Montferrand-du-Périgord
Montferrand-du-Périgord est une commune française située dans le département de la Dordogne en région Nouvelle-Aquitaine. Limitrophe du site préhistorique de Combe-Capelle, elle bénéficie d'un riche patrimoine, en particulier son église Saint-Christophe.
Pour les articles homonymes, voir Montferrand.
Montferrand-du-Périgord | |||||
La mairie de Montferrand-du-Périgord. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Dordogne | ||||
Arrondissement | Bergerac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord | ||||
Maire Mandat |
Nathalie Fabre 2020-2026 |
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Code postal | 24440 | ||||
Code commune | 24290 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montferrandais | ||||
Population municipale |
156 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 12 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 45′ 06″ nord, 0° 52′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 85 m Max. 234 m |
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Superficie | 13,10 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lalinde | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Dordogne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | montferrand-du-perigord.fr | ||||
Géographie
Localisation
Montferrand-du-Périgord se trouve en bordure sud de la route départementale 26, entre Beaumont-du-Périgord et Belvès, à égale distance de Bergerac, Sarlat-la-Canéda et Villefranche-du-Périgord.
Le village est sur le trajet du sentier de grande randonnée GR 36, entre Belvès et Monpazier.
Communes limitrophes
Montferrand-du-Périgord est limitrophe de six autres communes.
Géologie
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. Montferrand-du-Périgord est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de calcaires hétérogènes du Crétacé[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c5a(2), date du Campanien 1, des calcaires packstone à wackstone crayo-marneux gris blanchâtres à subalvéolines à silex gris ou noirs. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 831 - Belvès » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2],[3] et sa notice associée[4].
Ère | Période | Époque | Formations géologiques | ||||||||||||
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Cénozoïque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
Holocène |
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Pléistocène | non présent | ||||||||||||||
Néogène (2.58 - 23.03) |
non présent | ||||||||||||||
Paléogène (23.03 - 66.0) |
Oligocène |
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Éocène |
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Paléocène | non présent | ||||||||||||||
Mésozoïque (66.0 - 252.17) |
Crétacé (66.0 - ≃145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | ||||||||||||||
Jurassique (≃145.0 - 201.3) |
non présent | ||||||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | ||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 85 mètres et 234 mètres[5],[6].
Située sur le plateau aquitain, la commune domine la vallée préhistorique de la Couze, affluent de la Dordogne. Le point le plus haut se situe au nord, dans la forêt de la Bessède. Le point le plus bas se situe à l'ouest, sur la Couze, face au gisement préhistorique de Combe-Capelle.
Selon le relief, il existe différents types de sols :
- sur les plateaux, des sols lessivés sur graviers, sables et argiles qui sont pauvres et légèrement acides, avec également la présence de minerai de fer ;
- sur les pentes qui bordent les cours d’eau (Couze et affluents), on trouve principalement des causses calcaires durs du Tertiaire, sols perméables sensibles à la pollution ;
- dans les vallées, un sol argileux, très humide au printemps puis rapidement desséché.
Les causses calcaires favorisent les orchidées.
- Ophrys mouche (Ophrys insectifera).
- Ophrys petite araignée, ou ophrys litigieux (Ophrys araneola).
- Ophrys jaune (Ophrys lutea).
- Orchis pourpre (Orchis purpurea).
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [7]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1],[8]. La commune fait partie du Périgord noir, un paysage vallonné et forestier, qui ne s’ouvre que ponctuellement autour de vallées-couloirs et d’une multitude de clairières de toutes tailles. Il s'étend du nord de la Vézère au sud de la Dordogne (en amont de Lalinde) et est riche d’un patrimoine exceptionnel[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 13,10 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 13,22 km2[3].
Voies de communication et transports
La commune est traversée par deux routes départementales : la D 2 (axe nord-sud) et la D 26 (axe est-ouest).
La gare SNCF la plus proche est la gare du Buisson située à 12 km.
L'aéroport le plus proche est celui de Bergerac à 35 km.
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par la Couze, la Salvetat, le Ségurel, le ruisseau de Tournier et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[14],[Carte 1].
La Couze, d'une longueur totale de 30,09 km, prend sa source dans la commune de Pays de Belvès (territoire de l'ancienne commune de Fongalop[15]) et se jette dans la Dordogne en rive gauche à Couze-et-Saint-Front, face à Lalinde[16],[17]. Elle traverse la commune d'est en ouest sur plus de quatre kilomètres. Dans la commune, elle est alimentée sur sa rive droite par trois ruisseaux : le Tournier, le Fournier et le Ségurel, et en rive gauche par une source importante au pied du château médiéval (captage). Elle traverse la commune d'est en ouest sur quatre kilomètres et demi, servant de limite naturelle sur trois kilomètres, en plusieurs tronçons, face à Saint-Avit-Rivière et Saint-Avit-Sénieur.
Le Ségurel et son affluent la Salvetat forment la limite territoriale au nord-est sur trois kilomètres, face au Buisson-de-Cadouin et à Bouillac.
- La vallée de la Couze vue depuis la RD 2.
- La Couze en contrebas du village de Montferrand-du-Périgord.
- Réseaux hydrographique et routier de Montferrand-du-Périgord.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Dordogne Atlantique ». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[18]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [19].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[20]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[21].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[24] complétée par des études régionales[25] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belves », sur la commune de Pays de Belvès, mise en service en 1988[26] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[27],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 12,9 °C et la hauteur de précipitations de 895,6 mm pour la période 1981-2010[28]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 32 km[29], la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[30], à 13,1 °C pour 1981-2010[31], puis à 13,3 °C pour 1991-2020[32].
Urbanisme
Typologie
Montferrand-du-Périgord est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[33],[34],[35]. La commune est en outre hors attraction des villes[36],[37].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,2 %), zones agricoles hétérogènes (42,2 %), prairies (0,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[38].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Morphologie urbaine
La commune de Montferrand-du-Périgord est un exemple d'habitat dispersé. Elle comporte un bourg de dimension modeste et un grand nombre de lieux-dits : trente-sept en tout dont certains ne comportent plus qu'une seule habitation occupée.
Hormis le bourg composé de l'école, de la mairie-poste et de 21 habitations dont deux logements sociaux, treize villages ou hameaux sont situés au sud de la Couze : Brondel, la Côte rouge, les Granges, la Métaderie, les Meules, Minjou, le Moulin de Granjou, le Pech de Caumont, Piquepoul, le Planège, la Poutine, Rambeaux et les Vignes (abandonné).
Vingt-trois hameaux sont situés au nord de la Couze : la Babée, la Barrière, Bellevue, le Blanquier, le Bost, Boulègue, la Brandette, Cavard, la Couture, Dourite, Ferrière, Gentil, Labattut, Langlade, Menaud, Pinel, Plaisance, Ponchelle, Régagnac, la Rivière, le Tournier, les Tuques, la Valentie et Vidal.
Le village n'a pas de plan local d'urbanisme (PLU) en 2014.
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 152, alors qu'il était de 111 en 1999[I 1].
Parmi ces logements, 53,9 % étaient des résidences principales, 41,2 % des résidences secondaires et 4,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 86,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 9,7 % des appartements[I 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 70,5 %, en légère hausse par rapport à 1999 (67,6 %)[I 3].
Projets d'aménagements
Un projet d'aménagement de la voirie du bourg est prévu en 2014 afin d'améliorer le cadre historique et la vie des habitants.
Des travaux de rénovation de l'église paroissiale Saint-Christophe dans le bourg sont en voie d'achèvement (2014).
Un projet d'amélioration de la sécurité aux abords de l'hôtel-restaurant, sur la départementale 26, est à l'étude.
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de Mont Ferrand de Perigòrd[39].
Ce nom peut avoir différentes origines. On peut penser à la présence de minerai de fer sur les coteaux nord de la commune, mais c'est une particularité qu'on retrouve dans toute la vallée de la Couze. Une autre origine, plus vraisemblable est celtique : le mot ferh (fort, fortifié), selon les Mémoires sur la langue celtique de Jean Baptiste Bullet, qui correspondrait à une place forte antérieure au château médiéval. C'est également l'origine de nombreux noms de famille qualifiant des hommes puissants et solides.
Histoire
Préhistoire
Le territoire de la commune a été habité depuis la préhistoire. En témoignent plusieurs gisements de silex taillés sur les coteaux au nord et au sud de la Couze, ainsi que la présence, à quelques mètres de la commune, mais sur le territoire de Saint-Avit-Sénieur, du gisement néandertalien de Combe-Capelle.
C'est sur ce site qu'on a trouvé l'un des plus anciens outils fabriqués par l'homme : un lissoir[40].
Moyen Âge
Trois sarcophages de l’époque mérovingienne ont été également découverts à Piquepoul et dans une carrière de Bellevue[41],[42].
D'après une tradition orale non vérifiée, le village médiéval primitif se situait sur le plateau dominant le bourg actuel. Il aurait été incendié à la suite d'une épidémie de peste et rebâti sous la protection du château fort médiéval. Celui-ci était une place forte avancée de la baronnie de Biron. La chapelle romane Saint-Christophe (XIIe siècle), décorée de fresques romanes et gothiques, est le témoin du village primitif.
Sur le territoire de la commune deux autres monuments sont associés à la famille de Biron : le château de Regagnac et une métairie. Le premier était initialement un repaire noble construit au XIIIe siècle par la famille de Regagnac.
Le castrum de Monte Ferrando est mentionné dans la charte des coutumes accordé par le roi d'Angleterre Édouard Ier, duc de Guyenne, à la bastide de Beaumont, en , le mettant dans le ressort de la bastide de Beaumont, sauf le château de Montferrand.
Renaissance
Le XVIe siècle est marqué par la construction de la halle et de plusieurs maisons du bourg, ainsi que par la reconstruction du château de Régagnac par la famille de Biron[43].
Époque contemporaine
En 1790, Montferrand devient le chef-lieu du canton de Montferrand[5], comprenant sept communes. Ce canton est supprimé par la loi du 8 pluviôse an IX ()
On construit une nouvelle église vers 1850 dans le bourg, auprès de la halle du XVIe siècle.
En 1894, la commune de Montferrand prend le nom de Montferrand-du-Périgord[5].
Au XIXe siècle, quatre foires annuelles reflétaient l'ampleur de l'activité commerciale du village dans son environnement.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de Montferrand-du-Périgord est rattachée au canton de Montferrand qui dépend du district de Belvès jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Lorsque ce canton est supprimé portant sur la « réduction du nombre de justices de paix », la commune est rattachée au canton de Beaumont (devenu canton de Beaumont-du-Périgord en 2001) dépendant de l'arrondissement de Bergerac[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[44]. La commune est alors rattachée au canton de Lalinde, également dépendant de l'arrondissement de Bergerac.
Intercommunalité
Fin 1995, Montferrand-du-Périgord intègre dès sa création la communauté de communes du Pays beaumontois. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté de communes des Bastides Dordogne-Périgord.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onze conseillers municipaux ont été élus en 2020[45],[46].
Liste des maires
Juridictions
Dans le domaine judiciaire, Montferrand-du-Périgord relève[50] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bergerac ;
- de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
Démographie
Les habitants de Montferrand-du-Périgord sont appelés les Montferrandais[52].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[53]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[54].
En 2019, la commune comptait 156 habitants[Note 8], en diminution de 4,29 % par rapport à 2013 (Dordogne : −0,88 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Enseignement
À compter de la rentrée de , la commune administre une école élémentaire au sein du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les communes de Molières, Saint-Avit-Sénieur et Saint-Avit-Rivière. Le RPI comptait 11 élèves de la commune de Montferrand en 2012-2013[56]. L'école accueillait 25 élèves du RPI en 2014 en cours élémentaire et en cours moyen. À compter de 2015, elle accueillera les élèves de cours préparatoire et de cours élémentaires. L'école de Saint-Avit-Sénieur accueillera les élèves des classes maternelles, et celle de Molières les cours moyens.
Le collège le plus proche est à Beaumont-du-Périgord, à une dizaine de kilomètres par la route.
Manifestations culturelles et festivités
La commune organise une fête le dernier week-end de juillet.
Les « conférences de la Couze », animées par des spécialistes de la préhistoire, ont lieu chaque année dans la première quinzaine d’août (29e édition en 2018[57]). Ce rendez-vous est l’occasion de parler de sujets avec des spécialistes renommés tout en se replongeant dans la richesse de cette vallée qui possède plusieurs gisements historiques.
Santé
Les médecins, dentistes et ophtalmologistes sont installés à Beaumont-du-Périgord à 10 km, à Monpazier et à Belvès. L'hôpital le plus proche est situé à Bergerac à 38 km.
Économie
Emploi
En 2015[58], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent soixante personnes, soit 38,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (neuf) a augmenté par rapport à 2010 (six) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 14,5 %.
Établissements
Au , la commune compte vingt-quatre établissements[59], dont treize au niveau des commerces, transports ou services, cinq dans la construction, trois dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, et trois relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[60].
Entreprises et commerces
La commune de Montferrand-du-Périgord est en zone de revitalisation rurale (ZRR).
Depuis le XVIIIe siècle, Montferrand-du-Périgord a une tradition de commerce et d'artisanat bien supérieure à ce que représente sa population. Au XXIe siècle, l'économie repose sur :
- le tourisme : un hôtel-restaurant, des tables d'hôtes et des gîtes ruraux ;
- l'agriculture et l'exploitation de la forêt : l'agriculture est diversifiée : élevage de bovins, kiwis, fraises, aviculture (canards et poules) ; la forêt repose principalement sur l'exploitation des châtaigniers ;
- l'artisanat et le commerce : un GAEC de fabrications de produits fermiers (atelier de foie gras en particulier), un traiteur, quatre entreprises du bâtiment.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune compte 4 monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[61] et 25 lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[62]. Par ailleurs, elle compte 3 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[63] et 11 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[64].
Monuments historiques
- La halle couverte du XVIe siècle est inscrite depuis le 5 janvier 1948[65] ;
- la maison du XVIe siècle est inscrite depuis le 5 janvier 1948[66] ;
- l'ancienne église Saint-Christophe présente des peintures murales à l'intérieur. Elle est mentionnée pour la première fois dans une bulle pontificale de 1153 où figure « Sancti Christophori » parmi les possessions de l'abbaye de Sarlat. Elle est classée en totalité depuis le 12 juillet 2001[67] ;
- le château de Montferrand du XIIe siècle est inscrit depuis le 5 janvier 1948[68].
Autres sites et monuments
On peut également citer :
- le château de Regagnac des XVIe et XVIIe siècles[69] ;
- la nouvelle église paroissiale Saint-Christophe, construite en 1849 dans le bourg, dans laquelle on trouve plusieurs objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel, en particulier les vitraux (première moitié du XXe siècle) et la garniture d'autel (deuxième moitié du XIXe siècle) ;
- des maisons Renaissance et une chartreuse ;
- l'ancienne forge dans le bourg ;
- Comme dans toutes les communes en milieu rural où les habitants vivaient autrefois en autarcie, furent bâtis de petits édifices utilitaires tels que lavoirs, fontaines, fours, pontets, ou liés à des pratiques religieuses, par exemple croix sur le passage des processions des Rogations, croix jubilaires en souvenir de missions comme la croix de Couquette[70] ou à la mémoire d'un défunt.
Le donjon du château fort. La halle. La charpente de la halle. La halle et l'église du bourg. L'église Saint-Christophe et le cimetière. Fresque romane représentant le lion de saint Marc. Fresque romane représentant le taureau de saint Luc. Maison Renaissance derrière l'église paroissiale. Entrée de la forge de M. Coudert en 2003. - sépulture mérovingienne située carrière de Bellevue (privé)
Cinéma et télévision
Les et , le village de Montferrand-du-Périgord a accueilli un tournage pour la série Draculi & Gandolfi de Guillaume Sanjorge[71].
Personnalités liées à la commune
Né à Paris le , Charles Lenormand[72] est connu comme architecte (basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice, cathédrale de Monaco) mais également comme photographe. Il s'est construit une maison XIXe siècle sur le plateau, face au bourg de Montferrand. Selon le témoignage du petit-fils de son régisseur : « L'escalier en bois du chalet qui part du rez-de-chaussée et monte aux étages est très large et les marches peu hautes car l'architecte avait du mal à marcher ». Décédé en 1904, il est enterré au cimetière du village. Son tombeau est situé sur la place libérée au milieu du XIXe siècle par la disparition des trois-quarts de la nef de l'église romane Saint-Christophe. Il fait partie de l'inventaire du petit patrimoine rural bâti du Périgord en 2013[73] pour le mélange des styles et des matériaux utilisés.
La maison de Charles Lenormand à Montferrand-du-Périgord. Son escalier.
Héraldique
Blason | Parti : au premier d’argent à la bande ondée d’azur chargée de trois anilles du champ, au deuxième de gueules à la tour d’argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, posée sur un mont du même mouvant de la pointe |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard de Montferrand, Montferrand-du-Périgord, lieu de mémoire en Aquitaine, Le Bugue, PLB éditeur, 1995, (ISBN 2-86952-037-9)
- Collectif d'instituteurs du canton de Beaumont, Beaumont, monographies historiques et géographiques des communes du canton de Beaumont, Bayac, Graphie-services, 1985, (ISBN 2-95009-940-8)
- Jean Darriné, Montferrand-du-Périgord. De la nuit des temps à la Révolution, Les éditions Esprit de Pays, Lembras, 2018, (ISBN 978-2-9560026-6-6) ; 242p.
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
- La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[22].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[23].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Montferrand-du-Périgord » sur Géoportail (consulté le 18 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Insee
- Dossier relatif à la commune, [lire en ligne]
- LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
- LOG T2 - Catégories et types de logements.
- LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
Autres sources
- « Géologie de la Dordogne - Périgord », sur espritdepays.com (consulté le ).
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