé de se trouver en armes à Lille. L'échevinage, établi par l'abbaye de Saint-Vaast, avait haute, moyenne et basse justice.
C'est au pied de ce village et de celui de Mérignies que se livra, le , la fameuse bataille de Mons-en-Pévèle, entre l'armée française commandée par le roi Philippe le Bel, et l'armée flamande (ces derniers furent massacrés par le roi de France en représailles des Matines de Bruges). Un musée communal, appelé la salle des batailles, valorise cet événement et celui de Bouvines[25].
L'armée française vint camper à Mons-en-Pevèle et Pont-à-Marcq en et y resta huit jours, dans l'intention de secourir la ville de Lille qui était assiégée; mais elle n'entreprit rien d'important, se retira à Seclin et ensuite au-delà de l'Escaut.
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2019, la commune comptait 2 115 habitants[Note 8], en diminution de 0,98 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 010 hommes pour 1 116 femmes, soit un taux de 52,49 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Gastronomie
Au XIXe siècle le fromage de Mons-en-Pévèle avait sa renommée[33].
Lieux et monuments
La forte pente, notamment à proximité du cimetière, drainait nombre de spectateurs lorsque le Paris-Roubaix y passait. C'était aussi le seul endroit de la région où l'on pratiquait un minimum[Combien ?] de ski.
Mons-en-Pévèle comporte de nombreux hameaux :
- La Vincourt
- Deux-Villes
- La Wacquerie
- L'offrande
- Martinval
- Le Wacca
La Voie verte de la Pévèle. L'Eglise Saint Jean-Baptiste . L'ancienne gare. Le portail de l'Abbaye.
Musée
Depuis le , un musée appelé la salle des batailles valorise la bataille de Bouvines et celle de Mons-en-Pévèle.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Le Groux, qui mourut vers 1741, était natif de Mons-en-Pévèle et est auteur d'un ouvrage intitulé Summa statuum synodalium cumprœ viasynopsivitœ episcoporum Tornacensium, publié en 1726.
- Désiré-Joseph Dennel (1822-1891), évêque de Beauvais, puis d'Arras.
- Après des repérages au mois de juillet 2013 par téléphone et en venant sur place, l'équipe de la série Plus Belle La Vie a décidé de poser ses caméras dans la commune en octobre 2013 pour un prime-time intitulé Une vie en Nord avec en vedette Ninon (Aurélie Vaneck) et Rudy (Ambroise Michel). Ils ont tourné la plus grosse partie dans ce village et quelques autres scènes à Lille. Une avant-première a eu lieu dans la commune le au matin, puis une seconde à l'UGC de Lille dans l'après-midi. Le prime-time a été diffusé le mardi sur France 3 à 20h45.
Héraldique
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Les armes de Mons-en-Pévèle se blasonnent ainsi : "D'or à la croix ancrée et alaisée de gueules."
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Voir aussi
Le blasonnement d'or à la croix ancrée (ou alésée) de gueules se retrouve dans de nombreuses autres communes du Nord : Annœullin, Bauvin et du Pas-de-Calais : Ambleteuse, Isques.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Découvrir Mons-en-Pévèle
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Cappelle-en-Pévèle - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Mons-en-Pévèle et Cappelle-en-Pévèle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Cappelle-en-Pévèle - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Mons-en-Pévèle et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Mons-en-Pévèle », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lille (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- roepstem.net - vlaanderen
- Cédric Gout, « Mons-en-Pévèle: samedi prochain, la Salle des Batailles hissera haut le pavillon de l’histoire locale », Voix du Nord, (lire en ligne).
- La fiche d'Éric Momont sur le site de la Communauté de communes Pévèle Carembault
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Mons-en-Pévèle (59411) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- Les inspecteurs de l'agriculture, Agriculture française par les inspecteurs de l'agriculture: Haute-Garonne. Haute-Pyrénées. Isère. Nord. Côtes-du-Nord. Tarn. Aude, Imprimerie Royale, 1863 pages totales= (lire en ligne), FROMAGE DE MONS EN PÉVÈLE On prend environ 6 litres de lait sortant du pis de la vache pour la fabrication d un fromage ordinaire on y ajoute gros comme une noisette de présure et on le place dans un lieu chaud pour le faire prendre plus vite Au bout de quelques heures le caillé est formé on le renferme dans une boîte en bois appelée éclisse dont le fond est en osier afin que le petit lait puisse s échapper.
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