Montredon-des-Corbières

Montredon-des-Corbières est une commune française, située dans le nord-est du département de l'Aude en région Occitanie.

Montredon-des-Corbières

Château de Saint-Pierre-des-Clars sur la commune de Montredon-des-Corbières.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Narbonne
Intercommunalité Le Grand Narbonne
Maire
Mandat
Jean-Marc Jansana
2020-2026
Code postal 11100
Code commune 11255
Démographie
Gentilé Montredonnais
Population
municipale
1 485 hab. (2019 )
Densité 87 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 11′ 32″ nord, 2° 55′ 36″ est
Altitude Min. 28 m
Max. 176 m
Superficie 17,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Narbonne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Narbonne-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montredon-des-Corbières
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Montredon-des-Corbières
Géolocalisation sur la carte : Aude
Montredon-des-Corbières
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
Montredon-des-Corbières
Liens
Site web Site officiel

    Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Narbonnais, un pays comprenant Narbonne et sa périphérie, le massif de la Clape et la bande lagunaire des étangs. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau du Veyret, le ruisseau de Clottes, le ruisseau des Tines et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « grotte de la Ratapanade ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Montredon-des-Corbières est une commune rurale qui compte 1 485 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne. Ses habitants sont appelés les Montredonais ou Montredonaises.

    Géographie

    Commune de l'aire urbaine de Narbonne située dans les Corbières.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Montredon-des-Corbières[1]
    Névian
    Narbonne
    Bizanet

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par les lignes 12 et 12 Bis des Autobus de Narbonne, et par la ligne 1 du réseau liO, entre Narbonne et Carcassonne.

    Hydrographie

    La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le ruisseau du Veyret, le ruisseau de Clottes, le ruisseau des Tines, le ruisseau de Champ Auriol, le ruisseau de la Combe des Chèvres, le ruisseau de la Combe de Valentin, le ruisseau de la Combe du Pin, le ruisseau de Sainte-Croix et le ruisseau Maire, qui constituent un réseau hydrographique de 20 km de longueur totale[4],[Carte 1].

    Le ruisseau du Veyret, d'une longueur totale de 14,7 km, prend sa source dans la commune de Narbonne et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'est. Il traverse la commune et se jette dans le canal de la Robine à Narbonne[5].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 15 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 13,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 583 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Narbonne », sur la commune de Narbonne, mise en service en 1989[11] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,1 °C et la hauteur de précipitations de 652,3 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 47 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].

    Réseau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « grotte de la Ratapanade »[19], d'une superficie de 44,86 ha, une grotte qui sert de mise-bas au Minioptère de Schreibers avec 1 750 individus environ, au Grand Murin et au Petit Murin avec 900 individus. Elle héberge également le Vespertilion de Capaccini[20].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : les « garrigues de Marignan et Trou de la Rate Penade » (377 ha), couvrant 2 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : les « collines narbonnaises » (3 808 ha), couvrant 7 communes du département[23].

    Urbanisme

    Typologie

    Montredon-des-Corbières est une commune rurale[Note 7],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (51,4 %), cultures permanentes (33,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), zones urbanisées (3,5 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), forêts (0,6 %)[26].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

    Toponymie

    Montredon (en occitan Montredond) est basé sur le mot latin montem qui désigne un endroit élevé et sur redond qui qualifie une forme arrondie : « le mont arrondi ».

    Montredon devint Montredon-des-Corbières. Afin de faire profiter la commune de la renommée du terroir viticole, le conseil municipal a demandé et obtenu l'adjonction de son terroir en 1970.

    Histoire

    Fusillade du 4 mars 1976

    Montredon-des-Corbières a été au cœur des manifestations viticoles des années 1970. Le mécontentement des viticulteurs languedociens était du fait de la mévente du vin (effondrement des cours) et l'importation du vin italien. Début , la sous-préfecture, le commissariat et la gare de Narbonne sont assiégés par les manifestants, le centre des impôts et le transformateur électrique de Port-la-Nouvelle sont détruits[27]. La tension est extrême entre le comité d'action viticole de l'Aude et les autorités à la suite de violences policières et trois arrestations effectuées le .

    Le , un barrage d'environ 3 000 manifestants est installé sur la route nationale 113 à hauteur du pont ferroviaire de Montredon qui se situe à km à l'ouest de Narbonne, ceux-ci démontent les rails et brulent un train de fret[28].

    À 13 h 30, un premier passage de la CRS no 26 venant de Carcassonne et se dirigeant vers Narbonne traverse le groupe de manifestants, le dernier véhicule du convoi et l’hélicoptère de la gendarmerie qui survole le terrain essuient des coups de feu, plusieurs policiers sont blessés[29].

    À 14 h 30, les Compagnies républicaines de sécurité no 24 d'Agen sous les ordres du commandant Siméoni et no 26 de Toulouse[30] sous les ordres du commandant Le Goff en alerte à Narbonne reçoivent l'ordre par le ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski d'intervenir et de « dégager le pont de Montredon par une action brève et violente » pour rétablir l'autorité de l’État[29].

    Les premières colonnes se forment pour mettre en place un front de charge, sous les ordres du commandant Toussaint Siméoni de la CRS no 24. Il est accompagné de l'officier de police judiciaire mandaté par la gendarmerie pour donner les sommations d'usage avant l'assaut.

    Soudain, à 15 h, des tirs de fusées anti-grêle puis des coups de feu[29] retentissent en direction de la CRS no 26. Plusieurs hommes sont blessés, certains grièvement. Ordre est donné de se mettre à l'abri derrière les véhicules de liaisons, et de répliquer par des tirs de grenades lacrymogènes et offensives. Plusieurs centaines de viticulteurs sont déterminés ; armés de fusils de chasse de calibre 12, ils tirent à la chevrotine et à balles à ailettes depuis le pont et le promontoire surplombant la nationale 113. Les officiers et les conducteurs sont particulièrement visés.

    Blessé une première fois à la jambe droite, le commandant Joël Le Goff, de la CRS no 26, est atteint mortellement à 15 h 15 à la tête par une balle à ailettes de calibre 12 qui transperce son casque de part en part par un manifestant embusqué en hauteur tirant à moins de 100 m[29]. Seul le lieutenant Jean-Louis Yonnet de la CRS no 26, sur les quatre officiers de sa compagnie engagés, n'a pas été blessé. Ce dernier organise avec le capitaine Jean-Louis Thore de la CRS no 24 la suite de l'évènement. Sous des tirs nourris, le corps du commandant Le Goff est transporté difficilement dans un véhicule Sinpar vers l'arrière du dispositif pour être acheminé vers l'hôpital de Narbonne[28].

    Le commandant Siméoni, blessé grièvement au ventre, donne l'autorisation de riposter au pistolet mitrailleur MAT 49 mais refuse l'utilisation de fusil mitrailleur. Les CRS partent à l'assaut tandis que les manifestants armés se replient en tirant. À 15 h 20, le vigneron Émile Pouytès (51 ans) d'Arquettes-en-Val[30] est tué d'une balle de pistolet mitrailleur en plein front alors qu'il se trouve à 400 m de l’affrontement. À l'annonce de sa mort, la fusillade cesse vers 15 h 30. Une dizaine d'autres viticulteurs sont blessés par balles[27],[31] tandis que 25 fonctionnaires de police sont blessés dont 19 atteints par balles, chevrotines et plombs de chasse[27]. Cette tragédie décide les organisateurs du mouvement à arrêter les actions violentes.

    Dans la nuit du 8 au , la veille des funérailles du commandant Le Goff, présidées par le ministre de l’Intérieur, deux anarchistes toulousains sont tués par leur propre bombe qu'ils voulaient lancer lors de la cérémonie. Seul un chasseur de Limoux de 47 ans sera incarcéré pour la fusillade et inculpé d'homicide ; par la suite, l'inculpation sera correctionnalisée, il bénéficiera d'une liberté provisoire puis de l'amnistie en 1981[29].

    Héraldique

    Blason
    D'azur au lion d'argent, armé et lampassé de gueules, à la bordure componée d'argent et de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2014 Bernard Gea PS  
    mars 2014 2020 Eric Mellet PS  
    2020 En cours Jean-Marc Jansana DVG  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33]. En 2019, la commune comptait 1 485 habitants[Note 9], en augmentation de 2,41 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    280345368363423444455476512
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5095817177848579451 028986931
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    948888834830776795821604627
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6506457177298509049341 3771 469
    2019 - - - - - - - -
    1 485--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus

    En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 605 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 469 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 430 [I 4] (19 240  dans le département[I 5]).

    Emploi

    Taux de chômage
    Division200820132018
    Commune[I 6]7,8 %7,3 %10,7 %
    Département[I 7]10,2 %12,8 %12,6 %
    France entière[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 864 personnes, parmi lesquelles on compte 73 % d'actifs (62,3 % ayant un emploi et 10,7 % de chômeurs) et 27 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Narbonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 1 304 emplois en 2018, contre 986 en 2013 et 747 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 544, soit un indicateur de concentration d'emploi de 239,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,6 %[I 10].

    Sur ces 544 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 132 travaillent dans la commune, soit 24 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % les transports en commun, 3,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Secteurs d'activités

    228 établissements[Note 12] sont implantés à Montredon-des-Corbières au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre%%
    Ensemble228100 %(100 %)
    Industrie manufacturière,
    industries extractives et autres
    2711,8 %(8,8 %)
    Construction5423,7 %(14 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    7131,1 %(32,3 %)
    Information et communication10,4 %(1,6 %)
    Activités financières et d'assurance41,8 %(2,7 %)
    Activités immobilières104,4 %(5,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    3214 %(13,3 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    146,1 %(13,2 %)
    Autres activités de services156,6 %(8,8 %)

    Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,1 % du nombre total d'établissements de la commune (71 sur les 228 entreprises implantées à Montredon-des-Corbières), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].

    Entreprises

    Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[36] :

    • Dekra Test Center, analyses, essais et inspections techniques (10 118 k€)
    • Societe De Distribution Technique Du Caoutchouc - Soditec, commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures et équipements industriels divers (9 401 k€)
    • Domitia Granulats, exploitation de gravières et sablières, extraction d'argiles et de kaolin (8 393 k€)
    • BFC, travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment (6 272 k€)
    • CLD, travaux de terrassement courants et travaux préparatoires (2 314 k€)

    Agriculture

    La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[37], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 4]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la viticulture[Carte 5].

    1988200020102020
    Exploitations62311715
    SAU[Note 15] (ha)670533541298

    Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 62 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 31 en 2000 puis à 17 en 2010[39] et enfin à 15 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 76 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[40],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 670 ha en 1988 à 298 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 11 à 20 ha[39].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Château médiéval de Saint-Pierre des Clars.
      Les ruines du château et les berges du Veyret, sont inscrits au titre des sites naturels depuis 1943[41].
    • Les « Monjoies », constructions à dôme, anciens regards situés tout le long de l'ancien réseau d'alimentation en eau de Narbonne.
    • Église Saint-Martin de Montredon-des-Corbières.
    • Ruines du moulin du Rouc et abords, sont inscrits au titre des sites naturels depuis 1943[42].

    Personnalités liées à la commune

    André Castéra, chef de file du mouvement des vignerons dans les années 1960 à 1970, décédé le à l'âge de 84 ans.

    André Castéra s'implique dans l'action syndicale vigneronne en 1951 en adhérant à la CGVM (Confédération générale de vignerons du Midi) dont le siège est à Narbonne. En 1967 il prend la tête de la révolte des vignerons du midi. Par milliers les vignerons assistent aux rassemblements qu'il anime à Carcassonne, Narbonne, Béziers, Nîmes. On l'appelle "le Napoléon des vignes". En 1968 il se présente aux élections législatives contre Francis Vals, député sortant et maire de Narbonne. Certains l'accusent de sympathie pour la droite, ce qu'il ne nie pas puisqu'il est un admirateur du général de Gaulle. Il est battu et retourne à son travail viticole. Le syndicalisme vigneron perdra son tribun, en effet il deviendra un sage de la viticulture à qui l'on ne manquera jamais de demander conseil. En 1976, au plus fort du mouvement des viticulteurs, un commandant de CRS — le commandant Le Goff — et un viticulteur — Émile Pouytès — perdront la vie sur le territoire de sa commune de Montredon, tués par balles. Chaque année il sera présent au moment de la remise des gerbes érigé à la mémoire des deux disparus.

    C'est André Cases, son successeur à la tête du mouvement viticole et créateur du CAV (Comité d'action viticole), qui lui rendit un dernier hommage à la fin de la messe célébrée dans l'église de Montredon à l'occasion de ses obsèques.

    Vie pratique

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    7. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    10. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    11. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    12. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    13. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    14. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    15. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    16. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[38].
    • Cartes
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    Autres sources

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