Montboucher-sur-Jabron
Montboucher-sur-Jabron est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Montboucher.
Montboucher-sur-Jabron | |||||
![]() Usine saint Joseph vers 1910 | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Montélimar-Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Bruno Almoric 2020-2026 |
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Code postal | 26740 | ||||
Code commune | 26191 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montboucherois, Montboucheroises | ||||
Population municipale |
2 400 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 245 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 33′ 20″ nord, 4° 48′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 96 m Max. 170 m |
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Superficie | 9,8 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Montélimar (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Montélimar-2 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Géographie



Localisation
La commune est située à 5 km à l'est de Montélimar.
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Sauzet Montélimar |
Sauzet | Sauzet | ![]() |
Montélimar | N | La Bâtie-Rolland | ||
O Montboucher-sur-Jabron E | ||||
S | ||||
Montélimar | Espeluche | Puygiron |
Urbanisme
Typologie
Montboucher-sur-Jabron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montélimar, une agglomération inter-départementale regroupant 7 communes[4] et 56 765 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,3 %), zones agricoles hétérogènes (18,3 %), zones urbanisées (8,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), forêts (3,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Attestations
- 1237 : Mons Bocheri (de Coston, Étymologies de la Drôme, 35)[10].
- 1280 : de Montebocherio (cartulaire de Montélimar, 53)[10].
- 1336 : castrum de Monte Bocherio (cartulaire de Montélimar, 101)[10].
- XIVe siècle : mention de la paroisse : capella Montis Bocheriis (pouillé de Valence)[10].
- 1380 : Montem Bocharium (Columbi, De reb. gest. episc. Valent. et Diens., 44)[10].
- 1391 : Montboyssier (choix de docum., 214)[10].
- 1509 : mention de l'église paroissiale Saint-Blaise : ecclesia parrochialis Sancti Blasii Montis Bocherii (visites épiscopales)[10].
- 1529 : Montbochier (archives de la Drôme, E 6764)[10].
- 1793 : Montbouchet[11].
- 1891 : Montboucher, commune du canton de Montélimar[10].
- 1920 : Montboucher-sur-Jabron[11].
Étymologie
Mons Bocheri signifie le « Mont du bois »[12].
Histoire
Antiquité : les Gallo-romains
Origine gallo-romaine : tombes[12].
Les maisons du VIe-VIIe siècle

Des fouilles préventives sur le tracé de la ligne du TGV Méditerranée se sont déroulées en 1996. Elles ont permis la découverte de deux maisons du haut Moyen Âge à la limite de la commune de Montboucher-sur-Jabron. Ces fouilles ont été faites sur la rive gauche du Vermenon, au lieu-dit Constantin, par une équipe sous la direction de Michel Goy et Isabelle Rémy. Elles concernaient une superficie de 3 000 m²[13].
L'ensemble médiéval comprenait un bâtiment datable du VIe-VIIe siècle, construit en murs de terre sur solins de pierre et un bâtiment du IXe siècle détruit par un incendie. Le feu, par carbonisation, a préservé de nombreux éléments dont la datation a pu être possible grâce à l'étude de la vaisselle et par la méthode du C14 sur le bois. Cette chaumière fut habitée entre 1024 et 1060[13].
Édifiée sur une terrasse graveleuse dominant la rivière, cette maison se situait alors aux confins des seigneuries de Montboucher et de La Bâtie-Rolland. Elle possédait un terroir fertile grâce au limon déposé par les crues du Vermenon et se situait sur un axe important de communication de la Valdaine nommé alors Gontardin ou Costardin qui a évolué en Constantin[13].
Elle couvrait une superficie d'environ 30 m2 et sa structure était constituée de poteaux en bois de chêne assemblés à l'aide de chevilles. Ses parois étaient en torchis réalisé par un mélange de terre, de végétaux et de tessons de poterie d'une épaisseur de 10 cm[14].
L'intérieur était peint à la chaux et le foyer installé sur une sole constituée d'une pierre calcaire de 80x35 cm et d'une épaisseur de 45 centimètres. Elle possédait un plancher clouté sur un châssis de solives qui formait un vide sanitaire. Le toit qui la recouvrait était constitué de végétaux provenant des roselières de la rivière[14].
Le mobilier découvert suffisait à une seule famille vivant isolée pratiquant l'agriculture et défrichant sa terre. Il était constitué de vaisselle de terre, d'outillage et d'un coffre de bois. Ce dernier avait été fait avec de l'orme et contenait la réserve de céréales. Pour l'outillage, outre un certain nombre d'outils pour travailler le bois, il y avait une lame de couteau mesurant 20 centimètres, des ferrures de porte, un morceau de clef et des clous de fer à cheval, à tête carrée, qui avaient servi à clouter le plancher[15].
La seigneurie
Au point de vue féodal, Montboucher était une terre des comtes de Valentinois[10] :
- 1283 : elle est inféodée aux Adhémar.
- 1405 : acquise par les Mévouillon.
- Recouvrée par les Adhémar.
- 1511 : vendue aux Odoard.
- 1576 : vendue aux Lévis-Ventadour.
- 1595 : cédée aux Bezanger (ou Besangier).
- 1658 : passe aux Vesc.
- 1754 : passe (par héritage) aux Tulle, derniers seigneurs.
1734 (démographie) : 71 familles[10].
Avant 1790, Montboucher était une communauté de l'élection subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence dont l'église, dédiée à Notre-Dame, et auparavant à saint Blaise, dépendait du prieur de Saint-Marcel-lès-Sauzet, qui y prenait la dîme et présentait à la cure[10].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2019, la commune comptait 2 400 habitants[Note 3], en augmentation de 7,38 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
La commune de Montboucher-sur-Jabron fait partie de l'Académie de Grenoble. Les élèves débutent leur scolarité dans l'école primaire Hubert Reeves du village[22].
Manifestations culturelles et festivités
Fête : premier dimanche de septembre[12].
Cultes
- Culte catholique : église Saint-Martin[23].
Économie
En 1992 : céréales, vergers, vignes, porcins, ovins, bovins[12].
La commune de Montboucher-sur-Jabron fait partie de la zone d'appellation de plusieurs produits agricoles :
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château-village : il a été dévasté en 1789 puis restauré. Il reste deux tours tronquées sur quatre, et des vestiges de l'enceinte[12].
- Restes de logis et enceinte flanquée de tours rondes remaniées au XXe siècle[réf. nécessaire].
- Tour surmontée d'un beffroi (clocher de la vieille église du XIIe siècle) : fresques, Vierge à l'Enfant (XIXe siècle)[12].
- Le Monard, maison forte médiévale remaniée aux XIe et XVIIe siècles[réf. nécessaire].
- Église Saint-Martin de Montboucher-sur-Jabron, pseudo-romane (XIXe siècle)[12].
Patrimoine culturel
- Musée de la Soie[12].
Personnalités liées à la commune
- François Clerc, l'arroseur arrosé dans le film homonyme des frères Lumière.
- Francis Marroux (1915-1987), né et inhumé à Montboucher : chauffeur attitré du général de Gaulle, le conduisant lors des attentats de Pont-sur-Seine et du Petit-Clamart.
Héraldique, logotype et devise
![]() |
Montboucher-sur-Jabron possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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Annexes
Bibliographie
- Collectif, Archéologie sur toute la ligne. Les fouilles du TGV Méditerranée dans la moyenne vallée du Rhône, Éd. Le Musée de Valence/Semgy, Éditions d'Art, 2001, (ISBN 285056513X).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Montboucher-sur-Jabron sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2011.
- Ressources relatives à la géographie :
- Association des maires de la Drôme (note : cette référence est insuffisante car elle ne donne que les derniers résultats, remis à jour à chaque nouvelle élection municipale)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Montélimar », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 224.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Montboucher-sur-Jabron.
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, p. 130.
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, p. 131.
- Michel Goy et Isabelle Rémy, Archéologie sur toute la ligne, pp. 132-133.
- « En 1841, Henri Lacroix épouse sous le système dotal Clothilde Thibaud, fille d'un juge de paix de Bagnols. Les affaires sont florissantes et l'année 1843 marquera la reconnaissance vouée à monsieur Lacroix. Il est nommé maire de Montboucher »
- Notice GOURTOVOY Édouard, Georges par Gilles Morin, version mise en ligne le 14 juillet 2010, dernière modification le 14 juillet 2010
- http://www.mairesdeladrome.fr/annuaire/
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- école primaire du village
- église de Montboucher-sur-Jabron
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